Aller au contenu

Classiques Garnier

(Livre des) sept sages de Rome (Lss) (version « A »)

287

(LIvre des) sept sages de Rome (Lss) (VERSION « A »)

(Marco Maulu)

(A) la prose

auteur : anonyme

dédicataire : non mentionné

datation : premier quart du xiiie siècle

29 manuscrits conservés pour la version A (sigles de Coco 2016, avec quelques modifications), plus 8 mss et 1 incunable pour la version L (sigles de Maulu 2016).Les mss n. 7, 9, 10, 13, 14, 15, 29 nont pas pu être consultés de première main.

(1) Arras, BM, 139 (657) (ARR, ARCA, avec décalage dun f. dans la numérotation), f. 161ra-169rb (acéphale et mutilé à la fin). 1278, daprès le colophon : « Cis livres fu escris en lan que lincarnation coroit sour mil et .iiC. et soissante dis et .viii. as octaves de le mi aoust. Si lescrist Jehans dAmiens li petis ». Artois. Parchemin, 212 f. (dernier f. blanc) ; 315 x 220 mm ; 2 colonnes de 40 lignes. Écriture libraria, de deux mains : Jean Le Petit dAmiens pour les f. 1-128 et 161-212 ; un second copiste pour les f. 129-160. Une notice collée au contreplat supérieur précise que « les cahiers du manuscrit ont été mal assemblés. Les f. 152-160 devraient se trouver avant les f. 129-151 ». La provenance artésienne a pu être établie sur la base de liconographie ; note de propriété sur le f. 1rb : « Bibliothecae monasterii Sancti Vedasti Atrebatensis. 1628.K.2 ». Au f. 212vb, on lit : « En 1720 ce manuscrit étoit déchiré de tems immémorial, par gens qui ont injurié à lantiquité ». Miniatures et bordures marginales. Reliure en veau fauve.

288

Ce recueil transmet un grand nombre de textes, parmi lesquels : Alart de Cambrai, Li Livres qui estrais est de philosophie et ensement de moralité (f. 1ra-32va) ; Romanz de saint Fanuel (f. 32va-52rb) ; Vie de saint Julien lHospitalier (f. 55rb-67rb) ; Vie de saint Eustache (f. 75ra-81ra, acéphale). Parmi les œuvres fréquemment copiées avec le LSS, figure notamment le Bestiaire damours de Richard de Fournival (f. 101ra-114vb, extraits). Le LSS, qui commence à partir du conte Tentamina et termine avec Vidua,est suivi de la première suite du cycle, De Marke le fil Caton (f. 169ra-212vb), qui clôt le recueil.

Le texte souvre par : « … li avint il donkes fait li empereres » (f. 161ra) ; et se termine sur ces mots : « et jura que jamais ne partiroit dilleuc devant quelle morroit, car… » (169rb).

Z. F. C. Caron 1860, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de la ville dArras, Arras, Courtin, p. 293-299

J. Brakelmann 1868, « Die dreiundzwanzig altfranzösischen Chansonniers in Bibliotheken Frankreichs, Englands, Italiens und der Schweiz », in Archiv für das Studium der neueren Sprachen und Literaturen, 42, p. 43-72

Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements. IV. Arras, Avranches, Boulogne 1887, Paris, Imprimerie nationale, p. 37-38

M. Tyssens 1998, Intavulare. Tables de chansonniers romans. II. Chansonniers français. 1. a (B.A.V., Reg.lat. 1490), b (B.A.V., Reg.lat. 1522), A (Arras, Bibliothèque Municipale 657), Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana

Ch. Meyer 2014, Catalogue des manuscrits notés du Moyen Âge conservés dans les bibliothèques publiques de France, Turnhout, Brepols, p. 90

Notice en ligne : Jonas

(2) Bern, BurgerB, 388 (BE, e-codices), f. 105ra-135va. Fin xiiie / début xive siècle. Provenance picarde. Parchemin, 135 f. ; 225 x 160/165 mm ; 2 colonnes de 32 à 39 lignes. Minuscule gothique, plusieurs scribes. Lettrines décorées en rouge, nombreuses initiales historiées, lettres initiales rehaussées en rouge et séparées du reste de la ligne. Recueil composé de trois parties. Daprès les notes de possession, il appartint à Isabel dEsch, dune des familles les plus importantes de Metz. Le volume parvint à Berne en 1632 à travers le legs de Jacques Bongars (e-codices). Reliure en parchemin blanc.

289

Contenu : Thierry de Vaucouleurs, Vie de saint Jean lÉvangéliste (f. 1ra-44va) ; Prophéties de Merlin (groupe II, f. 45ra-104rb) ; Sept sages de Rome (f. 105ra-135va).

titre :Livresdes VII saiges de Rome (f. 105ra) ; Romans des VII sages de Rome (f. 135va)

incipit : « Ci commance li livresdes VII saiges de Rome. A Rome ot un ampereor qui avoit non Dioclecien » (f. 105ra).

explicit :« Li cors fu en petit deure finez. Lame ait ce quele a deservi.Explicit li romans des VII sages de Rome » (f. 135va).

J. R. Sinner 1772, Catalogus codicum mss bibliothecae Bernensis, Bern, Ex Officina Typographica Illustr. Reipublicae, III, p. 390-392

H. Hagen 1875, Catalogus Codicum Bernensium, Bernae, Typis B. F. Haller, p. 359-360

Notices en ligne : e-codices ; Jonas

(3) Bruxelles, KBR, 9245 (B9245,Belgica), f. 1ra-17rc. Inter 1320 et 1340. Parchemin, 593 f. (nombreux feuillets non numérotés) ; 405 x 295 mm ; 3 colonnes de 46 lignes. Minuscule gothique. Réglure à la mine de plomb. 181 miniatures de petit format, initiales fleuries et filigranées, lettrines en bleu et en rouge (pour une description détaillée, voir LDB 2006, p. 74-79). Reliure en peau de chamois pourpre. F. 1ra :« Ci commence li livres des VII sages de Romme et de Marques le seneschal, et aprés de Laurin et de Cassydorus, et de Pelyarmenus, et aprés li fait des empereurs de Romme et de Coustantinoble ». Colophon : « Cy fine lystore de cest livre [Kanor]. Qui le fina nestoit [mi]e yvre » (f. 593v). Copiste : Robert Vuidegodet (LDB 2006, p. 73) ; selon Rouse – Rouse 2000, vol. II, p. 185, 189, deux copistes se sont alternés. Copié probablement à Paris dans latelier du libraire Thomas de Maubeuge, ce ms a vraisemblablement été exécuté pour Guillaume Ier, comte de Hainaut, et a appartenu à Philippe le Bon ; confisqué par les Français en 1794, il fut restitué à la Bibliothèque de Bourgogne en 1815.

Contenu :Sept sages de Rome (f. 1ra-17rc) ; Marques de Rome (f. 17va-60vc) ; Laurin (f. 60va-184va) ; Cassidorus (f. 184va-295vc) ; Helcanus (f. 296ra-348vc) ; Pelyarmenus (f. 348vc-483va) ; Kanor (f. 483va-593vb). Lintérêt de ce recueil consiste notamment dans le fait quil transmet le cycle 290complet du LSS,comme les mss n. 18 et 24 ci-dessous ; ce ms contamine les deux versions en prose A et L (voir infra, p. 313).

titre : Livres desVII sages de Romme (f. 1ra)

incipit :« À Romme ot jadis I empereour qui ot non Dyocleciens » (f. 1ra).

explicit :« Ainsi comme il aferoit à empereeur. Et fu mis en terre à grant honneur et à grant sollempnité » (f. 17rc).

R. H. Rouse – M. A. Rouse 1996, « The Sept sages de Rome », in Der codex in Gebrauch. Akten des Internationalen Kolloquiums 11.-13. Juni 1992, München, Fink, p. 127-141

R. H. Rouse – M. A. Rouse 2000, Manuscripts and their Makers. Commercial Book Producers in Medieval Paris 1200-1500, London, H. Miller, I, p. 212, 216 ; II, p. 185, 189

LDB 2006 : B. Bousmanne, T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck, La librairie des ducs de Bourgogne. Manuscrits conservés à la Bibliothèque royale de Belgique, Turnhout, Brepols, vol. III, p. 72-81

Notices en ligne : Belgica ; Jonas

(4) Bruxelles, KBR, 9433-9434 (B9433-34, Belgica), f. 1ra-28rb. Vers 1330 (Jonas). Parchemin, 289 f. ; 346 x 247 mm ; 2 colonnes de 42 lignes.Sept miniatures de petit format, initiales fleuries, rubriques à lencre rouge, justification à la mine de plomb. Reliure avec ais de carton recouverts de peau de chamois pourpre, nerfs dorés, titre au dos doré aussi : Sept sages. Ce manuscrit a appartenu à Philippe le Bon. Il a été confisqué par les Français en 1794 et restitué à la Bibliothèque de Bourgogne en 1815.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-28rb) ; Marques de Rome (f. 29ra-96vb) ; Laurin (f. 96vb-289vb).

titre :Li roumans de le male marastre et des siept sages (f. 1ra)

incipit :« À Roume ot jadis un empereour ki ot non Dyoclisiiens » (f. 1ra).

explicit :« Et Dieus lor en rent lor desierte. Lai pas ne ment, ains jugea droit.Chi fenist li roumans de le male marastre et des siept sages » (f. 28rb).

J. Marchal 1842, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale des ducs de Bourgogne, Bruxelles – Leipzig, Muquardt, t. 1, p. 189

LDB 2006 : B. Bousmanne, T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck,291La librairie des ducs de Bourgogne. Manuscrits conservés à la Bibliothèque royale de Belgique, Turnhout, Brepols, vol. III, p. 103-106

FalmagneVandenAbeele 2016, 5.264, 8.99

Notices en ligne : Belgica ; Jonas

(5) Bruxelles, KBR, 10168-10172 (B10168-72, Belgica), f. 206ra-222va. La date et la provenance peuvent être établies grâce à lexplicit des Faits des Romains : « Explicit li roumanz de Julius Cesar qui fu escrit à Roume en len de grace mil .cc. .lxxx. et .xiii. et fu lessamplaire pris à mesire Luqe de Sabele, un chevalier de Roume » (f. 170va). Parchemin, 227 f. ; 342 x 240 mm ; 2 colonnes de 44 lignes. Écriture gothique. Titre (sur le dos et sur le plat) : Les faits des romains. 28 miniatures au total. Présence darmoiries de sable à la croix dor chargée dune fleur de lys, non identifiées, dans les marges (commanditaire romain inconnu daprès Jonas). Note de possession au f. 227rb : « Cest le livre de Lucain traittant des fais des Rommains où il y a XXVII histoires, le quel est à monsieur Charles de Croy, comte de Chimay » (voir A. Bayot, « Liste de manuscrits ayant appartenu aux Croÿ de Chimay », in LEstrif de Fortune et de Vertu. Étude du manuscrit 9510 de la Bibliothèque royale de Belgique, provenant de lancienne « librairie » des Croÿ de Chimay, Paris, M. Rousseau, 1928, p. 52-56). Reliure en peau rouge avec deux fermoirs.

Contenu : Faits des Romains (f. 1ra-170va) ; Liste des empereurs dAuguste à Frédéric II (f. 171ra-188va) ; Liste des papes (f. 189ra-205ra) ; Sept sages de Rome (f. 206ra-222va) ; Hystoria hedificiorum civitatis Rome (en latin, f. 223ra-227rb) ;Eracles (f. 228ra-228vb, fragm.).

titre :Li livres des VII sages de Roume (f. 206ra) ; Ystoire des VII saiges (f. 222va)

incipit :« ÀRoumme ot un empereor qui ot à nom Diocleciens » (f. 206ra).

explicit :« Li cors sestent, tost fu finez. Lame ait ce quele a deservi.Explicit lystoire des VII saiges » (f. 222va).

