Notices biographiques
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Médecine et philosophie de la nature humaine de l’âge classique aux Lumières. Anthologie
- Pages : 455 à 462
- Collection : Textes de philosophie, n° 8
- Thème CLIL : 3126 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie
- EAN : 9782812430282
- ISBN : 978-2-8124-3028-2
- ISSN : 2261-0693
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3028-2.p.0455
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 16/12/2014
- Langue : Français
Notices biographiques1
Bacon, Francis (Londres, 1561 – Highgate, 1626) est un philosophe et homme d’État. Il définit dans Du progrès et de l’avancement des savoirs (1605) les conditions d’une réforme du savoir et pose dans le Novum organum les fondements de la méthode expérimentale.
Baglivi, Giorgio (Dubrovnik, 1668 – Rome, 1707) fut d’abord médecin dans divers hôpitaux en Italie, puis second médecin du pape en 1695. Membre de la Royal Society et de l’Academia Naturae Curiosorum, il devint professeur de médecine théorique à Rome, à l’université de la Sapienza, à partir de 1701. Il est connu pour avoir conféré aux fibres membraneuses un rôle moteur dans le corps humain (De fibra motrice et morbosa, 1700).
Barthez, Paul-Joseph (Montpellier, 1734 – Paris, 1806), médecin et encyclopédiste, est avec Théophile de Bordeu l’un des représentants les plus fameux de l’école vitaliste de Montpellier. Ses principaux ouvrages sont l’Oratio academica de principio vitali hominis (1772), Nouveaux Éléments de la science de l’homme (1778), Essai d’une nouvelle méchanique des mouvemens progressifs de l’homme et des animaux (1782), son Discours sur le génie d’Hippocrate (1801) et son Histoire des maladies goutteuses (1802).
Bartholin, Caspar (Malmø, 1585 – 1626), théologien et anatomiste danois, ses Institutiones Anatomicae (1611) constitue l’un des manuels d’anatomie les plus usités au xviie siècle.
Bartholin, Thomas (Copenhague, 1616 – 1680) est un anatomiste danois, fils de Caspar Bartholin. Sa plus grande contribution à la physiologie fut sa découverte du système lymphatique, désormais conçu comme un système indépendant (1652).
Beguin, Jean (vers 1550 – vers 1620), était apothicaire. Il est l’un des premiers à avoir ouvert un cours et un laboratoire de chimie à Paris, vers la fin du xvie siècle, grâce à l’appui de deux médecins de Henri IV qui se réclamaient de l’alchimie de Paracelse. Il est l’auteur du Tyrocinium chymicum (1612).
Bernier, François (Joué, 1620 – Paris, 1688), médecin docteur de la faculté de Montpellier, fut quelques années médecin à la cour de l’empereur
Moghol Shâh Jahân, et l’auteur de plusieurs récits de voyage. Il diffusa la philosophie de Gassendi dans son Abrégé de philosophie de Gassendi (1684).
Bichat, Marie-François Xavier (Thoirette, 1771 – Paris, 1802), médecin et physiologiste vitaliste français, a publié en 1799 un Traité des membranes en général qui introduit la notion de tissu en modifiant significativement par là la compréhension de la structure du corps humain. En 1801, il publie ses Recherches physiologiques sur la vie et la mort dans lesquelles il développe une réflexion sur la distinction entre deux formes de vie et élabore une nouvelle physiologie fondée sur la mise en évidence des liens entre les organes. La publication de l’Anatomie générale appliquée à la physiologie et à la médecine et de l’Anatomie descriptive viennent compléter la liste des textes majeurs de Bichat.
Blumenbach, Johann Friedrich (Gotha, 1751 – Göttingen, 1840), physiologiste et naturaliste, professeur de médecine à l’Université de Göttingen, contribua notamment à fonder l’anthropologie physique. Sa théorie de la génération exerça une profonde influence sur le développement de l’anatomie comparée et de l’embryologie descriptive.
