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Classiques Garnier

Notices biographiques

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Passé et Présent. 1830-1838
  • Pages : 127 à 148
  • Collection : Littératures du monde, n° 48
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406142089
  • ISBN : 978-2-406-14208-9
  • ISSN : 2261-5911
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14208-9.p.0127
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 04/01/2023
  • Langue : Français
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Notices biographiques

Alexis, Wilibald, nom de plume de Häring, Georg Wilhelm Heinrich (1798-1871) : pionnier du roman historique allemand. Dès 1824 et 1827, avaient paru Walladmor et Château Avalon (Schloß Avalon), « librement adaptés de langlais de Walter Scott ».

Anders, Ferdinand Ludwig : voir Stolle.

Aristote (344-322 av. J.-C.) : philosophe grec formé à lécole de Platon, mais différent de celui-ci par sa tendance à décrire le réel, non à le juger.

Arndt, Ernst Moritz (1769-1860) : son Esprit de lépoque (Geist der Zeit) (1806-1818) évoque la démocratie sur fond de judéo- et francophobie. Luniversité de Greifswald, où il enseigna, porta son nom à partir de 1933 et le conserva jusquen 2018. Son Bref catéchisme pour le soldat allemand (Kurzer Katechismus für den teutschen Soldaten) et son appel sur Le Rhin, fleuve allemand et non pas frontière de lAllemagne (Der Rhein, Deutschlands Strom, aber nicht Deutschlands Grenze) sont de 1813. Professeur en 1818 à luniversité de Bonn, mais pro-Burschenschaft, il fut révoqué en 1820, puis rétabli en 1840 par Frédéric-Guillaume IV.

Arnim, Bettina von : voir Brentano, Bettina.

Auerbach, Berthold, nom de plume dAuerbacher, Moses Baruch (1812-1882) : dorigine juive, il est lauteur de nouvelles et romans, dont les Récits villageois de la Forêt Noire (Schwarzwälder Dorgeschichten). En 1838, il na encore publié quun ouvrage sur Frédéric le Grand, un essai sur Le Judaïsme et la littérature contemporaine (Das Judentum und die neueste Literatur) et un roman, Spinoza, en 1837, ce Spinoza dont il traduira en allemand lœuvre en latin en 1841.

Auerbacher, Moses Baruch : voirAuerbach.

Auersperg, AntonAlexander von : voir Grün, Anastasius.

Ballanche, Pierre-Simon (1776-1847) : marqué par lidée, développée aussi par Chateaubriand, dun retour au christianisme par les arts et la poésie, il voit dans la Révolution française une « chute » appelant une réhabilitation.

Balzac, Honoré de (1799-1850) : refusant le roman historique à la Walter Scott, il lui oppose de 1829 à 1848 sa Comédie humaine.

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Barthélémy, Jean-Jacques (1716-1795) : abbé et archéologue, il déchiffra lalphabet phénicien et explora Pompéi, Herculanum et Paestum.

Baruch, Juda Löw : voirBörne, Carl Ludwig.

Bauer, Bruno (1809-1882) : dabord lié à Hengstenberg, il combat les thèses de D. F. Strauß, puis développe lidée de linexistence historique du Christ. Après avoir animé à Berlin un « club des docteurs », dont Marx, il est vers 1840 un phare du jeune-hégélianisme et perd en 1841 son poste de non titulaire à luniversité de Bonn.

Bauer, Edgar (1820-1886) : il défend son frère Bruno en 1843 dans Le Conflit de la Critique avec lÉglise et lÉtat (Der Streit der Kritik mit Kirche und Staat), pamphlet saisi en Prusse, mais aussitôt réédité en Suisse.

Beck, Karl Isidor (1817-1879) : poète autrichien dorigine juive et de tendance radicale, auteur en 1838 de Nuits, chants cuirassés (Nächte, gepanzerte Lieder).

Bélisaire, vers 500-565 : général de lEmpire romain dOrient, il contribua aux reconquêtes de lEmpereur Justinien.

Béranger, Pierre Jean de (1780-1857) : poète politique français, il fit de la chanson une arme contre la Restauration, les nobles et les cléricaux.

« Bettina » : voir Brentano, Bettina.

Beurmann, Eduard (1804-1883) : « couverture » de Gutzkow en 1837 au Frankfurter Telegraph, puis Telegraph für Deutschland à Hambourg, mais, dès 1836, recruté par le Bureau dInformation de Mayence, créé à linitiative de Metternich pour surveiller les opposants, Beurmann « suivant » Börne et Heine à Paris, doù, dès 1837, la publication de sa biographie de Börne [Beurmann].

Blum, Friedrich (décédé en 1877 ?) : homme de théâtre austro-tchèque, il a peut-être séjourné à Paris dans les années 1830.

Böckh ou Boeckh, August (1785-1867) : professeur de philologie classique à luniversité de Berlin dès 1811.

Bonaparte, Napoléon : voir Napoléon.

Börne, Carl Ludwig, né Baruch, Juda Löw (1786-1837) : issu du ghetto de Francfort, il fut greffier dans sa ville natale, emploi perdu en 1815 avec le retour de lois restrictives sur les Juifs. Converti au luthéranisme en 1818, il fonda le journal La Balance (Die Waage), puisse fixa à Paris en 1830. Il est lauteur de Lettres de Paris (Briefe aus Paris) de 1832-1834 et, en 1837, du pamphlet Menzel le gallophage (Menzel der Franzosenfresser).

Brentano, Bettina, épouse von Arnim, dite « Bettina » (1785-1859) : sœur du poète Clemens Brentano, elle épousa en 1811 un ami de celui-ci, Achim von Arnim, auteur avec Brentano du Cor enchanté de lenfant (Des Knaben Wunderhorn), recueil de poésies populaires. Elle entretint avec Goethe une relation étrange et, après la mort dArnim (1831), soccupa activement de questions sociales.

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Brougham, Henry Peter (1778-1868) : politicien et écrivain britannique libéral et réformiste.

Büchner, Karl Georg (1813-1837) : étudiant à Strasbourg, puis en 1833-1834 à Gießen (Hesse-Darmstadt), où il fonde une Société des Droits de lHomme clandestine, il publie en 1834, avec un pasteur, Le Messager hessois (Der Hessische Landbote), appelant le peuple à linsurrection. En 1835, Gutzkow laide à publier sa Mort de Danton (Dantons Tod) et en publie une critique élogieuse.

Bulwer ou Bulwer-Lytton, Edward (1803-1873) : « dandy radical » et auteur de poésies, de pièces de théâtre et de romans souvent historiques.

Bürck, August (1805-1863) : historien et auteur de récits à caractère historique, dont un sur Louis-Philippe en 1839.

Burke, Edmund (1729-1797) : libéral (whig) britannique favorable aux insurgés nord-américains contre la Couronne, mais hostile au 1789 français comme « table rase », la révolution américaine et la révolution anglaise de 1688 sétant faites, selon lui, au nom de droits anciens. Ses Réflexions sur la Révolution en France (1790) furent rapidement traduites et leurs arguments repris par bien des adversaires de 1789.

Byron, Lord George Gordon (1788-1824) : poète souvent sarcastique, il est mort en Grèce dune « fièvre des marais » lors du siège de Missolonghi.

Campe, Julius Johann Wilhelm (1792-1867) : descendant déditeurs et de pédagogues et propriétaire des éditions Hoffmann & Campe (Hambourg), place-forte de lopposition libérale sous la Restauration.

Carrel, Armand (1800-1836) : militaire, auteur dun Résumé de lhistoire des Grecs modernes (1823) et journaliste libéral, puis républicain, il a fondé en janvier 1830 le journal Le National, hostile à Charles X et à la Restauration.

Casanova, Giacomo (1725-1798) : aventurier vénitien et auteur dunr Histoire de ma vie en français.

