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Classiques Garnier

Songe du Vieil Pèlerin de Philippe de Mézières

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Songe du Vieil Pèlerin
de Philippe de MÉziÈres

(Martina Crosio)

(A) la prose

auteur : Philippe de Mézières (ca 1327-1405)

dédicataire : Charles VI

datation : 1389

neufmanuscrits (sigles de Blanchard ; pour une description détaillée, cf. éd. Blanchard 2015, p. XI-XXXIX) :

(1) Paris, B. Arsenal, 2682-2683 (A, Gallica ; ms de base pour léd. Blanchard). 1389 ou 1390 ?, Paris. Parchemin ; ms 2682 : 162 f. ; ms 2683 : 227 f. 300 x 217 mm. Texte sur deux colonnes de 34-36 lignes. Écriture cursive gothique à lencre brune ; titres courants à lencre rouge ; rubriques à lencre rouge ou brune soulignées de rouge. Cahiers généralement de 12 f. Dans le premier volume, deux feuillets manquent entre f. 33 et 34 ; dans le second, un feuillet manque entre f. 22 et 23. Relié en veau marbré, aux armes du prince dIsenghien, xviiie siècle. Au début, probablement un volume unique. Seul le premier tome est illustré par trois enluminures : la seule en pleine page (f. 34r) est attribuée au Maître de Johannete de Ravenelle, tandis que les deux initiales historiées (f. 1r, 35r) sont peintes par le Maître du Saint Voult. Grandes initiales, initiales filigranées et pieds-de-mouche à lencre rouge et bleue. Le f. 227 du second ms contient le colophon du copiste, un clerc nommé Pellegaut. Une deuxième main est reconnaissable aux f. 138r, 190v et 193v du même ms. Sans doute autographe, lexemplaire a été produit sous la supervision de lauteur et annoté de sa main. En dessous du colophon, une inscription signée par G. Clerici fait allusion à une 332libraria sancti Quintini/ in brevi costruenda : il sagit de Guido Clerici du diocèse de Chalon-sur-Saône et peut-être de la collégiale du même nom à Saint-Quintin. Les dédicataires possibles sont Charles VI ou son premier chambellan, Bureau de la Rivière. Resté longtemps auprès des Célestins, lexemplaire a appartenu, au xve siècle, à Jean II de Hangest, seigneur de Genlis, conseiller et chambellan de Charles VII ; puis à Louis de Gand-Vilain de Mérode de Montmorency, prince dIsenghien et maréchal de France (1678-1767) ; à Louis-Jean Gaignat (1697-1768) ; enfin, au marquis de Paulmy.

(2) Paris, BnF, fr. 22542 (B, Gallica). Troisième quart du xve siècle. Parchemin, 373 f. à 2 colonnes (38 lignes) ; 370 x 250 mm. Relié en maroquin rouge, aux armes de Richelieu. Écriture de la seconde moitié du xve siècle. Le Songe est précédé dun avertissement en deux parties : la première contient des instructions pour le relieur, la seconde illustre le sens des enluminures. Encadrées de bordures à fond dor et ornées de plantes, les illustrations sont divisées en compartiments. Les armes du commanditaire, Louis de Crussol, proche de Louis XI, figurent à côté de celles de Jeanne de Lévis, pour rappeler lalliance contractée entre les deux.

(3) Wien, ÖNB, 2551 (C, en ligne). Seconde moitié du xve siècle. Parchemin, 325 f. 395 x 295 mm. Deux colonnes, 45 lignes par colonne. Trois enluminures. Manuscrit appartenu à Tanguy du Châtel (et sans doute écrit pour lui), il est passé ensuite dans la collection du prince Eugène de Savoie ; acheté après sa mort par lempereur dAutriche Charles VI en 1737, prélevé en 1809 par Napoléon et intégré à la Bibliothèque Impériale, il a été restitué à la ÖNB en 1814-1815.