Boerhaave, Herman (Voorhoute, 1668 – Leyde, 1738), titulaire des chaires de Botanique, Anatomie et Médecine à l’Université de Leyde. Professant une fidélité à la médecine hippocratique, même s’il est souvent considéré comme un iatromécanicien, il a publié en 1708 un manuel de médecine, sans cesse remanié de son vivant et utilisé pendant plusieurs générations de professeurs, les Institutiones medicae. On résume parfois son rôle à la science (et conscience) du diagnostic. Ses aphorismes médicaux, à l’imitation des aphorismes d’Hippocrate, furent traduits, commentés et augmentés dans toute l’Europe des Lumières.
Borelli, Giovanni Alfonso (Naples, 1608 – Rome, 1679), auteur d’ouvrages d’astronomie, de mathématique, de mécanique et de physiologie, membre de l’Accademia del Cimento, est considéré comme l’un des pères de la biomécanique.
Bruhier Jean-Jacques (Beauvais, 1685 – Paris, 1756) a étudié la médecine à Angers puis Paris à partir de 1715. Il fut un collaborateur régulier du Journal des Sçavans entre 1742 et 1752 ainsi que du Journal de Verdun. Il est connu pour sa Dissertation sur l’incertitude des signes de la mort mais il publia également de nombreux textes sur la diététique et la magie.
Buffon, Georges-Louis Leclerc, comte de (Montbard, 1701 – Paris, 1788) est l’un des naturalistes les plus influents du xviiie siècle. Il est l’auteur de la monumentale Histoire naturelle, publiée en 36 volumes entre 1749 et 1789. Buffon essaie de résumer le savoir scientifique de son époque sur tous les règnes de la nature d’une façon exhaustive et complète. Sa théorie
dégénérationniste pour expliquer les origines des races, a exercé une grande influence à son époque et au siècle suivant.
Bulwer, John (Londres, 1606 ? – 1656), vulgarisateur de la pensée de Francis Bacon, a étudié à l’université d’Oxford et obtenu un diplôme de docteur en médecine à la fin de sa vie. Il est l’auteur d’un traité sur la langue des signes (Chirologia, 1644) et d’un ouvrage où il condamne les différentes transformations que les hommes font subir à leur corps à travers le monde : Anthropomorphosis : man’s transform’d (Londres, 1653).
Cabanis, Pierre Jean Georges (Cosnac, 1757 – Seraincourt, 1808), médecin (physiologiste) et philosophe, promeut dans les Rapports du physique et du moral de l’homme (1ère publication en 1802) l’idée d’une « science de l’homme » au croisement de la médecine et de la morale.
Charleton, Walter (Shepton-Mallet, 1619 – Londres, 1707), formé à Oxford, est d’abord connu pour ses traductions des œuvres de Jean-Baptiste Van Helmont, avant de contribuer au renouveau de la pensée épicurienne avec son œuvre majeure : Physiologia Epicuro-Gassendo-Charletonia. Il devient membre élu de la Royal Society en 1662.
Cureau de la Chambre, Marin (Saint-Jean-d’Assé, 1594 – Paris, 1669) est un médecin et philosophe français. Co-fondateur de l’Académie française et de l’Académie des sciences, il propose une anthropologie éclectique qui s’appuie sur Aristote et Galien, mais se nourrit également de la physiognomonie (et notamment de la métoposcopie) et de la chiromancie.
Cyrano de Bergerac, Savinien (Paris, 1619 – Sannois, 1655), est un auteur auquel on attribue plusieurs mazarinades. Il publie en 1654 chez Charles de Sercy La Mort d’Agrippine, tragédie, et les Œuvres diverses, contenant des Lettres et Le Pédant joué, comédie. Sont en outre publiées à titre posthume L’Histoire comique, contenant les Estats et Empires de la Lune en 1657, et, en 1662, les Nouvelles Œuvres, présentant le Fragment d’histoire comique, contenant les Estats et Empires du Soleil, des Lettres, les Entretiens pointus et le Fragment de physique, ou la Science des choses naturelles.
