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Glossaire

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Glossaire

Ce glossaire, classé par ordre alphabétique, mélange des noms propres et des termes vernaculaires (en kurde, en arménien ou en russe). Ces derniers sont signalés par des italiques.

Alagyaz : Village du district d’Aragatsotn. Durant la période soviétique, ce village était célèbre pour son théâtre en langue kurde.

Aparan : Ville d’Arménie, chef lieu du district d’Aragatsotn.

Aragats : Le mont Aragats se trouve dans le nord-ouest de l’Arménie. Son sommet culmine à 4090 mètres. L’été, une partie des Yézidis y effectue la transhumance (zozan).

Ararat : Montagne mythique du Proche-Orient. Le sommet de l’Ararat est le lieu où l’arche de Noé se serait échouée. Le mont Ararat est un symbole fort de l’arménité. Il se trouve en Turquie, mais il est omniprésent dans le paysage arménien de la plaine d’Hoktemberian et d’Armavir, et également très visible depuis la capitale (Érévan).

Benek : Amulette (éloigne les mauvais rêves, protège des mauvais sorts, aide les femmes à tomber enceinte…).

Ber : Clan. Les ber réunissent plusieurs lignages.

Beyt : Enoncé religieux. Transmis de père en fils, les beyt font partie d’un savoir réservé aux şêx et aux pîr.

Birao ! : Frère ! (Forme vocative).

Bira axiretê : En plus d’un şêx et d’un pîr, tout Yézidi a un bira axiretê (frère de l’autre vie). Cette personne est choisie dans la famille du şêx qui dirige le lignage du mirîd. Le bira axiretê sert de conseiller et d’avocat dans la vie terrestre et à l’arrivée dans l’autre monde. C’est ce frère qui, par ses prières pour l’âme du défunt, aidera le passage dans l’autre monde lorsque la personne mourra. Souvent présent dans les funérailles, le bira axiretê, s’il est décédé avant son mirîd, accueillera le défunt dans l’autre monde. Le mirîd a des obligations envers son bira axiretê qui se traduisent par des dons (argent, bétail) appelés xêr.

Buk : Bru, mariée.

Buktî : Règle de conduite que la bru doit suivre après son mariage.

Çav pis ou Moriye çava : Mauvais œil.

Dayka Şiro : Littéralement « la mère de la pluie ». Sa tombe, dans le village de Rya Taze, est un lieu de pèlerinage. On y brûle des bougies pour la réalisation de vœux. Prendre une pierre de sa tombe et la jeter dans l’eau apporte la pluie, la jeter dans le feu arrête la pluie.

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Derd : Mot d’origine arabe employé dans de nombreuses langues du Proche et Moyen-Orient. Derd signifie à la fois la douleur existentielle et la nostalgie profonde.

Dilşewat : Littéralement « au cœur brûlant ». Désigne les femmes endeuillées.

Dohol : Tambour sur cadre biface joué en accompagnement du zurna (hautbois).

Dolindank : Nom des chants d’enfants chantés de porte en porte lors de la fête de Xidirnebi.

Duduk : Hautbois répandu dans le Caucase, le Proche et Moyen Orient. Il est un des symboles de l’arménité.

Érévan : Capitale de l’Arménie.

Gavane Zarzan : Protecteur du gros bétail (vaches, bœufs…), Gavane Zarzan est une créature invisible (hurî) pour l’œil humain.

Govend : Danse en chaîne. Les danseurs se tiennent par la main, par l’oriculaire ou par la bras entier (dansant épaule contre épaule).

Gund : Village. La population yézidie d’un village est le plus souvent formée d’un ou deux lignages de mirîd (laïcs), auxquels s’ajoutent une ou deux maisons de religieux (şêx ou pîr).

Heftnan : Formé sur heft (sept) et nan (pain). Les heftnan sont les sept pains sucrés rituels cuits lors des enterrements. L’un d’entre eux sera enterré avec le défunt, les autres seront distribués.

