CHRONOLOGIE

La présente chronologie, très sommaire, s'est voulue sélective. Elle ne prétend remplacer ni une biographie détaillée du cardinal, ni une histoire de la Fronde. Elle est faite seulement pour aider le lecteur des Mémoires à se faire une idée de ce que Retz a vécu. Elle fournit des points de repère, permettant de situer les principaux événements de sa vie dans leur cadre historique. On y a donc fait figurer ensemble les deux séries d'événements — privés et publics. Les événements purement privés ont été imprimés en italiques, pour aider à les distinguer des autres. On a largement débordé, pour les événements historiques, le cadre de la Fronde, car c'est toute l'histoire de la fin du XVL siècle et de la première moitié du xyip qui a contribué à former la personnalité de Retz. 1516 Le Florentin Antoine de Gondi, arnère-grand-pere du mémorialiste, épouse à Lyon Marie de Pierre vive. 1545-1563 Concile de Trente : point de départ de la Contre-Réforme. 1559 Mort de Henri II. Début d'une longue période de troubles en France. 1560 Conjuration d'Amboise. 1565 Albert de Gondi, fils dAntoine, épouse Catherine de Clermont, veuve du baron de Retz.

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1566 Début de la révolte des provinces protestantes de Hollande contre la domination espagnole. 1572 24 août. Massacre de la Saint-Barthélémy. 1573 Albert de Gondi est promu maréchal de France. 1576 Proclamation de la République des Provinces-Unies. 1579 Albert de Gondi est nommé général des galères. 1581 La terre de Retz est érigée en duché-paiùe au profit dAlbert de Gondi, qui prend le nom de maréchal de Retz. 1587 Pierre de Gondi, frère dAlbert, grand-oncle du mémorialiste, évêque de Pans, est nommé cardinal ^ et prend le nom de cardinal de Gondi. 1588 12 mai. La Ligue maîtresse de Paris : journée des Barricades. 23 et 24 décembre. Assassinat du duc Henri de Guise et de son frère Louis, cardinal de Guise. 1589 1" août. Assassinat de Henri III par Jacques Clément. Avènement de Henri IV, qui entreprend la conquête de son royaume. 1593 Henri IV abjure le protestantisme. 1594 Entrée de Henri IV dans Paris. Publication de la Satire Ménippée, pamphlet anti¬ ligueur. 1598 Henn de Gondi, second fils dAlbert, neveu de Pierre, succède à ce dernier sur le siège de Pans. 1598 13 avril. Édit de Nantes. 1602 Naissance de Pierre de Gondi, fils aîné de Philippe- Emmanuel et petit-fils dAlbert, frère aîné du mémo- naliste. 1610 Naissance de Henn de Gondi, second frère du mémorialiste. 14 mai. Assassinat de Henri IV. Avènement de Louis XIII, âgé de neuf ans. Marie de Médicis régente. 1613 19 ou 20 septembre. Naissance, au château de Montmirail, en Brie, de Jean-François-Paul de Gondi,

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troisième fils de Εhilippe-Emmanuel, futur cardinal de Retz et mémoùaliste. 1613-1617 Vincent de Raul précepteur de Pierre et de Henù de Gondi. 1614 Dernière réunion des États Généraux (avant 1789). 1617 24 avril. Assassinat de Concini, maréchal d'Ancre, sur l'ordre du Roi. 1618 Henn de Gondi, évêque de Pans, est nommé cardi¬ nal : il prend le nom de cardinal de Retz. 1618-1624 Première période de la guerre de Trente Ans, dite période palatine, menée par Frédéric, électeur palatin. 1622 Mort du premier cardinal de Retz. Son frère, Jean- François, autre oncle du mémonaliste, lui succède sur le siège de Pans, transformé en archevêché. Mort accidentelle du second frère du mémonaliste, Henn. Je an-François-Paul est donc destiné à lEglise à sa place ; il est fait abbé de Buzay et de Quimperlé. 1624 Entrée de Richelieu au Conseil. 1624-1629 Seconde période de la guerre de Trente Ans, dite danoise, menée par le roi Christian IV de Danemark. 1625 Mort de Marguerite de Silly, épouse de Philippe- Emmanuel de Gondi, mère du futur mémorialiste. L'enfant est mis en pension au collège de Clermont, chez les jésuites. Il y aura sans doute pour régent dans la classe de rhétorique le P. Claude Delidel. 1626 Exécution de Chalais, pour complot contre la vie de Richelieu. Mme de Chevreuse, compromise, doit s'exiler. 1627 Avril. Philippe-Emmanuel de Gondi, rendu libre par son veuvage, entre chez les Pères de l'Oratoire. 22 juin. Exécution du duc de Montmorency-Boute- ville, pour avoir bravé la législation contre les duels. 1627-1628 Siège et prise de La Rochelle par les troupes royales.

