Résumé : Gilles Couffignal examine le problème de la langue naturelle chez Montaigne en prenant pour fil directeur l’activité épilinguistique qui se construit dans les Essais autour de l’occitan et du latin. Il montre que ces langues partagent avec le sujet qui les parle une imperfection et une instabilité qui est l’indice même de leur richesse, de sorte que ce n’est jamais la langue qui est naturelle : c’est le sujet qui cherche en l’employant à définir sa propre naturalité.