Hurî : Les Yézidis du Caucase croient en la présence d’êtres surnaturels qui vivent avec eux mais dans une autre réalité. Appelés hurî, les principaux acteurs sont : Xûdâne Male, le protecteur du foyer, Xatûna Farqa, la protectrice des femmes et des enfants, Mame Şivan, le protecteur du petit bétail (moutons, brebis, chèvres), et Gave Zerzan, le protecteur du gros bétail (vaches, taureaux). Tous les hurî exécutent les ordres de Dieu. Ces personnages sont présents dans la vie de tous les jours. Il est par exemple tout à fait déconseillé de jeter de l’eau sur le sol de la maison sans en avoir d’abord informé le Xûdâne Male par une phrase lui disant de se mettre à l’abri. Par ailleurs, des lieux (ziyaret) sont dédiés à ces hurî. Il s’agit parfois de tombes, d’un arbre, d’une source, d’un rocher… C’est ainsi avec une demande précise que, la plupart du temps, on visite les ziyaret : protéger le bétail affaibli, aider une grossesse difficile…

Hoktembérian : chef lieu du district du même nom situé dans la plaine de l’Ararat, à la frontière avec la Turquie.

Kevanî : Maîtresse de maison.

Kilamê ser : Littéralement « parole sur » ou « parole à propos de ». Les kilamê ser sont des énoncés tristes liés à l’exil, à la mort, à l’absence. Mélodisés, ils n’ont pas le statut de chant (stran) mais de parole.

Kolkhoze : Exploitations agricoles collectives instaurées en URSS par Staline dans sa campagne de collectivisation forcée qui a débuté en 1928. À l’indépendance de l’Arménie, tous les kolkhozes ont fermé.

Kurmanji : Dialecte du kurde (famille des langues iraniennes) parlé en Arménie, dans les régions kurdes de Turquie et dans une partie de la région kurde d’Iraq. Les autres dialectes principaux du kurde sont le soranî (parlé en

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Iran et en Irak), le zazakî (parlé en Turquie) et le goranî (parlé en Iran).

Laliş : Centre religieux des Yézidis situé au nord de l’Irak, Laliş est un lieu de pélerinage important des Yézidis d’Irak. Durant la période soviétique, les Yézidis de Transcaucasie n’avaient aucunement la possibilité de voyager en Irak. Aujourd’hui, Laliş apparait sous forme d’images dans les foyers yézidis. Rares sont cependant les Yézidis qui ont effectué un pélerinage en Irak, ou qui y songent…

Mafioz : « Mafieux ». Terme russe employé également en kurde par les Yézidis.

Mal : Maison ou maisonnée (au sens des murs qui la constitue et des personnes qui y habitent ou s’y rattachent).

Malxûê : Maître de maison.

Mamê Şivan : Protecteur du petit bétail (moutons, chèvres, brebis…), Mamê Şivan est une créature invisible (hurî) pour l’œil humain. Les bergers demandent ainsi protection à Mame Şivan avant le départ pour la transhumance. Şivan est d’ailleurs le mot employé pour « berger ».

Marchroutka : Mini-bus (du russe маршрутка). Les mini-bus ont fait une apparition soudaine et massive dans toute l’ex-URSS. Ils appartiennent à des individus ou à des compagnies et effectuent des trajets fixes (que ce soit à l’intérieur des villes ou en campagne).

Melekê Tawus : Ange-paon situé à la tête du conseil divin de sept anges. Melekê Tawus est peut être désigné par des variantes de cette appellation (Tawsi Melek, Tawisî Melek ou Malak Tawus) ou encore par une autre expression, Cin Teyar ou Cin Teyr, littéralement, « le grand oiseau Djin ».

Mirîd : Mot d’origine arabe qui réfère aux disciples d’un homme saint. Les mirîd sont les Yézidis qui ne sont pas nés dans des familles de religieux (şêx et pîr).