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1629-1635 Troisième période de la guerre de Trente Ans, dite suédoise, menée par le roi de Suède, Gustave- Adolphe. 1630 26 octobre. Premier succès diplomatique de Mazarin, qui s'interpose à Casale entre les armées françaises et espagnoles et parvient à faire conclure la paix. 10-11 novembre. «Journée des dupes », qui consacre l'éviction de la reine-mère Marie de Médicis au profit de Richelieu et le triomphe de la politique de lutte contre l'Espagne. 1631 6 juillet. Paul de Gondi passe son baccalauréat et quitte le college de Clermont pour la Sorbonne. 1632 Procès et exécution du maréchal de Marillac, frère du ministre disgracié Michel de Marillac. 30 octobre. Exécution à Toulouse de Henri II de Montmorency, qui avait pris la tête d'un soulèvement contre Richelieu et avait été battu à Castelnaudary. 1633 Manage de Pierre de Gondi avec sa cousine Cat benne. 1635 Pierre de Gondi, à qui son père avait cédé la charge de général des galères, est contraint de r 'en démettre par Richelieu, au proβt d'un neveu du ministre. 19 mai. Déclaration de guerre de la France à l'Espa¬ gne. De 1635 à 1648, quatrième période de la guerre de Trente Ans, qui met en cause toute l'Europe. 1636 8 janvier. Paul de Gondi passe en Sorbonne la « tentative ». Avril. Premier soulèvement des « Croquants » dans le Sud-Ouest. Août. Offensive espagnole sur la Flandre. Prise de Corbie, de La Capelle et du Catelet par les Espagnols. Paris menacé. Reprise de Corbie par les troupes royales le 14 novembre. Mi-octobre. Complot avorté contre Richelieu à Amiens. 1636-1637 Saison théâtrale d'hiver : Corneille, Le Cid. 1637 Descartes, Discours de la Méthode. Paul de Gondi passe en Sorbonne la « majeure

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ordinaire » (13 fevHer)^ Ια<ί Sorbonnique » (13 novem¬ bre) et la <r mineure ordinaire * (29 décembre). 1638 29 janvier. Paul de Gondi est reçu premier à la licence, en Sorbonne, devant un protégé de Richelieu. Mars-décembre. Voyage de l'abbé de Gondi en Italie, en compagnie de quelques gentilshommes, dont Tallemant des Réaux. Au retour, rédaction probable de La Conjuration du Comte Jean-Louis de Fiesque. 5 septembre. Naissance du futur Louis XIV. 1639 Juillet. Révolte des « Va-nu-pieds » de Normandie, qui sera écrasée au bout de six mois. Mort de Bernard de Saxe-Weimar. La France recueille ses troupes et prend le contrôle de ses conquêtes (Alsace, places de Fribourg et de Brisach). 1640-1641 Saison théâtrale : Corneille, Cinna. 1641 Juillet. Conspiration du comte de Soissons, à laquelle était mêlé l'abbé de Gondi ; victoire et mort du comte au combat de La Mariée, le 6 juillet. 30 décembre. Mazarin est nommé cardinal. 1642 12 septembre. Exécution à Lyon de Cinq-Mars et de son ami de Thou pour complot contre Richelieu. 4 décembre. Mort de Richelieu. Le lendemain 5 décembre, Mazarin entre au Conseil. 1643 14 mai. Mort de Louis XIII. Avènement de Louis XIV, âgé de cinq ans à peine. 18 mai. Anne d'Autriche obtient du Parlement l'annulation du testament de Louis XIII, qui lui imposait un Conseil de Régence inamovible ; elle aura « l'administration libre, absolue et entière » du royaume pendant la minorité de son fils. 19 mai. Victoire du duc d'Enghien (futur prince de Condé) sur les Espagnols à Rocroi. 12 juin. Jean-François-Paul de Gondi est nommé coadjuteur de son oncle, l'archevêque de Pans, avec future succession. Septembre. Arrestation du duc de Beaufort et disper¬ sion de la cabale des Importants. Novembre. Jean-François-Paul de Gondi reçoit les ordres. Il prononce ses premiers sermons.

