Résumé : Cet article propose une lecture détaillée de « L’Éternité ». Il montre que ce poème, dans sa version de 1872, met en scène deux voix antagonistes questionnant l’éthique et la poétique dans lesquelles Rimbaud s’était engagé un an plus tôt ; il tente ensuite d’expliquer en quoi la version incluse dans « Alchimie du verbe » (1873) constitue une falsification méthodique du poème original : tout le questionnement critique en est expurgé pour être relocalisé dans la prose qui l’accompagne.