Résumé : Figure de la virtus romaine, le Coriolan de Shakespeare semble d’abord pouvoir être rapproché du stoïque, mais son éducation à l’héroïsme se révèle être avant tout l’histoire d’une construction corporelle et physiologique en phase avec les traités médicaux contemporains. Son corps ne lui appartient pas en propre : il est la métaphore des blessures de Rome. L’anatomie de ce corps héroïque en déliquescence préfigure l’avènement du héros moderne tragique, plus singulier et moins exemplaire.