Résumé : La mélancolie amoureuse frappe les héros masculins des « romans sentimentaux » du premier xviie siècle : elle en détermine la tonalité et en structure la poétique. Au tournant du siècle, dans la Clélie de Madeleine de Scudéry (1654-1660), la mélancolie change de nature. Devenue manière de ressentir, elle caractérise les femmes d’exception, seules disposées à véritablement aimer et être aimées. C’est ce parcours dont l’article retrace l’évolution, entre 1580 et 1660.