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Décembre. Ouverture, à Osnabriick et à Munster, de négociations pour la paix. Elles dureront jusqu'aux traités de Westphalie, à l'automne de 1648. 1644 Janvier. Édit du toisé, imposant les maisons des faubourgs de Paris édifiées en zone non constructible (l'interdiction, datant de 1548, était tombée en désuétude). 31 janvier. Sacre du coadjuteur à Notre-Dame. Pre¬ miers succès dans la prédication. (La lettre que lui adresse Guez de Balzac le 1 ^'· décembre témoigne de l'admiration que suscitèrent ses sermons.) Septembre. Taxe des aisés, prélevée sur les Parisiens fortunés. 15 septembre. Élection au pontificat, malgré l'opposi¬ tion de la France, du cardinal Pamphili, qui prend le nom d'Innocent X. Mai 1645-juillet 1646. Assemblée du clergé : Retz, y parlant au nom du clergé de la province de Pans, y tient des propos qui déplaisent à la cour. 1646 Édit du tarif, modifiant les droits d'entrée des denrées dans Paris. La Cour des Aides l'enregistra, mais le Parlement s'y refusa. 1647 7 juillet. Insurrection antifiscale à Naples, dirigée par un pêcheur, Thomas Aniello, dit Masaniello (qui fiit assassiné le 16 juillet suivant). Le duc de Guise profita de la circonstance pour faire valoir d'anciens droits de sa famille sur Naples. Chapelain dédie à Retz son dialogue De la lecture des vieux romans, resté inédit. 1648 15 janvier. Lit de justice où Anne d'Autriche impose au Parlement l'enregistrement de sept nouveaux édits fiscaux. La Parlement entreprend cependant de les amender. 29 avril. La Reine impose aux membres des cours souveraines — à l'exception du Parlement — l'aban¬ don de quatre années de gages en échange du renouvellement du droit annuel qui leur assurait l'hérédité de leurs charges. Le Parlement se déclare solidaire des autres cours dans leur protestation.

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13 mai. Arrêt d'Union par lequel le Parlement invite les autres cours à s'unir à lui, pour délibérer sur les réformes nécessaires. 31 mai. Evasion du duc de Beaufort. 31 juillet. Déclaration royale entérinant la plupart des réformes proposées par la Chambre de Saint-Louis ( = toutes les cours souveraines réunies). 20 août. Victoire de Condé sur les Espagnols à Lens. 26 août. Arrestation de Broussel. Soulèvement popu¬ laire et édification de barricades dans la nuit du 26 au 27 août. La cour cède et libère Broussel le 28. 13 septembre - 30 octobre. Séjour de la cour à Rueil. 22 octobre. Déclaration royale confirmant celle du 31 juillet et consacrant provisoirement la victoire du Parlement. 24 octobre. Signature à Osnabrûck et à Munster, des traités de Westphalie. Fin de la guerre de Trente Ans. Echec des prétentions de l'Empereur à l'hégémonie sur les pays germaniques. La France se voit confirmer la possession de l'Alsace et des trois évêchés. Mais la guerre franco-espagnole continue. 1649 Nuit des Rois (5-6 janvier). La Reine quitte Paris avec le petit roi et la cour, et s'installe à Saint-Germain. Le coadjuteur, volontairement, reste à Pans. 6 janvier. Début du siège de Paris par les troupes royales, commandées par Condé. 18 janvier. Le coadjuteur est admis à sieger au Parlement en lieu et place de son oncle absent. 30 janvier/9 février. Exécution de Charles I" à Londres. La République est proclamée en Angleterre le 7/17 février. Janvier-mars. Révolte et pacification provisoire de la Provence. Début mars. Turenne, qui s'apprêtait à venir secourir Paris, est abandonné par son armée. Mars. Offensive des Espagnols, qui parviennent jus¬ qu'à l'Aisne. 11 mars. Signature de la paix de Rueil, qui met fin au siège de Paris. Elle sera ratifiée par le Parlement le 1" avril. 18 août. Retour du Roi et de la cour à Paris.

