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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Ovidius explanatus. Traduire et commenter les Métamorphoses au Moyen Âge
  • Pages : 317 à 320
  • Collection : Rencontres, n° 363
  • Série : Ovidiana, n° 1
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406078760
  • ISBN : 978-2-406-07876-0
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07876-0.p.0317
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 25/10/2018
  • Langue : Français
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Résumés

Frank T. Coulson, « The Allegories in the Vulgate Commentary »

Cet article présente les allégories aux Métamorphoses du ms. Vat. lat. 1598, lun des exemples du « Commentaire Vulgate » composé en Orléanais autour de 1260. À partir dexemples précis, il montre que ces allégories utilisent les gloses dArnoul dOrléans, mais comportent aussi une part très novatrice.

Laura Endress, « Un répertoire du type “de montibus et fluminibus” dans lOvide moralisé ? À propos dun passage interpolé et ses sources possibles »

Dans le mythe de Phaéton Ovide énumère cinquante montagnes et fleuves qui souffrent de lincendie du monde. Cette étude relève dans lOvide moralisé presque deux cents noms de lieux, qui décrivent un monde qui sétend largement au-delà de lespace des mythes gréco-romains. Elle explore les sources possibles de ce répertoire géographique.

Jean-Yves Tilliette, « De la prose au vers. LOvide moralisé traducteur de Hugues de Fouilloy »

Cet article démontre que celle des autres sources à laquelle lauteur de lOvide moralisé emprunte le plus massivement est le De medicina animae dHugues de Fouilloy (un chanoine régulier du xiie siècle), quil reprend in extenso aux vers 3312-5767 du livre xv. En comparant loriginal latin et sa traduction en octosyllabes, létude met en évidence les techniques dadaptation mises en œuvre par lauteur anonyme dans sa traduction des Métamorphoses.

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Jean-Baptiste Guillaumin, « Cosmologie et représentations du monde dans les gloses latines du premier livre de lOvide moralisé »

Parmi les gloses latines qui accompagnent le texte de lOvide moralisé dans trois manuscrits, cette contribution étudie les citations qui présentent la structure physique du monde, mais aussi le statut de lhomme, de Dieu et des êtres divins et montre que leur dimension philosophique et théologique reflète et explicite certains aspects du travail de christianisation dOvide effectué par lauteur.

David F. Hult, « Ovide moralisé. Anonymat et autorité »

Cet article revoit le statut de ce quon appelle un « auteur » en langue vernaculaire à travers la figure complexe de la voix narrative qui se projette dans lOvide moralisé : il se demande en particulier en quel sens lanonymat pourrait empêcher de considérer une telle figure comme un auteur, et si un traducteur et commentateur peut être également un auteur.

Francesco Montorsi, « La traduction de la voix narrative dans lOvide moralisé »

Cette étude examine la manière dont linstance narratoriale est traduite dans lOvide moralisé : les apostrophes aux personnages et les adresses aux lecteurs, qui engagent la voix narrative, ont été effacées régulièrement, ainsi que les passages qui mettent en scène un « narrateur incertain ». En effet lOvide moralisé, qui prétend porter le message de la Vérité, ne pouvait traduire fidèlement ces procédés qui, sous la plume dOvide, exhibaient le statut dartefact littéraire de lœuvre.

Simone Biancardi, « Le livre xii de lOvide moralisé. Réécritures, entre continuité et discontinuité »

Cet article étudie la macrostructure du livre xii de lOvide moralisé, qui constitue un recueil original dédié à lhistoire troyenne. La longue hésitation courtoise tirée des Héroïdes, le récit des principaux épisodes fondé sur lIlias latina, dautres passages de provenance incertaine, sinsèrent dans la narration ovidienne selon des stratégies dassemblage et de refonctionnalisation. Des exemples plus ponctuels illustrent les différents niveaux de translatio auxquels les modèles sont soumis.

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Prunelle Deleville, « Une réécriture de lOvide moralisé. Les copies de la famille Z »

Cette étude rappelle que les quatre manuscrits de la famille Z se distinguent des autres témoins conservés de lOvide moralisé : ils suppriment de nombreuses allégories mais livrent aussi un texte réagencé, souvent réduit. La contribution montre quil sagit non dune simple abréviation de loriginal, mais dune réécriture formelle, éthique et esthétique, dans laquelle un remanieur a mis en place un projet cohérent qui témoigne dune nouvelle réception de lOvide moralisé au début du xve siècle.

Jean-Marie Fritz, « Moraliser le cannibalisme (Lycaon, Pélops, Térée). Les solutions des Ovides moralisés latins et français »

Étudiant les moralisations de mythes ovidiens mettant en jeu le cannibalisme, cet article compare entre elles les solutions des Ovide moralisés latins (Arnoul dOrléans, Jean de Garlande, Giovanni del Virgilio, Pierre Bersuire), puis les confronte à lOvide vernaculaire. Ce qui permet de constater lédulcoration de la violence des mythes originels : la dimension transgressive du cannibalisme est gommée dans la plupart des moralisations.

Irene Salvo Garcia, « Les Métamorphoses et lhistoire ancienne en France et en Espagne (xiiie-xive s.). Lexemple des légendes crétoises (Mét. vii-viii) »

Au xiiie siècle, en France ou en Espagne, des récits quOvide ne développe pas sont insérés dans des histoires anciennes pour compléter les informations sur les origines de la Crète. LOvide moralisé compile les mêmes contenus à côté de la traduction des Métamorphoses : cet article compare les versions castillanes et françaises des légendes crétoises, en examinant les sources possibles de leur composition et de linterprétation historiographique quelles ont reçue dans ces versions.

Ines Hansen, « De lOvide moralisé à lOvide figuré. Observations sur les premiers imprimés des Métamorphoses françaises »

Cet article sintéresse aux Métamorphoses traduites en français et enrichies de commentaires divers dans les premiers imprimés (de 1493 à 1557). Ces traductions ne dépendent plus, pour la plupart, de lOvide moralisé, mais létude 320de lexégèse qui accompagne le texte dOvide permet de suivre les changements et dévaluer les intentions de chaque auteur, pour mesurer lécart qui sépare ces œuvres du poème médiéval, dans lequel les allégories formaient un tout et avaient valeur de sermon.