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Classiques Garnier

Notices biographiques

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Notices biographiques1

Bacon, Francis (Londres, 1561 – Highgate, 1626) est un philosophe et homme dÉtat. Il définit dans Du progrès et de lavancement des savoirs (1605) les conditions dune réforme du savoir et pose dans le Novum organum les fondements de la méthode expérimentale.

Baglivi, Giorgio (Dubrovnik, 1668 – Rome, 1707) fut dabord médecin dans divers hôpitaux en Italie, puis second médecin du pape en 1695. Membre de la Royal Society et de lAcademia Naturae Curiosorum, il devint professeur de médecine théorique à Rome, à luniversité de la Sapienza, à partir de 1701. Il est connu pour avoir conféré aux fibres membraneuses un rôle moteur dans le corps humain (De fibra motrice et morbosa, 1700).

Barthez, Paul-Joseph (Montpellier, 1734 – Paris, 1806), médecin et encyclopédiste, est avec Théophile de Bordeu lun des représentants les plus fameux de lécole vitaliste de Montpellier. Ses principaux ouvrages sont lOratio academica de principio vitali hominis (1772), Nouveaux Éléments de la science de lhomme (1778), Essai dune nouvelle méchanique des mouvemens progressifs de lhomme et des animaux (1782), son Discours sur le génie dHippocrate (1801) et son Histoire des maladies goutteuses (1802).

Bartholin, Caspar (Malmø, 1585 – 1626), théologien et anatomiste danois, ses Institutiones Anatomicae (1611) constitue lun des manuels danatomie les plus usités au xviie siècle.

Bartholin, Thomas (Copenhague, 1616 – 1680) est un anatomiste danois, fils de Caspar Bartholin. Sa plus grande contribution à la physiologie fut sa découverte du système lymphatique, désormais conçu comme un système indépendant (1652).

Beguin, Jean (vers 1550 – vers 1620), était apothicaire. Il est lun des premiers à avoir ouvert un cours et un laboratoire de chimie à Paris, vers la fin du xvie siècle, grâce à lappui de deux médecins de Henri IV qui se réclamaient de lalchimie de Paracelse. Il est lauteur du Tyrocinium chymicum (1612).

Bernier, François (Joué, 1620 – Paris, 1688), médecin docteur de la faculté de Montpellier, fut quelques années médecin à la cour de lempereur

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Moghol Shâh Jahân, et lauteur de plusieurs récits de voyage. Il diffusa la philosophie de Gassendi dans son Abrégé de philosophie de Gassendi (1684).

Bichat, Marie-François Xavier (Thoirette, 1771 – Paris, 1802), médecin et physiologiste vitaliste français, a publié en 1799 un Traité des membranes en général qui introduit la notion de tissu en modifiant significativement par là la compréhension de la structure du corps humain. En 1801, il publie ses Recherches physiologiques sur la vie et la mort dans lesquelles il développe une réflexion sur la distinction entre deux formes de vie et élabore une nouvelle physiologie fondée sur la mise en évidence des liens entre les organes. La publication de lAnatomie générale appliquée à la physiologie et à la médecine et de lAnatomie descriptive viennent compléter la liste des textes majeurs de Bichat.

Blumenbach, Johann Friedrich (Gotha, 1751 – Göttingen, 1840), physiologiste et naturaliste, professeur de médecine à lUniversité de Göttingen, contribua notamment à fonder lanthropologie physique. Sa théorie de la génération exerça une profonde influence sur le développement de lanatomie comparée et de lembryologie descriptive.

Boerhaave, Herman (Voorhoute, 1668 – Leyde, 1738), titulaire des chaires de Botanique, Anatomie et Médecine à lUniversité de Leyde. Professant une fidélité à la médecine hippocratique, même sil est souvent considéré comme un iatromécanicien, il a publié en 1708 un manuel de médecine, sans cesse remanié de son vivant et utilisé pendant plusieurs générations de professeurs, les Institutiones medicae. On résume parfois son rôle à la science (et conscience) du diagnostic. Ses aphorismes médicaux, à limitation des aphorismes dHippocrate, furent traduits, commentés et augmentés dans toute lEurope des Lumières.

Borelli, Giovanni Alfonso (Naples, 1608 – Rome, 1679), auteur douvrages dastronomie, de mathématique, de mécanique et de physiologie, membre de lAccademia del Cimento, est considéré comme lun des pères de la biomécanique.