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17 septembre et 2 octobre. Traités secrets entre Condé et la cour : le Prince est pratiquement maître des affaires. 11 décembre. Mystérieux attentat contre le carrosse vide de Condé. Le coadjuteur et Brousse! sont accusés devant le Parlement d'avoir voulu faire tuer le Prince. 1650 Mi-janvier. Entente secrète entre la cour et la « vieille Fronde » (dont fait partie Retz), contre Condé. 18 janvier. Arrestation des Princes, qui sont incarcérés à Vincennes. 22 janvier. Retz obtient un non-lieu dans le procès pour tentative d*assassinat sur la personne de Condé. Février. Révolte de la Normandie, suivie d'une répres¬ sion rapide. 11 juillet-1" octobre. La cour assiège Bordeaux, insurgée pour la défense des Princes. Le traité de Bourg (1" octobre) met fin aux hostilités. 15-25 novembre. Les Princes, qui avaient été transférés de Vincennes à Marcoussis le 29 août, sont transférés à nouveau et incarcérés au Havre. 14-15 décembre. Victoire des troupes royales à Rethel sur les Espagnols et sur Turenne, qui combat pour les Princes. 1651 Fin janvier. Renversement d'alliances : une série de traités consacre l'union entre la « vieille Fronde » et le parti condéen. 4 février. Le Parlement demande le renvoi de Mazarin. Nuit du 6 au 7 février. Mazarin quitte Paris en hâte. Il reste quelques jours dans les environs avec l'espoir que la Reine pourra le rejoindre. Puis il passe au Havre délivrer les Princes (13 février) et se réfugie en Allemagne, à Brûhl, où il séjournera du 11 avril à la fin d'octobre 1651. 9-10 février. La milice bourgeoise de Paris, à l'instiga¬ tion de Gaston d'Orléans et du coadjuteur, empêche la Reine de quitter Paris avec le Roi pour rejoindre Mazarin. Le Roi « prisonnier » des Frondeurs. 16 février. Retour triomphal des Princes à Paris. Février ? Corneille, Nicomède. Lundi saint 3 avril. Remaniement ministériel favorable au parti de Condé, opéré sans que Gaston d'Orléans

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en fut averti : premier indice d'un nouveau renverse¬ ment d'alliances. 15 avril. Annonce officielle de la rupture du projet de mariage entre le prince de Conti et Mlle de Chevreuse qui marque la fin de l'éphémère union des deux Frondes. Eté. Tractations du coadjuteur avec la Reine : il s'opposera à Condé, moyennant le cardinalat. 21 août. Affrontement entre Retz et Condé au Parlement. La Rochefoucauld tente de faire étrangler Retz entre les deux battants de la porte. Le pire est évité de justesse. 7 septembre. Proclamation de la majorité de Louis XIV. Condé a quitté Paris la veille pour Bordeaux. Septembre-octobre. Condé, réfugié à Bordeaux, fait alliance avec l'Espagne et prépare la guerre civile. 22 septembre. La cour envoie à Rome la demande de chapeau pour Retz. 27 septembre. La cour quitte Paris pour poursuivre Condé. Elle échappe ainsi aux Frondeurs. Novembre. Mazarin lève des troupes pour rentrer en France. 12 décembre. Le Roi rappelle officiellement Mazarin. 1652 28 ou 30 janvier. Mazarin rejoint la cour à Poitiers. C'est le début d'une reconquête progressive du pays. Turenne est au service du Roi, contre Condé allié à l'Espagne. 19 févner. Retz est promu cardinal à Rome. Il l'apprendra le 1 mars. Publication du Socrate chrétien, de Guez de Balzac. Retz y est comparé, pour la prédication, à saint Jean Chrysostome. 27 mars. Entrée de Mlle de Montpensier à Orléans. 7 avril. Victoire de Condé à Bléneau sur le maréchal d'Hocquincourt. Mai. Condé, assiégé dans Etampes par Turenne, en est tiré par l'intervention de Charles IV de Lorraine et peut se replier en direction de Paris. 2 juillet. Combat du faubourg Saint-Antoine, entre les troupes de Turenne et celles de Condé. 4 juillet. Emeute à Paris et incendie de l'Hôtel de Ville (« journée des pailles »).

