Résumé : La figure du mari occupe une place originale dans l’œuvre de Beaumarchais et notamment dans la trilogie. À l’influence de la tradition comique, qui tourne en dérision l’autorité d’un mari promis au cocuage, s’articule la dénonciation sentimentale et pathétique du tyran domestique. Mais si Beaumarchais crée aux dépens du barbon amoureux ou de l’« époux suborneur » une connivence avec un public aristocratique, il ne peut occulter le prestige nouveau que le statut d’époux est en passe d’acquérir dans les milieux plus populaires.