Résumé : Cet article s’attache à dégager, dans ses modalités et dans ses lieux privilégiés, l’expression d’une pensée du voyage dans le Journal de Montaigne. Il récuse ainsi l’idée selon laquelle ce texte fournirait seulement un matériau brut qu’il appartiendrait ensuite à l’essai, en particulier « De la vanité » (III, 9), d’interroger en profondeur. Dans la foulée, il plaide en faveur d’une conception élargie de l’apodémique qui ne se réduirait pas au seul genre de l’ars apodemica institué par Zwinger.