Résumé : Cet article étudie l’utilisation que fait Milton dans le Paradis perdu du bouclier, topos héroïque qui s’inscrit dans la tradition de l’ekphrasis instaurée par le livre XVIII de l’Iliade. Au livre Premier, Satan est décrit comme un héros en armes, muni d’une lance et d’un bouclier. Renvoyant le lecteur du xviie siècle aux images du globe lunaire décrites par Galilée, Milton détourne cet objet qui devient indice de la subversion du modèle épique.