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Classiques Garnier

Avant-propos

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Nouveau Répertoire de mises en prose (xive-xvie siècle)
  • Auteurs : Colombo Timelli (Maria), Ferrari (Barbara), Schoysman (Anne), Suard (François)
  • Pages : 7 à 16
  • Collection : Textes littéraires du Moyen Âge, n° 30
  • Série : Mises en prose, n° 4
  • Thème CLIL : 3438 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moyen Age
  • EAN : 9782812417320
  • ISBN : 978-2-8124-1732-0
  • ISSN : 2261-0804
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-1732-0.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 21/01/2015
  • Langue : Français
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AVANT PROPOS



Ce répertoire est la réalisation d'un projet médité depuis longtemps, et qui a pu se réaliser grâce à deux conditions  : un financement alloué par le MIUR italien (Ministero dell'Istruzione, dell'Università edella Ricerca  :projet PRIN 2009 EAF4CL), et surtout la collaboration scien- tifique et amicale d'un nombre considérable de spécialistes, européens et américains, qui ont accepté de se lancer dans une aventure parfois ardue et menée à un rythme soutenu —les délais imposés pax ce genre de projet ne dépassant pas les deux années —dont on mesure ici les résultats.
Notre travail a connu un certain nombre d'étapes rapprochées. Lancé lors du colloque de Gargnano Mettre en prose aux xrve-xv~ siècles (28-31 mai 2008  : Actes parus chez Brepols en 2010), présenté dans la revue Le Moyen Fran~-ais 64 et 65 (2009), discuté longuement lors de rencontres plus ponctuelles ou d'échanges écrits, et encore pendant un deuxième colloque au bord du Lac de Garda (17-19 septembre 2012
Pour un nouveau répertoire des `mises en prose'. Romans, chansons de gestes, autres genres, Actes parus chez Garnier, 2014), il s'est affiné jusqu'à sa véritable réalisation, qui a occupé une bonne quarantaine de chercheurs au cours des années 2012-2013 (46 pour la précision, auxquels il faut encore ajouter une dizaine de collègues et bibliothécaires qui nous ont généreusement aidés sur des fronts divers).

Les résultats ont été partiellement publiés, au fur et à mesure que le travail avançait, sur un site hébergé par l'Università degli Studi di Milano, au nom évocateur  : « lavieenproses  » (http://users2.unimi.it/ lavieenproses/); téléchargées entre juin 2012 et décembre 2013, les notices qu'on y trouve ne contiennent cependant pas la totalité de l'information (manquent en particulier la description des témoins et une partie de la bibliographie), qui a été réservée à la publication sur papier. Si les avan- tages d'une mise en ligne sont bien connus de tous —possibilité d'une mise à jour continue, facilité d'accès, gratuité, interrogation simultanée
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avec des critères différents —, un volume peut en offrir d'autres, dont la consultation hors connexion n'est ni le seul ni le moindre.
Ce qui a été en 1939 l'entreprise d'une seule personne n'a pu être mené à bien de nos jours que comme un travail en équipe. L'intitulé « Refaire Doutrepont  », étiquette ambitieuse sous laquelle nous avons mû nos premiers pas, répondait de fait à une double exigence  :d'une part mettre à jour les données réunies par notre maître à tous, d'autre part compléter quelques lacunes de ses Mises en prose, lamasse d'informations à traiter imposant d'emblée un projet collectif.
Comme on l'a maintes fois souligné, les progrès que la critique a accomplis au cours des quatre ou cinq dernières décennies ont porté sur deux points surtout  :l'édition de textes et le dépassement des étiquettes génériques.