Chamisso, Adalbert von (1781-1838) : descendant de nobles français émigrés, gradé de larmée prussienne et participant en 1815 au tour du monde dun navire russe, il est lauteur de La merveilleuse histoire de Peter Schlemihl et de poésies, dont certaines politiques. Il traduisit Béranger.

Charles X, comte dArtois (1757-1836) : roi de France de 1824 à 1830.

Chateaubriand, François-René de (1768-1848) : écrivain et ministre français des Affaires étrangères (1822-1824).

Cieszkowski, August von (1814-1894) : étudiant à Berlin en 1832 intéressé par Hegel, ses Prolégomènes à lhistoriographie (Prolegomena zur Historiographie) de 1838 furent redécouverts en France autour de 1968 par les « situationnistes ».

Clauren, Heinrich, nom de plume de Heun, Johann Gottlieb Samuel Carl (1771-1854) : directeur de lofficieuse Gazette politique générale de Prusse130(Allgemeine Preußische Staats-Zeitung) et auteur dune littérature « triviale » tournée en dérision par Hauff et Heine.

Cooper, James Fenimore (1789-1851) : auteur américain de romans daventures, dont Le dernier des Mohicans en 1826.

Cotta, Johann Friedrich (1764-1832) : éditeur de Goethe, Schiller et Hölderlin, il fut aussi propriétaire de grands journaux, le Morgenblatt de Stuttgart et lAllgemeine Zeitung dAugsbourg.

Cotta, Johann Georg (1796-1863) : fils du précédent et diplomate, il dirigea la maison dédition après le décès de son père et lui apporta de nouveaux auteur : Freiligrath, Heine et Lenau.

Daumer, Georg Friedrich (1800-1875) : professeur au lycée de Nuremberg, mais mis à la retraite doffice en 1830, il soccupa de lenfant trouvé Kaspar Hauser.

Delamothe, Émile : voir Girardin, Émile de.

Devrient, Eduard (1801-1877) : formé par Zelter, lami de Goethe, il fut chanteur à lOpéra de Berlin, puis, suite à une maladie, acteur à Berlin et à Dresde.

Dingelstedt, Franz (1814-1881) : Ses Chants dun veilleur de nuit cosmopolite (Lieder eines kosmopolitischen Nachtwächters) parurent en 1841 chez Campe avec lappui de Gutzkow. Correspondant de la Gazette dAusbourg à Paris, il passa en 1843 au service de lordre établi : bibliothécaire du roi de Wurtemberg, intendant du théâtre de la Cour à Munich, et enfin directeur du théâtre de la Hofburg à Vienne.

Droste zu Vischering ou Droste-Vischering, Clemens August von (1773-1845) : archevêque de Cologne emprisonné en 1837 par les autorités prussiennes en raison de son attitude dans laffaire des « mariages mixtes ». Voir la chronologie (1837-1842).

Duller, Eduard (1809-1853) : suspect à Metternich, il quitta lAutriche en 1830 pour Trèves, où sa pièce Franz von Sickingen, noble du xvie siècle partisan de la sécularisation des biens du clergé, lui attira des ennuis. En 1835, il publia à Francfort le Phönix, journal libéral dont Gutzkow rédigea la partie littéraire.

Dupin, Aurore : voir Sand, George.

Echtermeyer, Ernst Theodor (1805-1844) : spécialiste hégélien desthétique et dhistoire littéraire, il fonde en 1838 avec Ruge les Annales de Halle.

Eichendorff, Joseph von (1788-1857) : catholique de Haute-Silésie et lié à divers groupes romantiques, il prit part aux guerres de 1813-1815 et exerça des fonctions administratives en Prusse. Auteur de poésies, de nouvelles (Scènes de la vie dun propre-à-rien, 1826) et de romans, il publia des essais parfois peu conformistes sur les droits nobiliaires, le droit de la presse, lesprit de 1830 et la Jeune Allemagne.

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Encyclopédistes : collaborateurs du Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers dirigé par Diderot et dAlembert (1751-1765).

Enfantin, Prosper, dit « le Père Enfantin » (1796-1864) : ancien élève de lÉcole polytechnique et théoricien dune des « chapelles » de « lÉglise » saint-simonienne.

Engels, Friedrich (1820-1895) : fils dun industriel, proche de Börne, de Gutzkow et de la gauche hégélienne, ses premiers articles parurent dans le Telegraph de Gutzkow de 1839 à 1841 sous pseudonyme. Ami proche de Marx, il fut comme son exécuteur testamentaire en politique.

Falk, Johannes Daniel (1768-1826) : journaliste, son manuscrit sur Goethe, achevé en 1824, parut en 1832 après la mort de lécrivain.

Fallati, Karl Nikolaus (1803-1868) : frère du suivant et médecin en Forêt Noire.

Fallati, Johannes Batista (1809-1855) : frère du précédent, économiste à luniversité de Tubingue à partir de 1837 et politiquement libéral.

Feuerbach, Ludwig Andreas (1804-1872) : prétendant dépasser lhégélianisme, son anthropologie décrit une humanité saliénant en Dieu : LEssence du christianisme (Das Wesen des Christentums) est de 1841 et Thèses provisoires sur la réforme de la philosophie (Vorläufige Thesen zur Reformation der Philosophie) de 1842.

Fichte, Johann Gottlieb (1762-1814) : professeur à luniversité dIéna, doù il est chassé pour athéisme, puis à celle de Berlin, sa Doctrine de la science de 1794 radicalise lidéalisme kantien, le Moi « posant » le monde objectif. Ses Discours à la nation allemande de 1807 évoquent une pureté de la langue allemande, opposée à des langues romanes bâtardes, qui peut annoncer dautres puretés.

Frédéric II, dit « le Grand » : roi de Prusse de 1740 à 1786 et modèle du « despote éclairé », selon une expression forgée après coup par certains historiens, surtout allemands.

Frédéric-Guillaume IV : roi de Prusse de 1840 à 1861, parfois surnommé « le romantique sur le trône », soucieux de bons rappports formels avec les poètes.

Freiligrath, Ferdinand (1810-1876) : poète exotique à la mode (cest cet aspect que Gutzkow connaît en 1838), il polémique en 1842 avec Herwegh sur lengagement politique, mais ses poésies de 1844 marquent un engagement fort et, en 1846, Ça ira ! saluela révolution sociale à venir.

Fries, Jakob Friedrich (1773-1843) : son essai de 1816 Sur la mise en danger du bien-être et du caractère national des Allemands par les Juifs (Über die Gefährdung des Wohlstandes und des Charakters der Deutschen durch die Juden) inspira la Burschenschaft dIéna, où il était professeur à luniversité.

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Funck, Karl Wilhelm Ferdinand von (1761-1828) : les Souvenirs de 1828 de ce général saxon concernent surtout les campagnes de Napoléon.

Gans, Eduard (1798-1839) : issu dune famille juive, élève de Hegel et converti en 1825 au luthéranisme afin daccéder à un poste de professeur de droit, il séjourna en France et sy intéressa au saint-simonisme. Éditeur scientifique en 1837 des cours de Hegel sur la philosophie de lhistoire, il eut Marx comme étudiant à Berlin. Il fut lun des fondateurs de lAssociation pour la Culture et la Science des Juifs (Verein für Cultur und Wissenschaft der Juden), qui plaidait pour une assimilation des Juifs avec maintien de leur personnalité culturelle.

Gaudy Franz von (1800-1840) : lieutenant indiscipliné de larmée prussienne, il est lauteur de poésies satiriques et de récits marqués par le « mal du siècle » (Weltschmerz), dont en 1836 Les Dégoûtés de la vie (Die Lebensüberdrüssigen). Il publia en 1838 avec Chamisso des traductions de Béranger.

Gautier, Théophile (1811-1872) : un des « phares » du romantisme de 1830, poète, romancier, conteur, auteur de livrets de ballets, dont Giselle ou les Wilis (1841), inspiré de Heine sur une légende slave, il fut un critique aussi répandu quinfluent.

