Aller au contenu

Classiques Garnier

Chronologie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Mélodrames. Tome I. 1792-1800
  • Pages : 81 à 91
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 10
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782812444524
  • ISBN : 978-2-8124-4452-4
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4452-4.p.0081
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 21/02/2013
  • Langue : Français
81

Chronologie

1773-1800

1773

René-Charles Guilbert de Pixerécourt naît le 22 janvier à Nancy. Son bisaïeul, Georges Guilbert, conseiller-auditeur, maître des comptes de Lorraine, seigneur de Saint-Rémy-Aux-Bois, avait été anobli, par lettres de S. A. R. Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar, le 10 juin 1712. René-Charles est le fils unique de Nicolas-Charles-Georges Guilbert de Pixerécourt et d’Anne-Marguerite Foller de Silloncourt. De santé fragile, le nourrisson est confié à Jeanne Debiége, paysanne résidant à Pompey. Pixerécourt écrira à son sujet : « ma bienfaitrice, ton nom est inscrit en lettres d’or sur le marbre et dans mon souvenir. Tant que mon cœur battra, je me rappellerai avec la plus tendre reconnaissance que c’est toi seule, qui opéras ma résurrection miraculeuse. Tes soins assidus et vigilants, l’eau vivifiante de la Moselle et l’habitude de la campagne me rendirent une existence nouvelle et vigoureuse. » (« Souvenirs du jeune âge », TC, t. 1, p. xviii).

1777

Retour à Nancy. Souvenir douloureux pour Pixerécourt qui écrira : « Dès ce moment tout mon bonheur cessa. À la tendre affection de ma seconde mère succédèrent les pleurs et la sévérité. » (Ibid.) Son père le soumit en effet à d’implacables règles. Entré dans la compagnie des cadets gentilshommes du roi de Pologne en 1759, volontaire dans le Régiment Dauphin infanterie en 1761, puis capitaine major dans le régiment Royal-Roussillon, il fut obligé de prendre sa retraite vers 1777-1778 pour des raisons de santé.

1778

René-Charles entre chez les frères de la Doctrine Chrétienne.

82

1780

Le père Munier devient son directeur de conscience. À son sujet, l’auteur écrira : « Ce choix fut un immense bonheur pour moi ; mon éducation beaucoup trop sévère, n’avait procédé jusque-là, que par la rigueur et les mauvais traitements. Ma jeune âme, si craintive, s’épanouit enfin aux doux accents de l’indulgence et de la divinité. Pendant dix ans, ce vénérable ecclésiastique fut mon seul ami, mon unique mentor. […] Il a soutenu constamment ce que j’appelle ma piété intime. Les sentiments nobles et généreux, l’honneur et la loyauté qu’il avait semés dans mon âme, dès mes jeunes années, sont encore et seront jusqu’à ma dernière heure, les arbitres de ma conduite. » (« Souvenirs du jeune âge », TC, t. 1, p. xviii).

1781

Mort, le 10 octobre, de René Guilbert, aumônier de S. M.le roi de Pologne, et chanoine de l’Insigne Église Cathédrale Primatiale de Nancy. Oncle et parrain de René-Charles, il lui lègue une ferme à Haussonville, « seul bien que m’ait laissé ma famille » confiera-t-il plus tard (« Souvenirs de la Révolution », TC, t. 2, p. ii). Son père vend alors sa seigneurie de Pixerécourt pour faire l’acquisition d’une terre à Saint-Vallier dans les Vosges.

1783

Entrée au collège des Chanoines réguliers de Nancy, fondée par S. M. le roi de Pologne. René-Charles est enfermé par son père à la maison de correction de Maréville après avoir jeté pendant la classe des boulettes de mie de pain à son professeur. Il s’échappe, résolu à se suicider, mais se réfugie chez le père Munier qui, le reconduisant chez lui, convainc sa mère de l’envoyer à Pompey. Il passe alors quelques mois auprès de celle qu’il appelle sa « deuxième mère » (« Souvenirs du jeune âge », TC, t. 1, p. xxi).

1785

René-Charles termine sa derrière année au collège. Un travail forcené le rend victime d’une grave hémorragie, le 2 août, qui dure 43 heures et s’arrête subitement au moment où l’on s’apprête à lui administrer l’extrême-onction. Le 25 août, il prononce son discours de fin d’études devant l’élite de la ville de Nancy. Il obtient plusieurs prix, dont celui d’excellence.

1787-

1788

Classe de philosophie chez le père Zens, savant tiercelin, à Nancy.

83

1789

René-Charles commence des études de droit à la Faculté de Nancy. L’abolition du régime féodal, votée la nuit du 4 août à l’Assemblée nationale constituante, prive son père de sa seigneurie de Saint-Vallier.