J. Van den Gheyn 1905, Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque Royale de Belgique, V, Histoire,Bruxelles, Lambertin, p. 12

Notice en ligne : Jonas

292

(6) Bruxelles, KBR, 11190-11191 (B11190-91,Belgica), f. 1r-32v. Vers 1390-1400. Parchemin, 198 f. ; 228/230 x 162/164 mm ; 31 longues lignes par page. Écriture gothique. Justification à la mine de plomb. 20 miniatures de petit format, initiales décorées alternant bleu et rouge (LDB 2006, p. 235-236). Décorations de Jean Sermont (Tournai) ou son entourage. Mentionné dans linventaire de la « librairie » de Bourgogne de 1467-1469 (FalmagneVandenAbeele 2016, 5.706, 8.491, 14.7), confisqué par les Français en 1794 et restitué en 1815. Reliure du xviiie siècle en peau de chamois pourpre. Ce ms se distingue nettement des autres recueils bruxellois par le fait quil ne transmet aucune continuation.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1r-32v) ; Jacques de Longuyon, Les Vœux du Paon (f. 33v-197r).

titre :Les sept sages de Rome (main moderne, f. 1r, marge supérieure)

incipit :« Il ot un empereour à Rome, si ot à non Dyoclesiiens » (f. 1r).

explicit :« Li cors sestent, tost fu finés. Larme ait çou kelle a deservi. Ensi vont à la male fin cil ki traison pourcacent et pourquierent : Diex lor envoie lor desierte, ki pas ne ment. Amen » (f. 32v).

J. Marchal 1842, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale des ducs de Bourgogne, Bruxelles – Leipzig, Muquardt, t. 1, p. 224

LDB 2006 : B. Bousmanne, T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck, La librairie des ducs de Bourgogne. Manuscrits conservés à la Bibliothèque royale de Belgique, Turnhout, Brepols, vol. III, p. 134-138

FalmagneVandenAbeele 2016, 5.706, 8.491, 14.7

Notices en ligne : Belgica ; Jonas

(7) Cambridge, Fitzwilliam Mus., McClean 179 (FITZ, numérisation partielle sur le site du Fitzwilliam Museum), f. 145r-161v. Fin du xiiie siècle. Parchemin, 215 f. ; 312 x 228 mm ; 2 colonnes de 41 lignes chacune. Des feuillets manquent entre les f. 144-145, 161-162, 171-172, 176-177. Neuf miniatures dorées et encadrées ; initiales dorées et décorées en bleu et rose. Reliure en peau marron du xixe s. sur ais en bois. Endommagé par leau (cf. Morgan – Panayotova 2009, p. 50-51).

Contenu : Laurin (f. 1r-144v) ; Sept sages de Rome (f. 145r-161v) ; Marques de Rome (f. 162r-215v).

293

N. Morgan – S. Panayotova 2009, A Catalogue of Western Book Illumination in the Fitzwilliam Museum and the Cambridge Colleges, London, Harvey Miller Publishers, vol. II, p. 50-51, notice 159

Notice en ligne : Jonas

(8) Cambridge, UL, Gg-I-1 (GG1, numérisé sur University of Cambridge Digital Library), f. 440ra-464rb. Premier quart du xive siècle, après 1307. Parchemin, 633 f. ; 215 x 148 mm ; 2 colonnes de 36 à 40 lignes, mais les f. 261v-264v, 265v-279v, 328v-345v sont écrits sur longues lignes (38-40 par page). Écriture gothique de plusieurs mains. Recueil trilingue (latin, français et anglais). Double numérotation : les f. 113, 125, 164, 204, 244, 324, 345, 384, 392-399, 629-632 ont été numérotés dune main assez négligée du xvie siècle. Riche apparat décoratif (images religieuses, animaux, diagrammes, initiales décorées), allant de petites miniatures à une miniature à pleine page (f. 390r, Image du monde) ; deux enlumineurs, dont lun se chargea de la décoration de lImage du monde (f. 346r-390r), de lApocalypse(f. 407r-439v) et du diagramme représentant le cerveau humain (f. 490v). Table : « En iceste livre contienent tauntz de romances cum ci aprés sunt nottez et escritz… » (f. 1ra). Reliure moderne en peau de chèvre. Possesseurs : évêque John Moore (1646-1714), dont la collection fut rachetée par George Ier et donnée à Cambridge.

Ce recueil transmet un très grand nombre de textes, parmi lesquels : Nicole Bozon, Plainte damour (f. 11v-120r) ;les Prophécies de Merlin (f. 120ra-121vb, fragment) ; Herman de Valenciennes, De lAssumpcioun Nostre Dame Sainte Marie (f. 265v-271v, longues lignes) ; Gossuin de Metz, Ymage du monde, f. 347ra-389vb.Le LSS, en anglo-normand, est copié entre un commentaire sur lApocalypse (f. 407r-439v, à longues lignes) et un traité intitulé De Phisenemie (f. 464va-466va). Le ms contient aussi une version en prose du Brut (Brut dEngletere abregé,f. 484va-489rb) et un poème misogyne, le Blasme des femmes (f. 627ra-628ra :il est en effet assez fréquent que des textes misogynes soient associés au cycle des Sept sages).

titre :Le Set sages en romaunce (f. 440ra)

incipit :« Ici commence le livre qui est appelé le Set sages en romaunce. À Rome out une empereour qi out à noun Dioclicien » (f. 440ra).

explicit :« Ensi vont à mal fin cil qui traison querent e pecchassent e lur en rent Dex deserte, qi pas ne ment, tele come il le deivent avoir. 294Amen » (f. 463vb). Suit une tirade moralisante se terminant ainsi : « Ore nous prioins à Dieu qe il nous doigne amendement de nos pechez e vie perdurable ovek li. Amen » (f 464ra). Une rubrique précède la table des exempla : « En ceste prose troverez vous XV beaus ensamples, cest à savoir : VIII [sic] ensamples de VII sages e del enfaunt qe homme ne se enhaste trop pur feir vengance en ire, et VII ensamples del emperice qe sunt de diverse proverbes ut supra » (f. 464ra).

Notices en ligne : Jonas ; University of Cambridge Digital Library

(9) Cambridge, UL, Gg-VI-28 (GG6), f. 69v-113v. Vers 1300, Angleterre. Parchemin, 113 f. ; 200 x 133 mm ; 1 colonne de 30 lignes. Il manque un feuillet au début. Anglo-normand.

Contenu : Nicole Bozon, Le Char dOrgueil (f. 1r-8r) ; Ordre de chivalers (f. 8v-15r) ; Petite philosophie (f. 15v-51v : traduction du De Philosophia mundi dHonorius dAutun) ; Pèlerinages de Jérusalem (f. 52r-57v) ; Lettre du patriarche de Jérusalem à Innocent III (f. 57r-61v) ; Description de la Terre sainte (f. 61v-69v) ; Sept sages de Rome (f. 69v-113r) incomplet à la fin.

incipit :« Il avint quil ot I empereour à Rome ki ot non Dioclicyens » (daprès P. Meyer, « Les manuscrits français de Cambridge. II. Bibliothèque de lUniversité », in Romania, 15, 1866, p. 256-357, p. 348).

L. H. Richards 1858, A Catalogue of the Manuscripts Preserved in the Library of the University of Cambridge, Cambridge, Cambridge University Press, t. III, p. 230-231

Notice en ligne : Jonas

(10) Firenze, BML, Ashburnham 122 (Libri 122-154) (ASH), f. 1r-13v. xive siècle. Parchemin, 209 f. ; 322 x 225 mm ; 2 colonnes de 45 lignes. Note de possession : « Illustrissimo principi domino Iachobi Dei gratia Regi majoricarum comitique Ronsilionis et Centanie ac domino Montis Pessuli » (f. 210v, dune main du xive siècle). Ex-libris au f. 209v : « Nostra Dona de Cortenay ».

Daprès Thorpe 1950 (p. XVI), le ms aurait appartenu à Jacques Ier dAragon, alors que pourMonfrin 1956 (p. 117-118), il sagirait du roi Jacques de Majorque (voir également Aïache-Berne 1966, p. 182).

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1r-13v) ; Marques de Rome (f. 14r-60r) ; Laurin (f. 61r-209r) ; description en occitan dun anneau contenant 295plusieurs reliques (f. 209v) ; quittance en français datée du 27 octobre 1521 (f. 209v).

titre : Romans des VII sages (f. 13v)

incipit : « À Rome ot I empereur qui avoit à non Dyocletien » (f. 1r).

explicit :« Li cors fu en petit deure finez. Lame ait ce quele a deservie. Explicit le Romans » (f. 13v).

A Catalogue of the Manuscripts at Ashburnham Place 1853, London, Hodgson, t. 1, n. 122

Indici e cataloghi. VIII. I Codici Ashburnhamiani della R. Biblioteca Medicea-Laurenziana di Firenze 1887, Roma, Ministerio della Pubblica Istruzione, t. 1, p. 70, n. 49

Notice en ligne : Jonas

(11) Fribourg, BU, L-13 (FRIB), f. 153r-203v. Papier ; 210 f. ; 290/295 x 200 mm ; texte sur longues lignes (19 à 25 par page). Plusieurs mains. Ms factice : les parties correspondant à lÉvangile de Gamaliel et aux Sept sages furent reliées ensemble dès lorigine (Jurot 2006, p. 70) ; ces deux sections datent du milieu du xve s. ; la copie de la Vengeance est de 1459. Possesseurs : Claudius Asini, Fribourg, xve s. (f. 203v) ; Hanns Burkinet (famille Bourgknecht ; le nom est noté deux fois dans une banderolle, contreplat supérieur) de Fribourg.

Lacune dun f. au début, de 3 f. après le f. 95 et de 2 f. après le f. 188 (Jurot 2006, p. 69-70). Décoration : lettres rouges ornées et têtes de chapitre (en forme de poisson aux f. 74v et 93r), réserves pour des illustrations non réalisées (f. 49r, 53v, 55r, 59v). Hastes montantes à cadelure. Pieds-de-mouche. Corrections contemporaines marginales, interlinéaires ou sur rasures. Reliure du xve siècle refaite en 1982, couverture de peau blanche restaurée avec cuir blanc moderne.

Le LSS commence au f. 153r, après la Vengeance de la mort de Notre Seignour : « Cy finist la vengence de la mort de nostre seignour Jhesu Christ laquelle men de devocion a fait transcripre Glaudez Agnoz borgeis de Fribour lan nostre S. corem mil quatre Cent l.te et IX. Dieu graces » ; explicit suivi de quelques vers : « Qui tropt e[s]t sers a son avoir/ pais ne repos ne peut avoir ;/ Tropt est la richises mauvaise/domp ly sire na prout ne ayse :/cil qui son cuer veult garde dire/ne doit croyre quant 296qui ot dire/ quar qui fait de soreillie vase/grand dolour en son cuer amasse » (Bertoni 1907, p. 713). Selon Aïache-Berne, cette version du textea été « écrit[e] par un copiste fribourgeois au service dun certain Claude Aguaz » (Aïache-Berne 1966, p. 184).

Contenu : Évangile de Gamaliel (f. 1r-98r) ; Vengeance Nostre Seigneur (f. 100r-149r) ; Sept sages de Rome (f. 153r-203v).

incipit :« À Romme ot ung empereur qui ot nom Dyocleciens » (f. 153v).

explicit : « Lame ait ce quelle a desservi » (f. 203v).

