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Classiques Garnier

Graphies et accentuation

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Œuvres complètes. Tome VII – 3. Voyage en Orient
  • Pages : 13 à 15
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 89
  • Thème CLIL : 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
  • EAN : 9782406113263
  • ISBN : 978-2-406-11326-3
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11326-3.p.0013
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 28/09/2022
  • Langue : Français
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GRAPHIES ET ACCENTUATION

Lorthographe a été modernisée pour ce qui concerne le texte original du Voyage en Orient.

Les mots polysyllabiques à finale au pluriel, ou suffixe, en « ans » ou « ens » ont été pourvus du :amans, croyans, errans, géans, nécroman, ornemens…

Lusage de h a été corrigé : « hermite>ermite, Mahgreb>Maghreb, myrthe>myrte, ophthalmie>ophtalmie, rhythme>rythme »…

Certains mots ont une orthographe différente aujourdhui : « Boudda>Boudha, chakal>chacal, Druse>druze, visir>vizir, Fatimites>Fatimides, fesait>faisait-fesant>faisant, hachisch, haschisch, haschich>hachich, Koran>Coran, mamelouck>mamelouk, sheick ou cheick>cheik, schériff>chérif, tems>temps »…

Remarque : Il est des mots que nous navons pas modernisés, car Nerval les considère comme des orientalismes ; ils sont généralement en italique, tel bakchiz.

Pour ce qui est des fautes dimpression, on notera le traitement particulièrement labile ou bancal, voire aléatoire, des lettres n et : eu>en, ou>on, rouge>ronge, quincouces>quinconces… Le m peut devenir : prenières>premières… Le n peut apparaître aussi indûment : ne>de, faussent>fausset…

Il y a çà et là des doublons.

La ponctuation.

Lusage du tiret a été revu.

– Supprimé en préfixation adverbiale, le plus souvent avec très devant les adjectifs : « (Très)>avancé, dégoûtant, difficile, disposées, édifié, élevée, ému, énergiques, exact, expansive, favorable, fréquent, général, grand, grosses, inconvenant, laid, mutilée, nombreux, parées, pressante, réservé, révéré, tolérante »… Devant les adverbes : >« bien, tard »… Ou 14dans les locutions adverbiales : >« après demain, non seulement, dès lors, long-temps>longtemps, plat ventre, sur le champ, tout à coup, tout à fait »… Et les noms composés : >« clin dœil, consul général, corps de garde, coup dœil, nouveau venu, ponts et chaussées, quart dheure »…

– Rétabli avec la postposition du pronom personnel en construction interrogative directe : « dirais-je, peuvent-ils, aurait-elle, sest-il ? »…

– Ajouté, dans le démonstratif composé : « ce point là>ce point-là », ou dans > « au-delà, contre-pied, peut-être »… ou encore dans « ferblanc>fer-blanc »…

Lapostrophe a été supprimé dans : « entrelles>entre elles, entrouvert>entrouvert, grandchose, grandpeine »…

Les accents.

Laccent circonflexe a été rajouté sur de nombreux mots : « ame, aromes, dégats, gite, grace, maitresse, pamoison, parait, théatre, voute »…, ou enlevé dans « dénoûment>dénouement »…

Laccent aigu a laissé la place à laccent grave. En particulier dans les mots à finale orthographiée en « ége » à lépoque : « cortège, privilège, protège, siège, solfège »… Mais aussi dans « réglement>règlement, régne>règne, orfévrerie>orfèvrerie »…

Les majuscules ont été accentuées selon lusage actuel, quand cela était nécessaire.

À propos de majuscules… Nous les avons supprimées sur les mots adjectivés : Perse ou Isiaques… Nous les avons rétablies dans : Moyen Âge.

Les imprimeurs des pré-originales avaient souvent chacun sa manière de graphier les mots dorigine arabe. Ce qui a laissé des traces dans le texte. Il y a une divergence de graphies pour un même vocable, surtout dorigine orientale : « Mahgrheb pour Maghreb, Rodda pour Roddah, Iémen pour Yémen ; cheick, cheikh, scheikh, scheik (pour cheik actuellement), Mokatam et Mokattam, Mustafa et Mustapha, Schoubrah et Choubrah, sidy et sidi, mamelouck et mamelouk ». Cela se complique quand Nerval, empruntant à Lane, lui reprend sa manière de transcrire larabe ; un bédouin devient alors un bedaoui, ou un bedawee.

Nerval écrit à son père, le 1er janvier 1843, avant de sembarquer pour lÉgypte : « Nous allons travailler larabe sur le bateau ». Du Caire, le 18 mars, il linforme : « Je sais déjà quelques mots darabe, et je me 15fais entendre assez bien en langue franque qui est un mélange ditalien, darabe et de grec moderne. » Le 2 mai, il ajoute :

« Je possède assez ditalien, darabe et de grec déjà pour parler ce quon appelle la langue franque qui se compose arbitrairement de ces trois langues. On finit par se faire comprendre à force daccumuler des mots et dessayer des intonations de la gorge : jai deux dictionnaires et une grammaire, mais japprends bien plus par la nécessité de demander les choses ; seulement, je vérifie après avoir entendu les mots, ou je les prononce de plusieurs manières jusquà ce quon mait compris. »

En août 1843, au même, encore : « À propos, je sais presque larabe. Il est vrai que je nai pas encore réussi à lécrire. Quant au turc, je ny comprends rien []. »

Lédition de « la Pléiade » a eu recours au Glossaire des mots français tirés de larabe, du persan et du turc, []1, par Antoine Paulin Pihan, compositeur pour les langues orientales à limprimerie royale, chez Benjamin Duprat, 1847. Dans les notes à son édition, Jacques Huré a tenté une transcription restituée de la morphologie du lexique arabe et turc.

1 Glossaire Des Mots Français Tirés De L arabe, Du Persan Et Du Turc [ ] Précédé D une Méthode Simple Et Facile Pour Apprendre À Tracer Et Lire Promptement Les Caractères Arabes, Persans Et Turcs.