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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Mélodrames. Tome VI. 1815-1818
  • Pages : 643 à 645
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 103
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406158776
  • ISBN : 978-2-406-15877-6
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-15877-6.p.0643
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/05/2024
  • Langue : Français
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établissement du texte

Le texte que nous éditons a été établi daprès la première édition du Monastère abandonné ou la Malédiction paternelle, mélodrame en trois actes, en prose et à spectacle, parue sous le pseudonyme de M. Charles (Paris, Barba, 1816, 67 p. in-8o).

Deux manuscrits ont subsisté pour cette pièce. Le premier, autographe, est conservé par la SHLML (1 cahier relié et paginé, non daté, 71 fo écrit  ro, corr. vo, boîte no 6, pièce no 70). Nous donnons pour ce manuscrit (identifié par le sigle MsA) tout ce qui diffère du texte de base. Afin de ne pas surcharger inutilement lappareil critique, nous ne signalons pas les débuts de mots biffés, les hésitations (lorsque Pixerécourt, par exemple, corrige un mot par un autre, puis rétablit le premier mot), et les groupes de mots rayés à un endroit, réintégrés un peu plus loin. Le second manuscrit (identifié par le sigle MsC) est conservé aux Archives Nationales sous la cote F18 599A (1 cahier relié, non paginé, 52 fo écrits ro-vo). Sur la couverture figurent la date dautorisation par le ministère de la police (26 novembre 1816) et lindication « sup[pressions] / 1er[page] 18 / 2e[page] 3 [du] 2e acte ». Ce manuscrit ne comporte aucune rature, hormis les trois passages censurés (voir la « Présentation »).

Ces deux manuscrits sont difficilement classables sur le plan chronologique. De toute évidence, il manque des états intermédiaires entre les deux leçons. MsC correspond incontestablement à une première version soumise à lexamen des censeurs. Il est conforme, dans son ensemble, à la leçon donnée par MsA, qui contient toutefois des passages supplémentaires, certainement antérieurs. Mais MsA présente aussi de nombreux ajouts, inscrits en regard des passages modifiés. Ces corrections concordent le plus souvent avec la leçon retenue dans lédition princeps. Par conséquent, MsA témoigne dau moins deux temps de rédaction : lune qui a précédé la mise au propre dune première version que lon retrouve sous MsC ; lautre qui lui a succédé et qui se révèle conforme à la leçon retenue pour lédition.

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Le Monastère abandonné a fait lobjet de plusieurs rééditions. En 1816, une seconde édition a paru chez Barba. Les seules différences avec lédition princeps résident dans le format (Paris, Barba, 1816, 80 p. in-8o) et dans le remplacement du pseudonyme « M. Charles » par « R. C. Guilbert de Pixerécourt ». La pièce a été réimprimée à une date inconnue (Paris, Barba, s. d., 54 p. in-8o) et en 1821 (Paris, Barba, 64 p. in-8o). Ces éditions ne présentent aucune variante avec le texte de base. Elles nont pas été retenues dans notre appareil critique.

Lédition parue dans la collection des « Chefs-dœuvre du répertoire des mélodrames » (Paris, chez Mme Veuve Dabo, 1824, t. 4, p. 1-116, in-18) présente en revanche une leçon qui diffère du texte de base et de MsA, mais qui concorde à certains endroits avec MsC. On suppose que cette édition a été établie daprès un manuscrit de la censure (soit MsC, soit un autre plus tardif, qui aurait été soumis lors dune reprise de la pièce et qui aurait disparu du fonds des Archives Nationales). La censure, devenue plus exigeante sous le règne de Charles X, a peut-être conditionné ce choix. Les nombreuses variantes de cette édition sont introduites dans nos notes par le sigle Éd-1824. Dans le Théâtre choisi (t. 3, p. 399-494), Pixerécourt a choisi de rétablir une version conforme à lédition princeps. Cette édition présente de rares variantes (quelques répliques et didascalies supprimées) que nous signalons sous le sigle TC.

La partition que nous éditions a été transcrite à partir du matériel dorchestre manuscrit, conservé au département de la musique de la BnF (17 parties : vl principal, vln 1 [2 exempl.], vln 2 [2 exempl.], alt., b. [3 exempl.], fl., cl. 1, cl. 2, bn, cor 1, cor 2, trb., timb., 324 fo, cote Mat th 1011). Ce matériel présente de nombreuses corrections, effectuées à lencre ou au crayon au fil des multiples reprises qua connues le mélodrame. Limpossibilité de dater ces corrections nous a conduite à transcrire, autant quil a été possible, les passages biffés. Nous précisons au sein de notre partition les mesures concernées par ces ratures. Lorsquil na pas été possible de transcrire les passages supprimés, nous en expliquons les raisons dans la note introductive du numéro. La dernière page du livret de lalto étant manquante, nous navons pas pu transcrire cette partie pour les deux derniers numéros (13 et 14) de lacte III. La saisie de la musique suit le protocole expliqué dans la « Note sur la présente édition » placée en tête de ce tome.

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Notre édition du Monastère abandonné ou la Malédiction paternelle propose un appareil critique suffisamment intelligible pour que le lecteur puisse suivre les différentes étapes de la genèse. Pixerécourt a élaboré une première version sur MsA, où lon retrouve lempreinte de la source allemande, notamment dans le premier acte où figure lessentiel des passages qui ont été supprimés avant sa mise au propre dans MsC. Le manuscrit soumis à la censure offre la version qui a été reçue au théâtre de la Gaîté et envoyée au bureau de la censure. Le travail de mise en scène napparaît pas sur ce manuscrit, ce qui explique les ajouts que lon retrouve sur MsA, conformes à la leçon retenue dans lédition princeps, et sans doute à celle du manuscrit, aujourdhui perdu, ayant servi pendant les répétitions. Enfin, le lecteur découvrira sous Éd-1824 les nombreuses suppressions qui ont été réalisées lors de la réédition du mélodrame sous le règne de Charles X.