Bruhier Jean-Jacques (Beauvais, 1685 – Paris, 1756) a étudié la médecine à Angers puis Paris à partir de 1715. Il fut un collaborateur régulier du Journal des Sçavans entre 1742 et 1752 ainsi que du Journal de Verdun. Il est connu pour sa Dissertation sur lincertitude des signes de la mort mais il publia également de nombreux textes sur la diététique et la magie.

Buffon, Georges-Louis Leclerc, comte de (Montbard, 1701 – Paris, 1788) est lun des naturalistes les plus influents du xviiie siècle. Il est lauteur de la monumentale Histoire naturelle, publiée en 36 volumes entre 1749 et 1789. Buffon essaie de résumer le savoir scientifique de son époque sur tous les règnes de la nature dune façon exhaustive et complète. Sa théorie

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dégénérationniste pour expliquer les origines des races, a exercé une grande influence à son époque et au siècle suivant.

Bulwer, John (Londres, 1606 ? – 1656), vulgarisateur de la pensée de Francis Bacon, a étudié à luniversité dOxford et obtenu un diplôme de docteur en médecine à la fin de sa vie. Il est lauteur dun traité sur la langue des signes (Chirologia, 1644) et dun ouvrage où il condamne les différentes transformations que les hommes font subir à leur corps à travers le monde : Anthropomorphosis : mans transformd (Londres, 1653).

Cabanis, Pierre Jean Georges (Cosnac, 1757 – Seraincourt, 1808), médecin (physiologiste) et philosophe, promeut dans les Rapports du physique et du moral de lhomme (1ère publication en 1802) lidée dune « science de lhomme » au croisement de la médecine et de la morale.

Charleton, Walter (Shepton-Mallet, 1619 – Londres, 1707), formé à Oxford, est dabord connu pour ses traductions des œuvres de Jean-Baptiste Van Helmont, avant de contribuer au renouveau de la pensée épicurienne avec son œuvre majeure : Physiologia Epicuro-Gassendo-Charletonia. Il devient membre élu de la Royal Society en 1662.

Cureau de la Chambre, Marin (Saint-Jean-dAssé, 1594 – Paris, 1669) est un médecin et philosophe français. Co-fondateur de lAcadémie française et de lAcadémie des sciences, il propose une anthropologie éclectique qui sappuie sur Aristote et Galien, mais se nourrit également de la physiognomonie (et notamment de la métoposcopie) et de la chiromancie.

Cyrano de Bergerac, Savinien (Paris, 1619 – Sannois, 1655), est un auteur auquel on attribue plusieurs mazarinades. Il publie en 1654 chez Charles de Sercy La Mort dAgrippine, tragédie, et les Œuvres diverses, contenant des Lettres et Le Pédant joué, comédie. Sont en outre publiées à titre posthume LHistoire comique, contenant les Estats et Empires de la Lune en 1657, et, en 1662, les Nouvelles Œuvres, présentant le Fragment dhistoire comique, contenant les Estats et Empires du Soleil, des Lettres, les Entretiens pointus et le Fragment de physique, ou la Science des choses naturelles.

Descartes, René (La Haye, 1596 – Stockholm, 1650), nest pas seulement le philosophe du cogito et des Méditations métaphysiques. Il est également lauteur dune importante œuvre physiologique, essentiellement éditée de façon posthume mais qui se singularisa très tôt par un ralliement public à la découverte de la circulation du sang et par lextension du mécanisme à lintégralité du fonctionnement du corps vivant.

Diderot, Denis (Langres 1713 – Paris 1784), à qui lon doit avec DAlembert le grand projet éditorial de lEncyclopédie est un philosophe matérialiste majeur du xviiie siècle. Écrivain de renom (Jacques le Fataliste, la Religieuse), il est tout à la fois philosophe (le Neveu de Rameau, le rêve de DAlembert,

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Supplément au Voyage de Bougainville, Lettres sur les aveugles …), critique (Paradoxes sur le comédien, Salons), homme de science (Pensées sur linterprétation de la nature, Éléments de physiologie).