(4) Chantilly, Mus. Condé, 292 (D, ARCA). Deuxième moitié du xve siècle. Parchemin, 337 f. sur deux colonnes (40 lignes) ; 435 x 313 mm. Reliure de cuir morocco aux armes des Bourbon-Condé. Environ 300 emplacements destinés aux miniatures, qui nont pas été réalisées. Lenluminure et les décorations au f. 5r ont été ajoutées au xvie siècle. Contrairement aux autres mss du Songe, ici la « Table morale » (f. 1r-4r) précède le Prologue (f. 5r-13v). Ce volume a appartenu à Jacques dArmagnac ; à sa mort il est passé à Georges de Châteaubriant, seigneur de Roches-Baritaut, maître de la vénerie de Louis XI. Enregistré dans linventaire de lhôtel de Condé en 1654.

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(5) Paris, BnF, fr. 9200-9201 (E, Gallica). 1465, Bruxelles. Copie effectuée par Guiot Daugerans pour Philippe le Bon. Fr. 9200 : parchemin, II (papier) + 346 f. + II (papier) ; fr. 9201 : parchemin, II (papier) + 294 f. + II (papier). 375 x 280 mm (28 longues lignes par page). Reliures en veau à dos de peau rouge aux chiffres de Napoléon (restaurées en 1974). Trois illustrations à mi-page : une dans le premier tome (f. 42r), deux dans le second (f. 1r, 14v). Le ms 9201 contient tant des marques de production et des colophons, que le compte laissé par le peintre Loyset Liédet. Les deux volumes ont été emportés de Bruxelles par les Français en 1794 et jamais restitués.

(6) Genève, BPU, fr. 183 (G, e-codices). Seconde moitié du xve siècle. Papier, deux tomes ; t. 1 : 263 feuillets ; t. 2 : 232 feuillets. 375 x 265 mm (deux colonnes, 39-41 lignes). Reliure en basane, xviie siècle. Treize miniatures dans le volume 1, sept dans le volume 2. Ms réalisé sans doute pour un membre de la famille de Créquy, dont les armes apparaissent dans la première initiale décorée du vol. 1 ; le ms a appartenu ensuite à Alexandre Petau, dont le nom est inscrit au bas du f. 1 du vol. 2.

(7) Cleveland, PL, W f091-94 M579 (H, en ligne). xve siècle. Papier et parchemin, 310 f. ; 387 x 292 mm, 16 cahiers. Écrit dune fine cursive (40-45 longues lignes par page). Non illustré. Initiales ornées en rouge. Endommagé par le feu aux coins extérieurs. Demi-reliure en veau de Bradel (dos refait). Plusieurs annotations marginales dune main du xve siècle, avec des essais de titres courants en haut des feuillets, jusquau f. 15. Les annotations, dune main plus moderne, recommencent au f. 163r. Copié dune traite, ce témoin conserve une note sur la vie de lauteur. Un catalogue des Célestins de Paris compilé au xviiie siècle mentionne un ms qui semble désigner lexemplaire de Cleveland. Lhistoire du ms entre sa présence aux Célestins et son entrée à la Cleveland Public Library reste inconnue.

(8) Nantes, AD, 104-J-548 à 104-J-550 (N). Milieu du xve siècle ou peu après. Parchemin, 34 f. : fragments dun ms perdu, provenant de chacun des trois livres du Songe. Lexemplaire de Nantes pourrait avoir servi de modèle au ms B (n. 2 ci-dessus).