On ne saurait certes reprocher à Georges Doutrepont de n'avoir pas eu accès aux textes dont nous disposons aujourd'hui sous une forme scientifique  :bien au contraire, lorsqu'on utilise son répertoire, on ne peut qu'être surpris et admiratifs devant l'effort d'utiliser des matériaux de première main, manuscrits, incunables, imprimés anciens, à une époque où la reproduction des témoins n'avait atteint ni la qualité ni la rapidité que nous connaissons de nos jours. Il est cependant certain que la richesse de notre documentation —éditions de textes parues entre 1970 et aujourd'hui —est incommensurable par rapport aux années '30. Sur un autre plan, c'est un renversement critique qui s'est produit, en partie grâce à la clairvoyance même de G. Doutrepont  :les premiers éditeurs de jrroses —que l'on pense à W. Foerster, A. Hilka, H. Suchier — n'ont publié ces textes qu'en appendice à ce qui faisait le véritable objet de leur travail  :l'édition des romans de Chrétien de Troyes pour les deux premiers (Erec, Cligés, Perceva~, des oeuvres de Philippe de Remy pour le troisième (Manequine en l'occurrence). Là encore, on ne peut que reconnaître à ces éditions anciennes l'indiscutable mérite d'avoir donné accès à ces textes pendant plus d'un siècle  ; en même temps, on ne pourra que souligner combien la pratique philologique a évolué au cours du xxe siècle —même pour les textes transmis par un seul témoin —, combien notre connaissance du moyen français s'est approfondie, et surtout combien notre regard sur les réécritures en prose s'est modifié.
D'autre part, G. Doutrepont distinguait dans les mises en prose, tant dans son titre qu'à l'intérieur de son ouvrage, les épopées et les romans
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chevaleresques  :sans que cela soit dit explicitement, ce classement répondait en règle générale à celui des textes sources, aux poèmes en vers (octosyl- labes, décasyllabes ou alexandrins, organisés en couplets ou en laisses) qui ont fourni leur modèle aux prosateurs des rive-xv~ siècles ;dans ce domaine encore, la critique n'a pas manqué de progresser, en discutant et finalement en reconnaissant le caractère arbitraire et dans une certaine mesure anachronique d'un classement générique qui répond davantage à nos exigences qu'à celles des auteurs et lecteurs de la fin du Moyen Âge. Que l'on pense, pour ne donner que deux exemples emblématiques, à la Reine Berthe et à la Belle Hélène de Constantinople  :les auteurs des poèmes sources —Adenet le Roi, à la fin du xii~ siècle, un auteur anonyme au milieu du rive —ont adopté une même forme (la laisse d'alexandrins monorimes), les prosateurs du xve, anonymes ou non, ayant bien entendu confirmé l'uniformisation formelle  ; on se demande alors ce qui a pu amener Doutrepont à examiner la Reine Berthe parmi les chansons de geste, et la Belle Hélène parmi les romans. Est-ce la présence du roi Pépin, qui rattacherait le premier titre à la matière carolingienne  ?Pax contre, on pourrait facilement montrer que le motif de l'épouse injustement calomniée et persécutée y prévaut nettement sur la matière épique. Que faire alors des guerres contre les Sarrasins qui occupent une si grande partie de la Belle Hélène  ?Est-ce dans ce cas le motif de l'inceste, ou une fois de plus celui de la jeune fille persécutée, analogue à celui qui fonde la Manequine, qui aurait déterminé G. Doutrepont à classer celle-ci comme un « roman  »  ? Et pourtant, le copiste de la Belle Hélène anonyme en prose dans le ms fr. 1489 a bien fait précéder son texte d'un prologue en vers (deux laisses rimées d'alexandrins) qu'on n'hésite pas à définir « épique  ».

Notre répertoire se démarque en partie de celui de Doutrepont en répondant à quelques critères de base

1. Pour ce qui est du corpus, nous avons retenu les genres narratifs « longs  » ; en refusant un classement par genres littéraires dont on a montré le caractère fallacieux, nous avons adopté une pré- sentation des plus simples, par ordre alphabétique des titres (titres conventionnels, communément adoptés par la critique, sinon par les éditeurs eux-mêmes). Les entorses sont rares et s'appuient sur la datation relative de certaines proses ou sur leur séquence
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narrative ou encore sur le rapport de dérivation qu'entretiennent certaines d'entre elles  : il en est ainsi pour les deux versions de la Belle Hélène de Constantinople (l'adaptation de Jean Wauquelin précède ici la version anonyme), Cleomadés et Clamadés, Gérard du Frattre et Gérard d'Euphrate, Pèlerinage de vie humaine et Pèlerinage de l'âme, Renaut de Montauban (la version vulgate précédant la version bourguignonne, amplifiée). Quelques proses de notre liste ne se trouvent pas chez Doutrepont  : si pour certaines (Livre de Regnart, Roman de la Rose moralisé, Pèlerinage de l'âme, Pèlerinage de vie humaine, Vengeance de Notre Seigneur) on comprend sans difficulté les raisons de l'exclusion (il ne s'agit ni de « romans chevaleresques » ni d' « épopées  » ), pour d'autres le mystère n'est toujours pas éclairci (Floriant et Florete ou Perceval de 1530 par exemple).