1790

René-Charles termine ses études de droit. Au mois d’août éclate l’affaire dite de Nancy : une mutinerie de la garnison de la ville est violemment réprimée par le marquis de Bouillé, sur ordre du roi. Le 31 août, date de la victoire de Bouillé, un coup de feu est tiré en direction de l’armée victorieuse depuis la maison où réside la famille Guilbert de Pixerécourt. Ses habitants sont inquiétés. Le père de René-Charles obtient une sauvegarde avec grande difficulté.

1791

La famille se rend à Saint-Vallier. Victime d’une jacquerie, elle décide de partir pour Mirecourt. À nouveau, leur équipage est arrêté. Pixerécourt écrira plus tard : « dès ce moment, je les [les paysans] pris en haine, et la révolution me fit horreur » (« Souvenirs de la Révolution », TC, t. 2, p. viii).

En septembre, René-Charles, sur ordre de son père, rejoint l’armée des Princes à Coblence. Il est dirigé sur le cantonnement d’Ernst, près de Cocheim. Il rallie une quinzaine de nobles Angevins, qui le nomment intendant. Il y reste huit mois et fait la connaissance de Clotilde, riche orpheline de 18 ans recueillie par sa tante, une baronne issue d’une grande maison d’Allemagne.

1792

Au mois d’avril, René-Charles est contraint de rejoindre l’armée des Ardennes.

Vers le 20 octobre, il entre en cantonnement au château d’Andoy, près de Namur. Il y rencontre le duc de Bourbon et le duc d’Enghien, son fils. Il obtient la permission de retourner en France. Sur le chemin, il s’arrête à Ernst, où il apprend la mort de Clotilde. Il pénètre en France avec un bataillon de volontaires au milieu desquels il s’est infiltré, travesti en mendiant. Il passe par Nancy où il retrouve sa mère (son père s’est caché à Contrexéville). Puis il se rend à Nomexy où l’un de ses parents, maire, lui procure un passeport.

84

Il arrive enfin à Paris, sans doute au mois de novembre, où il partage un grenier, rue du Bouloi, avec un compatriote, Michel, membre de la Garde constitutionnelle. Il lit les Nuits d’Young, les Méditations d’Hervey, le Comte de Comminge de Baculard d’Arnaud, les Drames de Mercier, les Nouvelles de Florian. Il rédige, en une semaine, Sélico, ou les Nègres généreux, drame en 4 actes et en prose. Il lit la pièce devant l’acteur Baptiste aîné, qui se propose de jouer le rôle principal mais lui suggère des corrections.

1793

Pixerécourt porte Sélico au Théâtre National de Molière, qui la reçoit (le 8 janvier ?) pour 600 francs.

Le 21 janvier, jour de l’exécution du roi place de la Révolution, Pixerécourt regagne Nancy pour régulariser sa situation et obtenir un certificat de résidence.

Le 11 février, il rédige en 36 heures, à partir d’une nouvelle de Florian, une comédie en 1 acte, mêlée d’ariettes, intitulée Claudine, ou le Petit Savoyard.

Il pénètre (le 20 avril ?) le 11e régiment de cavalerie. À ce titre, il est contraint d’assister à l’exécution de l’abbé Collet (l’une de ses connaissances). Il fréquente aussi la Société populaire.

Le 9 août, le Commissaire national Pierre-Auguste Mauger (Marat-Mauger) arrive à Nancy.

Le 4 octobre, il rédige Alexis, ou la Maisonnette dans les bois, comédie en trois actes et en prose, mêlée d’ariettes, adaptée du roman (même titre) de Ducray-Duminil.

Le 3 novembre, il entame l’écriture de Jacques et Georgette, ou les Petits Montagnards auvergnats, comédie en 2 actes et en prose, mêlée d’ariettes, adaptée du roman (même titre) de Ducray-Duminil. La pièce est achevée le 21 décembre.

Représentations, au Théâtre National de Molière, de Sélico, ou les Nègres généreux, les 1er et 30 novembre, 1er et 9 décembre. Pixerécourt n’a peut-être pas eu connaissance de ces représentations.

Rédaction de Marat-Mauger, ou le Jacobin en mission, fait historique en 1 acte, en prose, mêlé de vaudevilles. Le manuscrit est daté de 1794, mais la pièce a sans doute été écrite dans les

85

derniers mois de l’année 1793 (voir la présentation de cette pièce dans la présente édition).