Geibel, Franz Emmanuel August (1815-1884) : en 1840, son premier recueil de poésies fut un gros succès. En 1842, il reçut une pension du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, puis alla à Munich en 1851, toujours dans dexcellentes conditions financières. En poésie comme en politique, il était conservateur. En 1838, Gutzkow ne le connaît quà ses modestes débuts.

Gentz, Friedrich von (1764-1832) : étudiant de Kant à Koenigsberg, il fut fonctionnaire prussien et traduisit en 1793 les Réflexions sur la Révolution en France de Burke. En 1802, il sinstalla à Vienne et fut à partir de 1809 conseiller de Metternich.

Gervinus, Georg Gottfried (1805-1871) : professeur en 1836 à luniversité de Goettingue, mais révoqué en 1837 pour avoir protesté avec six collègues contre la suppression de la constitution du royaume de Hanovre, dépendant de la Couronne anglaise. De 1835 à 1842 parut son Histoire de la littérature poétique nationale des Allemands (Geschichte der poetischen National-Literatur der Deutschen) et en 1837 ses Fondements de la science historique (Grundzüge der Historik). Cest ce Gervinus-là que connaît Gutzkow en 1838, mais ses principaux travaux sont daprès 1850.

Girardin, Émile de, originellement Delamothe, Émile (1802-1881) : journaliste et homme politique français, lun des fondateurs de la presse moderne.

Girardin, Marc, dit Saint-Marc (1801-1873) : professeur dhistoire à la Sorbonne en 1830 en remplacement de Guizot, devenu ministre, et chargé en 1833 par celui-ci dune mission sur lenseignement dans les États allemands, 133il collabora au Journal des Débats et publia en 1835 des Notices politiques et littérairessur lAllemagne.

Goethe, Johann Wolfgang (1749-1832) : il fut lobjet de discussions dans les années 1820 et 1830, auxquelles prirent part Menzel, Börne, Heine et Gutzkow et sa mort fut tenue pour le signe de la fin dune époque appelée par Heine « période artistique » (Kunstperiode).

Görres, Johann Joseph (1776-1848) : « jacobin » rhénan, puis proche du romantisme de Heidelberg, il se lança dans la lutte antinapoléonienne. Revendiquant une Allemagne unifiée sous un empereur et déçu par le Congrès de Vienne, il senfuit en 1819 à Strasbourg, puis en Suisse. Devenu catholique ultramontain et professeur à luniversité de Munich en 1827, il sengagea contre le gouvernement prussien dans son conflit avec le catholicisme rhénan. Voir la chronologie : 1837-1842.

Grabbe, Christian Dietrich (1801-1836) : étudiant étrange à Berlin, où Heine le poussa à écrire, il sintégra mal à la société de son temps et céda à lalcoolisme. Sa seule pièce jouée de son vivant fut, en 1829, Don Juan et Faust. Parmi ses autres pièces, LEmpereur Frédéric Barberousse et Napoléon ou les Cent jours.

Grün, Anastasius, pseudonyme de Auersperg, Anton Alexander von (1806-1876) : politicien libéral autrichien dorigine slovène, son recueil poétique le plus connu est de 1831 : Promenades dun poète viennois (Spaziergänge eines Wiener Poeten).

Guillaume Ier (1781-1864) : roi de Wurtemberg de 1816 à 1864.

Guizot, François (1787-1874) : protestant nîmois, opposant libéral sous la Restauration, professeur à la Sorbonne, ministre de lInstruction publique (1833), puis des Affaires étrangères (1840-1848), il a une œuvre importante dhistorien avec lHistoire générale de la civilisation en Europe (1828) et les Essais sur lhistoire de France (1836).

Halm, Friedrich, pseudonyme de Münch-Bellinghausen, Eligius Franz Joseph von (1806-1871) : son succès au théâtre, à partir de Griseldis en 1835, ne se démentit pas.

Hammer, Friedrich Julius (1810-1862) : sa pièce Létrange petit déjeuner (Das seltsame Früstück) lui valut en 1834 le soutien de Tieck, directeur du Théâtre de la Cour à Dresde.

Hardenberg, Georg Philipp Friedrich von : voir Novalis.

Häring : voir Alexis.

Hauff, Wilhelm (1802-1827) : membre dune Burschenschaft, il publa en 1825 une satire, LHomme dans la lune (Der Mann im Mond), ironiquement imitée de Clauren, et le très connu Juif Süß en 1827, année où il devint rédacteur au Morgenblatt de Cotta.

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Hegel, Georg Wilhelm Friedrich (1770-1831) : après le séminaire protestant (Stift) de Tubingue, où il sympathise avec 1789, sa carrière, après des étapes aléatoires (précepteur, non titulaire à Iéna, directeur de journal et de lycée), se déploie à partir de 1816-1818 comme professeur aux universités de Heidelberg, puis de Berlin. Son système repose sur deux piliers : la rationalité du réel et la notion de totalité.

Heine, Christian Johann Harry, Heinrich ou Henri (1797-1856) : dorigine juive, élève de Hegel à Berlin, converti au luthéranisme en 1825 en vue dune carrière juridique ou universitaire impossible et célèbre par son Livre des Chants et ses Tableaux de voyage, il sinstalla à Paris en 1831 et y mena une carrière de « poète allemand » et d« écrivain français », avec des œuvres en prose sur lAllemagne et la France et des poésies à contenu en partie politique. Paralysé à partir de 1848, il consacra ses dernières forces à ses œuvres en français, différentes de celles en allemand.

Heinse, Johann Jakob Wilhelm (1746-1803) : Aufklärer, son voyage en Italie en 1780 donna le roman Ardinghello et les îles bienheureuses (Ardinghello und die glücklichen Inseln) en 1786, tourné vers lAntiquité et la Renaissance.

Heller, Wilhelm Robert (1812-1871) : fonctionnaire, puis écrivain proche de la Jeune Allemagne, il est lauteur de citiques littéraires, romans et nouvelles.

Hengstenberg, Ernst Wilhelm (1802-1869) : membre dune Burschenschaft, professeur de théologie à luniversité de Berlin à partir de 1828 et directeur du Journal de lÉglise évangélique (Evangelische Kirchenzeitung), il fut lun des idéologues dun « État germano-chrétien » excluant les libéraux, les démocrates et les Juifs.

Herwegh, Georg Friedrich Rudolf Theodor Andreas (1817-1875) : boursier du Séminaire (Stift) protestant de Tubingue, en exil en Suisse en 1839, ses Poésies dun vivant (Gedichte eines Lebendigen) le rendirent célèbre en 1841. En 1842, sa tournée en Allemagne en vue de fonder un journal dopposition fut parasitée par une audience de Frédéric-Guillaume IV. En exil à Paris à partir de 1843-1844, il fut en contact avec Marx, Heine, Ruge, George Sand, Béranger, etc. En 1848, il leva à Paris une Légion de démocrates allemands dont léchec militaire fut immédiat, doù un nouvel exil en Suisse.

Heun, Johann Gottlieb Samuel Carl : voir Clauren, Heinrich.

Heyden, Julius von der : voir Scävola.

Hippel, Theodor Gottlieb (1741-1796) : issu dun milieu piétiste, haut fonctionnaire prussien et opposant à lAufklärung, mais favorable à lémancipation féminine.

Hitzig, Julius Eduard (1780-1849) : juif converti au luthéranisme dès 1799, il soccupa de la publication des œuvres de Chamisso après sa mort en 1838.

Hofer, Andreas (1767-1810) : chef, en 1809, d une révolte tyrolienne contre la Bavière, alliée de la France napoléonienne et qui avait annexé le Tyrol.

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Hoffmann, Ernst Theodor Amadeus (1776-1822) : musicien, dessinateur et auteur de romans, nouvelles et contes « fantastiques ».