2. Les limites chronologiques méritent aussi d'être explicitées. S'il est bien connu que «  le  » siècle des mises en prose est bien le xve, et le xve bourguignon tout particulièrement, on ne saurait nier que le mouvement s'annonce bien avant et qu'il se prolonge au moins jusqu'en 1530. Doutrepont avait retenu une fourchette tout à fait convaincante, xIVe-xvie siècle, que nous conservons, à quelques exceptions près  :Godefroi de Bouillon, dont le manuscrit unique remonte à la fin du xllie siècle, les cinq versions du Roman de Troie (dont les manuscrits les plus anciens datent également de la fin du xllie siècle) et la Mort d'Aude, qui précède encore (date de rédaction  :vers 1250).
3. Pour ne pas perdre de vue l'objectif de notre travail —qui consiste à offrir une vue panoramique des mises en prose, et non pas du sort ou de la fortune des poèmes sources —chaque mise en prose est traitée indépendamment  :c'est pourquoi on trouvera deux notices séparées pour la Belle Hélène de Constantinople (version anonyme et version de Jean Wauquelin), pour Bertrand du Guesclin (versions A et B), pour Cleomadés et Clamadés, et encore pour Fierabras (version anonyme et version de Jean Bagnyon),Jourdain de Blaves (version manuscrite et version imprimée), la Geste des Lorrains (manuscrit Arsenal et version de Philippe de Vigneulles), Renaut de Montauban (version vulgate et rédaction bourguignonne) ; quant à Florimont, le poème d'Aimon de Varennes a donné lieu à trois réécritures, chacune ayant droit ici à une présentation individuelle (ms BnF,
11 fr. 12566 ; mss BnF, fr. 1490 et Arsenal 3476 ; imprimés), tout comme les cinq versions en prose du Roman de Troie.
4. Parmi les questions que nous nous sommes nécessairement posées au cours du travail, la plus délicate a cependant concerné le concept même de mise en prose  : si cela paraît aller de soi pour certaines réécritures qui demeurent plus ou moins proches de leurs modèles (on pourra rappeler, à des degrés différents de fidélité, le Châtelain de Coucy, Perceval et Continuations, Gérard de Nevers, Cligés, Erec...), pour d'autres la question se pose de façon beaucoup plus pressante. Comment considérer, par exemple, Jean d'Avennes, qui réécrit en le développant considérablement un Dit d'un peu moins de 1500 octosyllabes  ? ou encore Saladin, dont le modèle en vers — si tant est qu'il ait existé —est perdu  ? l'Abrégé du Gérard de Roussillon, qui synthétise un texte déjà mis en prose par Jean Wauquelin  ? le Myreur des Hirtorr, qui seul nous transmet une partie de la matière rolandienne  ?Sans succomber à des discussions pouvant vite devenir stériles, nous avons opté pour un critère compréhensif large, qui pourra nous être contesté, mais qui aura au moins le mérite d'inclure des textes exogènes plutôt que d'exclure des oeuvres proches de notre corpus.