Newroz : Fête calendaire de « nouvel an » célébrée à l’équinoxe de printemps (21 mars) dans de nombreuses régions du Moyen-Orient (notamment en Iran et dans les régions kurdes de Turquie et d’Irak).

Ocax : Foyer et four. Le ocax (tandur en arménien) est le four creusé dans le sol des maisons dans lequel est cuit le pain (lavaş – pain très fin) et sur lequel sont cuits les plats. Par extension, le mot ocax désigne le foyer.

Pîr : Mot kurde qui désigne le vieux (au sens de sage) de la communauté. Chacun des membres de la communauté, quel que soit le groupe auquel il appartient, est lié à un pîr, qu’il appelle « mon pîr » (pîre min). Les pîr désignent de la même manière les mirîd auxquels ils sont liés « mes mirîd » (mirîden min). Les pîr ont eux-mêmes un pîr. Les pîr sont des guides spirituels. Ils doivent servir leurs mirîd en remplissant certaines obligations rituelles (notamment lors des naissances, mariages et funérailles), en priant pour eux et en les conseillant. En échange, les mirîd leur font des dons, lors de divers rituels ou de visites rendues à la maison du pîr. Ces dons peuvent être du bétail ou de l’argent. Les tâches des pîr ne se distinguent pas, dans les faits, de celles des şêx. Les

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obligations des mirîd envers leur pîr sont les mêmes qu’envers leur şêx. Dans les rituels un şêx ou un pîr peut faire l’affaire. Dans certains rituels (notamment funéraires) la présence des deux est requise.

PKK : Le Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK (en kurde Partiya Karkerên Kurdistan) a été fondé en 1978 par Abdullah Öcalan. Le PKK est un mouvement armé (guérilla) indépendantiste kurde actif surtout en Turquie. Le PKK est en opposition armée avec la Turquie depuis 1984. À sa création, il visait l’indépendance des territoires à population majoritairement kurde se situant dans le Sud-Est de la Turquie. À présent, les revendications d’indépendance du PKK se sont muées en demandes d’autonomie au sein d’un système fédéral, d’amnistie pour les rebelles qui leur garantisse une participation à la vie politique, et de libération de leur chef Abdullah Öcalan détenu sur l’île-prison d’Imrali au Nord-Ouest de la Turquie.

Qewl : Énoncé religieux. Transmis de père en fils, les qewl font partie d’un savoir réservé aux şêx et aux pîr.

Qêzî : Cheveux de saint. Ces reliques appartiennent à des lignages de pîr et de şêx. Gardés précieusement dans le stêr (ou dans une niche au dessus du stêr), ces cheveux ne peuvent être vus (et touchés) que certains jours de l’année après avoir effectué un sacrifice animal.

Qurban : Littéralement le sacrifice animal. Ce terme a aussi un sens poétique en kurmanji, il est un mot doux des mères pour leurs enfants (qurbana min : mon sacrifice).

Rabiz : Style musical devenu très populaire dans les années 1990 dans l’Arménie nouvellement indépendante ainsi que dans la diaspora. Le rabiz est l’emblème de la musique du nouveau monde capitaliste. Aujourd’hui, la musique de rabiz est jouée par des musiciens professionnels (parfois les mêmes que ceux qui jouent dans les funérailles) dans des bars et clubs, ainsi que dans des fêtes tels les mariages. On la trouve aussi dans les shows télévisés et en vente sous forme de CD ou DVD sur les marchés.

Rya Taze : Village du district d’Aragatsotn, anciennement appelé Gundesaz. Signifiant littéralement « nouvelle voie », Rya Taze est également le nom du journal en langue kurde publié à Érévan depuis la période soviétique.

Roja Ezîd ou Roja Ezdiyan (littéralement le jour des Yézidis) est célébré autour du solstice d’hiver. On y danse au son de stran joués au zurna et au dohol, ou, plus récemment, chantés par un chanteur professionnel accompagné d’un synthétiseur. Les stran au synthétiseur sont dans le style rabiz (style musical urbain devenu très populaire dans l’Arménie post-soviétique).