G. Bertoni 1907, « Un manuscrit du Roman des Sept Sages en prose », in Zeitschrift für romanische Philologie, 31, p. 713-715

B. M. von Scarpatetti 1983, Katalog der datierten Handschriften in der Schweiz in lateinischer Schrift vom Anfang des Mittelalters bis 1550, Dietikon – Zürich, Urs Graf, n. 345

R. Jurot 2006, Catalogue des manuscrits médiévaux de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg, Zürich, Urs Graf, p. 69-71

Notice en ligne : Jonas

(12) London, BL, Harl. 3860 (HAR,British Library Digitised Manuscripts), f. 23r-47v (version abrégée en anglo-normand). Fin xiiie-début xive siècle. Provenance : Cathédrale bénédictine de St Cuthbert, Durham. Parchemin, 82 f. (plusieurs f. mutilés) ; 270 x 160 mm ; 2 colonnes de 36 lignes chacune (f. 1ra-21vb) ; 34 longues lignes (f. 22r). Écriture gothique, plusieurs mains. Possesseurs : Robert Harley (1661-1724), puis son fils Edward (1689-1741). Acheté par lÉtat Britannique en 1753. Essais de plume (xve siècle) sur les f. 1r-2v. Plusieurs miniatures ; quatorze dessins dans le LSS. Représentation des rois légendaires bretons Locrinus, Kambrinus et Albanactus, f. 3r ; de Robert Grosseteste, évêque de Lincoln, f. 48r. Décorations marginales en marron, jaune et rouge. Initiales décorées en rouge et en bleu ; rubriques en rouge. Reliure en cuir (post 1600), avec décorations dorées.

Contenu : Brevis historia Regum Angliae et Scotiae usque ad Henricum III ou Chronique de Geoffrey de Monmouth (f. 3ra-22r, dernier f. sur longues lignes), en latin ; Sept sages de Rome (f. 23r-47v) ; Robert Grosseteste, Le Château damour (f. 48r-61v) ; William of Waddington, Manuel des Péchés (livres VII et VIII) (f. 61r-77v) ; Walter de Henley, Housebondrie (f. 77v-82v).

297

titre : Estoire des VII saiges de Romme (f. 47v)

incipit : « À Rome eut I empereur qui out à non Diocleciens » (f. 23r).

explicit : « Lame ait cely ce quele [sic] a deservie. Ensi va à male fine cil qui traison querent. Deus lui en rent luer guerdone e lur deserte, qui pas ne ment.Explicit lestoire de VII saiges de Romme » (f. 47v).

G. Eyre – A. Strahan 1808, A Catalogue of the Harleyan Manuscripts in the British Museum, t. 3, p. 88, n. 3860

Notices en ligne : Archives and Manuscripts ; Biblissima ; Jonas

(13) Mons, BPU, 330-215 (M), f. 1r-17v. Début du xive siècle. Parchemin, 111 f. ; 270 x 190 mm ; 2 colonnes de 33 à 45 lignes. Ms factice constitué de deux entités distinctes. Écriture gothique ; deux copistes : A, f. 1-81v ; B, f. 82r-105. Décoration : miniatures à personnages et lettrines enluminées (f. 24r et 36r), dautres lettrines ornementées rouges et bleues ; deux armoiries grossièrement dessinées (f. 1r), dont la première est surmontée du nom « bollegny » ; quelques inscriptions marginales anciennes. Possesseur : Jérôme de Winghe (chanoine de Tournai et célèbre bibliophile, xviie siècle). Reliure en mouton rouge sur ais du xve siècle, intérieur des plats en papier blanc. Le texte des Sept sages est acéphale et commence au milieu du conte Aper.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1r-17ra) ; Marques de Rome (f. 18ra-80rb) ; Sermon des plaies (f. 80vb-81vb) ; Jacques Bretel, Le Tournoi de Chauvenci (f. 82ra-105vb).

titre : Des VII saiges de Rome (f. 17ra)

incipit : « Lors saira et commensa à marteler des dens et ses II piés à agusier encontre terre et à ferir des denz encontre lalier, si que tranbla. Ce fu avis à celui qui desus estoit que il deust brisier par mi… »(f. 5r).

explicit : « Sire, font li baron, volentiers. Lors firent tantost faire I grant feu et firent enz giter la dame. Illec resut la deserte de sa traison .Li : li cors fu en poudre finez, larme ait ce quelle a deservi. Amen.Explicit des VII saiges de Rome » (f. 17ra).

P. Faider – G. Faider-Feytmans 1931, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque publique de la ville de Mons, précédé dune introduction et suivi de tables méthodiques, Gand, Van Rysselberghe & Rombaut, p. 350

298

K. Busby 2002, Codex and Context. Reading Old French Verse Narrative in Manuscript,Amsterdam – New York, Rodopi, p. 540

Notice en ligne : Jonas

(14) Oxford, St Johns Coll., 102 (OXF), f. 68v-106v. Fin xive-début xve siècle. Parchemin, 150 f. ; 250 x 160 mm, texte sur longues lignes (29 à 37 par page). Écriture : bâtarde. Foliotation moderne à partir du 2e f. de garde en parchemin, de 1 à 151. Les f. 31 à 33v sont blancs, ainsi que le f. 106v. Réglure à lencre brune ou rouge. Scripta picarde. Note de possession : « Liber collegii Sancti Johannis Baptistae Oxonensis ex dono Christophos Coron, Bacchalaurei ejusdem Collegii » (f. 3r). Initiales coloriées (la décoration change après le f. 68).

Contenu : Renaut de Louhans, Mélibée et Prudence (f. 1r-29v) ; Secret des secrets (f. 34r-66v) ; Sept sages de Rome (f. 68v-106v) ; Ramon Llull, Livre de lordre de chevalerie (f. 106r-137v) ; Philippe de Mézières, Griseldis (f. 138r-150r).

Notice en ligne : Jonas

(15) Paris, B. Arsenal, 3152 (ARS3152), f. 1ra-32vb. xiiie siècle. Parchemin, [2] + 128 + [1] f. ; 222 x 145 mm ; 2 colonnes de 30 lignes chacune. Le f. 1, probablement traité par un réactif, est à peine lisible. Double numérotation à lencre en chiffres romains et arabes. Réclames sur les f. 8v, 16v, 40v, 48v, 72v, 112v, 120v. Quelques annotations marginales dont une au f. 41rb partiellement découpée. Écriture : gothique textura. Décoration : lettrines rouges et bleues de 2 à 7 UR. Une miniature (initiale décorée ?) presquentièrement effacée au f. 1ra. Initiale « A » décorée (7 UR) au début de Markes, f. 33ra. Le volume est amputé du troisième cahier qui devait se trouver entre les feuillets numérotés 24 et 25. En bas et à droite du f. 128v, titre en rouge : « Cest la vie Charlemaine qui est estraite briement hors de cronikes ». Reliure en veau fauve à fils dor. Le ms a appartenu au marquis de Paulmy (Belles Lettres 4264).

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-32vb) ; Markes le fil Caton (f. 33ra-128va).

incipit : « Il ot jadis à Rome I empereor [qui ot à] non Dioclisiiens » (f. 1ra).

explicit :« Ensi vont à male fin cil qui traïson pourcacent, et Dieus lor en rent lor guerredon » (f. 32vb).

299

H. Martin 1887, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de lArsenal, Paris, Plon, t. 3, p. 270-272

Notices en ligne : Archives et manuscrits ; Biblissima ; Jonas

(16) Paris, B. Arsenal, 3354 (ARS3354, détail du f. 109r sur ARCA), f. 1r-58v. xve siècle. Papier, 118 f. ; 290 x 194 mm ; une trentaine de longues lignes par page (entre 27 et 33). Écriture : bâtarde. Notes de possession : « Ce livre est à moy, et escript de ma main. J. de Varennes » (f. 59v) ; après lexplicit : « Ce livre est à moy, qui laura leu le me rende. J. de Varennes » (f. 109r). La signature « Varennes » se lit également sur le f. 2v, au-dessous dun blason dessiné à la plume, dhermine à trois chevrons de sable (armes de la famille Varennes, Lyonnais). Au f. 109r : « Explicit le roman de Piere, filz du conte de Provence, et de Maguelone, fille du roy Maguelon, roy de Naples. Deo gracias. Par la mein [sic] de Jehan de Monnay, chaussetier, demorant a Valence, le secont de novembre M CCCC LXXI. J. de Monnay » ; dans la marge, signature « J. de Monnay », à lencre rouge. Le manuscrit a fait ensuite partie de la Bibliothèque des Augustins déchaussés de Lyon, puis fut acquis par le baron dHeiss, dont la collection fut acquise en 1781 par le marquis de Paulmy (Aïache-Berne 1966, p. 160). Reliure en veau marbré à fils dor. Dans cette version des Sept sages « les histoires sont souvent très délayées. Le scribe rajoute pour aider à la compréhension ou rendre plus vivant le récit. Il manque le septième conte de limpératrice. La fin est particulièrement allongée et ressemble fort à un sermon » (Aïache-Berne 1966, p. 160). Jonas insère ce ms parmi les témoins du groupe L : il sagit en réalité dune version mixte A + L.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1r-58v) ; Le Debat et question de lamorelx et de la mort ensembles (f. 59r-59v) ; Histoire de Pierre de Provence et de la belle Maguelonne (f. 60r-109r) ; Extrait de certain papier : plusieurs droiz royaulx estans en la chambre du procureur du roy, nostre sire, ou Chastellet de Paris / Châtelet de Paris : Droits royaux étant en la Chambre du procureur du Roi (1454) (f. 109v-115v) (f. 115r : « Collacion faicte par la main de la court, le jeudi XIe jour de julliés mil IIIIc LIIII. Ainsi signé Ita est Doulx Sire ») ; La congnoyssance de guet, garde de chasteaulx, villes, pontz, passaiges, juridicions et destrois et de toutes autres choses despendantes[Office de connétable] (f. 115v-118v).

300

titre : « Au premier de ce livre est contenu listoire des .vii. saiges de Rome… » (verso du f. de garde, en haut à gauche, dune main du xve siècle)

incipit :« À Romme fut ung empereur nommé Dioclecien, lequel fut marié moult noblement… » (f. 1r).

explicit :« … et celle en vint à male fin. Or prion Dieu qui est soverain pardessus tous quil nous doint tant vivre en se siecle que nous puissons fere chose qui luy puisse plaisre. Et desprions la Vierge Marie qui le porta neuf mois en sez flans que le desprie quil nous doint vivre par commandement et nous pardonne nous pechés et nous doint vie pardurable avecques luy qui est ung Dieu en trois personnes sans fin et sans commancement. Amen » (f. 58v).

H. Martin 1887, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de lArsenal, Paris, Plon, t. 3, p. 344-345

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(17) Paris, B. Arsenal, 3516 (ARS3516, Gallica), f. 273va-284rc. xiiie siècle, peut-être vers 1267-1268 (E. G. R. Waters, « Rare or Unexplained Words in the Anglo-Norman Voyage of St Brendan :a Contribution to French Modern Lexicography », in The Modern Language Review, 21, 1926, p. 290-403, p. 391). Provenance : Saint-Omer (sur la base de liconographie) ; Saint-Omer ou Thérouanne (sur la base des saints dans le calendrier) ; ms commandité par les Bourgeois de Saint-Omer. Parchemin, 357 f. ; 328 x 245 mm ; 3 ou 4 colonnes selon les pages, mais 1 colonne au f. 23r-v, 2 colonnes au f. 3v ; 50 lignes par colonne. Au moins trois mains. Scripta picarde. Nombreuses miniatures, dont la plupart découpées avec restauration des trous. Grande miniature à pleine page au f. 154v. Initiales ornées et filigranées. Reliure moderne (1947).