Hoffmann & Campe : voirCampe.

Hohenstaufen : dynastie dempereurs germaniques, dont Frédéric Barberousse, de 1155 à 1190, héros du nationalisme allemand. Voir Calvié J.

Hohenzollern : dynastie originaire du Jura souabe, donnant les rois de Prusse, ou plus précisément « en » Prusse (orientale), et les empereurs du IIe Reich.

Holbein, Franz Ignaz von (1779-1855) : guitariste et directeur de nombreux théâtres, il est lauteur de pièces de théâtre au succès facile, mais de faible contenu.

Hölderlin, Friedrich (1770-1843) : lié à Hegel et Schelling, comme lui atttirés par 1789, au Séminaire (Stift) protestant de Tubingue, puis précepteur, très sensible et déclaré fou en 1806, il vécut en paix dans sa tour de Tubingue. En 1843, Herwegh vit dans la réalité politique allemande lorigine de cette folie et cita le passage du roman Hypérion de Hölderlin sur les Allemands enfermés dans leur spécialité, mais « pas des êtres humains » (« keine Menschen »). En dehors dHypérion, Hölderlin a surtout écrit des poèmes.

Hölty, Ludwig Christian Heinrich (1748-1776) : poète « sentimental » et admirateur de Klopstock.

Hopp, Friedrich (1789-1869) : comédien aimé du public viennois, lié à Nestroy et auteur de comédies à tendance farcesque.

Horn, Uffo Daniel (1817-1860) : étudiant en droit à Prague, puis à Vienne et auteur de poésies et de nouvelles.

Hotho, Heinrich Gustav (1802-1873) : professeur desthétique en 1829 à luniversité de Berlin et éditeur scientifique des cours de Hegel sur lesthétique.

Hugo, Victor (1802-1885) : le plus grand poète français – « hélas ! », selon Gide. Fasciné par le Rhin et ses ruines dont il dessina les silhouettes, il a esquissé dans Le Rhin, deux ans après la crise nationaliste de 1840, le projet dune Europe franco-allemande.

Humboldt, Wilhelm von (1767-1835) : érudit, grand voyageur, fréquentant les grands, réformateur des lycées et universités prussiens après 1809 et auteur de travaux sur lÉtat et les langues, il a développé sur celles-ci un comparatisme hiérarchisant qui contredit son « humanisme ».

Immermann, Karl Leberecht (1796-1840) : son œuvre comprend du théâtre, des poésies et des romans, dont Les Épigones (Die Epigonen) en 1836, au titre significatif, et Münchhausen en 1838. Il fut lami de Heine et dirigea le théâtre de Dusseldorf.

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Jahn, Johann Friedrich Ludwig Christoph (1778-1852), dit « le père gymnaste » (Turnvater) : partisan dune Allemagne unifiée, dune langue purifiée, dune race pure et dune mise à lécart des Juifs, il tenait la gymnastique paramilitaire pour le fondement de la lutte antinapoléonienne et souhaitait une « très grande » Allemagne avec la Suisse, les Pays-Bas et le Danemark. Son influence maximale se situe en 1817-1819 avec la Burschenschaft.

Jean Paul, nom de plume de Richter, Johann Paul Friedrich (1763-1825) : admirateur de Sterne, ses romans, par exemple Hesperus, 1795, Siebenkäs, 1796-1797 et Titan, 1800-1803 (titres abrégés), associent narrations complexes, digressions savantes et humour.

Jeitteles, Isaac : voir Seidlitz.

Jung, Jacob Friedrich Alexander (1799-1884) : étudiant de Hegel à partir de 1827, il est le premier historien de la littérature à faire léloge de la Jeune Allemagne (Gutzkow surtout) et de Börne, mais « ignore » presque complètement Heine.

Kant, Immanuel (1724-1804) : il oppose dans la Critique de la raison pure (1781) la « chose en soi » inconnaissable au « phénomène » connaissable, doù lidéalisme extrême de Fichte, puis la fuite romantique hors du réel par lironie et le rêve, à quoi sajoute la prééminence de lépistémologie sur un savoir pratique.

Kerner, Justinus (1786-1862) : ce médecin fut de ceux qui soccupèrent de Hölderlin déclaré fou. Ami de Uhland, de Schwab et de Karl Mayer, il forma avec eux le cœur de lécole lyrique souabe. Il a un certain goût pour le grotesque et locculte.

Klencke, Philipp Friedrich Hermann : voir Worosdar.

Klönne, Amalie Susanna Maria (1817-1848) : épouse de Gutzkow.

Klopstock, Friedrich Gottlieb (1724-1803) : de formation piétiste, il publie en 1748 lépopée Le Messie, en 1769 un Combat dArminius sur les Germains et en 1771 des Odes novatrices par leur aspect de confession. Favorable à 1789, il se détourna des « excès » de la Révolution : voir son poème « Les Jacobins » (Die Jakobiner) en 1793.

Koloff, Eduard (1810-1879) : historien de lart à Paris dans les années 1830 et 1840 comme correspondant du Phönix et du Telegraph für Deutschland de Gutzkow et auteur de Tableaux de Paris (Schilderungen aus Paris).

König, Heinrich Joseph (1790-1869) : auteur décrits critiques sur le christianisme, élu radical à la Diète de Hesse-Cassel dans les années 1830 et auteur de nouvelles et de romans historiques, il collabora au Phönix et au Telegraph für Deutschland de Gutzkow.

Kopisch, August (1799-1853) : peintre dhistoire et de paysages en Italie dans les années 1820 et auteur de poésies, il traduisit Dante et des chants populaires italiens.

137

Köstlin, Christian Reinhold : voir Reinhold.

Kottenkamp, Franz (1806-1858) : auteur dun pamphlet contre Menzel en 1835, dun livre sur Les Anglais en 1836 et de traductions de langlais (Bulwer, Byron, etc.).

Kotzebue, August Friedrich Ferdinand von (1761-1819) : auteur dune masse de pièces de théâtre, consul général de Russie et critique de la Burschenschaft, il fut assassiné en 1819 par un étudiant, Karl Sand.

Kugler, Franz Theodor (1808-1858) : professeur à partir de 1835 à lAcadémie des Beaux-Arts de Berlin, il fit jusquen 1838, avec lécrivain Franz von Gaudy, plusieurs voyages en Italie dans le but (officiel) dexaminer monuments et peintures.

Kühne, Ferdinand Gustav (1806-1888) : ami de Mundt et étudiant en philosophie auprès de Hegel, il collabora dès 1831 à de nombreux journaux et revues, tout en publiant des nouvelles et, en 1835, le roman Une Quarantaine dans lasile daliénés (Eine Quarantäne im Irrenhause).

Lafayette ou La Fayette, Gilbert du Motier, marquis de (1757-1834) : « héros des Deux Mondes » (Guerre dindépendance américaine, puis 1789), il joua un rôle important lors de la révolution de Juillet, puis sopposa assez vite à Louis-Philippe.

Lamennais ou La Mennais, Félicité de (1782-1854) : prêtre catholique ultramontain partisan de lautorité du pape, il évolua vers un catholicisme libéral, puis social, fondant en 1830 le journal LAvenir. Il regretta en 1831 la condamnation par le Pape de la révolte polonaise en zone russe et ses Paroles dun croyant de 1834 furent aussitôt traduites en allemand par Börne. Deux encycliques papales (1832 et 1834) condamnèrent ses positions. Il neut pas droit à des obsèques religieuses.

Laube, Heinrich Rudolf Constanz (1806-1884) : membre dune Burschenschaft et favorable à la révolution de Juillet et à la révolte polonaise de 1830-1831, il dirigea à Leipzig à partir de 1832 le Journal pour le monde élégant (Zeitung für die elegante Welt). Après un emprisonnement préventif de neuf mois (1834-1835), il fut condamné à Berlin en 1836 à sept ans de prison, ramenés à dix-huit mois passés dans les domaines du Prince de Pückler-Muskau. De 1833 aux années 1880, il est lauteur de romans, nouvelles, pièces de théâtre et critiques littéraires.