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19 août. Mazarin s'éloigne volontairement pour cal¬ mer les esprits. 10-13 septembre. Retz se rend à Comptegne à la tête d'une délégation du clergé de Pans pour solliciter le retour du roi dans la capitale, et tenter de rentrer en grâce. Le 11, le Roi lui a remis publiquement la banette de cardinal. 22 octobre. Le Roi, rentré à Paris, décrète une amnistie générale. Condé et son frère, qui refusent de s'y soumettre, sont déclarés coupables de lèse- majesté le 13 novembre. Retz est inclus de fait dans l'amnistie, puisque rien n'est spécifié à son sujet. Il devient impossible de le poursuivre pour des faits antérieurs à cette date. 19 décembre. Retz est arrêté au Louvre et incarcéré à Vincennes. 1653 3 février. Retour triomphal de Mazarin à Paris. 31 mai. Le Pape condamne les « cinq propositions » tirées du livre de Jansénius. 31 juillet. Fin du soulèvement de Guyenne. Fin de la Fronde. 1654 21 mars, 4 heures 30 du matin. Mort de l'archevêque de Paris, oncle de Retz. — 5 heures : prise de possession de l'archevêché par procuration, au nom de Retz emprisonné. 28 mars. Retz, dans sa pHson de Vincennes, signe un acte de démission de l'archevêché de Pans, qui sera envoyé à Rome pour y être ratifié par le Pape. 30 mars. Retz est transféré de Vincennes à Nantes, pour y attendre la réponse du Pape, qui sera, comme prévu, un refus. 8 août. Evasion de Retz. 9 septembre-28 novembre. Retz se rend de France à Rome en passant par l'Espagne. 2 décembre. Innocent X remet à Retz le chapeau de cardinal. 14 décembre. Lettre circulaire de Retz aux cardinaux, archevêques et évêques de France, pour protester contre les persécutions dont il fait l'objet (les Mémoi¬ res n'en parlent pas).

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1655 7 janvier. Mort d'Innocent X. Le conclave, qui s'ouvre le 15 janvier, prendra fin le 7 avril avec l'élection du cardinal Chigi, qui prend le nom d'Alexandre Vil. 1656 Retz, abandonnéparle nouveau pape, quitte définiti¬ vement l'Italie. Il mènera une vie enante en Europe, sans vouloir cependant faire allégeance à l'Espagne, ni s'installer en terntoire espagnol, jusqu'à son accommodement, en décembre 1661. Il continue d'envoyer des lettres au clergé et tente d'intervenir dans l'administration de son diocèse. 1656-1657 Publication des Provinciales. 1657 Ein de l'année. Pamphlet de Retz : Très humble et très importante Remontrance au Roi sur la remise des places maritimes de Flandres entre les mains des Anglais. 1658 Retz rend visite à Condé réfugié à Bruxelles. 3/13 septembre. Mort de Cromwell. Octobre. Début de la faveur de Molière auprès du Roi. 1658-1660 Retz, qui a la confiance du roi d'Angleterre exilé, Charles II, négocie pour son compte auprès du Saint-Siège. Il se rend à Londres à plusieurs repnses. 1659 7 novembre. Paix des Pyrénées. Retour en grâce de Condé. Retz demeure exclu. 1660 Mai. Restauration de Charles 11 sur le trône d'Angle¬ terre. 1661 9 mars. Mort de Mazarin. Louis XIV déclare qu'il gouvernera désormais sans premier ministre. 11 main¬ tient l'ordre d'arrestation lancé contre Retz fugitif. 8 juin. Les grands vicaires de Retz (de Contes et Hodencq) autorisent la signature du Formulaire condamnant Jansénius, en réservant la distinction du droit et du fait, ce qui fournit aux jansénistes une échappatoire. Retz doit se défendre à Rome d'en avoir été l'instigateur. 5 septembre. Arrestation du surintendant Fouquet.