Notre Répertoire compte 78 notices au total. Même pour les titres inclus dans le livre de Georges Doutrepont, nous nous sommes proposé une mise à jour sur deux ou trois aspects essentiels
1. la liste des témoins de chaque texte ;bien entendu, l'existence des catalogues et répertoires en ligne (catalogues des manuscrits des fonds les plus importants ;pour les imprimés  : Geramtkatalog, ISTC, USTC, CCFr) ou sur papier (outre Woledge, FVB, Bechtel) nous a énormément aidés, même si la présence de données contradictoires, parfois simplement citées de seconde main à partir de Brunet ou, pire, de La Croix du Maine..., ne nous a pas toujours faci- lité la tâche ; parallèlement aux informations fournies dans les éditions critiques, cela nous a permis de compléter ou mettre à jour l'inventaire des témoins de plusieurs titres, entre autres Baudouin de Flandre (9 mss pour Doutrepont, 11 + 1 connus aujourd'hui), la Belle Hélène de Constantinople anonyme (deux mss
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pour Doutrepont, de fait trois), Erec (un ms cité par Doutrepont, trois connus aujourd'hui), ou encore Théséus de Cologne (dont le manuscrit anc. Phillips vient d'être acquis par la Bibliothèque Municipale d'Angers)  ;
2. la présentation de ces témoins  :dans nos notices nous avons réservé une place importante à la description physique des manuscrits et imprimés anciens, faite de première main dans la mesure du possible ;d'autre part, loin de considérer le passage à l'imprimé comme un moment de déchéance dans la transmission de nos proses, nous nous sommes efforcés de faire ressortir la continuité à nos yeux, non seulement l'imprimé a seul permis la survivance de certains titres, mais surtout les éditions anciennes méritent souvent d'être retenues comme des témoins significatifs lors de l'édition de certains textes à transmission mixte  ;
3. la bibliographie critique, cela tient de l'évidence même, s'est considérablement amplifiée depuis les années 1970, même si elle a continué à privilégier certains titres au détriment d'autres  ;cela dépend de quelques facteurs faciles à reconnaître  :d'un côté, la parution de nouvelles éditions a sans conteste relancé les études sur certains textes (et ce non seulement de la part des éditeurs eux-mêmes)  :que l'on pense à l'Alexandre ou à la Manequine de Jean Wauquelin, àJean d'Avennes, à la Reine Berthe ; d'autre part, certaines proses, malgré des qualités littéraires limitées, continuent à jouir du reflet du prestige de l'auteur de la source en vers  :tel est le cas pour Erec et Cligés, sur lesquels la multiplication des études, surtout outre-Atlantique, et même la parution d'une traduction en anglais, ne peut que nous surprendre.
Nos notices suivent une structure fixe, en partie inspirée par le tra- vail de Doutrepont, qui comprend —après le titre conventionnel et le nom du rédacteur — 4 entrées principales, ultérieurement articulées
(A) la prose  :auteur, dédicataire et/ou commanditaire, datation, renvoi abrégé à Doutrepont, témoins (manuscrits et/ou imprimés), organi- sation du texte (cette partie comprenant la transcription intégrale du prologue) ;
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(B) la source  :titre, date, forme métrique, nombre de vers, témoins, éditions modernes ;
(C) histoire de la prose  :diffusion ultérieure, des premières éditions imprimées aux collections du xvii~ siècle, en passant pax la Bibliothèque bleue ;traductions anciennes ;
(D) bibliographie  :éditions modernes, scientifiques et critiques ; traduc- tions et éditions bilingues ; bibliographie critique (présentée en ordre chronologique).
Nous nous sommes enfin efforcés de fournir l'indication de la numé- risation du plus grand nombre d'exemplaires, manuscrits et imprimés, notamment pour ce qui concerne la base Gallica; consultée pour la dernière fois en octobre 2013, elle s'enrichit chaque jour  : on ne nous en voudra donc pas si les données que nous offrons risquent d'être bientôt périmées.
Un ouvrage de ce genre ne peut pas ne pas s'accompagner d'un certain nombre d'index, qui seuls peuvent faciliter le repérage rapide de quelques informations ;nous en avons prévu cinq  :titres et auteurs (mises en prose et sources en vers), artisans du livre manuscrit (copistes, illustrateurs /enlumineurs, relieurs), imprimeurs /éditeurs anciens, noms de personnes (dédicataires /commanditaires, anciens possesseurs, jusqu'au xvIIIe siècle), manuscrits.
Quant à la Bibliographie, une liste relativement brève d'ouvrages de référence est aussi donnée en annexe  : ce choix nous a permis de ne fournir que des renvois abrégés à l'intérieur des notices. On trouvera encore, en appendice toujours, les titres de quelques colloques tout récents dont la publication des Actes est prévue, et qui concernent très largement notre sujet.