Descartes, René (La Haye, 1596 – Stockholm, 1650), n’est pas seulement le philosophe du cogito et des Méditations métaphysiques. Il est également l’auteur d’une importante œuvre physiologique, essentiellement éditée de façon posthume mais qui se singularisa très tôt par un ralliement public à la découverte de la circulation du sang et par l’extension du mécanisme à l’intégralité du fonctionnement du corps vivant.
Diderot, Denis (Langres 1713 – Paris 1784), à qui l’on doit avec D’Alembert le grand projet éditorial de l’Encyclopédie est un philosophe matérialiste majeur du xviiie siècle. Écrivain de renom (Jacques le Fataliste, la Religieuse), il est tout à la fois philosophe (le Neveu de Rameau, le rêve de D’Alembert,
Supplément au Voyage de Bougainville, Lettres sur les aveugles …), critique (Paradoxes sur le comédien, Salons), homme de science (Pensées sur l’interprétation de la nature, Éléments de physiologie).
Donne, John (Londres, 1572 – 1631), converti à l’anglicanisme, devient doyen de la Cathédrale Saint Paul à Londres en 1621. Son œuvre se compose de sermons, d’essais théologiques et de poèmes souvent qualifiés de métaphysiques. La mort et la maladie en constituent les thèmes de prédilection. Auteur des Meditations upon Emergent Occasions (1624) il écrit aussi un traité sur le suicide (Biathanatos rédigé en 1607) qui paraît de manière posthume en 1647.
Du Laurens, André (Arles, 1558 – 1609), médecin, enseignant à la Faculté de Montpellier, médecin ordinaire de Henri IV à partir de 1603, est surtout connu pour deux de ses textes traduits et diffusés en Europe : l’Historia anatomica humani (1593), première version de l’Historia anatomica parue en 1600 à Paris chez Marcum Orry, et le Discours de la conservation de la veue, des maladies mélancholiques, des catarrhes et de la vieillesse, Tours, Jamet Mettayer, 1594 pour la première édition.
Fabre, Pierre Jean (Castelnaudary, 1588 – 1658) est un médecin de Castelnaudary qui découvrit l’œuvre de Paracelse pendant ses études de médecine à Montpellier. Il devint alors un infatigable défenseur de la médecine chimique et publia une douzaine d’ouvrages développant les théories alchimiques de son temps et présentant l’alchimie comme la seule et véritable philosophie naturelle.
Fontenelle, Bernard le Bouyer de (Rouen, 1657 – Paris, 1757), nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences lors de son renouvellement en 1699, rédige à ce titre une Histoire de l’Académie Royale des Sciences dans laquelle il compose de nombreux éloges des savants de son temps. Il est aussi l’auteur des Entretiens sur la pluralité des mondes parus en 1686.
Gassendi, Pierre (Champtercier, 1592 – Paris, 1855), chanoine de Digne, astronome, mathématicien et philosophe, est l’auteur, en 1625, d’un ouvrage contre les scolastiques, Exercitationes Paradoxicae versus Aristoteleos. Il dialogua notamment avec Galilée, Descartes et Hobbes. Son ouvrage le plus célèbre, le Syntagma Philosophiae Epicuri (1649) diffuse – en la modifiant sous une forme originale – la philosophie atomiste de Démocrite et Épicure.
Glisson, Francis (Bristol ?, 1599 – Cambridge, 1677), médecin et philosophe anglais, il devient Regius professor de physique en 1636 à Cambridge, fonction qu’il exerce jusqu’à sa mort. Il est connu pour son traité sur le rachitisme (1650), pour ses travaux sur l’anatomie du foie (1654) et surtout sa fameuse théorie de l’irritabilité (1672).
Gregory John (Aberdeen, 1724 – Édimbourg, 1773), médecin et moraliste,
exposa les conférences publiées dans A Comparative View devant la Société philosophique d’Aberdeen où les approches de Newton et Clarke en philosophie naturelle, celles de Berkeley et Hume en philosophie morale étaient discutées.