(9) Paris, BnF, n.a.fr. 25164 (X, Gallica). Vers 1490. Parchemin, A-C + 331 f. ; deux colonnes de 40 lignes ; 440 x 320 mm ; 40 cahiers. Cinq 334feuillets (un sans doute enluminé) manquent entre les f. 3 et 4 ; un feuillet entre les f. 14 et 15 ; six autres (un sans doute enluminé) entre les f. 182 et 183. Lettres ornées, rubriques et pieds-de-mouche. Réclames à la fin de chaque cahier. Aux f. 1-3 le ms contient une compilation dhistoire romaine. Lacunaire au début, le Songe occupe les f. 4-331. Autonomes et incomplètes, les deux sections de ce ms ont été copiées par le même scribe et ornées par le même miniaturiste. Après lexplicit, figure la même note biographique que dans le ms H (n. 7supra). Relié de maroquin vert. Deux illustrations (f. 1r, 103r).

incipit : « Le Prologue du Songe du Viel Pelerin adressant au blanc faucon pelerin couronné au bec et piés dorés. Il est escript en la sainte evvangile que Jhesu Crist recita la parabole dun riche homme qui ala en un grant pelerinage et bailla à ses sergans ses besans, qui en levvangile sont appelés talens, pour faire marchandie et prester à usure, afin que à son retour lesdis sergans li rendissent ses besans avec toute lusure… » (ms A, f. 1ra).

explicit : « … et recapitulant en gros en son entendement de son songe ou vision les grans vertus des roynes et des dames oudit songe. Iste liber est scriptus qui scripcit sit benedictus. Finito libro sit laux et gloria Christo. Amen. Pellegaut. Clericus fui » (ms A, f. 227rb).

organisation du texte

Titre : Songe du Viel Pelerin

Le texte souvre sur le Prologue – suivi par une Table des allégories et une Table des chapitres – et sarticule en trois livres de 80, 98 et 144 chapitres respectivement. La partie qui nous concerne se limite au prologue et aux deux premiers chapitres du premier livre.

Le Prologue occupe au total 11 feuillets (f. 1ra-11vb) : éd. Blanchard, p. 1-35 ; pour la section qui concerne la source, voir ci-dessous. Construit sur une allégorie principale – la parabole des talents et limage de la forge –, le Songe est à la fois un imposant miroir de prince et un long voyage symbolique dédié au jeune Charles VI.

La présence récurrente et voyante déléments typiques du texte versifié, à savoir de rimes et de fragments métriques, surtout à la fin des phrases, a amené les chercheurs à sinterroger sur cette prose bourrée de vers.

Dans son édition critique, Coopland 1969 a été le premier à attirer lattention sur un passage rimé dans le premier livre du Songe. Puisque 335lon ne connaît pas dautres témoignages de lemploi des vers par Philippe de Mézières, il a suggéré que ce fragment a été emprunté à un autre auteur, sans pouvoir lidentifier.

Abordant de nouveau le sujet, Ferrier 1983 a relevé beaucoup dautres rimes insérées dans le Songe, surtout dans le premier livre. Elle en distingue trois types : des passages entiers où « some lines appear to be octosyllables slightly expanded, as though the writer were consciously but not very thoroughly transforming his verse into prose by the addition of a few words which add little or nothing to the sense » (p. 386) ; des couplets rimés à la fin des chapitres ; des paroles rimant avec besant et forge, mots-clés de lallégorie sur laquelle repose louvrage. Ferrier a donc associé la fréquence des rimes incorporées dans la proseau Pelerinage du Povre Pelerin (voir infra), texte perdu auquel Philippe lui-même fait allusion dans le Prologue. Elle suppose ainsi que lidée initiale du traité comportait un texte en vers à la forme poétique originale (« stanzas of octosyllables with two longer lines at the end of each stanza ») – le Pelerinage – conçu dans le même esprit que le Songe et bientôt abandonné, laissant néanmoins son empreinte dans lœuvre que nous connaissons.