Ce recueil transmet un grand nombre de textes en vers et en prose (63 au total), dont certains copiés fréquemment avec le LSS : Vengeance Nostre Seigneur (f. 76ra-83vc) ; Dit de lunicorne (f. 139va-140vb) ; Débat de lâme et du corps (f. 140va-143rc) ; Gilbert de Cambres, Lucidaire (f. 144ra-154rc) ; Quinze signes du jugement (f. 155ra-156vc) ; plusieurs compositions de Robert de Blois, dont lEnseignement des princes (f. 291ra-296vd) ; Livres de fisique [Lettre dHippocrate à César](f. 349va-349vc). Cette version des Sept sages « est un combiné des versions L et A. En effet, si le sixième sage, Jessé, raconte Vidua, le préambule à ce conte appartient à la famille L. En outre, 301la reine réplique le soir en contant les mésaventures du prudhomme tué par sa fille Filia. En revanche le septième sage, Mauras, reprend lavantage en commentant Inclusa tandis que le jeune prince raconte Vaticinium. Le recueil se conclut sur le duel judiciaire (comme dans L), et la marâtre, prise dun remords tardif et sur le point dêtre brûlée vive, exprime son repentir dans Noverca » (Aïache-Berne 1966, p. 165-166).

incipit :« Il avint quil ot un enpereor à Romme qui avoit à non Deolicuns [sic] » (f. 273va).

explicit  La dame ait ce quele a deservi. Ensi vont à male fin cil qui traïson porcachent et Dex lor otroit.Et li enperereset ses fiex furent ensanble tant com il vesqui, et après lempereur tint li fiex lempire, et Dex nos consant. Amen » (f. 284rc).

H. Martin 1887, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de lArsenal, Paris, Plon, t. 3, p. 395-403

C. Guggenbühl 1988, Recherches sur la composition et la structure du ms Arsenal 3516, Bern, Francke

A.-F. Leurquin 2001, « Paris, Arsenal 3516 », in Album de manuscrits français du xiiie siècle. Mise en page et mise en texte, Roma, Viella, p. 139-142

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(18) Paris, BnF, fr. 93 (F93, Gallica), f. 1ra-17ra (quatre lignes de texte et explicit à lencre rouge, distribués sur longues lignes). Parchemin, 603 f. ; 435 x 310 mm ; 2 colonnes de 41 à 45 lignes. Écriture : littera cursiva formata.

Colophon : « Cy fine le livre de Marques de Romme, de Laurin, de Cassidorus et de Peliarmenus, et des faiz de pluseurs empereurs de Romme et de Constantinoble, si comme il est devant contenu en listoire » (f. 601vb) (même colophon dans le ms Paris, BnF, fr. 22548-22550 [F22548,n. 24 de notre liste], utilisé comme modèle). Colophon de Michel Gonnot, copiste de Jean dArmagnac : « Lan mil.CCCCLXVI fu escript cest roumant [Kanor] par Micheau Gonnot, presbtre demourant à Crosant » (f. 601vb). Juste au-dessous, décompte des cahiers et des feuillets : « En ce present livre de Marques a septante quatre caiers chacun de VIII feulles, fors le dernier qui est XIV feulles, qui vallent six cens deux feulles. Item il y a deux cens cinquante sept ystoires ».

302

Ex libris : « Ce livre nommé Marques est à tres hault et puissant seigneur prince monseigneur Pierre duc de Bourbonnoys et dAuvergne, conte de Clermont, de Foret et de la Marche et de Gi[e]n, viconte de Carlat et de Murat, seigneur de Beaujeuloys de Bourbon, Lanceÿs et dAnnonay, per et chambrier de France, lieutenant general du Roy et gouverneur de Languedoc. Signé : Robertet » (f. 603r ; au-dessous, blason du Duc de Bourbon et devise « Bourbon/Esperance »). Devise des Bourbon au f. 1r, dans le phylactère : « Morir je deusse ».

La décoration est attribuée à Évrart dEspinques, actif à Paris, puis à Ahun (comté de la Marche), entre 1440 et 1494. Onze grandes peintures aux f. 1r (Sept sages de Rome : peinture frontispice occupant les trois quarts de la page), 17r (Marques de Rome : peinture à quatre compartiments), 60v (Laurin), 186r (Cassidorus), 319v (Helcanus), 331r (Helcanus), 351v (Peliarmenus), 414r (Peliarmenus), 415v (Peliarmenus), 427r (Peliarmenus), 491v (Kanor). Le ms compte aussi 241 petites peintures : 15 pour le LSS ; 25 pour Marques de Rome ; 47 pour Laurin ; 83 pour Cassidorus et Helcanus ; 44 pour Peliarmenus ; 27 pour Kanor (descriptions et index dans Mandragore). Reliure en maroquin citron aux armes royales (Ancien Régime) ; dos à nerfs avec fleurs de lys et chiffre royal dans les entrenerfs. Titre au dos : « Livre de Marques de Rome | Les faits des empereurs de Rome et de Constant. Avec figure [sic] ». Le ms transmet le cycle entier des Sept sages.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-17ra) ; Marques de Rome (f. 17ra-60rb) ; Laurin, fils de Marques le Sénéchal (f. 60rb-186r [dernier f. écrit à longues lignes]) ; Cassidorus (f. 186ra-351vb) ; Pelyarmenus (f. 351vb-491v [dernier f. écrit à longues lignes]) ; Kanor (f. 492ra-601vb).

titre :Livre des VII sages de Romme (f. 17ra)

incipit  À Romme ot un empereur qui ot nom Deocliens » (f. 1ra).

explicit :« Tost fu le corps finés et lame ala où elle dut aler. Ainsi doit on faire de ceulx qui font mal et traïson, car nostre Seignor rent à chacun sa deserte telle comme il la deservie. Ci fine le livre des VII sages de Romme et de la marrastre qui fu arse » (f. 17r).

S. Amato Blackman 1994, The Manuscripts and Patronage of Jacques dArmagnac, Duke of Nemours, 1433-1477, Ann Arbor, UMI, p. 346-361

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

303

(19) Paris, BnF, fr. 95 (F95, Gallica), f. 355ra-380ra. Vers 1290 ; Thérouanne (localisation sur la base de liconographie). Parchemin, 394 f. ; 470 x 330 mm ; 2 colonnes de 40 lignes. Écriture : gothique. Réglure à la mine de plomb. Commandité par Guillaume de Termonde, ce ms est très richement décoré, avec de nombreuses miniatures et lettres ornées ; dans les encadrements, des personnages sont déguisés avec les costumes traditionnels du carnaval dans le nord de la France (Fabry Tehranchi 2015 et Stones 2019). Reliure de maroquin citron aux armes royales ; titre doré au dos « Histoire de S. Graal jusquà lempire de Neron ». Conservé dans la bibliothèque des ducs de Milan, au château de Pavie, le ms fut porté à Blois par Louis XII. À lorigine il était composé de 2 vol., dont le second (New Haven, Yale UL, Beinecke Libr., 229) contient : Lancelot en prose (f. 1ra-186ra) ; Queste del saint Graal (f. 187ra-272va) ; Mort Artu (f. 272vb-363rb).

Contenu : Estoire del saint Graal (f. 1ra-113va) ; Merlin en prose (f. 113va-354vb) ; Sept sages de Rome (f. 355ra-380ra) ; André le Moine, Pénitence Adam (f. 380ra-394vb).

incipit :« ÀRomme ot I empereour qui ot à non Dyoclesiens » (f. 355ra).

explicit :« Illeques ot li empereïs sa deserte de sa grande traïson. Li empereres et ses fiex furent ensamble aprés la mort le desloiale empereïs, et fu li fieus empereres de Rome aprés son pere tant come il vesqui, et Diex nous gart tous par sa merchi. Amen. Amen » (f. 380ra).

Plomp 1899 considéra erronément cette version comme la plus ancienne version en prose ; il sagit en réalité dun ms qui contamine A + L, puisquil transmet dans lordre : Filia, Inclusa,Roma, Vaticinium, le combat judiciaire propre à L et Noverca.

I. Fabry Tehranchi 2015, « Lillustration marginale dun ouvrage profane : étude du manuscrit Paris, Bibliothèque nationale de France, français 95, xiiie siècle (1290) », in Bulletin du centre détudes médiévales dAuxerre, 19, p. 1-41

A. Stones 2019, « LEstoire del Saint Graal. Paris, BnF fr. 95 », in Art de lenluminure, 68, p. 4-59

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

304

(20) Paris, BnF, fr. 1421 (F1421, Gallica), f. 1ra-25va. 1275-1300. Parchemin, 96 f. ; 280 x 210 mm ; 2 colonnes de 30 lignes. Scripta du Nord-Ouest. Écriture : gothique textura. Le volume a appartenu successivement à Charles V, Louis de Bruges, seigneur de la Gruthuyse, Louis XII, puis à sa fille Anne Malet de Graville, et au Duc de La Vallière (Aïache-Berne 1966, p. 126-127).

Deux copistes (A : f. 1r-24v et 26r-96r ; B : f. 25r-v). Deux miniatures sur fond or, à encadrement rouge et bleu (f. 1r ; 25vb, celle-ci refaite au xive siècle sur le modèle de la première), marquent le début, respectivement, des Sept sages de Rome et de Marques de Rome. Reliure de la Bibliothèque royale en veau raciné (1820). Titre au dos : « Roman des sept sages ».

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-25va) ; Marques de Rome (f. 25vb-96ra).

titre : Roumanz des VII sages (f. 25va)

incipit :« À Rome ot I empereur qui avoit à non Dyoclecien » (f. 1ra).

explicit : « Ileuc rechut la desserte de sa traïson. Li cors fu en petit deure finez. Lame ait ce quele a deservi. Explicit le roumanz des VII sages » (f. 25va).

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Gallica ; Jonas

(21) Paris, BnF, fr. 2137 (F2137, Gallica), f. 1ra-46vb. Entre 1278 et la fin du xiiie siècle. Vélin, 198 f. ; 220 x 170 mm ; 2 colonnes de 27 lignes chacune. Écriture : gothique.Mutilations au f. 49rb et 149va ; les f. 149-150 sont blancs. Note de possession en bas du f. 189v : « Ce livre est à moi Jean Sala » ; le ms appartint ensuite au Cardinal Mazarin. Initiales décorées alternativement en rouge et en bleu. Reliure en veau brun.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-46vb) ; Geoffroi de Villehardouin, Conquête de Constantinople (f. 47ra-148va) ; Les Sainz leus de la terre de Jherusalem (f. 151ra-151vb) ; Chronique du Pseudo-Turpin (version II) ou lEstoire Charlemainne (f. 152vb-186vb) ; Chronique des ducs de Normandie (f. 186vb-198vb), mutilée à la fin.

Ms de base pour les éditions Derniame, Henin et Naïs 1981 et Runte 2006 ; il fournit aussi les variantes du groupe A dans lédition de Le Roux de Lincy 1838 (appendice n. 1).

305

incipit : « À Rome ot I empereur qui ot non Dyoclecien » (f. 1ra).

explicit : « Li cors fu en petit deure finez. Lame ait cil qui la [sic] deservie : ensint vont à male fin cil qui traïson quierent et pourchacent, et leur en rent Diex deserte, qui pas ne ment, tele comme il doivent avoir » (f. 46vb).

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(22) Paris, BnF, fr. 5586 (F5586, Gallica), f. 89r-119v. 1477. Grenoble. Papier, 119 f. ; 310 x 213 mm ; 26 longues lignes par page. Écriture : bâtarde. Il a appartenu à Pierre de Carcavy (cf. Röhl 2004, p. 90). Lettres ornées, rubriques en gros caractères et en rouge. Au dernier feuillet, dessin à lencre dun mât en forme dancre avec une voile. Colophon : « Qui scripsit scribat semper cum Domino vivat. Escript lan de grace mil .iiiiC.lxxvii. de par ung tres homble seigneur et escuier sire amy Robe[rt ?] seigneur de la Mureicte, à qui Dieu doient bonne vie et longue et à la fin de ces jours paradis. Amen. Lequel livre a fait escripre à frere Johan Ragot, frere mineur du couvent dAngiers quant il demoroit ou couvant de Moyrencourt lan Mill .cccc.lxxvii. et fini le .xxii. jour de octobre. Johannes Ragoti » (f. 88v).