Lenau, Nikolaus (1802-1850) : avant des troubles mentaux à partir de 1844, il est le poète du « mal du siècle » (Weltschmerz) et dune nature et dune humanité sauvages : Chants des roseaux de 1832, Les trois Tziganes de 1837. En 1832, il part aux États-Unis, mais en revient vite, déçu par le côté mercantile. Certains de ses poèmes sont teintés dhégélianisme à nuance panthéiste (Chants de la forêt, 1843) et émancipatrice (épopée Les Albigeois, 1842).

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Leo, Heinrich (1799-1878) : membre de la Burschenschaft dIéna en 1817, il sen prit ensuite à la à la « démagogie » de ce milieu. Professeur dhistoire à luniversité de Halle en 1830 grâce au soutien de Hegel, il sopposa à la gauche hégélienne et à lémancipation juive.

Lessing, Gotthold Ephraim (1729-1781) : sommet de lAufklärung dans le théâtre (Dramaturgie de Hambourg, 1767-1769), lesthétique (Laocoon, 1769) et la promotion de la tolérance (Nathan le sage, 1779).

Levin, Rahel : voir Varnhagen, Rahel.

Lewald, August (1792-1871) : dorigine juive, converti au protestantisme en 1812 et au catholicisme en 1852, il fonda en 1835 la revue Europe. Chronique du monde cultivé (Europa. Chronik der gebildeten Welt), publiée jusquen 1846, et la Revue générale du Théâtre (Allgemeine Theaterrevue), parue jusquen 1837.

Loening : voir Löwenthal.

Loève-Veimars, François-Adolphe (1801-1854) : issu dune famille juive de Hambourg et converti au catholicisme, il a traduit Hoffmann et, pour partie, Heine.

Lohbauer, Rudolf (1802-1873) : membre dune Burschenschaft et lun des orateurs de Hambach en mai 1832, il fut, à Stuttgart, un éditeur et journaliste républicain à La Sentinelle (Der Hochwächter), devenue en 1833 LObservateur (Der Beobachter).

Louis-Philippe Ier : Louis-Philippe dOrléans (1773-1850) : « roi des Français » de 1830 à 1848. Rétablit dès 1830 le drapeau bleu-blanc-rouge et La Marseillaise comme drapeau et hymne nationaux.

Löwenthal, Zacharias (1810-1884) : dorigine juive, cet éditeur publia le roman Wally la sceptique (Wally die Zweiflerin) de Gutzkow en 1835. Après son baptême protestant en 1847, il prit le nom de Loening.

Luther, Martin (1483-1546) : moine et théologien à lorigine de la Réforme protestante.

Maltitz, Gotthilf August von (1794-1837) : interdit de séjour en Prusse en 1826 pour des raisons politiques, il partit en 1830 à Paris à la nouvelle de la révolution de Juillet. Revenu en Allemagne en 1832, il réunit ses articles dans Grains de poivre. (Pfefferkörner) chez Campe.

Mantius, Jacob Eduard (1806-1874) : chanteur dopéra et compositeur, membre de lAcadémie de chant de Berlin dirigée par Karl Friedrich Zelter.

Marggraff, Hermann (1809-1864) : ami de Mundt et proche de la Jeune Allemagne, il est lauteur dun recueil de poésies en 1830, de critiques littéraires et de pièces de théâtre.

Marx, Karl (1818-1883) : estimant avoir dépassé la gauche hégélienne dans une supposée science de léconomie, des sociétés et de lhistoire, il fonda ce que lui-même nappelait pas le marxisme.

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Mayer, Karl (1786-1870) : avocat, puis juge, mais aussi poète de lécole souabe. Élu libéral à la Diète du Wurtemberg, il ne siégea pas, le gouvernement refusant de le décharger de sa fonction de juge. Sa francophilie prussophobe nempêcha pas Heine de se moquer de lui en lappelant Carolus Magnus.

Mazzini, Giuseppe (1805-1872) : patriote unitaire et républicain italien, fondateur de la Jeune Italie (1831) et de la Jeune Europe (1834).

Mehring, Franz Erdmann (1846-1919) : dorigine bourgeoise, éditorialiste de la revue du parti social-démocrate Les Temps nouveaux (Die Neue Zeit), biographe de Lessing, Heine et Marx et lun des fondateurs du groupe Spartakus, puis du parti communiste allemand.

Mendelsohn, Moses (1729-1786) : figure juive de lAufklärung et défenseur de lémancipation juive, il refusa le baptême luthérien.

Menzel, Wolfgang (1798-1873) : Silésien, engagé à quinze ans contre Napoléon, étudiant à Iéna et membre de la première Burschenschaft, il sexila en Suisse en 1820. De retour en Allemagne, il dirigea à partir de 1825 le supplément littéraire du Morgenblatt à Stuttgart. En 1835-1836, il fut ladversaire acharné de Heine, de la Jeune Allemagne et de Gutzkow, son ancien adjoint à la rédaction littéraire du Morgenblatt.

Metternich, Klemens Wenzel Lothar von (1773-1859) : ministre autrichien des Affaires étrangères et Chancelier dÉtat à partir de 1821. Ladjectif « metternichienne » désigne la politique répressive de la Confédération germanique de 1815 à 1848, alors que cette politique est aussi et tout autant prussienne.

Mickiewicz, Adam (1798-1855) : de petite noblesse polonaise, il est arrêté en 1824 et exilé en Russie. Autorisé en 1829 à quitter celle-ci, il écoute Hegel à Berlin, va voir Goethe à Weimar, mais, bloqué en zone prussienne, ne peut rejoindre la révolte polonaise de 1830-1831 en zone russe. À Paris en 1832, son Livre des pélerins polonais affirme la supériorité de la foi chrétienne sur le rationalisme de Voltaire ou de Hegel. En 1840, il est professeur de langues slaves au Collège de France, poste que Heine lui envie.

Molesworth, William (1810-1855) : homme politique anglais radical.

Mosen ou Moses, Julius (1803-1867) : dune famille juive convertie au protestantisme depuis le xvie siècle et membre de la Burschenschaft, il est lauteur, en 1832, du Lied « Andreas Hofer », hymne du Tyrol.

Mügge ou Mücke, Theodor (1802-1861) : étudiant en philosophie et histoire (1826-1832), collaborateur de journaux et revues et proche de Mundt, il est lauteur de romans daventures, dont en 1837 La Vendéenne (Die Vendéerin) sur les guerres de Vendée.

Müller, Adam (1779-1829) : étudiant à Goettingue (1798-1801), ce théoricien romantique, avec ses conceptions organicistes exprimées dans ses 140Éléments de lart politique (Die Elemente der Staatskunst) de 1809, est passé du service de la Prusse à celui de lAutriche en 1813, après sa conversion au catholicisme en 1805.

Münch-Bellinghausen, Eligius Franz Joseph von : voir Halm, Friedrich.

Mundt, Theodor (1808-1861) : étudiant à Berlin à partir de 1825, en particulier auprès de Hegel, il est rédacteur de très nombreux revues et journaux. En dehors de nouvelles, romans et critiques, il est lauteur dun ouvrage sur lunité de lAllemagne et dun autre sur la Jeune Allemagne (Mundt A et HB). Professeur aux universités de Breslau et de Berlin en 1848-1849, il est mis à la retraite doffice dès 1851.

Napoléon Ier (1769-1821) : enfant dune famille corse acquise à la Révolution, puis à la République, Napoléon Bonaparte, général victorieux et glorieux en Italie, est Premier Consul en 1799 après un coup dÉtat et « Empereur des Français » de 1804 à 1815.