Di Stefano 1986 a avancé trois hypothèses, qui ne sexcluent pas mutuellement, pour expliquer ce qui semble une recherche intentionnelle de rimes par Philippe. La première hypothèse ramène le texte à la littérature parénétique, dans laquelle linsertion de passages rimés se justifie par une exigence mnémotechnique ; la deuxième suggère que les rimes relevées ne sont que les traces dune source en vers qui a été dérimée par lauteur du Songe ; la troisième hypothèse, pour laquelle Di Stefano semble pencher, propose enfin de voir dans les séquences rimiques et rythmiques qui se détachent dans le texte la tentative de composer à lorigine une œuvre en vers, et donc le témoignage dune technique de construction plutôt que dune pratique de dérimage.

En donnant, dans lIntroduction de son édition, une longue liste de rimes repérables dans la toute première section du Songe, Blanchard embrasse pour sa part lhypothèse selon laquelle Philippe, sous linfluence du Pelerinage de la vie humaine de Guillaume de Digulleville, aurait rédigé une ébauche en vers pour la reprendre ensuite en prose en ladaptant à un projet plus vaste.

Élargissant lanalyse à lensemble du texte, Szkilnik 2019 découvre des rimes tout au long du Songe, avec une concentration plus forte dans 336certains passages ; les nombreux échos sonores et séries rythmiques du texte seraient des effets rhétoriques visant à orner la prose ; plutôt que du résultat dun dérimage il sagirait dune tentative de transposer dans la langue vernaculaire les techniques de la prose poétique latine.

La découverte dans une section assez homogène de lœuvre, le Prologue et les deux premiers chapitres, dune quantité frappante de fragments versifiés, aussi bien que les nombreuses corrections de povre en viel de la main de Philippe même dans le ms A, nous semblent constituer autant dindices en faveur de lhypothèse de Ferrier 1983 et de Blanchard 2015 : Philippe aurait commencé son Pelerinage en vers, mais aurait bientôt abandonné lentreprise, dérimant le travail accompli dans le Songe tel quil nous est parvenu.

(B) la source

Pelerinage du Povre Pelerin (et Reconfort de son Pere et de sa Mere) de Philippe de Mézières, ouvrage perdu, en octosyllabes, dont lauteur parle dans le prologue du Songe et quil aurait rédigé peu avant celui-ci ; il sen serait inspiré dans la première partie de son texte en prose. Toujours daprès le prologue, Philippe aurait dédié le traité en vers à Bureau de la Rivière, premier chambellan de Charles VI.

Le texte en vers pourrait avoir été conservé jusquen 1790 au couvent des Célestins de Paris, où Philippe a vécu les vingt-cinq dernières années de sa vie et a écrit le Songe. Son prologue contient un résumé assez détaillé du Pelerinage, qui correspond en partie seulement à celui du texte en prose :

… Pour lesquelx le Povre Pelerin, non digne destre nommés pour ses pechiés, par maniere de marchandie morale a composé un livre intitulé Le Pelerinage du Povre Pelerin et Reconfort de son Pere et de sa Mere. Ouquel livre, pour aucune recreacion et consolation dudit gracieux Forestier et de sa noble compaignie, lesquelx, par grant amour de Dieu et recognoissance des biens receus, ledit Povre Pelerin appele son pere et sa mere et descript oudit livre pluseurs et estranges materes, cest assavoir une partie des aventures dudit Povre Pelerin des sa jonesse, .ix. journees principales du grant pelerinage des sauvés et des dampnés, .ix. autres journees singulieres des chevaliers preuz, par lesquelles on puet parvenir a prouesse et souveraine vaillance en ce monde et comme preuz seoir a la table du roy, et en la fin a la table de lAignelet Occis lassus en Paradis. Et le contraire aussy descript le Povre Pelerin, cest assavoir de la fainte chevalerie et de ceulx qui veulent devenir preuz comment quil 337aille, et font leur moyen damer par amours pour parvenir a vaillance ; duquel mestier damer par amours qui nest pas trop entier ledit Pelerin descript de la fole amour leffect et lapparance, et de la vraie amour, le bien et lexistence.