Le LSS est acéphale et incomplet : il sarrête au milieu du conte Vaticinium narré par le prince. Il sagit dune version allongée, pourvue dun prologue, où lempereur sappelle Poncianus, son fils Dioclecianus et la première femme de Poncianus Helionor. Dans léd. Runte, cette version fait partie du groupe x avec les mss n. 3 et 4 ci-dessus. Coco 2016 situe le ms 5586 dans le sous-groupe a/α1, avec le seul ms B9433-34 (n. 4).

Contenu : Jean de Mandeville, Voyages (f. 1r-88v) ; Sept sages de Rome (f. 89r-119v).

incipit : « Il fut jadis ung empereur à Romme qui fut preulx et vaillant, lequel fut appellé par son droit non Poncianus et por sa proësse et vaullance ausmenta en tint grandement la seignorie de Rome » (f. 89r).

explicit :« Le pere vint avant et voult soubstenir les manches de la chappe du roy, mais le roi ne voult souffrir. La mere tint la touaille, mais il ne voult… » [la fin manque](f. 119v).

S. Röhl 2004, Der Livre de Mandeville im 14. und 15. Jahrhundert. Untersuchungen zur handschriftlichen Überlieferung der kontinentalfranzösischen Version, München, Fink, p. 90

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

306

(23) Paris, BnF, fr. 20040 (F20040, Gallica), f. 121rb-135vb. xiiie siècle (xive selon F. Lecoy, La Vie des Pères, Paris, SATF, 1987, vol. I, p. xvi). Parchemin, 159 f. ; 240 x 165 mm ; 2 colonnes de 38 lignes. Trois mains : A, f. 1ra-104ra ; B, 104rb-104vb ; C, 105ra-158vb. Réglure à la mine de plomb. Note de possession sur le verso du premier f. : « Ce present livre est à Toussain Lescuier » ; sur le f. 159r, dautres notes raturées : « Cest livre est a ssr Wiriat Lordoe. Lan 1321 en moi de mars XXVII » ; « Jean Clergade. Coles Li Boulegies », au-dessus de la note : « qui cest roumans anblere [sic] justice sur che penderet ». Sur la même page, « une petite chanson et le dessin dun chien » (Aïache-Berne 1966, p. 153). Par la suite, le ms a appartenu à Pierre Séguier (1588-1672), Henri du Cambout, duc de Coislin et évêque de Metz (1664-1732), et à lAbbaye de Saint-Germain-des-Prés ; il passa à la BN en 1795 (Aïache-Berne 1966, p. 152). Aucune illustration.

Le manuscrit est composé de deux parties : la première ne comprend que la Vie des Pères (f. 1-104, avec table) ; la seconde partie est un ensemble hétérogène de textes moraux (parmi lesquels la Passion en vers qui figure dans nombre dexemplaires de la Vie des Pères), littéraires et médicaux. La composition est confirmée sur le plan matériel, les f. 1-104 présentant des réclames écrites soigneusement en gothique textura, des lettres dattente pour les initiales filigranées (2 UR), et des initiales puzzle décorées en rouge et en bleu (6 à 8 UR) en ouverture de chaque conte ; ces éléments disparaissent à partir du f. 105. Dans la seconde partie, la Passion de Jésus-Christ et les Sept sages sont introduits par une initiale puzzle (4 UR) ; les autres textes par des initiales rouge ou bleu (2 ou 3 UR). Titre au dos : « Vies des Pères Passion de N. Seigneur ». Reliure en maroquin rouge.

Contenu : Vie des Pères en vers (f. 1ra-104vb) ; Passion de Jésus-Christ (f. 105ra-118vb) ; Quinze signes du Jugement dernier en vers (118vb-120vb) ; Qui ces hores vodroit chanter,poème sur la Passion, (f. 120vb) ; Au Venredi nostre Deus morit (f. 121ra) ; Salve Regina (f. 121rb) ; Sept sages de Rome (f. 121rb-135vb) ; Fragment de comput de Fécamp en vers (f. 136ra) ; Henri, poème anépigraphe sur la cité divine et les sept péchés capitaux (f. 136ra-147rb) ; Chastie Musart (f. 147rb-149vb) ; « Ci commencent aucunnes parties notaubles à plusors maladies, estraites de fysique des quatre complexions »(f. 150ra-150rb) ; LEspistre quAristotes envoia au roi Alixandre (f. 150rb-156vb) ; Jean Corbechon (?), traduction dun extrait du De Proprietatibus rerum de Barthélemy lAnglais ; sermon en français (f. 157va-158vb).

307

incipit :« À Rome ot jadis un empereor qui ot à nom Diocletien » (f. 121rb).

explicit :« Ainsi vont à male fin cil qui traïson moinnent ;ainsi lor en rant Deus lor deserte, que drois est » (f. 135vb).

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(24) Paris, BnF, fr. 22548-22550 (F22548, Gallica), 3 volumes : le LSS se trouve dans le vol. 1, f. 1ra-14vc. 1275-1300. Nord-Ouest de la France. Parchemin ; vol. 1, 206 f. ; vol. 2, 216 f. ; vol. 3, 163 f. ; 407 x 295 mm ; 3 colonnes de 50 lignes environ, parfois 48-49 dans le vol. 3. Écriture : gothique. Riche apparat iconographique : 252 enluminures, outre à de nombreuses initiales ornées et dorées. Reliure en maroquin rouge. Ce ms est étroitement lié au ms BnF fr. 25545 (F25545,n. 25 de notre liste) et au ms BnF fr. 93 (F93, n. 18) dont il constitue le modèle (cf. Aïache-Berne 1966, p. 126 et Niedzielski 1966, p. LXI-LXIV) ; il sagit de la branche β, sous-groupe a/2 du stemma de Coco 2016. Il a appartenu à Louis Malet de Graville (1440-1516) et à son épouse Marie de Balsac (Deldicque 2021, p. 429), puis au Duc de La Vallière (1708-1780) ; Louis XVI lacheta en 1784 pour loffrir à son frère le comte dArtois. Il transmet lensemble du cycle.

Contenu :vol. ISept sages de Rome (f. 1ra-14vc) ; Marques de Rome (f. 15ra-56ra) ; Laurin (f. 56ra-172rc) ; Cassidorus (f. 172rc-206vc, continue dans le vol. II, f. 1ra-74vb) ; Helcanus (vol. II, f. 74vc-130vc) ; Pelyarmenus (f. 131ra-216vc, continue dans le vol. III, f. 1ra-50rc) Kanor (vol. III, f. 50va-163va).

Après Kanor, même explicit que dans le ms F93 (n. 18), f. 601vb : « Cy fine le livre de Marques de Romme, de Laurin, de Cassidorus et de Peliarmenus, et des faiz de pluseurs empereurs de Romme et de Constantinoble, si comme il est devant contenu en listoire » (f. 163vb). Contrairement aux autres textes du cycle, où la transition est plus nette grâce à linsertion dincipit et explicit souvent sous forme de rubrique, Helcanus est séparé de Cassidorus par la rubrique suivante : « Comme lempereris de Romme se part de Constentinoble » (f. 74vb). La porosité entre les deux sections est confirmée par lexplicit dHelcanus : « Ci fine li livres de Cassidorus, si parlerons aprés de Pelyarmenus de Romme… » (f. 130vc). La partie finale de la colonne est blanche et une miniature de la largeur de la page marque le début de Pelyarmenus au f. 131r.

308

titre : Les VII sages de Romme (f. 14vc) ; Livres des VII sages de Rome (f. 15ra)

incipit : « À Rome ot un empereour qui ot non Deocliens [sic] »(f. 1ra).

explicit :« Ainssi doit on faire de ceuz qui font mal et traïson, quar nostre Sire rent à chascun sa deserte tel comme il a deservie. Explicit les VII sages de Romme »(f. 14vc). « Cy fine li livres des VII sages de Romme et de la marrastre qui fu arse » (f. 15ra).

M. Deldicque 2021, Le dernier commanditaire du Moyen Âge : lamiral de Graville, Vers 1440-1516, Villeneuve dAscq, Presses universitaires du Septentrion, p. 429

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(25) Paris, BnF, fr. 25545 (F25545, Gallica), f. 46ra-69vb. Vers 1317 selon Jonas. Une provenance tournaisienne a été avancée principalement sur la base de la présence de trois textes : Les Foires de Champainne et de Brie, Li Roiaume et les terres desquex les marchandises viennent a Bruges, Des poissons que on prant en la mer (cf. Azzam, Collet et Foehr-Janssens 2010, p. 16 et Collet2008, p. 307). Parchemin, 167 f. (plusieurs foliotations sans concordance ; double numérotation en chiffres arabes, à lexception dune ancienne numérotation en chiffres romains aux f. 15r-25r ; un f. numéroté 87bis) ; 215 x 145 mm ; 2 colonnes de 38-39 lignes jusquau f. 21, 36 lignes par la suite. Plusieurs mains. Initiales et lettrines rubriquées (les plus grandes sont de 2 UR). Au f. 3, table des matières dune main tardive. Reliure en parchemin.

Des copies dextraits de ce ms se trouvent dans les mss Paris, B. Arsenal, 3123 (Barbazan), B. Ste-Geneviève, 2474 et Paris, BnF, Moreau 1691 (copie exécutée par J.-B. Lacurne de Sainte-Palaye).

Ce recueil inclut 45 textes de caractère religieux et profane (nombreux fabliaux), souvent misogyne. Le LSS prend place entre lYsopet de Marie de France et des fabliaux. Daprès Aïache-Berne 1966, p. 151, « cest le manuscrit qui a conservé le plus de traces dune contamination avec la version en vers » (aux p. 290-298, transcription du texte du f. 62v jusquà la fin, qui correspond à la partie où les versions A et L divergent).

titre : Rommans des VII sages (f. 46ra ; 69vb)

incipit :« Cy commence li rommans des VII sages. À Rome ot un empereor qui ot à non Dyocleciens »(f. 46ra).

309

explicit :« Lame ait cil qui la deservie à avoir. Einsint vont à male fin cil qui traïson pourchacent et quierent : Dex lor en rant lor desserte, qui pas ne ment. Atant vous fais des VII sages le finement. Ni a plus de lestoire ne tant ne quant. Explicit li Romans des VII sages »(f. 69vb).

J. Brakelmann 1868, Jahrbuch für romanische und englische Literatur, Leipzig, Brockhaus, vol. 9, p. 339

H. Omont 1902, Catalogue des manuscrits français de la Bibliothèque nationale. Anciens et petits fonds français, Paris, Leroux, t. 2, p. 629-633

A. Långfors 1915, « Ledit des quatre rois. Notes sur le ms. fr. 25545 de la Bibliothèque Nationale », in Romania, 173, p. 87-91 (p. 87-89)

O. Collet 2008, « Textes de circonstance et raccords dans les manuscrits vernaculaires », in Quant lung amy pour lautre veille. Mélanges de moyen français offerts à Claude Thiry, Turnhout, Brepols, p. 299-311 (p. 303-309, souvent en désaccord avec Långfors)

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(26) Paris, BnF, n.a.fr. 1263 (NA1263, Gallica),f. 2ra-12vb (acéphale). Parchemin et papier, 19 f. ; 300 x 218 mm, 2 colonnes, nombre de lignes variable. Recueil de fragments allant du xiiie au xvie siècle.Demi-reliure.

La section copiée sur parchemin contient des fragments de : Dit de lunicorneet du serpent (f. 1ra) ; Vengenance Raguidel (f. 1bisa) ; prière en anglo-normand (f. 1tera) ; Sept sages de Rome (f. 2ra-12vb) ;Miracles de Nostre Dame (f. 13ra-15ra) ; Mystère de la Passion de Jésus-Christ (f. 15ra-16vb). Les feuilles sur papier contiennent une liste des paroisses des environs de Compiègne et de Clermont-en-Beauvaisis (f. 17) et un fragment du catalogue dun libraire de la fin du xve ou du début du xvie siècle (f. 19). Le LSS commence au milieu du conte Gaza.

titre : Rommans de VII sagez de Romme (f. 2ra et 12vb)

incipit : « Biaus filz, se saichiez : tu es mors. [Ce] ferai je dont et coupés moi la teste… » (f. 2ra).

explicit : « Iluec reçut la deserte de sa traïson. Li cors fu em peu deure finés. Lame ait ce que elle a deservi. Ci fenist lirommans des VII sages de Rome. Amen » (f. 12vb).