Neander, August (1789-1850) : né David Mendel dans une famille juive, converti au luthéranisme en 1806, professeur de théologie à luniversité de Berlin en 1813 et partisan dune théologie piétiste opposée à Hegel.

Nestroy, Johann Nepomuk (1801-1862) : acteur de théâtre autrichien et auteur de nombreuses pièces tendant à la farce, avec intermèdes chantés.

Niebuhr, Barthold Georg (1778-1831) : professeur dhistoire de lAntiquité aux universités de Berlin (1810), puis de Bonn (1818), sa critique des sources (Tite-Live sur les origines de Rome, par exemple) a longuement fait école.

Novalis, nom de plume de Hardenberg, Georg Philipp Friedrich von (1772-1801) : issu dun milieu piétiste et ingénieur des salines, il fut lami des frères Schlegel et sintéressa à Fichte. De son vivant parurent Grains de pollen (Blütenstaub), Foi et amour ou le roi et la reine (Glauben und Liebe oder der König und die Königin) et les Hymnes à la nuit (Hymnen an die Nacht). Les romans Heinrich von Ofterdingen et Les Disciples à Saïs (Die Lehrlinge zu Sais) et lessai La Chrétienté ou lEurope (Die Christenheit oder Europa) sont posthumes. Politiquement, cest un réactionnaire subtil.

Oswald, Friedrich : voir Engels.

Pfizer, Gustav (1807-1890) : frère du suivant, professeur de lycée et poète de lécole souabe, il est aussi lauteur de livres de vulgarisation (sur Luther, Schiller, les Grecs anciens) et de traductions de langlo-américain (Byron, J. F. Cooper).

Pfizer, Paul Achatius (1801-1867) : frère du précédent, juge, avocat ; plusieurs fois élu libéral à la Diète wurtembergeoise et député au Parlement de Francfort en 1848.

Platen, August von (1795-1835) : de famille noble, sa poésie est inspirée par la Perse, puis lItalie, surtout la Sicile. Une basse polémique loppose 141en 1827-1830 à Heine sur les origines juives de celui-ci, qui riposte sur lhomosexualité de Platen.

Platon (428 ou 427-348 ou 347 av. J.-C.) : philosophe grec idéaliste dont les dialogues reposent sur des exemples souvent réalistes.

Polignac, Jules Auguste Armand Marie de (1780-1847) : Président du Conseil des ministres sous Charles Xlors de la révolution de Juillet.

Postl (Carl Anton) : voir Seasfield.

Princesse saxonne : en fait Amalie von Sachsen (1794-1870), qui a écrit sous pseudonymes (A. Serena, Amalie Heller) des livrets dopéra et des pièces de théâtre.

Prutz, Robert Eduard (1816-1872) : hégélien de gauche du genre modéré, historien de la littérature et professeur « extraordinaire » à luniversité de Halle (1849-1859), il collabora aux Annales de Halle de Ruge. Auteur de poèmes politiques, il polémiqua avec Ruge sur le nationalisme ou patriotisme : voir Prutz p. 86-112 et Ruge AO.

Pückler-Muskau, Hermann Graf, puis Fürst von (1785-1871) : dune famille noble aux vastes propriétés foncières, voyageur en Orient (Alger, Égypte, Grèce) et suspect en Prusse pour ses extravagances et son libéralisme, il sintéressa aux paysages artificiels, doù son surnom de « prince vert »,

« Rahel » : voir Varnhagen, Rahel.

Raumer, Friedrich Ludwig Georg von (1781-1873) : haut fonctionnaire prussien en conflit fréquent avec les autorités – il était partisan dune monarchie constitutionnelle en Prusse –, il fut ensuite professeur dhistoire à luniversité de Breslau, puis de Berlin et recteur de celle-ci. Parmi ses œuvres : Sur le développement historique des concepts de droit, dÉtat et de politique (Über die geschichtliche Entwicklung der Begriffe von Recht, Staat und Politik) en 1826.

Raupach, Ernst Benjamin Salomo (1784-1852) : professeur (1817) à luniversité de Saint-Pétersbourg, puis installé à Berlin, il est lauteur de plus de quatre-vingt pièces de théâtre. Bien introduit à la Cour de Berlin, il combat la Jeune Allemagne.

Rehfues, Philipp Joseph (1779-1843) : spécialiste dhistoire antique, il fut bibliothécaire à la Cour de Wurtemberg et collaborateur du Morgenblatt. Passé ensuite en Prusse rhénane, il fut lun des fondateurs de luniversité de Bonn en 1818.

Reinhold, C., pseudonyme de Köstlin, Christian Reinhold (1813-1856) : juriste renommé, il fut aussi compositeur de musique et auteur de nouvelles, poésies, pièces de théâtre et critiques littéraires jusquaux années 1850.

Reinick, Robert (1805-1852) : il séjourna comme peintre en Italie de 1838 à 1841 et a publié des Chants dun peintre (Lieder eines Malers).

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Renduel, Eugène (1798-1874) : éditeur du romantisme français (Hugo, Nodier, Musset et Gautier) et de traductions de E. T. A. Hoffmann et de Heine.

Richter, Johann Paul Friedrich : voir Jean Paul.

Rosenkranz, Johann Karl Friedrich (1805-1879) : spécialiste de Spinoza, il eut une position « centriste » dans les débats de lhégélianisme. Professeur à luniversité de Koenigsberg, il fut un spécialiste desthétique, du « laid » en particulier (1857), et lauteur de plus de soixante ouvrages, dont, en 1844, la première biographie de Hegel. En 1870, dans Hegel comme philosophe national allemand (Hegel als deutscher Nationalphilosoph), il prit la défense de Hegel contre les libéraux lui repochant sa soumission à lordre établi.

Rossini, Gioachino (1792-1768) : compositeur italien dopéras, mais aussi de musique religieuse, une partie de sa carrière se déroula à Paris.

Rotteck, Karl Wenzeslaus von (1775-1840) : en 1818, professeur de droit naturel et de sciences politiques à luniversité de Fribourg-en-Brisgau, il fut lun des artisans de la Constitution badoise, la plus libérale de la Confédération germanique. En 1830, il publia un Manuel de droit naturel et de sciences politiques (Lehrbuch des Vernunftrechts und der Staatswissenschaften) et, de 1834 à 1843, avec Carl Theodor Welcker, un influent Lexique politique (Staatslexikon). Il fut aussi élu libéral à la Diète badoise.

Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778) : ses ouvrages politiques les plus importants sont, dans les années 1750 et 1760, les deux Discours sur « les sciences et les arts » et « lorigine de linégalité », et Du contrat social.

Rückert, Friedrich Johann Michael (1788-1866) : traducteur de parties du Coran, il est lauteur de poésies appelant au combat antinapoléonien et dautres, en 1822, sur le modèle persan. En 1826, il devint professeur de langues orientales à luniversité dErlangen, puis fut appelé à Berlin en 1841 par Frédéric-Guillaume IV.

Ruge, Arnold (1802-1880) : dirigeant de la Ligue de la jeunesse (Jünglingsbund) clandestine, condamné à quinze ans de prison, réduits à cinq (1825-1830), pour avoir appelé à une république et lecteur des cours posthumes de Hegel, il fut, avec une thèse sur lesthétique de Platon, enseignant non titulaire à luniversité de Halle et fonda en 1838, avec Echtermeyer, les Annales de Halle pour la science et lart allemands (Hallische Jahrbücher für deutsche Wissenschaft und Kunst), repliées en 1841 à Dresde (Saxe) comme Annales allemandes (Deutsche Jahrbücher). À Paris de 1843 à 1845, il fut lami-adversaire de Marx, éditeur avec lui de lunique numéro des Annales franco-allemandes (Deutsch-französische Jahrbücher). En 1848, il siégea à lextrême gauche du Parlement de Francfort.

