Résumé : Dans la lettre qu’il envoie à J. Andrieu le 16 avril 1874, Rimbaud revendique le « mysticisme de chic » comme un des principaux registres de son art. En annonçant son intention d’exploiter la veine du faux mysticisme dans son Histoire splendide (le projet poétique qu’il présente à son correspondant), il contredit sa déclaration du brouillon d’« Alchimie du verbe » : « Je hais maintenant les élans mystiques ». N’y a-t-il pas là matière à réexaminer le sens d’« Alchimie du verbe » et la portée de sa fameuse conclusion : « Cela s’est passé. Je sais aujourd’hui saluer la beauté » ?