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

310

(27) Paris, BnF, n.a.fr. 12791 (NA12791, Gallica), f. 1ra-25vb. xive siècle. Parchemin, 92 f. ; 270 x 170 mm ; 2 colonnes de 39 lignes. Écriture : gothique. Au f. 1r,initiale décorée en bleu et or ; lettrines décorées alternant rouge et bleu ; rubriques et pieds-de-mouche. Petite miniature de 7 UR au f. 26ra (Marques de Rome). Au f. 92v on lit, dune main tardive : « Idola sempiterne Dei tibi nomen non sit inanne ; Sabata sanctifices ; habeas in honore parentes ; non occisor eris, fur, metus, testis inicus nec aliam nuptem nec rem cupias alienam ». Au-dessous, une table en latin signale lordre des contes et une seconde table, incomplète, se borne à noter, toujours en latin,quelques contes de Marques de Rome. Reliure en maroquin Lavallière. Titre au dos : « Roman des sept sages ».

Le ms contient les Sept sages de Rome (f. 1ra-25vb) ; Marques de Rome (f. 26ra-92rb).

Le début de Marques est signalé par une rubrique au f. 26ra ; après la conclusion « canonique » des Sept sages (f. 25vb), un pied-de-mouche rouge introduit un résumé de Marques servant de raccord : « Mes puis quil fu emperieres si ot fame de la quele il fu ainsi assotez comme son pere de la seue, et prist à h<a>yne la fame seur le senechal lempereur pource quil estoit preudome et sage et amez de lempereur et des barons et de touz ceulz de la court et du pais, et leust fait lempereriz destruire se ne fust le senz des VII sages et du seneschal mesmes. Et à la fin le seneschal, qui avoit à nom Marques, eschapa du cas que lempereriz li avoit mis sus et elle en fu arse » (f. 25vb-26ra).

Tout en servant visiblement comme jonction entre les deux textes, cette anticipation ne peut être considérée comme faisant partie de la rédaction A.

incipit :« À Rome ot I emperere qui ot nom Dyociliens [sic] »(f. 1ra).

explicit :« Einsi vont à male fin cil et celes qui traïson querent et pourchacent, et leur en rent Dieu deserte, qui pas ne ment, tele comme il doivent avoir. Li damoisiaus fu emperieres aprés son pere »(f. 26ra).

Catalogue des livres rares et précieux, manuscrits et imprimés composant la bibliothèque de feu M. le baron de La Roche Lacarelle 1888, Paris, Ch. Porquet, p. 115-116, n. 333

« Nouvelles acquisitions latines et françaises du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale pendant les années 1936-1940 », in Bibliothèque de lÉcole des chartes, 102, 1941, p. 156-210, p. 183

311

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

(28) Paris, BnF, n.a.fr. 13521 (NA13521, Gallica), f. 282ra-311ra. Fin du xiiie siècle. Parchemin, 419 f. ; 265 x 185 mm ; 2 colonnes de 42 à 52 lignes. Écriture : gothique, plusieurs mains. Réglure en partie à la mine de plomb. Dos à nerfs. 42 enluminures, pour la plupart de petites dimensions, sauf celle qui inaugure les Sept sages (12 UR, f. 282ra). Au f. 120rb se trouve un dessin exécuté à la plume et au tracé naïf représentant le « Roi du solail » (main du xve siècle). Initiales historiées, lettrines rubriquées ; lettrines bleues et rouges à filigranes et à antennes. Rubriques et pieds-de-mouche. Cahiers numérotés de I à VIII, avec réclames. Au f. 203vb, ex-libris du xive ou du xve siècle, largement gratté : « Iste liber[]est[]saneg[?…] ». Au f. 247v, on lit « Chantemelle », dune main du xve s., vraisemblablement celle de Philibert, seigneur de Chantemerle et de La Clayette. Diverses annotationsmanuscrites (f. 311v). Reliure ancienne sur ais de bois.

Une copie a été exécutée par Lacurne de Sainte-Palaye dans le ms BnF, Moreau 1715-1719 (S. Solente, « Le grand recueil La Clayette à la Bibliothèque nationale », in Scriptorium, 7-2, 1953, p. 226-227).

Ce célèbre recueil réunit un grand nombre dœuvres de Pierre de Beauvais. Le LSS a été copié entre un extrait du Lucidaire, traduction en prose française de lElucidarium dHonorius dAutun (f. 272ra-281ra) et lHistoire des Albigeois, traduction française anonyme du xiiie siècle de lHistoria Albigensis de Pierre des Vaux-de-Cernay (f. 312ra-368vb) ; chansons et motets, français et latins, avec notation musicale (f. 369ra-370rb) ; Chansonnier français La (f. 370rb-391vb) ; Chastelaine de Vergi en vers (f. 398ra-403vb) ; quatorze Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci (f. 404ra-419vb), transmis avec le LSS dans dautres recueils.

titre : Roumanz des VII sages de Romme (f. 282ra et 311ra)

incipit : « Ci commence li roumanz des VII sages de Romme. À Rome ot jadis un empereor qui ot non Dyocliciens »(f. 282ra).

explicit : « Ainsi vont à male fin cil qui traïson quierent et porchascent, et leur en rent Dex la deserte, qui pas ne ment, tele comme il doivent avoir. Explicit Le roumanz des VII sages de Rome »(f. 311ra).

H. Omont 1891, Inventaire des manuscrits de la collection Moreau, Paris, Picard, p. 145-146 et 223

Notices en ligne : Archives et Manuscrits ; Jonas

312

(29) Saint-Étienne, BM, 109 (ETH, numérisé sur Médiathèque Saint-Étienne),f. 1ra-33vb. Fin du xiiie-début du xive siècle. Parchemin, mutilé, 141 f. + 8 f. de garde (remploi dun livre de comptes) ; 290 x 195/200 mm ; deux colonnes de 34 lignes. Écriture : gothique. Traces de réglure. Lacunes – quelques lignes de texte ont été découpées –entre les f. 1-2, 9-10, 22-23, 33-34, 72-73. 145 miniatures de petit format, dont 7 découpées (f. 7rb, 8va, 24rb, 25vb, 74rb, 74va, 77vb) ; nombreuses initiales ornées. Titres rubriqués. Petite tête de sanglier dessinée à lencre dans la marge du f. 9rb, à côté de la miniature introduisant le conte Aper. Ancienne reliure restaurée en cuir gaufré, avec trace de fermoirs.

Contenu : Sept sages de Rome (f. 1ra-33vb, la mutilation aux f. 22-23 nous prive presque entièrement de Sapientes et du début de Vidua, ainsi que de la fin du combat judiciaire) ; Marques de Rome (f. 34ra-141vb, acéphale). Cette version est contaminée : tout en appartenant au groupe A, elle ajoute à la fin le combat judiciaire propre au groupe L.

titre : Livres des VII sages de Rome (f. 1ra)

incipit : « Ci commence li livres des VII sages de Rome et de lempereriz qui par son barat vot fere destruire le fil lempereor.| Il ot jadis I empereor à Rome qui ot nom Diocleciens » (f. 1ra).

explicit :« Li chevalier sentrecontrerent par ire si duremant que il porterent lun lautre à terre et furent à pié. Li chevalier au vallet saut… »[la fin manque] (f. 33vb).

Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements 1893, Paris, Plon, t. 21, p. 266-267

Notices en ligne : Jonas ; Médiathèque Saint-Etienne

(30) Reste à citer le ms Torino, BNU, L-V-32 (anc. G-I-19), détruit durant lincendie de 1904, partiellement transcrit dans le ms BnF, Moreau 1727, f. 180r-195r (copie qui ne comprend pas le LSS). Fin du xiiie-début du xive siècle. Parchemin, 235 f. ; 2 colonnes de 42 lignes. Miniatures. Reliure moderne en porc. Ce recueil factice transmettait entre 48 et 52 œuvres, dont nombreuses de Baudouin de Condé, Huon Le Roi de Cambrai et Jacques de Baisieux. Le LSS se situait entre un poème en octosyllabes anonyme et les Faits des Tartares. À létat actuel on ne peut vérifier sil sagissait effectivement de la version A ou dune autre version française des Sept sages.

313

titre : Des seth sages de Rome

incipit : « À Rome out jadis I empereour qui ot à non Diocleciens. Il ot eü femme. De cele dame il fu remeiz uns oirs malles ».

explicit : « Doner le benefize et perdre, ce partient à grant cuer ».

G. Pasini 1749, Codices manuscripti Bibliothecae regii Taurinensis Athenaei per linguas digesti, et binas in partes distributi, in quarum prima Hebraei, et Graeci, in altera Latini, Italici et Gallici, Taurini, ex. Typ. Regia, t. 2, p. 66-97

A. Scheler 1867, Notice et extraits de deux manuscrits français de la Bibliothèque nationale de Turin, Bruxelles, F. J. Olivier, p. 66-97

E. G. Walgren 1934, « Renseignements sur quelques manuscrits français de la Bibliothèque nationale de Turin », in Studier i modern språkvetenskap, 12, p. 79-124 (p. 90-91)

Notices en ligne : Arlima ; Jonas

Jonas inclut au sein du groupe A le ms Paris, Institut de France 611, alors que ce dernier ne transmet que la première continuation du cycle : Marques de Rome.

– organisation du texte

Le LSS est considéré comme un texte oriental, strictement lié au Livre de Sindibād et aux Mille et une nuit, notamment en raison de sa structure « à tiroirs ». En dépit de ses nombreuses variantes orientales et occidentales, le récit dénonce la méchanceté féminine par le biais de contes exemplaires narrés par un ou plusieurs sages. La reine répond à ces accusations et finalement le roi condamne à mort son fils en raison de son mutisme. Les sages tentent quant à eux de lui sauver la vie à travers la narration de sept contes exemplaires, auxquels correspondent sept contes de la reine. Au bout du septième jour, lenfant peut enfin narrer un conte qui prouve définitivement la mauvaise foi de la marâtre, qui est finalement condamnée au bûcher.

Parmi les nombreuses variantes du récit, il est important de rappeler que les mss ARS3354 (n. 16 supra), ARS3516 (n. 17), B9245 (n. 3), B11190-91 (n. 6), ETH (n. 29), F95 (n. 19)et GG6 (n. 9),sontcontaminés, puisquils transmettent tous les contes de la version A plus Noverca et/ou Filia du groupe L, ou bien, dans le cas particulier de ETH,tous les contes de A plus le combat judiciaire – en forme abrégée – qui clôt la 314version L. Cette dernière est composée de 9 témoins et diffère de A pour la présence de 13 contes au lieu de 15. En résumé, dans L lexemplum du sixième sage est Noverca à la place de Vidua (groupe A), et le septième sage et le prince ne narrent aucun conte, doù labsence des deux derniers récits de A, Inclusa et Vaticinium :

Narrateurs

A

L

Sage 6 (Jessé)

Reine

Sage 7

Prince

Vidua

Roma

Inclusa

Vaticinium

Noverca

Filia

discours de Merons à lempereur

discours du prince (aucun conte)

combat judiciaire

La question de la dérivation de A dun poème en vers perdu V a été analysée à plusieurs reprises (voir notamment Paris 1876, p. XVI-XXVII ; Campbell 1907, p. XXXIV ; Smith 1912, p. 3-4 et Coco 2016, p. VII-XI). Selon Speer – Foehr-Janssens 2017, p. 14, « dans plusieurs manuscrits [] les quatre derniers récits (Vidua, Roma, Inclusa, Vaticinium) contiennent des traces très nettes de dérimage. Cette portion de texte est désignée par le sigle A2 ».En définitive, le dérimage ne fut pas fait à partir de la version K, qui diffère de A dans la sélection et dans la succession des contes, mais daprès un poème peut-être plus ancien aujourdhui perdu. Ce dérimage devrait dater de la moitié du xiiie siècle au plus tard. Or, si lon assume que A est, au moins en partie, la mise en prose dun poème perdu, on peut conclure que L lest aussi, dans la mesure où cette versioncoïncide avec A jusquau conte Sapientes.Sur la base dun certain nombre de régionalismes, Gilles Roques propose de localiser le modèle commun de A et L entre Poitou, Anjou et Touraine (Roques 1983, p. 35).