Saint-Martin, Louis-Claude de (1743-1803) : intéressé par la franc-maçonnerie et lIlluminisme, il comprir 1789 comme un châtiment divin.

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Saint-Simon, saint-simonisme : à partir des doctrines de Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), le saint-simonisme lie lémancipation à « lindustrie » et à la « solidarité ». Vers 1830, les saint-simoniens sont une « Église » divisée en « chapelles » dont certaines privilégient « lémancipation de la chair » et de la femme.

Sand, George, née Dupin, Aurore (1804-1876) : auteur dès les années 1830 de romans à succès et favorable à lémancipation féminine et au progrès social, elle sut sentourer agréablement et efficacement : Liszt, Chopin, Delacroix, Musset, Heine, Mickiewicz, Lamennais, Pierre Leroux, etc.

Scävola, Emerentius, pseudonyme de Heyden, Julius von der (1786-1867) : auteur de romans daventures ou fantastiques.

Schefer, Gottlob Leopold Immanuel (1784-1862) : lié à Pückler-Muskau et grand voyageur en Italie et en Orient, il publia des romans, nouvelles et poésies.

Schelling, Friedrich Wilhelm Joseph (1775-1854) : il développa aux universités de Munich, à partir de 1827, puis de Berlin à partir de 1841, une philosophie antihégélienne, conformément au souhait du gouvernement prussien, souvent tenue pour romantique et réactionnaire.

Schenk Eduard von (1788-1841) : haut fonctionnaire bavarois auteur de pièces de théâtre.

Schiller, Johann Christoph Friedrich (1759-1805) : auteur de poésies, en particulier philosophiques, de drames historiques et dessais dhistoire et desthétique, ami de Goethe à Weimar et professeur à luniversité dIéna à partir de 1789.

Schlegel, August Wilhelm (1767-1845) : frère du suivant, traducteur de Cervantès, Dante, Pétrarque et Shakespeare, professeur de littérature et d« indologie » à luniversité de Bonn à partir de 1818 (Heine suivit ses cours en 1819-1820), il influença Mme de Staël contre Napoléon, ce que Heine dénonça comme une manœuvre antifrançaise et réactionnaire.

Schlegel, Friedrich (1772-1829) : frère du précédent, il passa du « jacobinisme » hellénisant à léloge du Moyen Âge et au service de lAutriche : conversion au catholicisme (1808), congrès de Vienne et délégation autrichienne à la Diète confédérale de Francfort. Sur lémancipation fémininea, sa Lucinde (1799) préfigure la Jeune Allemagne.

Schleiermacher, Friedrich Daniel Ernst (1768-1834) : traducteur de Platon, professeur de philosphie à luniversité de Halle, puis de théologie à celle de Berlin en 1810, il collabora avec Wilhelm von Humboldt à la réforme de lenseignement prussien et soutint en 1817 la fusion des Églises luthérienne et réformée (calviniste) en Prusse.

Schlesier, Gustav (1810-1881) : collaborateur du Journal pour le monde élégant (Zeitung für die elegante Welt) de Laube et de la revue Europe. Chronique du monde cultivé (Europa. Chronik der gebildeten Welt) de Lewald.

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Schmalz, Theodor Anton Heinrich (1760-1831) : professeur et plusieurs fois recteur duniversité, il a estimé en 1815 que les guerres antnapoléoniennes navaient pas été le résultat du patriotisme populaire, mais de lobéissance pssive des sujets, doù des protestations, dont celles de Niebuhr et Schleiermacher.

Schöll, Adolf (1805-1882) : spécialiste de lAntiquité, il a publié en 1827 un récit de jeunesse, Le Pauvre Stéphane (Der arme Stephan).

Schott, Albert Christian Friedrich (1782-1861) : fonctionnaire wurtembergeois, puis deputé radical à la Deuxième Chambre de la Diète wurtembergeoise, il fut aussi député au Parlement de Francfort en 1848.

Schwab, Gustav Benjamin (1792-1850) : rédacteur aux Feuilles pour la conversation littéraire (Blätter für die literarische Unterhaltung) de Leipzig et au supplément littéraire du Morgenblatt de Stuttgart. Il put favoriser la carrière décrivains wurtembergeois (Gustav Pfizer, Wilhelm Hauff) ou non (Platen, Lenau). Il est lauteur de poésies, dont des ballades très connues.

Scott Walter (1771-1832) : auteur de recueils de documents anciens, de poèmes et de romans historiques à succès de 1814 à 1829.

Sealsfield, Charles, nom de plume de Postl, Carl Anton (1793-1864) : promis à la prêtrise catholique, il partit dAutriche aux États-Unis et y devint journaliste et romancier en anglais. Sa carrière en allemand, à partir 1833, comprend des récits de voyages romancés dans lesquels les États-Unis apparaissent comme un modèle.

Seeger, Ludwig (1810-1864) : étudiant à Tubingue, puis enseignant au lycée et à luniversité de Berne, il revint en Allemagne en 1848. Son exil et son côté satirique semblent justifier son surnom de « Heine souabe ».

Seidlitz, Julius, né Jeitteles, Isaac (1814-1857) : Pragois dorigine juive, il déplore en 1837 la faiblesse du roman historique en allemand et en publie un en 1838 sur la Bohême.

Seybold, Ludwig Georg Friedrich (1783-1842) : militaire wurtembergeois jusquen 1815, il fut ensuite journaliste. Ses Souvenirs de Paris en lan 1831 (Erinnerungen aus Paris im Jahr 1831) lui valurent en 1832 sept mois de prison. En 1836, il prit la direction de LObservateur (Der Beobachter), successeur de La Sentinelle (Der Hochwächter), journal favorablement présenté par Gutzkow.

Shakespeare, William (1564-1616) : poète et auteur dramatique anglais redécouvert par tout le romantisme européen contre le classicisme français du xviie siècle.

Shelley, Percy Bysshe (1792-1822) : écrivain romantique anglais dopinions républicaines et athées.

Simrock, Karl Joseph (1802-1856) : membre dune Burschenschaft et étudiant dA. W. Schlegel et dArndt à Bonn, il traduisit en 1827 le Niebelungenlied145en allemand moderne. Mais, auteur dun poème à la gloire de la révolution de Juillet, il fut renvoyé de la fonction publique prussienne.

Solger, Karl Wilhelm Ferdinand (1780-1819) : théoricien de lironie romantique et professeur à luniversité de Berlin à partir de 1811.

Spindler, Carl (1796-1855) : auteur de romans historiques souvent traduits en France.

Stahl, Friedrich-Julius (1802-1861) : juif converti au luthéranisme et membre dune Burschenschaft, il développa dans La Philosophie du droit du point de vue historique (Die Philosophie des Rechts nach geschichtlicher Ansicht) de 1830-1837 des vues contraires à la philosophie du droit de Hegel. Il fut appelé en 1841 à luniversité de Berlin, avec Schelling, afin dy contrer linfluence hégélienne.

Steffens, Henrik/Heinrich (1773-1845) : Norvégien, proche de Schelling et du premier romantisme et professeur à luniversité de Breslau, il sengagea dans la guerre de 1813-1815, fut recteur de luniversité de Berlin en 1834-1835 et défendit le luthéranisme orthodoxe contre Mundt. Il est lauteur de nouvelles.

Sterne, Laurence (1713-1768) : romancier britannique « sentimental », il est lauteur, entre autres, de Tristram Shandy (1759-1767) et du Voyage sentimental à travers la France et lItalie (1768). Son influence fut forte en Allemagne, en particulier sur Jean Paul et, par le biais de celui-ci, sur la Jeune Allemagne.

Sternberg, Alexander von, nom de plume de Ungern-Sternberg, Peter Alexander von (1806-1868) : dorigine balto-germanique, auteur de romans dont, en 1832, Les Déchirés (Die Zerrissenen), autour du « mal du siècle » (Weltschmerz).

