Résumé : Dans cet article, nous étudions les figurations de la marginalité dans l’œuvre de Pierre-Corneille Blessebois. Les narrateurs de Blessebois sont volontiers libertins et se situent en marge des espaces traditionnels de sociabilité. C’est à travers une esthétique de la tromperie que s’incarne le libertin, à la fois déviant et monstrueux. Nous montrons en somme que l’exclusion est vécue moins comme un châtiment qu’un triomphe sur autrui : la marginalité fait partie prenante de l’identité libertine.