1794

Le 6 février, le Commissaire délégué des représentants du Peuple dresse un ordre d’arrestation contre Pixerécourt, sans doute à cause de sa trop grande proximité avec Balthazar Faure, représentant du Peuple envoyé en mission en Lorraine par la Convention, tombé en disgrâce au mois de février 1794. Les gendarmes se rendent au domicile de Pixerécourt, au 9 Cours d’Orléans, mais ce dernier parvient à s’échapper. Fort d’un congé de réforme obtenu le 31 janvier pour cause d’infirmité, il part pour Paris où il arrive le 24 février.

Le 27 germinal (16 avril), la Convention Nationale décrète : « Aucun ex-noble, aucun étranger des pays avec lesquels la République est en guerre, ne peut habiter Paris, ni les places fortes, ni les villes maritimes. Tout noble ou étranger dans le cas ci-dessus, qui y serait trouvé dans dix jours, est mis hors la loi » (art. 6). Le décret prévoit toutefois que le Comité de Salut Public est « autorisé à retenir par réquisition spéciale les ci-devant nobles et les étrangers dont il croira les moyens utiles à la République » (art. 10). Pixerécourt se rend chez Barère, lui assure vouloir travailler et s’occuper de théâtre uniquement. Barère écrit à Carnot, qui lui accorde une place dans son cabinet, en tant que secrétaire-commis à la section de la guerre.

Chez Carnot, Pixerécourt fait la rencontre de deux comédiens, Amoureux-Duthé et Glasson-Brisse, membres du Comité révolutionnaire de Nancy. Ceux-ci le reconnaissent et le dénoncent à Robespierre. Pixerécourt songe à quitter Paris, mais il confie ses craintes à Carnot, qui plaide sa cause et obtient du Gouvernement révolutionnaire sa mise en réquisition (le 4 mai). Pixerécourt est nommé sous-chef de la première division de la section de la guerre.

Rédaction du Muscadin puni, vaudeville en 1 acte et en prose.

Rédaction d’Arlequin émigré, vaudeville en 1 acte et en prose. La pièce aurait été reçue au Théâtre de la Cité-Variétés.

1795

Le 5 mars (15 ventôse an 3), un arrêté du Comité de législation prononce sa radiation définitive de la liste générale des émigrés.

86

En avril, Pixerécourt rédige un rapport intitulé Observations sur l’état où se trouvaient les théâtres avant la Révolution, sur l’effet qu’elle a produit sur eux, sur l’influence que la tyrannie de Robespierre a eue sur les spectacles, et nécessairement de l’influence qu’ils ont à leur tour exercée sur le peuple, enfin sur leur situation actuelle. Par son intermédiaire, il engage le gouvernement à créer un jury chargé d’examiner les pièces de théâtre afin de s’assurer de leur moralité.

Le 30 septembre, il épouse à Paris Marie-Jeanne-Françoise Quinette de la Hogue, petite-fille de Jean Quinette de la Hogue (armateur de Granville qui avait obtenu du roi, en 1769, la concession d’un terrain situé dans la baie du Mont-Saint-Michel) et fille de Gaud Quinette, ruiné sous la Révolution.

Pixerécourt assiste pour la première fois à une vente de livres (celle d’Anisson Dupéron, guillotiné le 25 avril 1794) : première intégration dans le milieu de la bibliophilie.

Carnot, nommé Directeur le 26 octobre 1795, propose un poste à Pixerécourt. Celui-ci le refuse.

1796

Pixerécourt travaille comme enlumineur d’éventails chez Sauton, rue Saint-Martin, pour un salaire de 40 sous par jour. Il occupe ce poste pendant 18 mois.

Rédaction de Sot-Car, ou le Mari complaisant, parodie d’Oscar, fils d’Ossian, tragédie en 5 actes d’Arnault jouée au Théâtre de la République en juin 1796. Selon Pixerécourt (TC, t. 1, p. xlvi), la pièce a été reçue au Théâtre du Vaudeville, mais n’a pas été représentée car elle faisait concurrence à une autre parodie de la même pièce, Hagard, fils de son père, de Barré, Radet et Desfontaines, jouée sur le même théâtre en 1796.

Rédaction du Rameau d’or, ou Atamir et Zalmaïde, féerie en 4 actes et en prose, mêlée de danses, marches, combats, etc.

En mars, rédaction de Zamor et Zulmé, ballet-pantomime en 3 actes, pour une fête nationale.

Le 7 juillet, rédaction du Mannequin vivant, ou le Mari de bois, comédie en 1 acte, en vers, mêlée d’ariettes. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue au Théâtre Feydeau.

