Résumé : Montaigne craint l’esprit d’innovation en matière politique et religieuse et recommande donc l’obéissance à l’autorité établie. Cependant, il se place parmi les « mestis qui troublent le monde » ; en fait, le croisement « métis » entre la pensée et d’autres mondes, ou l’observation de corps mixtes et monstrueux révèlent des « reigles de vivre neufves » qui peuvent convertir la monstruosité de la cruauté en la monstruosité bénéfique de nouvelles possibilités déployées par la morale naturelle.