Encores ledit Povre Pelerin en sondit Pelerinage recite pluseurs examples, estoyres et figures, pour conforter ledit Gracieux Forestier et sa gracieuse compaigne, daucunes tribulacions et visitations de la divine bonté, qui aucunefois par sa verge corrective et amere probation visite, chastie et essoie en ce monde ceulx quelle aime et li sont agreables.

Encores ledit Povre Pelerin, pour prester a usure de son petit besant au Gracieux Forestier, en sondit Pelerinage largement traicte du besant de levvangile cy dessus recité, de lalkemie aussy et forge du besant materiel pour parvenir a lalkemie et forge du besant de lame, cest du besant espirituel, en repreuvant lalkemie qui est appellee Haulte Folie et approuvant la sainte alkemie par laquelle le vray besant de lame se multiplie ; dont au rendre compte on parvient, et par grace, non tant seulement a estre chevetaine de .ii. ou de .x. cités, mais destre senatour en Paradis aveuc les sains roys couronnés (éd. Blanchard, p. 4-5).

Et recapitulant en gros le Povre Pelerin en son cuer ce quil avoit escript oudit Pelerinage touchant au Blanc Faucon, cest assavoir de la juste marchandie et de la forge du besant de levvangile et de lame, des contraires aussy qui empeschent a forgier les bons besans ; et singulierement quil fut dit oudit Pelerinage que a tout loyal marchant il li convient avoir .iii. choses principales, sans lesquelles le besant justement ne se pourroit multiplier ; cest assavoir, premierement, la foy morale et catholique ; la seconde, verité en la bouche du marchant, car autrement nul ne voudroit volentiers marchander a homme qui ne tenist sa parole et sa promesse ; la tierce si estoit que le marchant faisant sa marchandie doit vivre justement (éd. Blanchard, p. 7-8).

Encores est assavoir que le Blanc Faucon pelerin au bec et pies dorés en cestui livre est prins en figure pour le josne roy de France, Charles .vie. de son nom appelé, et non pas sans grant mistere, parlant moralement, comme il fu plus largement escript ou Pelerinage du Povre Pelerin ; cest assavoir qui considere bien sa haulte volenté, vaillance et prouesse et que en sa jonesse il a ja volé .v. ou .vi. voulz de si grandes et de si doubteuses emprinses, comme par aventure aucuns de ses predecessuers firent onques en leur jonesse, et pour ce raysonnablement en figure il peut estre bien appelés Faucon Pelerin qui hault vole (éd. Blanchard, p. 23-24).

Aucuns par maniere damiracion pourroient demander pourquoy laucteur de cestui livre intitulé Du Songe du Viel Pelerin a fait si large mencion en cestui Prologue de la substance du livre Du Pelerinage du Povre Pelerin, adressié au Gracieux Forestier et a la Blanche Flour sa gracieuse compaigne, comme se soient .ii. livres traictans de diverses materes. A laquelle question ou admiracion laucteur et de lun livre et de lautre peut assés bien respondre, cest assavoir que pource que le fondement et principes de la nouvelle alkemie figuree pour forgier bons besans et congnoistre faulce monnoye sont plainement descrips 338ou Pelerinage du Povre Pelerin, et la marchandie aussi par laquelle le Blanc Faucon devendra marchant et prendra ladicte marchandie a usure, et par la bonté de Dieu a ses subgiés la prestera a usure meritoire, voire en aprenant par le moyen de la sainte alkemie comme vray marchant pour bien multiplier le besant, davoir premierement la foy acompaignee des euvres verité en bouche, pour estre reputés veritables en faisant la marchandie, cest assavoir excersant son gouvernement, vivre justement ; et pour ce aussy que oudit Pelerinage de Povre Pelerin a pluseurs doctrines et examples appartenans a la foy, a vraye chevalerie et a tout bon pelerin qui sont fort necessaires au Blanc Faucon, sil les vouldra veoir, et a tout bon crestien. Et ce suffise de la response a ladicte demande (éd. Blanchard, p. 25-26).