Haller, Albrecht von (Berne, 1708 – 1777) est un médecin, poète et savant suisse. Après des études à Tübingen et à Leyde chez Boerhaave, Haller s’établit comme médecin à Berne, puis entre 1736 et 1753, occupa une chaire d’anatomie, de chirurgie et de botanique à Göttingen. Il y créa l’institut d’anatomie et le jardin botanique, fut rédacteur des Göttingische Gelehrte Anzeigen et entretint une vaste correspondance.
Hartsoeker, Nicolas (Gouda, 1665 – Utrecht, 1725), formé en partie à l’université de Leiden en mathématique et médecine, remarquable polisseur de verres, c’est notamment à ses microscopes et télescopes qu’il doit d’avoir été membre de l’Académie Royale des Sciences et de la Royal Society, puis professeur de mathématique et philosophie à l’Université de Düsseldorf. Outre ses théories sur la génération, il est connu pour ses échanges épistolaires polémiques avec Leibniz, Newton ou Jacob Bernoulli.
Harvey, William (Folkeston, 1578 – Londres, 1657) est un anatomiste et médecin formé aux universités de Cambridge et de Padoue. Ses travaux ont porté sur les mouvements du cœur et de la respiration, sur les fonctions du cerveau et de la rate, sur la locomotion animale, et sur la génération (Londres, 1651). Son plus grand titre de gloire est d’avoir démontré la circulation sanguine (Francfort, 1628).
Herder, Johann Gottfried von (Mohrungen, 1744 – Weimar, 1803) est un philosophe, poète et théologien allemand, représentant, avec Goethe, Schiller et Wieland, le classicisme de Weimar. Herder, qui pendant un temps se destinait au métier de chirurgien, fut profondément marqué par la médecine, l’histoire naturelle et la physiologie de son temps : il s’est appuyé sur ces disciplines pour élaborer sa propre anthropologie philosophique et pour dégager de nouvelles perspectives à la fois sur l’homme, qu’il envisage comme être historique, et sur le lien entre langage et pensée.
Huarte, Juan de San Juan (Saint Jean Pied de Port, 1530 – Limares, 1588) est un médecin et philosophe diplômé de l’Université de Huesca. La première édition de l’Examen des esprits pour les sciences paraît en 1575 à Pampelune et la seconde, posthume et expurgée par l’Inquisition, en 1594, à Baeza. L’œuvre connut immédiatement un succès européen. Elle fut notamment traduite en français par Gabriel Chappuys (1580), par Charles de Vion d’Alibray (1645) et par François-Savinien d’Alquié (1672). Huarte est connu pour avoir théorisé la nécessaire « intempérie » de tous les hommes. À partir d’une telle réflexion sur la diversité des ingenios, il
a ainsi pu repenser les conditions d’optimisation des capacités théoriques et pratiques de chacun au sein de l’État.
Hufeland, Christoph Wilhelm (Thuringe, 1762 – Berlin, 1836), fut pendant un temps médecin à Weimar où il comptait parmi ses patients et amis Goethe, Herder, Schiller et Wieland. En 1798, il obtint une chaire de pathologie médicale à Iéna. En 1801, il devint médecin du roi de Prusse à Berlin où il exerça également les fonctions de directeur du Collegium medico-chirurgicum et de la Charité, et fut rédacteur du Journal für praktische Medizin und Wundheilkunde. Il promut des mesures d’hygiène sociale et proposa des moyens de prolonger la vie à travers sa macrobiotique.
Hume, David (Édimbourg, 1711 – 1775) est un philosophe écossais des Lumières. La rigueur de son argumentation sceptique est développée dans le Treatise on Human Nature (1739) et dans les Essays and Enquiries (1748-1751), où il réactive notamment l’argument selon lequel la raison humaine n’est pas essentiellement différente de la raison animale et définit la croyance comme un instinct.