Donne, John (Londres, 1572 – 1631), converti à langlicanisme, devient doyen de la Cathédrale Saint Paul à Londres en 1621. Son œuvre se compose de sermons, dessais théologiques et de poèmes souvent qualifiés de métaphysiques. La mort et la maladie en constituent les thèmes de prédilection. Auteur des Meditations upon Emergent Occasions (1624) il écrit aussi un traité sur le suicide (Biathanatos rédigé en 1607) qui paraît de manière posthume en 1647.

Du Laurens, André (Arles, 1558 – 1609), médecin, enseignant à la Faculté de Montpellier, médecin ordinaire de Henri IV à partir de 1603, est surtout connu pour deux de ses textes traduits et diffusés en Europe : lHistoria anatomica humani (1593), première version de lHistoria anatomica parue en 1600 à Paris chez Marcum Orry, et le Discours de la conservation de la veue, des maladies mélancholiques, des catarrhes et de la vieillesse, Tours, Jamet Mettayer, 1594 pour la première édition.

Fabre, Pierre Jean (Castelnaudary, 1588 – 1658) est un médecin de Castelnaudary qui découvrit lœuvre de Paracelse pendant ses études de médecine à Montpellier. Il devint alors un infatigable défenseur de la médecine chimique et publia une douzaine douvrages développant les théories alchimiques de son temps et présentant lalchimie comme la seule et véritable philosophie naturelle.

Fontenelle, Bernard le Bouyer de (Rouen, 1657 – Paris, 1757), nommé secrétaire perpétuel de lAcadémie des sciences lors de son renouvellement en 1699, rédige à ce titre une Histoire de lAcadémie Royale des Sciences dans laquelle il compose de nombreux éloges des savants de son temps. Il est aussi lauteur des Entretiens sur la pluralité des mondes parus en 1686.

Gassendi, Pierre (Champtercier, 1592 – Paris, 1855), chanoine de Digne, astronome, mathématicien et philosophe, est lauteur, en 1625, dun ouvrage contre les scolastiques, Exercitationes Paradoxicae versus Aristoteleos. Il dialogua notamment avec Galilée, Descartes et Hobbes. Son ouvrage le plus célèbre, le Syntagma Philosophiae Epicuri (1649) diffuse – en la modifiant sous une forme originale – la philosophie atomiste de Démocrite et Épicure.

Glisson, Francis (Bristol ?, 1599 – Cambridge, 1677), médecin et philosophe anglais, il devient Regius professor de physique en 1636 à Cambridge, fonction quil exerce jusquà sa mort. Il est connu pour son traité sur le rachitisme (1650), pour ses travaux sur lanatomie du foie (1654) et surtout sa fameuse théorie de lirritabilité (1672).

Gregory John (Aberdeen, 1724 – Édimbourg, 1773), médecin et moraliste,

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exposa les conférences publiées dans A Comparative View devant la Société philosophique dAberdeen où les approches de Newton et Clarke en philosophie naturelle, celles de Berkeley et Hume en philosophie morale étaient discutées.

Haller, Albrecht von (Berne, 1708 – 1777) est un médecin, poète et savant suisse. Après des études à Tübingen et à Leyde chez Boerhaave, Haller sétablit comme médecin à Berne, puis entre 1736 et 1753, occupa une chaire danatomie, de chirurgie et de botanique à Göttingen. Il y créa linstitut danatomie et le jardin botanique, fut rédacteur des Göttingische Gelehrte Anzeigen et entretint une vaste correspondance.

Hartsoeker, Nicolas (Gouda, 1665 – Utrecht, 1725), formé en partie à luniversité de Leiden en mathématique et médecine, remarquable polisseur de verres, cest notamment à ses microscopes et télescopes quil doit davoir été membre de lAcadémie Royale des Sciences et de la Royal Society, puis professeur de mathématique et philosophie à lUniversité de Düsseldorf. Outre ses théories sur la génération, il est connu pour ses échanges épistolaires polémiques avec Leibniz, Newton ou Jacob Bernoulli.

Harvey, William (Folkeston, 1578 – Londres, 1657) est un anatomiste et médecin formé aux universités de Cambridge et de Padoue. Ses travaux ont porté sur les mouvements du cœur et de la respiration, sur les fonctions du cerveau et de la rate, sur la locomotion animale, et sur la génération (Londres, 1651). Son plus grand titre de gloire est davoir démontré la circulation sanguine (Francfort, 1628).