Nous ne donnons ici quune liste succincte des témoins du groupe L (sigles de Maulu 2016) :

(1) Bern, BurgerB, 41 (B). xiiie siècle, parchemin, 67 f., 3 colonnes, f. 1ra-3va. Manquent les 39 premiers f. ; le texte commence avec le 6e conte de la reine, Sapientes, suivi de Noverca et Filia. Le fragment du LSS a été considéré erronément comme appartenant à la version dite M ou Male marrastre (Runte 1974) en raison de lexplicit : « Explicit de la Male Marrastre. Et des set sages », f. 3va (Heinimann 1941-1942).

315

(2) Bern, BurgerB, 354 (B1, e-codices). Milieu du xiiie siècle, parchemin, 274 f., 2 colonnes, f. 184ra-205ra. Mutilé : la numérotation passe du f. 176r au f. 184r à cause dune lacune de 7 f. Le LSS commence vers la moitié du conte Aper.

(3) Paris, BnF, fr. 189 (K, Gallica). Fin du xve siècle, papier, 343 f., 2 colonnes, f. 300ra-335rb. Il sagit du manuscrit le plus tardif de cette version.

(4) Paris, BnF, fr. 1444 (C, Gallica). Fin du xiiie siècle, parchemin, 329 f., 2 colonnes, f. 266ra-278vb. Le LSS, acéphale et mutilé (lacune dun feuillet au début et à la fin), est suivi de Marques de Rome.

(5) Paris, BnF, fr. 19166 (U, Gallica). xiiie siècle, parchemin, 200 f., 2 colonnes, f. 1ra-30rb. Suit Marques de Rome. Ms de base pour lédition de Le Roux de Lincy 1838.

(6) Paris, BnF, fr. 22933 (E, Gallica). xiiie siècle, parchemin, 140 f., 2 colonnes, f. 119ra-140rb. Il sagit dun ms contaminé, puisquaprès Noverca et Filia on a Vaticinium, provenant du groupe A et narré par le prince. Le combat judiciaire manque et la conclusion est aussi empruntée à A.

(7) Paris, BnF, fr. 24431 (D, Gallica). xiiie siècle, parchemin, 2 colonnes, f. 74ra-92rb. Le LSS est suivi de Marques de Rome. Plusieurs feuillets sont mutilés, la plupart des lettres initiales ayant été découpées, ce qui comporte parfois une perte de texte déjà au début du LSS. Jonas inclut D parmi les témoins de la version A.

(8) Philadelphia, U. of Pennsylvania, Van Pelt Libr., Ms. 931 (P, numérisé sur Penn in Hand). 1450 ca, parchemin, 1 colonne, f. 1r-34r (fragm.), suivi de Marques de Rome. Le texte commence après le conte Canis, suivi de Aper (f. 3r), Medicus (f. 4v), Gaza (f. 7r), Puteus (f. 10r), Senescalcus (f. 12v), Tentamina (f. 14v), Virgilius (f. 18v), Avis (f. 21r), Noverca (f. 26v), Filia (f. 28v) ; lacune entre les f. 16 et 17, 29 et 30 ; le f. 23 manque, les f. 24-25 suivent le f. 29 ; le f. 31 est endommagé. Jonas inclut P parmi les témoins de la version A).

(9) editio princeps : s. l. [Pierre Le Rouge, daprès le colophon], s. d. [post 1489] ; Paris, BnF,Rés. M-Y2-1 (I, Gallica). Voir Maulu 2019.

316

Paris 1876 (p. XVIII), fait dériver une partie de A, dénommée A1, directement du groupe L, tandis que A2 – à savoir les 4 derniers contes et la conclusion – diffère nettement de L et se rattache à la tradition en vers dite K (mais voir à ce sujet largumentation convaincante de Smith 1912, p. 3-4, sur la présence de traces de rime dans A1aussi). Toujours selon Paris 1876 (p. XI), L dépend à son tour dun modèle latin perdu et tronqué quil appelle Liber de septem sapientibus. Au contraire, Campbell 1907 (p. XXXV) souligne à juste titre que le rapport L > A1doit être renversé : A est plus ancien que L, qui se développa à partir du premier groupe vers la moitié du xiiie siècle, probablement peu avant lépoque de composition des premières continuations en prose du LSS. Lhypothèse de lexistence dun modèle latin de L reste également sans preuve. Comme le souligne Paris 1876 (p. XVII), la bifurcation entre les deux traditions se produit à la hauteur du syntagme « les portes (du palais) furent ouvertes/desfermees… », qui se trouve précisément après Sapientes, narré par limpératrice. La nuit passée, les portes du palais impérial sont ouvertes et, à partir de ce moment, A et L diffèrent dune manière substantielle.

Version A

Version L (ms U, f. 25rb)

Les portes furent ouvertes. Li emperieres conmanda que len menast destruire son fil. Atant es vous lautre sage venu, qui ot non Josse, et descendi au degré de la sale de son palefroi ; assez fu qui li tint. Puis monta contremont, et puis salua lemperiere et les autres barons. (éd. Runte 2014, en ligne)

Les portes furent desfermees de la sale. Atant es vos lautre sage venu, et descent de son palefroi. Assés i ot qui son cheval tint. Il monta les degrés de la sale et salua lemperor et les autres barons. (éd. Coco 2016, p. 112)

Les portes furent overtes et li palés ampli des chevaliers [ou barons] qui estoient venuz veoir le jugement lempereor de son fil, et li empereres apelle ses sers : « Alez, fait il, et si me destruiez mon fil et si lostez hors de la jeöle ». Et cil respondirent : « Volantiers ». Il [s]en alerent en la jeöle, si len ameinent amont. « Gardez, fet li empereres, que vos ne retornez ». Il ont dit : « Sire, volantiers ». Il sen passent par mi la sale et avallent les degrez de la sale et sen passent mult tost parmi la rue. Et mes sires Jessé vient maintenant…

La différence entre ces deux passages consiste en un rallongement de L par rapport à ; en outre, L introduit une innovation absente non seulement dans A, mais aussi dans les contes précédents de L : Jessé 317soudoie le geôlier afin quil délaie lexécution et lui donne une bague dor. Encore, après Noverca, le septième sage, Merons, utilise ce même stratagème et distribue « .iii. bessanz dor » (ms U, f. 27rb) aux serviteurs de lempereur.

Dans le LSS,le syntagme « les portes [du palais, de la salle etc.] furent ouvertes/desfermees » précède chaque condamnation à mort de lenfant décrétée par Dioclétien ; lun des sages intervient alors et sauve son protégé grâce à son éloquence, au moins jusquau moment où limpératrice, avec sa nouvelle réponse, reprend le dessus ; à ce moment-là, les portes du palais sont closes pour la nuit. Dans une narration si répétitive on ne peut pas exclure quune erreur – par ex. une lacune due à un saut du même au même – se soit glissée à cause de la répétition du syntagme en question, en amenant un scribe à intégrer le texte.

La bifurcation nest alors pas casuelle. Quelques manuscrits confirment cette fracture textuelle par des indications visuelles (miniatures et/ou lettrines, voire une rubrique) : B9433-34 (n. 4), f. 19va ; B10168-72 (n. 5), f. 217ra ; B11190-91 (n. 6), f. 22v ; HAR (n. 12), f. 39r ; F5586 (n. 22), f. 112r ; F20040 (n. 23), f. 131ra ; F25545 (n. 25), f. 62va ; NA13521 (n. 28), f. 302ra. Dans lensemble, ces mss appartiennent à la très vaste famille β du stemma proposé par Coco 2016. Il nous semble par conséquent probable que la mise en page soit à lorigine de la famille L, dont la partie finale semble lœuvre dun remanieur habile : le contenu de Noverca reprend en gros le récit cadre, alors que Filia, très court, donne le portrait de la marâtre. Le discours de Merons, septième sage, et les propos de Chaton ne constituent que le préambule au dénouement final, qui comporte ici lajout dun duel judiciaire, topos narratif bien connu.

La bipartition des familles peut trouver une explication aussi dans la mise en page de deux mss sur huit de la famille L au niveau du sixième conte.

Dans le ms U la miniature illustrant Noverca (f. 25vb) renvoie de fait à Inclusa (groupe A) et nest pas accompagnée dune rubrique (réserve de 3 UR) ; par ailleurs, le début de Filia, qui suit immédiatement, nest pas signalé. Pour la suite, le discours du sage Merons souvre par une lettrine (f. 27rb) ; enluminures et rubriques réapparaissent à partir du f. 27va. Cette perturbation de la mise en page prouve que lenlumineur a dû prendre pour modèle un manuscrit du groupe A, quitte à revenir à L à partir du f. 27v.

318

Dans le ms D, en labsence des images et initiales aux f. 74 (découpées), on relève au f. 89rb une réserve de 2 UR avec lettre dattente (« s ») signalant le début de Noverca (« Sire… »), de même quau f. 90va (réserve pour « Or… ») ; au f. 90ra, lettrine « I » (5 UR) au début de Filia. À partir de ce f. la présence des lettrines est constante.

Lexistence de rédactions mixtes A + L est témoignée déjà par le ms ARS3516 (n. 17, vers 1267-1268), qui inclut le préambule de Jessé et le combat judiciaire propres à L. En général, à lexception de ETH (n. 29), qui se borne à ajouter le combat judiciaire à la fin, les mss contaminés ne respectent pas lordre Noverca (Jessé) + Filia (reine) établi dans L,et attribuent les deux exempla à la reine. Dans ces versions, Noverca, déplacé à la fin du récit et raconté par la reine, devient autobiographique.

(B) la source

Le LSS représente lévolution occidentale du conte dorigine orientale, probablement indienne, intitulé Livre de Sindibād le Philosophe,qui se diffusa dans au moins huit versions (cf. Perry 1959 ; pour un résumé des théories controverses du Sindibād : Speer – Foehr-Janssens 2017, p. 7-10) en Europe, et notamment en France, à partir du xiie siècle. Les étapes du passage du Sindibād au LSS ne sont toujours pas éclaircies :au-delà des différences de détail, on se trouve en présence dun vaste ensemble de variantes relevant dun même archétype narratif qui a connu plusieurs adaptations. Parmi les différences macroscopiques, on reconnaît dans les versions occidentales la disparition du précepteur unique, Sindibād, au profit de Sept sages, qui se chargent de léducation du prince et le défendent des attaques de sa marâtre. Encore, dans le texte occidental le nombre des histoires est réduit environ de la moitié : chaque sage ne raconte quune histoire, suivie dune réponse de la reine, alors que dans les versions orientales chaque sage narre deux contes successifs, et la reine un seul. Des noms latins ont été progressivement attribués aux personnages du récit cadre, aux protagonistes des contes et aux titres de ces derniers (cf. Goedeke 1864-1865). Enfin, le groupe occidental na hérité du Sindibād que quatre histoires : Aper, Canis, Senescalcus et Avis.

Pour le modèle en vers, perdu, voir supra, organisation du texte.