87

Rédaction des Fausses Déclarations, ou la Veuve, comédie en 1 acte et en vers. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue à l’Ambigu-Comique en novembre 1796. Virely date du 8 octobre 1797 la réception de cette pièce (alors intitulée Émilie, ou la Femme à prétentions) à ce théâtre.

1797

Rédaction d’Auguste et Sophie, ou la Paix est faite, vaudeville en 1 acte et en prose. Dans son « Tableau chronologique », Pixerécourt indique sa réception, au Théâtre de la Cité-Variétés, en février.

Rédaction du Moine, ou la Victime de l’orgueil, pantomime en 4 actes, à grand spectacle, suivi d’un ballet. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue au Théâtre de la Gaîté en avril.

Rédaction de L’Héritage, ou la Fille à marier, opéra-comique en 1 acte et en prose. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue en mai au Théâtre Montansier.

Rédaction du Docteur amoureux, comédie en 3 actes et en vers. Selon Virely, la pièce fut reçue au Théâtre des Variétés-Amusantes le 23 juin 1797, puis retirée de ce théâtre pour être reçue à celui de l’Ambigu-Comique le 18 septembre 1797.

Rédaction du Coffre de fer, ou le Juge de son crime, drame en 3 actes, traduit de Federici. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue en juin au Théâtre de la Cité-Variétés.

Rédaction d’Artaxerce, opéra en 3 actes et en vers. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue à l’unanimité au Théâtre Feydeau le 3 juillet. La musique devait être composée par Lesueur, mais la pièce ne put être représentée pour cause de changements imposés dans le répertoire et dans la direction.

Le 16 septembre, première représentation à l’Ambigu-Comique des Petits Auvergnats, comédie en 1 acte, en prose, mêlée d’ariettes, adaptée de Jacques et Georgette, ou les Petits Montagnards Auvergnats, roman de Ducray-Duminil. La musique est composée par Louis Morange. La pièce est jouée 73 fois à Paris et 39 fois en province.

Représentations à l’Ambigu-Comique de La Nuit espagnole, ou la Cloison, comédie en 2 actes et en prose. La première aurait eu lieu le 30 septembre selon le « Tableau chronologique », le

88

31 août selon les Tablettes dramatiques (information rapportée par Virely). La pièce est jouée 7 fois à Paris et 8 fois en province.

Le 9 novembre, réception de Victor, ou l’Enfant de la forêt au Théâtre Favart, drame lyrique en 3 actes et en prose, adaptation du roman (même titre) de Ducray-Duminil. Solié compose les deux tiers de l’opéra.

Rédaction des Trois Tantes, comédie en 1 acte et en prose, mêlée d’ariettes. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue au Théâtre Favart le 4 décembre.

1798

Le 24 janvier, réception au Théâtre Feydeau de Julia et Lorenzo, ou la Forêt de Sicile, drame lyrique en 2 actes et en prose. Gresnick compose la musique.

Le 31 mars, le bureau de la censure expertise La Forêt de Sicile et exige quelques corrections. À cette date, la pièce appartient au Théâtre des Montansier-Variétés.

Le 13 avril, La Forêt de Sicile, corrigée, est autorisée par le comité de la censure.

Le 23 avril, première représentation au Théâtre des Montansier-Variétés de La Forêt de Sicile. La pièce sera jouée 82 fois à Paris et 76 fois en province.

À la fin du mois d’avril, Pixerécourt retire Victor du Théâtre Favart. Remaniée en drame, la pièce est proposée au Théâtre de l’Ambigu-Comique, qui la met en répétition le 3 mai.

Le 10 juin, première représentation au Théâtre de l’Ambigu-Comique de Victor, ou l’Enfant de la forêt, drame en 3 actes, en prose et à grand spectacle. La pièce connaîtra 392 représentations à Paris et 422 en province.

Le 3 novembre, première représentation au Théâtre Louvois de Blanchette et Marcassin, ou les Mariniers, parodie en 1 acte et en vaudevilles de Blanche et Montcassin, ou les Vénitiens, tragédie d’Arnault. Selon Pixerécourt, la pièce fut d’abord reçue au Théâtre Montansier le 18 octobre 1798. La pièce est jouée 15 fois à Paris.

Le 12 novembre, La Forêt de Sicile est interdite par la police.

Le 2 décembre, les représentations de Victor, ou l’Enfant de la Forêt sont suspendues, sur ordre de la police.

89

Rédaction de Bobinet, ou le Pâté d’anguilles, vaudeville en 1 acte. Selon Pixerécourt, la pièce fut reçue au Théâtre de la Cité en décembre.

Le 9 décembre, première représentation au Théâtre de l’Ambigu-Comique du Château des Apennins, drame en 5 actes, en prose, et à grand spectacle, imité des Mystères d’Udolphe d’Ann Radcliffe. La pièce connaît 41 représentations à Paris et 5 en province.

