Résumé : Le motif de la « jouissance qui tue » hante les poésies de Musset. Dans Gamiani apparaissent avec éclat les noces obscènes de Sapho, de Lesbos, d’Eros et de Thanatos. Si ce simulacre renvoie à l’artiste rongé par le mal du siècle, l’âme démoniaque de la comtesse et l’ingénuité de Fanny résonnent comme les figures de la féminité intériorisée du poète. Se profile alors un imaginaire morbide qui dévoile l’immobilisme d’un rapport charnel et amoureux pétrifié par le néant du sépulcre.