Roja Mezela : Jour des tombes, fête des tombeaux. Cette fête calendaire a lieu une à deux fois l’an, lors des équinoxes et solstices d’été.

Şabûn : Joie.

Sassountsi : Arméniens originaires de la région de Sassoun (aujourd’hui dans la région de Batman en Turquie). Les Sassountsi sont nombreux dans la région de Talin.

Şêx : Mot d’origine arabe, désigne une

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personne sainte ou un leader spirituel. Dans la communauté yézidie, ce statut est héréditaire. Ce groupe (comme celui des pîr et des mirîd) est endogame. Chacun des membres de la communauté, quel que soit le groupe auquel il appartient, est lié à un şêx qu’il appelle « mon şêx » (şêxe min). Les şêx désignent de la même manière les mirîd auxquels ils sont liés « mes mirîd » (mirîden min). Les şêx ont eux-mêmes un şêx. Les şêx sont les chefs spirituels de leurs mirîd. Ils ont le devoir de les guider spirituellement tout au long de leur vie : ils doivent assister aux fêtes et rituels de ces familles (mariages, décès, fêtes calendaires…), et rendre visite régulièrement à leurs mirîd. En échange, les mirîd doivent faire des dons à leur şêx, la plupart du temps en argent. Le şêx joue un rôle important lors de la mort d’un de ses mirîd, aidant l’âme (ruh) à passer dans l’autre monde.

Şîn : Funérailles. Kilamê ser şînê : paroles sur les funérailles.

Spoutnik : Mot russe signifiant satellite. Dans le contexte yézidi d’Arménie, le mot désigne les antennes paraboliques.

Stran : Forme vocale ou instrumentale (jouée au zurna) qui est mesurée, dansée et associée à la joie. Les stran se distinguent, dans la typologie locale, des kilamê ser.

Stêr : Chaque maison yézidie a en général un stêr, en particulier dans les foyers de religieux (şêx et pîr). Généralement installé dans la pièce de vie, disposé à l’Est, le stêr est une pile de matelas et de couvertures posée sur des pierres ou sur un sommier. Il est recouvert d’un tapis ou d’un drap qui est relevé la nuit. Le stêr est très respecté. Il est à la fois une représentation visuelle du foyer et un protecteur des biens du foyer : les Yézidis cachent dans le stêr des objets sacrés (tas, benek…) ou précieux. Certains stêr, en particulier ceux des maisons de şêx et de pîr, sont des lieux de pèlerinage. Dédiés à un hurî ou à l’un des sept anges, ces stêr ont alors une spécialité : protéger le bétail, soigner des maladies, etc.

Talin : Ville, chef lieu d’un district frontalier avec la Turquie.

Tas : Bol ou coupelle en métal comportant parfois des ornementations. Cet objet sacré évoque, pour les Yézidis d’Arménie, la coupe divine. Les tas appartiennent à des familles de şêx et de pîr et ne peut être sortis du stêr qu’après un sacrifice animal. Boire de l’eau de cette coupelle soigne de maux divers (en fonction des tas). Les tas peuvent aussi aider l’arrivée de la pluie.

Vor v zakone (Вор в законe) : Signifie littéralement « bandit professant le code ». Il s’agit d’un ordre criminel lié au système carcéral de la période soviétique.

Xanî : Maison, ou partie ancienne d’une maison. Le xanî est la pièce de l’âtre. Par extension, le mot peut désigner l’ensemble de la maison (qui ne comporte bien souvent que la pièce de vie – avec l’âtre – et la pièce des animaux). Jusque dans les années 1950, les maisons étaient construites semi-enterrées et ne comportaient pas de fenêtre murale. Leur toit était un entrelacs de poutres et branchages recouvert de terre sur laquelle poussait de l’herbe en été. La seule ouverture était celle, au

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plafond, qui laissait sortir la fumée du foyer (ocax) et du poêle (şoba). Ces maisons comportaient une entrée, une pièce pour les animaux et une pièce de vie (au centre de laquelle se trouvait le poêle). À ces vieilles maisons ont été accolées, dans la période soviétique, des maisons en dur (mal) construites en pierres de taille roses apportées de la plaine d’Érévan. Rarement chauffées l’hiver, la partie soviétique des maisons sert surtout l’été. Mais elle est utilisée lors des cérémonies funèbres, les pièces étant plus spacieuses que dans le xanî.