1799

Le 19 janvier, La Forêt de Sicile, remaniée, est à nouveau autorisée.

Le 21 janvier, naissance d’Anne-Françoise Guilbert de Pixerécourt, fille de René-Charles Guilbert de Pixerécourt et de Marie-Jeanne-Françoise Quinette de la Hogue.

Le 5 mars, Victor, ou l’Enfant de la forêt est remis au Théâtre de l’Ambigu-Comique. Le 3e acte a été remanié par l’auteur.

Le 13 avril, première représentation au Théâtre des Montansier-Variétés de La Soirée des Champs-Élysées, comédie épisodique en 1 acte et en prose, mêlée de vaudevilles. Selon Virely, la pièce fut d’abord conçue sous le titre Le Tableau de Paris, ou les Choses comme elles sont, proverbe en 1 acte, en prose et en vaudevilles. Elle sera jouée 87 fois à Paris et 29 fois en province.

Dreux, propriétaire du logement que Pixerécourt occupait au 36 rue Taitbout, intente un procès à l’auteur pour loyers impayés. Le président du Tribunal civil de Paris condamne Pixerécourt à payer la somme de 150 francs, soit le solde d’une année de loyer. L’audience se déroule le 27 mai 1799. À cette date, l’auteur habite rue du Faubourg Martin.

Le 15 août, première représentation à l’Opéra de Léonidas, ou le Départ des Spartiates, opéra en 1 acte, musique de Loiseau de Persuis et Gresnick. La pièce connaît 3 représentations à Paris.

Le 17 octobre, première représentation au Théâtre Montansier de Zozo, ou le Malavisé, comédie en 1 acte et en prose. La pièce connaît 67 représentations à Paris et 58 en province. Selon Virely, la pièce fut d’abord conçue sous le titre Jocrisse en Espagne, ou l’Officieux Maladroit, comédie-folie en 2 actes.

90

Elle fut alors reçue au Théâtre Montansier le 29 décembre 1798, puis jouée sous le titre Zozo en octobre 1799. Selon Pixerécourt, la pièce fut ensuite mise en opéra-comique (musique de Dalyarac) et reçue au Théâtre Feydeau le 5 janvier 1800.

1800

Le 29 janvier, première et unique représentation, au Théâtre Montansier, de L’Auberge du diable, folie en 2 actes et en prose.

Le 14 février, première représentation au Théâtre Feydeau du Petit Page, ou la Prison d’État, comédie en 1 acte et en prose, mêlée d’ariettes, musique de Kreutzer. La pièce connaîtra 43 représentations à Paris, 135 en province.

Le 11 mai, première représentation au Théâtre des Troubadours de Rancune, ou les Chaircuitiers Troyens, parodie-folie en 1 acte de l’opéra Hécube, mêlée de couplets. La pièce a été écrite en collaboration avec Léger, Georges Duval, Armand Gouffé, Vieillard et Villiers. Elle est jouée 25 fois à Paris.

Le 15 mai, première représentation au Théâtre de l’Ambigu-Comique, de La Musicomanie, opéra-comique en 1 acte, musique de Quaisain. La pièce connaîtra 496 représentations à Paris.

Le 15 juin, première représentation au Théâtre des Troubadours de Betowski, ou l’Île des cygnes, parodie de Beniowski, ou les Exilés du Kamchattka, opéra en 3 actes d’Alexandre Duval et Boieldieu.

Le 25 juillet, première représentation au Théâtre des Troubadours de Ficelle, ou la Jarretière, parodie de Praxitèle, ou la Ceinture, opéra en 1 acte de Milcent et Mme Devismes. La pièce connaît 12 représentations à Paris.

Le 9 août, première représentation au Théâtre de la Gaîté de Rosa, ou l’Ermitage du torrent, drame en 3 actes, en prose et à grand spectacle. La pièce est jouée 82 fois à Paris et 253 fois en province.

Le 2 septembre, première représentation de Cœlina, ou l’Enfant du mystère, drame en 3 actes, en prose et à grand spectacle, adaptation du roman (même titre) de Ducray-Duminil. La pièce connaîtra 387 représentations à Paris, 1089 en province.

91

Le 24 octobre, Pixerécourt est nommé surnuméraire de l’Enregistrement et des Domaines. Il restera six ans sans toucher d’appointements jusqu’à sa nomination comme receveur à Belleville, commune de la Seine, le 5 août 1806.

Le 4 décembre, reprise de Victor, ou l’Enfant de la forêt au Théâtre de la Gaîté.