Stewart, Dugald (1753-1828) : philosophe des Lumières écossaises, professeur à luniversité dÉdimbourg et sympathisant de la Révolution française.

Stieglitz, Charlotte (1806-1834) : épouse du suivant, elle se suicida pour tenter de réveiller le génie poétique, selon elle assoupi, de son époux.

Stieglitz, Heinrich (1801-1849) : dune famille juive convertie au protestantisme et influencé par Hegel, il est lauteur de poésies : Chants grecs (Griechenlieder) en 1823 et Voix de lépoque (Stimmen der Zeit) en 1832.

Stöber, August (1808-1884) : fils du poète alsacien Ehrenfried Stöber (1779-1835) et lui-même poète et folkloriste. Frère du suivant.

Stöber, Adolph (1810-1892) : pasteur et poète alsacien, frère du précédent.

Stolle, Ferdinand, nom de plume dAnders, Ferdinand Ludwig (1806-1872) : journaliste, admirateur de Napoléon sur qui il a beaucoup écrit et auteur en 1839 dun roman historique dactualité, Le Citoyen du monde, un roman historique des années 1830-1832 (Der Weltbbürger, ein historischer Roman aus den Jahren 1830-1832).

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Strauß, David Friedrich (1808-1874) : après le Stift de Tubingue, il étudia à Berlin auprès de Hegel et de Schleiermacher. Ses écrits, surtout La Vie de Jésus (Das Leben Jesu) de 1835-1836, soulevèrent de multiples discussions.

Strauß, Friedrich Victor (1809-1899) : historien des religions, traducteur du chinois et poète.

Sue, Marie-Joseph, dit Eugène (1804-1857) : auteur de romans-feuilletons à succès comme Les Mystères de Paris (1842-1843) ou Le Juif errant (1844-1845).

Taglioni, Marie Sophie, dite « la Taglioni » (1804-1884) : danseuse célèbre et figure mondaine.

Taillandier, René, dit Saint-René (1817-1879) : suppléant en 1841 à luniversité de Stasbourg, puis professeur à celle de Montpellier, il collabora régulièrement, sur les pays allemands, à la Revue des Deux Mondes.

Thoas : roi de Tauride dans lIphigénie de Goethe, adaptée dEuripide.

Thümmel, Moritz August von (1738-1817) : auteur dun Voyage dans les provinces du Midi de la France (Reise in die mittäglichen Provinzen von Frankreich) paru de 1795 à 1801 et grand et long succès.

Tieck, Ludwig (1773-1853) : lié à Berlin à lAufklärung tardive, ses premiers romans et comédies sont des années 1790. Auteur de contes et, avec Wackenroder, dessais sur lart, il dirigea le Théâtre de la Cour à Dresde de 1819 à 1842, puis, appeléà Berlin par Frédéric-Guillaume IV, y vécut assez tristement.

Tietge, Christoph August (1752-1841) : poète de renommée limitée, son œuvre la moins inconnue est Urania, über Gott, Unsterblichkeit und Freiheit (Urania. Sur Dieu, limmortalité et la liberté) en 1801, inspirée par la pensée de Kant.

Töpfer, Carl (1792-1871) : guitariste de talent, acteur et auteur de comédies et de farces, il passa du Burgtheater (Vienne) à Hambourg, où il fut éditeur et journaliste.

Uhland, Johann Ludwig (1787-1862) : il consulta à Paris des manuscrits médiévaux à la Bibliothèque Nationale. Chef de file de lécole lyrique souabe, il fut aussi avocat, professeur de littérature à luniversité de Tubingue et député libéral à la Diète du Wurtemberg dès 1819 ainsi quau Parlement de Francfort en 1848.

Ungern-Sternberg Peter Alexander von : voir Sternberg.

Varnhagen von Ense, Karl August (1785-1858) : ambassadeur de Prusse à Karlsruhe (Bade) révoqué en raisons de ses opinions libérales, époux de « Rahel », admirateur de Goethe et favorable à un certain esthétisme, il introduisit Heine dans le milieu littéraire berlinois des années 1820.

Varnhagen, Rahel, née Levin, dite « Rahel » (1771-1833) : épouse juive du précédent, favorable à lémancipation féminine, elle tint un actif salon littéraire à Berlin. Son mari publia ses textes posthumes.

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Velde, Carl Franz van der (1779-1824) : auteur de romans-feuilletons à sujets historiques.

Vischer, Friedrich Theodor (1807-1887) : membre dune Burschenschaft et hégélien, il se spécialisa en esthétique, enseigna à luniversité de Tubingue et soutint les Annales de Halle. En 1848, il fut élu au Parlement de Francfort où il siégea à gauche.

Voß, Johann Heinrich (1751-1826) : poète de lAufklärung et traducteur dHomère. Heine fit léloge de ses traductions, mais aussi de son engagement en faveur de la liberté, en particulier dexpression.

Wackernagel, Karl Heinrich Wilhelm (1806-1869) : professeur dhistoire de lart à luniversité de Bâle, il fut lami de Uhland et de Chamisso et publia des recueils poétiques en 1828 et 1841.

Weiße, Christian Hermann (1801-1866) : théologien et philosophe à luniversité de Leipzig, à partir de 1845 comme professeur « ordinaire », il combattit les thèses de D. F. Strauß sur lhistoricité de Jésus.

Welcker, Carl Theodor (1790-1869) : professeur de droit à luniversité de Fribourg-en-Brisgau (1822-1832), mais mis à la retraite doffice comme député à la Chambre basse badoise de 1831 à 1851, il publia avec Rotteck un influent Lexique politique (Staatslexikon).

Wienbarg, Christian Ludolf (1802-1872) : ses cours à luniversité alors danoise de Kiel donnèrent ses Campagnes esthétiques (Ästhetische Feldzüge) de 1834, avec leur la dédicace à la « jeune Allemagne [], non à la vieille » [Wienbarg, p. 3]. Il conçut avec Gutzkow le projet dune Deutsche Revue sur le modèle de la Revue des Deux Mondes, projet tué dans lœuf par les autorités.

Wihl, Ludwig (1807-1882) : faute de conversion chrétienne, cet étudiant en langues orientales issu dune famille juive neut pas de carrière universtaire. Poète et collaborateur de Gutzkow au Phönix et au Telegraph, il rompit avec lui en 1840, ainsi quavec Heine, qui voyait en lui un insupportable « Juif de lEst » (Ostjude).

Willkomm, Ernst Adolf (1810-1886) : en contact avec Gutzkow et directeur en 1837-1839 des Annales du drame, de la dramaturgie et du théâtre (Jahrbücherfür Drama, Dramaturgie und Theater), il publia en 1838 un roman au titre caractéristique, Les Fatigués de lEurope (Die Europamüden) et en 1845 un roman social, Esclaves blancs ou les souffrances du peuple (Weiße Sklaven oder die Leiden des Volkes).

Worosdar, pseudonyme de Klencke, Philipp Friedrich Hermann (1813-1881) : médecin militaire de formation, vulgarisateur scientifique et romancier.

Zedlitz, Christian von (1790-1862) : officier et diplomate autrichien, il publia, des années 1820 aux années 1830, des poésies et des pièces de théâtre.

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Zelter, Carl Friedrich (1758-1832) : compositeur de musique, fondateur et administrateur de la bibliothèque musicale de Berlin et ami de Goethe.

Zimmermann, Balthasar Friedrich Wilhelm (1807-1878) : élève du Stift de Tubingue, membre dune Burschenschaft, député dextrême gauche au Parlement de Francfort en 1848, il est lauteur de poésies en 1831, dune tragédie (Masaniello, figure de révolté napolitain du xviie siècle) et douvrages dhistoire sur les Hohenstaufen, les Guerres des Paysans du xvie siècle et les guerres antinapoléoniennes.