Xem : Peine, tristesse.

Xûdâne male : Protecteur du foyer, le Xûdâne male habite dans le stêr et protège la maison et les membres de la maisonnée. C’est une créature invisible (hurî) pour l’œil humain. Les Xûdâne Male dépendent du şêx qui a la responsabilité des mirîd qui habitent le foyer. Par exemple, si le şêx d’un foyer est Şêxûbekîr, le Xûdâne Male de ce foyer est lui-aussi Şêxûbekîr. L’expression suivante : « Si tu pries ton Xudan, tu pries ton Xwedê (Dieu) », montre l’amalgame qui est parfois fait entre le Xûdâne Male et Dieu. (Le mot Xûdâne Male est composé de Xudan qui signifie le maître de maison, le propriétaire, le protecteur et de mal, le foyer. Xwedê, Dieu, est phonétiquement proche de Xudan. Le parallèle est donc assez simple).

Xatuna Farqa : Protectrice des femmes et des enfants, c’est à elle que les jeunes filles adressent leurs souhaits d’avoir des enfants. Xatuna Farqa est une créature invisible (hurî) pour l’oeil humain. Le jour de Xatûna Farqa est le Mercredi. En Arménie, les Yézidis accrochent souvent au dessus du stêr une image de la vierge Marie, fréquemment confondue avec Xatûna Farqa. Les Yézidis effectuent parfois des pèlerinages dans les églises arméniennes, allumant une bougie pour la vierge.

Xerîb : Exil. Omniprésent dans les conversations quotidiennes des Yézidis d’Arménie, xerîb est lié au sentiment de perte, à l’absence et à la nostalgie profonde.

Xidirnebi : Fête calendaire qui a lieu à la mi-février. Xidirnebi est une fête carnavalesque lors de laquelle les hommes dansent masqués à la nuit tombée à travers tout le village, rendant visite à chacune des maisonnées.

Xûşka axiretê : En plus du bira axiretê (frère de l’autre vie), chaque yézidi peut avoir une xûşka axiretê (sœur de l’autre vie) qui peut être choisie parmi les şêx ou les pîr. Elle aidera le bira axiretê, par ses prières, à faire passer l’âme du défunt dans l’autre monde. La xûşka axiretê est choisie selon la volonté du mirîd dans le lignage de şêx ou celui de pîr voulu. Si les hommes yézidis peuvent se contenter d’un bira axiretê, les femmes yézidies doivent avoir un bira axiretê et une xûşka axiretê.

Xwedê : Dieu.

Yézidisme : Religion pratiquée par les Yézidis. Le yézidisme est une religion non prophétique, sans conversion possible. Les Yézidis croient en un Dieu unique ainsi qu’en sept anges principaux qui peuvent périodiquement s’incarner dans des personnalités humaines.

Zava : Fiancé, marié.

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Ziyaret : Lieu de pèlerinage (de l’arabe : visite). Il peut s’agir d’une source, d’une tombe, d’un arbre, d’un rocher ou du stêr d’une famille de şêx ou de pîr.

Zozan : Pâturages estivaux, transhumance estivale (de début mai à fin septembre). Pour les Yézidis d’Arménie, la transhumance estivale a lieu sur les contreforts du mont Aragats (4090 mètres). Cette image, constamment évoquée dans les paroles mélodisées et les stran, est associée à la nostalgie.

Zurna : Hautbois répandu dans le Caucase, dans tout le Proche et Moyen-Orient et dans une partie des Balkans. Il est joué avec le dohol (tambour sur cadre biface).