(C) histoire de la prose

Le Songe du Viel Pelerin na connu aucune diffusion ultérieure.

(D) bibliographie

(1) éditions

G. W. Coopland 1952, Nicole Oresme and the Astrologers : A Study of his Livre de divinacions, Liverpool, Liverpool University Press,p. 149-172 [transcription dextraits portant sur lastrologie]

A. Guillemain 1954, Le songe du vieil pèlerin de Philippe de Mézières. Étude et édition, Paris, École nationale des chartes

G. W. Coopland 1969, Le Songe du Vieil Pelerin, Cambridge, University Press [texte daprès B] 

C.R. : F. Simone, Studi francesi, 37, 1969, p. 324 ; A. D. Crow, Medium Ævum, 39, 1970, p. 341-345 ; J. M. Ferrier, The Modern Language Review, 65, 1970, p. 620-622 ; F. Lecoy, Romania, 91, 1970, p. 288 ; J. H., Watkins, French Studies, 24, 1970, p. 46-48 ; Ph. Contamine, Le Moyen Âge, 77, 1971, p. 385-387

J. Blanchard 2015, Songe du Viel Pelerin, Genève, Droz, [texte daprès A] 

C.R. : F. Collard, Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, 2015 (en ligne) ; A. Corbellari, Bibliothèque dHumanisme et Renaissance, 77, 2015, p. 726-729 ; A. Marchandisse, Bulletin dInformation – Centre Européen dÉtudes Bourguignonnes, 70, 2016, p. 6 ; E. Barale, Studi francesi, 178, 2016, p. 100-102 (en ligne) ; R. Blumenfeld-Kosinski, Sehepunkte. Rezensionsjournal für die Geschichtswissenschaften, 16/1, 2016 339(en ligne) ; N. Bock, Historische Zeitschrift, 303/1, 2016, p. 203-204 ; S. Boffa, Scriptorium, 1, 2016, p. 99-100 ; J. Paviot, Francia-Recensio, 2, 2016 (en ligne) ; M.-M. Huchet, Perspectives médiévales, 37, 2016 (en ligne) ; Ch.-L. Morand-Méthivier, The Sixteenth Century Journal, 47/1, 2016, p. 187-188 ; J. Paviot, Francia-Recensio, 2, 2016 (en ligne), réponse à J. Paviot de J. Blanchard et A. Calvet in Francia. Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, 44, 2017(en ligne) ; C.-M. Schertz, Renaissance Quartely, 69/1, 2016, p. 2017-2019 ; J. Taylor, Medium Ævum, 85, 2016, p. 171 ; C.-J. Tyerman, The English Historical Review, 131/551, 2016, p. 888-889 ; L. Wood, French Studies, 70/2, 2016, p. 250-251

traduction en français moderne

J. Blanchard 2008, Songe du vieux pèlerin, Paris, Pocket

(2) bibliographie critique

Pour une bibliographie complète jusquen 2015, voir léd. Blanchard (p. CXXXIX-CLXII) ; on ne signale ici que les contributions portant sur la présence de vers dans le Songe.

J. Ferrier 1983, « Philippe de Mézières as Poet ? Vestigial Rhymes in Le Songe du Vieil Pelerin », in French Studies, 37/4, p. 385-390

G. Di Stefano 1986, « Verso e prosa in medio-francese », in Le moyen français, Actes du Ve Colloque International, Milano, Vita e Pensiero, II, p. 21-32

M. Colombo Timelli 2019, « Qui tient le moien il va le seur chemin (Songe du viel pelerin, 1133, 28-29). Les “proverbes” dans le Songe de Philippe de Mézières », in Philippe de Mézières, rhétorique et poétique, Genève, Droz, p. 31-50

M. Szkilnik 2019, « Rimes, rythmes et couleurs de rhétorique dans le Songe du Vieil Pelerin », in Philippe de Mézières, rhétorique et poétique, Genève, Droz, p. 51-69