Kant, Immanuel (Königsberg, 1724 – 1804), est un penseur des Lumières allemandes et fondateur d’une philosophie critique. Pendant une trentaine d’années, il dispense des cours d’anthropologie à Königsberg, en donnant une nouvelle orientation « pragmatique » à l’anthropologie de ses contemporains médecins.
La Mettrie, Julien Jean Offray de (Saint-Malo, 1709 – Potsdam, 1751) est un médecin et philosophe matérialiste et empiriste français. Le volume qui recueille ses œuvres philosophiques est paru à titre posthume en 1751.
Leibniz Gottfried Wilhelm (Leipzig, 1646 – Hanovre, 1716), philosophe, savant, diplomate, auteur, entre autres, des Nouveaux Essais sur l’entendement humain (1705), des Essais de Théodicée (1710), des Principes de la nature et de la grâce (1714) ou de la Monadologie (1714), a développé une conception de la substance qui lui permet de penser le vivant comme « machine de la nature ».
Linné, Carl von (Rashult, 1707 – Uppsala, 1778), est un naturaliste fondateur du système taxinomique moderne. Dans son Systema Naturae, dont la première édition est parue en 1735, Linné développe une méthode pour classer toutes les espèces de plantes et d’animaux. Cette méthode est basée sur le principe de la nomenclature binominale, qui englobe le taxon le plus bas et le plus spécifique dans la hiérarchie naturelle, ainsi que le nom du genus auquel l’espèce appartient. Célébré durant sa vie dans toute l’Europe pour ses contributions à la botanique, Linné est aussi connu pour sa tentative d’appliquer le concept de « race » aux différents groupes de l’espèce humaine. Il n’est pas le premier à le faire, mais personne avant
lui n’avait essayé d’intégrer le concept de race humaine dans un système exhaustif de la nature.
Locke, John (Wrington, 1632 – Oates, 1704), philosophe et médecin, est l’auteur de traités politiques et des Pensées sur l’éducation. Son Essay concerning Human understanding (1689 – il y eut beaucoup de versions remaniées ensuite –) est considéré comme l’un des ouvrages fondateurs de l’empirisme.
Malebranche, Nicolas (Paris, 1638 – 1715), philosophe, prêtre oratorien et théologien français, est connu pour avoir tenté de concilier les apports des philosophies augustinienne et cartésienne et pour avoir systématisé deux thèses fortes : l’occasionalisme et la vision en Dieu.
Malpighi, Marcello (Bologne, 1628 – Rome, 1694). Médecin italien qui a développé l’anatomie fine, ou microscopique, et l’anatomie comparée (voir en particulier le De viscerum structura, 1666 et l’Anatomes plantarum pars, 1675).
Ménuret de Chambaud, Jean-Jacques (né Jean-Joseph Ménuret, Montélimar, 1733 – Paris, 1815) a soutenu sa thèse de doctorat De generatione dissertatio physiologica en 1758 à Paris. Il a rédigé pour l’Encyclopédie des articles majeurs (« Mort », « Inflammation », « Pouls », « Observateur », « Oeconomie animale » …), il constitue à ce titre un collaborateur médical de première importance pour l’Encyclopédie. Il a également publié le Nouveau traité du pouls (1768) et la même année Avis aux mères sur la petite vérole et la rougeole en faveur de l’inoculation, qui montre son intérêt pour les questions de santé publique.
Moreau de la Sarthe, Jacques-Louis (Montfort, 1771 – Paris, 1826), médecin et anatomiste français, son Histoire naturelle de la femme (1803) décrit la femme comme un être que tout oppose à l’homme.
Perrault, Claude (Paris 1613 – 1688), médecin parmi les membres fondateurs de l’Académie royale des sciences, fut remarqué à la fois comme anatomiste, physicien et architecte.
Platner, Ernst (Leipzig, 1744 – 1818), philosophe et médecin, fut professeur de physiologie et de philosophie à l’université de Leipzig.
