Résumé : Le picard, langue de France, est dans une relation de collatéralité avec le français qui rend son identification fragile. Son lexique s’enrichit essentiellement par l’emprunt au français. Pourtant, d’autres vecteurs d’enrichissement existent, notamment la mobilisation de procédés morphologiques et sémantiques propres. Ces procédés alternatifs révèlent chez les locuteurs les plus militants un effort de différenciation du picard vis-à-vis du français, dans la constitution d’une « vraie » langue.