Notre effort visant à fournir un répertoire homogène s'est heurté d'abord aux textes eux-mêmes, qui de pax leur diversité nous ont parfois imposé des écarts  :amplification de certaines sous-entrées, réduction voire suppression d'autres. Sur un tout autre plan, les intérêts spéci- fiques des auteurs des notices peuvent transparaître çà et là, ainsi qu'un déséquilibre apparent entre certaines notices, qui représente en même temps un enrichissement de l'ensemble.
14 Ces auteurs, auxquels va toute notre reconnaissance pour la généro- sité avec laquelle ils ont répondu à notre appel, et pour le travail qu'ils ont assumé à un rythme auquel ils ont dû se plier, sont très souvent les éditeurs critiques des oeuvres qu'ils ont accepté de présenter  : à nos yeux, c'est en effet le travail d'édition —lorsqu'il est mené sur la base de critères scientifiques —qui donne la connaissance la plus approfon- die d'une oeuvre  ; les données que nous nous proposions de recueillir et d'offrir à nos lecteurs se veulent des informations le plus possible objectives, base incontournable pour les recherches futures.
Les noms de ces collaborateurs méritent d'être cités d'entrée de jeu  :Mari Bacquin (Théséus de Cologne), Luca Barbieri (Roman de Troie proses 1 à 5), Sarah Baudelle-Michels (Conquête de Trébisonde, Renaut de Montauban version vulgate et version bourguignonne), Françoise Bourgeois (Pèlerinage de vie humaine), Marie-Madeleine Castellani (Florimont, ms BnF, fr. 12566), Caroline Cazanave (Huon de Bordeaux), Maria Colombo Timelli (Baudouin de Flandre, Cligés, Doolin de Maience, Erec, Guillaume de Palerne,Jean d'Avennes, Manequine, Perceval), Annie Combes (Conte de la Charrette), Chiara Concina (Florimont, mss BnF, fr. 1490 et Arsena13476, Florimont imprimé), Marie-Claude de Crécy (Belle Hélène de Constantinople et Gérard de Roussillon de Jean Wauquelin, Abrégé du Gérard de Roussillon), Olivier Delsaux (Jourdain de Blaves proses I et II), Jean Devaux (Roman de la Rose moralisé), Paolo Di Luca (Florent et Lyon, Florent et Octavien), Frédéric Duval (Pèlerinage de l'âme), Christine Ferlampin-Acker (Berinus), Barbara Ferrari (Belle Hélène de Constantinople anonyme, Vengeance de Notre Seigneur), Anna Maria Finoli (Jean d'Avennes), Hélène Gallé (Galen de Monglane), Élisabeth Gaucher (Richard sans Peur), Rosa Anna Greco (Blancandin), Bernard Guidot (Chroniques et Conquêtes de Charlemagne, Galien le Restauré), Nadine Henrard (Guillaume d'Orange), Jean-Charles Herbin (Lorrains, ms de l'Arsenal et version de Philippe de Vigneulles, Histoire de Charles Martel), Sandrine Hériché-Pradeau (Alexandre le Grand, Mabrian dans Renaut de Montauban version bourguignonne), Claudio Lagomarsini (Cardenois), Sylvie Lefèvre (Giglan), Fanny Maillet (Cleomadés, Clamadés), Matthieu Marchal (Gérard de Nevers), Jean-Pierre Martin (Beuve de Hantone), Outi Merisalo (Gui de Warwick), Matteo Milani (Neuf Preux), Muriel Ott (Ogier le Danois), Giovanni Palumbo (Mort d'Aude, Myreur des Histors), Aimé Petit (Gilles de Chin), Danielle Quéruel (Maugis dans Renaut de Montauban version bourguignonne),
15 Laura Ramello (Ciperis de Vignevaux), Mariagrazia Ricci (Robert le Diable), Claude Roussel (Ciperis de Vignevaux, Meurvin), Anne Schoysman (Abregé du Gérard de Roussillon, Gilles de Chin, Histoire de Charles Martel, Reine Berthe), Shira Schwam-Baird (Valentin et Orson), François Suard (Anséis de Carthage, Chronique de France jusque 1380, Châtelain de Coucy, Fzerabras anonyme, Fierabras de Jean Bagnyon, Généalogie de Godefroi de Bouillon, Gérard du Frattre, Gérard d'Euphrate, Geste du Chevalier au Cygne, Godefroi de Bouillon, Guérin de Montglave), Elina Suomela-H~.rm~. (Livre de Regnart), Richard Trachsler (Floriant et Florete), Alexandra Velissariou (Milles et Amys), Yvonne Vermijn (Bertrand du Guesclin versions A et B), Isabelle Weill (Généalogie de Godefroi de Bouillon, Geste du Chevalier au Cygne, Godefroi de Bouillon).