Regius, Henri, dit aussi Le Roy (Utrecht, 1598 – 1679) accéda à la chaire de médecine et de botanique de l’Université d’Utrecht en 1638. Il fut le premier à diffuser la physique cartésienne à partir du Discours de la méthode et, surtout, des Essais qui accompagnèrent sa parution en 1637.
Riolan, Jean (Amiens, 1577-1657), anatomiste et médecin, occupe la chaire de Professeur Royal d’Anatomie et de Botanique au Collège Royal, puis le décanat de la Faculté de Paris. Il découvre les appendices graisseux du colon, participe à la querelle de l’antimoine, défend les privilèges de la Faculté de Paris, critique la découverte de la circulation sanguine par Harvey.
Stahl, Georg Ernst (Ansbach, 1659 – Berlin, 1734) exerce les plus hautes
fonctions médicales auprès du roi de Brandenburg-Prusse, puis de l’empereur Friedrich Wilhelm I. Il publie la Vraie Théorie médicale en 1708 à Halle. Il récuse les modèles iatromécanistes ou iatrochimiques de l’époque. Il considère en effet que la médecine traite d’un objet spécifique, l’organisme qui ne peut se réduire ni à son fonctionnement physique en tant qu’agrégat, ni à ses opérations chimiques en tant que mixte. Cette thèse suscite une célèbre controverse avec Leibniz.
Steensen, Niels [Sténon, Nicolas] (Copenhague, 1638 – Schwerin, 1686) est un anatomiste formé à l’université de Leyde qui fut remarqué à la fois pour ses travaux sur les glandes (lacrymales et parotide, Leyde 1662), sur les muscles (Florence, 1667), sur la formation des fossiles (Florence, 1669) et sur les œufs des vivipares (Copenhague, 1675).
Tulp, Nicolas (né Pieterz, Amsterdam, 1593 – La Haye, 1674), médecin et bourgmestre d’Amsterdam, représenté par Rembrandt dans la Leçon d’anatomie (1632), dirigea la première Pharmacopoeia d’Amsterdam (1636). Ses Observationes medicae (1641, 16522), recensant 164 cas cliniques remarquables répartis en trois livres, marquèrent durablement la postérité.
Van Helmont, Joan-Baptista (Bruxelles, 1579 – Vilvorde, 1644) est un médecin et chimiste flamand. Après sa mort, son fils Franciscus Mercurius publia à Amsterdam cent dix-huit courts traités rédigés par son père vers la fin de sa vie, sous le titre de Ortus medicinae.
Whytt, Robert (Édimbourg, 1714 – 1766), médecin docteur de l’université de Reims. Il fut membre de la Royal Society, contribua aux Philosophical Transactions. Il présida le Royal College of Physicians, mena des études expérimentales rigoureuses sur le pouvoir nerveux, qu’il attribua à un principe actif immatériel.
Willis, Thomas (Great Bedwyn, 1621 – Londres, 1675) est nommé titulaire de la chaire de philosophie naturelle à Oxford en 1660. Il y dispense des leçons consacrées à la question des sens internes et externes, leçons suivies par John Locke. Il fait partie du cercle des « physiologistes d’Oxford », reconnaissant l’importance de la découverte de la circulation sanguine par Harvey et joue un rôle actif dans la fondation de la Royal Society.
Winslow, Jacques Benigne (Odense, 1699 – Paris, 1760) est un médecin d’origine danoise qui a fait sa carrière en France. Converti au catholicisme, il est démonstrateur d’anatomie et de chirurgie au Jardin du roi avant d’entrer à l’Académie royale des sciences. Ses travaux portent principalement sur le cœur : La Disposition des fibres musculaires du cœur (1711) et Description d’une valvule singulière de la veine cave (1717) avant son Exposition anatomique de la structure du corps humain (1732) et sa Dissertation sur l’incertitude des signes de la mort et l’abus des enterrements et embaumemens précipités (1742).
1 Nous n’indiquons ici que les auteurs (ou éventuels contributeurs) des ouvrages dont nous donnons les extraits.