319

(C) histoire de la prose

La version A sest largement diffusée, au point que dautres branches de la tradition occidentale des Sept sages lont utilisée comme modèle pour leurs traductions/remaniements : il sagit en particulier des versions H latine et des traductions qui en découlent (Hilka 1912, Hilka 1913 et Roth 2004), des versions françaises M (Male marrastre, Runte 1974) et, partiellement, de L (Foehr-Janssens 1994, p. 434). Limportance de la version H latine,connue sous les titres de Historia calumniae novercalis et Pontianus,consiste notamment dans le fait quelle a servi de modèle à un très grand nombre de traductions en Europe (Gilleland 1981-1982, Runte 1989, Maulu 2019). On remarquera que le plus ancien incunable en langue française (I) relève lui aussi du groupe L. Dautres imprimés traduisent H latin – qui dérive de A – en français (titre standardisé : Les Sept sages de Rome). Sur les incunables genevois, voir A. Lökkös,Catalogue des incunables imprimés à Genève 1478-1500, Genève, BPUG, 1978, n. 59, 67, 89 ; Cappello 2011, p. 63 ; Foehr-Janssens 2013.

(1) Genève, Louis Cruse, 24 mai 1492 : GW, 12869 ; ISTC, is00450700 ; USTC, 766337 ; Bechtel 2010, S-13

(2) Genève, Louis Cruse, 21 juillet 1494 : GW, 12871 ; ISTC, is00450800 ; USTC, 70669 ; Bechtel 2010, S-14

(3) Genève, [Jean Belot], 21 juillet 1498 : GW, 12872 ; ISTC, is00450900 ; USTC, 767326 ; Bechtel 2010, S-15. Arlima 3339 attribue erronément limpression à Louis Cruse.

(4) Paris, Michel Le Noir, [s. d., 1519-1520, selon S. Cappello] : Bechtel 2010, S-17

(5) Paris, Olivier Arnoullet, [s. d., ca 1530] : USTC, 79226 ; selon Bechtel 2010, S-18 et S-19, cette dernière est un « retirage ou variante » de S-18. Cappello 2021, p. 304, note 4, mentionne trois éditions dArnoullet, dont deux qui correspondent à Bechtel S-18 et S-19 et une « troisième tardive, dont un exemplaire est conservé à Paris, BENSBA, Masson 0700 ».

(6) Lyon, Jean dOgerolles, 1577 : USTC, 54716

Le fragment occitan G (début du xive siècle) dérive probablement de A, bien que son état ne permette pas davoir de certitude (voir Maulu 3202018, § 4.1). Une partie de la tradition italienne dépend certainement de A (Bozzoli 1997, p. 61 ; Giannetti 1996, p. 28 ; DAgostino 2022 et, plus en général, Wikeley 1991). La Hystoria de los siete sabios de Roma en castillan (xve siècle) dépend de H latine (González Palencia 1946, p. 117-276 ; Farrell 1980). En dehors de lespace roman, pour un aperçu des autres versions du LSS et de leur filiation, on verra Runte 2006 (en ligne).

(D) bibliographie

(1) éditions

A. Le Roux de Lincy 1838, Roman des sept sages de Rome en prose publié, pour la première fois, daprès un manuscrit de la Bibliothèque royale avec une analyse et des extraits du Dolopathos, in A. Loiseleur Deslongchamps, Essai sur les fables indiennes et sur leur introduction en Europe, Paris, Techner, p. 1-76. [texte du msBnF, fr. 19166 = groupe ; en appendice : version A à partir de la bifurcation entre A et L, selon le ms F2137 (n. 21),p. 79-103]

H. P. B. Plomp 1899, De Middelnederlandsche bewerking van het gedicht van den VII Vroeden van Binnen Rome, Utrecht, van Boekhoven, p. 1-55 [daprès le ms F95 = n. 19]

M. Aïache-Berne 1966, Les versions françaises en prose du Roman des sept sages, Paris, École nationale des chartes, p. 191-298

O. Derniame, M. Henin et H. Naïs 1981, Les Sept sages de Rome : roman en prose du xiiie siècle, daprès le manuscrit no 2137 de la B.N. [publié par] la Section de traitement automatique des textes dancien français du Centre de recherche et dapplications linguistiques, Université de Nancy ii, Nancy, CRAL ; Index : Nancy, CRAL

H. R. Runte 2014, Les sept sages de Rome. An on-line edition of French version from all manuscripts (consultable sur Portal, Society of the Seven Sages, Dalhousie University ; dernier accès le 18-08-2022) [ms de base : F2137 = n. 21]

S. Coco 2016, Il Roman des sept sages. Edizione critica del Gruppo β/a della redazione A, Thèse sous la dir. de P. Rinoldi, Università di Parma

321

(2) bibliographie critique

K. Goedeke 1864-1865, « Liber de septem sapientibus », in Orient und Occident, 3, p. 385-423

G. Paris 1876, Deux rédactions du Roman des Sept Sages de Rome, Paris, Firmin Didot

A. D Ancona 1894,Il libro dei sette savi di Roma, Pisa, Nistri (Bologna, Forni, 1979)

K. Campbell 1907,The Seven Sages of Rome, Edited from the Manuscripts, with Introduction, Notes, and Glossary, Boston, Ginn (Genève, Slatkine, 1975)

A. Hilka 1912, Historia septem sapientum. Eine bisher unbekannte lateinische Übersetzung einer orientalischen Fassung der sieben weisen Meister (Mischle Sendabar), Heidelberg, Carl Winter

H. A. Smith 1912, « A Verse Version of the Sept Sages de Rome », in Romanic Review, 3, p. 1-67

A. Hilka 1913, « Historia septem sapientum. Die Fassung der Scala celi des Johannes Gobii iunior », in Beiträge zur Sprach- und Völkerkunde. Festschrift für den geheimen Regierungsrat Dr. Phil. Alfred Hillebrandt, Halle, Waisenhaus, p. 54-80

S. Heinimann 1941-1942, « Beiträge zur Kenntnis der altfranzösischen Handschriften der Berner Stadtbibliothek. Die drei Handschriften des Roman des sept Sages », in Vox Romanica, 6, p. 365-387

Á. Gonzalez Palencia 1946, Versiones castellanas del Sendebar. Edición y prólogo, Madrid – Granada, CSIS

L. Thorpe 1950, Le Roman de Laurin, fils de Marques le sénéchal. A first Contribution to the Study of the Linguistics of an Unpublished 13th-Century Prose-romance, Cambridge, Bowes and Bowes

J. Monfrin 1956, C.R. de Thorpe 1950, in Romance Philology, 10, p. 115-121

B. E. Perry 1959, « The Origin of the Book of Sinbad », in Fabula, 3, p. 1-94

L. Thorpe 1960, Le roman de Laurin, fils de Marques le sénéchal, Text of MS B.N. f. fr. 22548, Cambridge, Heffer

J. Palermo 1963-1964, Le roman de Cassidorus, Paris, Picard

L. Bullwinkle Brodtkorb 1965, Le roman de Pelyarmenus : A Preliminary Study and Partial Edition of an Unpublished Thirteenth-century Prose Romance, New Haven, PhD Dissertation, Yale University

322

H. Niedzielski 1966, Le roman dHelcanus. Édition critique dun texte en prose du xiiie siècle, Genève, Droz

L. Thorpe 1970, « Les contes desrimez et les premiers romans en prose », in Mélanges de langue et de littérature du Moyen Âge et de la Renaissance offerts à Jean Frappier, Genève, Droz, vol. 2, p. 1031-1041

H. Runte 1974, Li Ystoire de la male marastre : Version M of the Roman des sept sages de Rome : a Critical Edition with an Introduction, Notes, a Glossary, five Appendices and a Bibliography, Tübingen, Niemeyer

M. T. McMunn 1978,Le roman de Kanor : édition critique dun texte en prose du xiiie siècle, Storrs, PhD Dissertation, University of Connecticut

H. Niedzielski, H. R. Runte et W. L. Hendrickson (éd.) 1978, Studies on the Seven Sages of Rome, and Other Essays in Medieval Literature, Dedicated to the Memory of Jean Misrahi, Honolulu, Educational Research Associates

A. Farrell 1980, « Versions H of the Seven Sages : A Descriptive Bibliography of Spanish Editions », in La corónica, 9, p. 232-234

B. B. Gilleland 1981-1982, « The French and Latin Versions of Historia septem sapientium », in Classica et Mediaevalia, 33, p. 229-237

G. Roques 1983, « Pour la localisation du Roman des sept sages de Rome en prose (version L) », in Revue de Linguistique Romane, 47, p. 31-35

H. R. Runte, J. K. Wikeley et A. J. Farrell 1984, The SevenSagesof Rome and the Book of Sindbad : An Analytical Bibliography, New York, Garland, à intégrer avec : Hans_Runte_Seven_Sages.pdf (en ligne)

H. R. Runte 1989, « From the Vernacular to Latin and Back : the Case of The Seven Sages of Rome », in Medieval Translators and Their Craft, Kalamazoo, Western Michigan University Medieval Institute Publications, p. 93-133

J. K. Wikeley 1991, Italian Versions of the Seven sages of Rome. A Guide to Editions and Secondary Literature, Edmonton, University of Alberta Press

E. Paltrinieri 1992, Il « Libro degli inganni » fra Oriente e Occidente. Traduzione, tradizione e modelli nella Spagna alfonsina, Torino, Le Lettere

B. Panvini 1993, Marques, li senechaus de Rome, romanzo francese del xiii secolo, Messina, Soveria Mannelli

Y. Foehr-Janssens 1994, Le temps des fables : Le roman des sept sages, ou lautre voie du roman, Paris, Honoré Champion

A. Giannetti 1996, Libre dels set savis de Roma (éd.), Bari, Adriatica

323

C. Bozzoli, 1997, « La Storia favolosa di Stefano », in Acme. Annali della Facoltà di Lettere e Filosofia dellUniversità degli Studi di Milano,50, p. 59-83

D. Roth 2004, Historia septem sapientum : Überlieferung und textgeschichtliche Edition, Tübingen, Niemeyer, 2 vol.

O. Collet 2008, « Textes de circonstance et raccords dans les manuscrits vernaculaires », in Quant lung amy pour lautre veille. Mélanges de moyen français offerts à Claude Thiry, Turnhout, Brepols, p. 299-311

W. Azzam, O. Collet et Y. Foehr-Janssens 2010, « Mise en recueil et fonctionnalité de lécrit », in Le recueil au Moyen Âge. Le Moyen Âge central, Turnhout, Brepols, p. 11-35

S. Cappello 2011, « Lédition des romans médiévaux à Lyon dans la première moitié du xvie siècle », in Réforme, Humanisme, Renaissance, 71, p. 55-71

Y. Foehr-Janssens 2013, Lhistoire des sept sages : un best-seller genevois au xve siècle, Chêne-Bourg, Baconnière Arts

M. Maulu 2016, « Riflessioni sulla metodologia di edizione del Roman des sept sages de Rome : il gruppo L », in Romance Philology, 70, p. 411-434

M. B. Speer – Y. Foehr-Janssens 2017, Le Roman des sept sages de Rome. Édition bilingue des deux rédactions en vers français, établie, traduite, présentée et annotée, Paris, Honoré Champion

M. Maulu 2018, « La tradition occitane et catalane du Livre des sept sages de Rome », in Romania, 136, p. 5-37

M. Maulu 2019, « Les Sept sages de Rome en diachronie : observations sur le plus ancien incunable en langue française », in Rythmes dévolution du français médiéval. Observations daprès quelques textes de savoir, Paris, LHarmattan, p. 147-200

S. Cappello 2020, « Les stratégies éditoriales de Michel Le Noir (1486-1520), éditeur de romans », in Stratégies délargissement du lectorat dans la fiction narrative, xve et xvie siècles, Paris, Classiques Garnier, p. 175-202

S. Cappello 2021, « Cycles iconographiques et éditions perdues : les incunables lyonnais de Valentin et Orson », in LEuropa o la lingua sognata. Studi in onore di Anna Soncini Fratta, Città di Castello, I libri di Emil, p. 303-312

A. DAgostino 2022, « La tradizione del ramo italico antico del Libro dei Sette Savi », in Carte Romanze, 10, p. 175-282