À côté des leurs, il faudra rappeler les noms des collègues et amis qui ont facilité nos recherches, en nous aidant à distance avec gentil- lesse et générosité ; en suivant l'ordre alphabétique qui nous est cher, rappelons  :Danielle Bohler (Université de Bordeaux 3), Sergio Cappello (Università di Udine), Frédérique Desmet (Conseil général du Pas-de- Calais), Irene Finotti (Università della Valle d'Aosta), Marc-Édouard Gautier (Bibliothèque Municipale d'Angers), Denis Hüe (Université de Rennes), Gilles Kagan (IRHT Orléans), Martine Lefevre (BnF, Arsenal), Nicolas Petit (BnF, Réserve des livres rares), Stéphanie Rambaud (BnF, Réserve des livres rares), Marie-Hélène Tesnière (BnF, Département des Manuscrits), Géraldine Veysseyre (Paris IV —Sorbonne).
Reste à dire un mot sur ce que l'on ne trouvera pas dans notre Répertoire, et qui fait toujours l'intérêt du livre de Doutrepont. Si sous le titre « organisation du texte  » nous avons réuni des indications sur le travail de chaque prosateur, nous avons en effet renoncé à offrir une nouvelle synthèse sur le phénomène des mises en prose dans son ensemble, telle que le savant belge l'a proposée dans la seconde partie de son livre et qui offre encore aujourd'hui des pistes de recherche utiles  ; d'un côté, nous n'aurions pas grand-chose à ajouter à ses remarques, de l'autre le but principal de nos notices est de réunir des informations et des maté- riaux en grande partie originaux pour que d'autres chercheurs prennent la relève et continuent un travail d'édition et d'analyse qui est encore loin d'être complet. Pensons —entre autres —aux éditions critiques qui manquent toujours (quelques titres seulement  : Ansé1s de Carthage, Bertrand du Guesclin, Conquête de Trébisonde, Florent et Lyon, Florent et
16 Octavien, Gérard du Frattre...), aux proses qui n'ont fait l'objet jusqu'ici que de quelques rares études (Beuve de Hantone, Ciperis de Vignevaux, Doolin de Maience, Floriant et Florete, Gui de Warwick, Guillaume de Palerne, Robert le Diable...), aux analyses linguistiques si longtemps négligées et dont Gilles Roques a montré l'intérêt en particulier pour le lexique, aux études sur le passage à l'imprimé et sur la réception postmédiévale (quelques proses présentent une tradition mixte significative  :Baudouin de Flandre, Bertrand du Guesclin, Beuve de Hantone, Ciperis de Vignevaux, Fierabras de Jean Bagnyon, Galien le Restauré... ;d'autres ne sont trans- mises que par des imprimés  :Conquête de Trébisonde, Doolin de Maience, Florent et Lyon, Florimont de 1528...).
On nous pardonnera d'insister aussi sur le fait que ce répertoire ne se veut pas définitif  :s'il fallait mettre un point final à notre travail — imposé par les délais ministériels, mais aussi par notre conscience qu'un livre imprimé permet de faire le point sur des recherches autrement toujours en cours —, d'autres projets sont déjà sur pied pour ce qui concerne notamment les réécritures dans le genre narratif bref (nou- velles, fables, prières, par exemple) et les « autres genres  » (hagiographie, miracles, théâtre, matière ovidienne...). Nous espérons que les conditions rappelées au début de ces quelques pages seront réunies dans un futur proche pour que nos recherches puissent continuer, que notre équipe puisse s'élargir encore, et que d'autres résultats voient bientôt le jour.


Maria COLOMBO 7iMELLI, Barbara FERRARI,
l~ririe SCHOYSMAN,
FrariçOls SUARD