Résumé : Cet article montre comment Musset, à qui il arrive parfois de jouer la carte d’un érotisme violent et frénétique aux relents macabres, comme dans Gamianiou deux nuits d’excès, préfère adopter une esthétique du gazé héritée du xviiie siècle libertin, consistant à voiler légèrement ce qu’il y a de plus cru au profit de la séduction excitante des nudités aperçues et des gradations de l’effeuillage. Il fait ainsi appel à la participation complice du lecteur qu’il transforme en voyeur.