Abstract: La prononciation du latin est un enjeu majeur de la réforme liturgique de l’Église jusqu’à la première guerre mondiale, et objet de débats. Savants et réformateurs du chant grégorien fustigent la prononciation française. Les philologues s’unissent aux moines de Solesmes avant 1900 pour changer la prononciation de certains phonèmes. Aux arguments scientifiques s’ajoutent des préjugés esthétiques représentatifs des oppositions politiques entre gallicans et ultramontains.