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Fin de l'annee. Retz se soumet : il accepte de se démettre de l'archevêché ; il touchera les arriérés de ses revenus et recevra l'abbaye de Saint-Denis. 1662 14 févner. A son arnvée dans sa petite seigneuùe de Commercy, en Lorraine, Retz signe l'acte de démission de l'archevêché. Il résidera la plus grande partie du temps à Commercy jusqu'en 1678. 29 juin. Mort de Philippe-Emmanuel de Gondi, père de Retz. Octobre. Un différend oppose la France à la Papauté, à la suite d'un attentat de la garde pontificale contre le palais Farnèse. Retz, à la demande de Louis XIV, rédige un mémoire qui conduit à un règlement favorable de la querelle. 1664 Continuation des pressions exercées sur les jansénistes pour la signature du formulaire. 1665 Retz, pour pouvoir payer ses dettes, vend sa seigneuHe de Commercy en viager à la pHncesse de Lillebonne. Février. Le Pape exige à son tour la signature du formulaire. Juin. Le Roi envoie Retz à Rome, afin de régler un différend théologique opposant la Sorbonne au Saint- Siège, au sujet d'un traité du jésuite espagnol Mathieu de Moya, qui affirmait l'infaillibilité pontificale. Grâce à l'intervention du Cardinal, l'affaire se termine au milieu de 1666 à la satisfaction de la France. 1666 20 janvier. Mort d'Anne d'Autriche. Juin. Molière, Le Misanthrope. 1661 22 mai. Mort du pape Alexandre VII. Le conclave, ouvert le 26 mai, se termine le 12 juin par l'élection du cardinal Rospigliosi, qui prend le nom de Clément IX. Retz lui-même a recueilli sept voix. Novembre. Racine, Andromaque. 1668 Le P. Claude Delidel dédie à Retz La Théologie des saints où sont représentés les mystères et les merveilles de la grâce. Les négociations sur la paix de l'Eglise sont sans doute pour quelque chose dans cette démarche. 1668-1669 « Paix de l'Église », qui assure pour un temps

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la liberté de conscience aux jansénistes. Retz a participé discrètement, mais efficacement, à la négo¬ ciation. 1669 Retz comprend qu'il ne pouna venir à bout de ses dettes qu 'en réduisant considérablement son train de vie : il s'y résout. Les remboursements se poursuivront jusqu 'à sa mort : il aura alors pratiquement fini de s'acquitter, mais il ne lui reste rien. 5 février. Tartuffe autorisé par le Roi. 7 décembre. Mort du pape Clément IX. Le conclave, ouvert le 20 décembre, se termine le 29 avril 1670 par l'élection du cardinal Altieri, qui prend le nom de Clément X. 1670 Première édition des Pensées de Pascal. 1672 9 mars. Lettre de Mme de Sévigné : pour distraire le Cardinal souffrant. Corneille lui a offert la primeur d'une lecture de Pulchérie, Molière de Tricotin (Les Femmes savantes ?), Boileau du Lutrin et de l'Art poétique. 12 juin. Passage du Rhin : l'armée française se couvre de gloire, mais l'aristocratie paie un lourd tribut de morts. L'épisode fait aussitôt l'objet d'une transfigura¬ tion héroïque dans la littérature du temps. 1674 Boileau, L'Art poétique. Traduction du traité Du Sublime, attribué à tort à Longin. Fin novembre ou décembre. Corneille, Suréna. 1675 30 mai. Retz écrit au Pape et au Sacré Collège pour leur demander d'être déchargé du cardinalat. 22 juin. Refus de la démission par le Pape. Ce refus sera confirmé par le Sacré Collège le 9 septembre. Mi-juinf mi-octobre. Séjour de Retz au couvent de Saint-Mihiel. 5 et 24 juillet. Lettres de Mme de Sévigné à sa fille, recommandant que tous les amis du Cardinal l'incitent à écrire ou à faire écrire son histoire. 27 juillet. Mort de Turenne, tué au combat de Sasbach. Mi-octobre. Retz quitte le couvent de Saint-Mihiel et retourne chez lui à Commercy, où sa retraite manquée

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le condamne à se confiner pour longtemps. C'est là qu'il rédige les Mémoires, qu'il interrompra au printemps de 1677. 1676 29 avril. Mort du frere aîné du cardinal, Pierre, duc de Retz. 22 juillet. Mort du pape Clément X. Retz se rend une fois de plus au conclave, qui prend fin le 20 septembre avec l'élection du cardinal Odescalchi, devenu Innocent XL La sagesse de sa conduite y fit l'admiration générale, selon Mme de Sévigné. 1677 Dom Robert Desgabets, qui dirige le prieuré de Breuil, proche de Commercy, organise pour distraire le Cardinal devenu presque aveugle des discussions sur Descartes. 1678 Retz s'installe à Saint-Denis pour suivre le cours d'un procès. Il se partagera jusqu 'à sa mort entre Paris et Saint-Denis. 1679 Retz, tombé malade le 14 août, est transporté chez sa nièce, à l'Hôtel de Lesdiguières, où il meurt le 24 août, à deux heures de l'après-midi, après avoir reçu les derniers sacrements. Il est inhumé à Saint-Denis. Aucune inscription η 'y signale sa tombe. 1717 Première édition — posthume — des Mémoires.