Herder, Johann Gottfried von (Mohrungen, 1744 – Weimar, 1803) est un philosophe, poète et théologien allemand, représentant, avec Goethe, Schiller et Wieland, le classicisme de Weimar. Herder, qui pendant un temps se destinait au métier de chirurgien, fut profondément marqué par la médecine, lhistoire naturelle et la physiologie de son temps : il sest appuyé sur ces disciplines pour élaborer sa propre anthropologie philosophique et pour dégager de nouvelles perspectives à la fois sur lhomme, quil envisage comme être historique, et sur le lien entre langage et pensée.

Huarte, Juan de San Juan (Saint Jean Pied de Port, 1530 – Limares, 1588) est un médecin et philosophe diplômé de lUniversité de Huesca. La première édition de lExamen des esprits pour les sciences paraît en 1575 à Pampelune et la seconde, posthume et expurgée par lInquisition, en 1594, à Baeza. Lœuvre connut immédiatement un succès européen. Elle fut notamment traduite en français par Gabriel Chappuys (1580), par Charles de Vion dAlibray (1645) et par François-Savinien dAlquié (1672). Huarte est connu pour avoir théorisé la nécessaire « intempérie » de tous les hommes. À partir dune telle réflexion sur la diversité des ingenios, il

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a ainsi pu repenser les conditions doptimisation des capacités théoriques et pratiques de chacun au sein de lÉtat.

Hufeland, Christoph Wilhelm (Thuringe, 1762 – Berlin, 1836), fut pendant un temps médecin à Weimar où il comptait parmi ses patients et amis Goethe, Herder, Schiller et Wieland. En 1798, il obtint une chaire de pathologie médicale à Iéna. En 1801, il devint médecin du roi de Prusse à Berlin où il exerça également les fonctions de directeur du Collegium medico-chirurgicum et de la Charité, et fut rédacteur du Journal für praktische Medizin und Wundheilkunde. Il promut des mesures dhygiène sociale et proposa des moyens de prolonger la vie à travers sa macrobiotique.

Hume, David (Édimbourg, 1711 – 1775) est un philosophe écossais des Lumières. La rigueur de son argumentation sceptique est développée dans le Treatise on Human Nature (1739) et dans les Essays and Enquiries (1748-1751), où il réactive notamment largument selon lequel la raison humaine nest pas essentiellement différente de la raison animale et définit la croyance comme un instinct.

Kant, Immanuel (Königsberg, 1724 – 1804), est un penseur des Lumières allemandes et fondateur dune philosophie critique. Pendant une trentaine dannées, il dispense des cours danthropologie à Königsberg, en donnant une nouvelle orientation « pragmatique » à lanthropologie de ses contemporains médecins.

La Mettrie, Julien Jean Offray de (Saint-Malo, 1709 – Potsdam, 1751) est un médecin et philosophe matérialiste et empiriste français. Le volume qui recueille ses œuvres philosophiques est paru à titre posthume en 1751.

Leibniz Gottfried Wilhelm (Leipzig, 1646 – Hanovre, 1716), philosophe, savant, diplomate, auteur, entre autres, des Nouveaux Essais sur lentendement humain (1705), des Essais de Théodicée (1710), des Principes de la nature et de la grâce (1714) ou de la Monadologie (1714), a développé une conception de la substance qui lui permet de penser le vivant comme « machine de la nature ».

Linné, Carl von (Rashult, 1707 – Uppsala, 1778), est un naturaliste fondateur du système taxinomique moderne. Dans son Systema Naturae, dont la première édition est parue en 1735, Linné développe une méthode pour classer toutes les espèces de plantes et danimaux. Cette méthode est basée sur le principe de la nomenclature binominale, qui englobe le taxon le plus bas et le plus spécifique dans la hiérarchie naturelle, ainsi que le nom du genus auquel lespèce appartient. Célébré durant sa vie dans toute lEurope pour ses contributions à la botanique, Linné est aussi connu pour sa tentative dappliquer le concept de « race » aux différents groupes de lespèce humaine. Il nest pas le premier à le faire, mais personne avant

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lui navait essayé dintégrer le concept de race humaine dans un système exhaustif de la nature.

Locke, John (Wrington, 1632 – Oates, 1704), philosophe et médecin, est lauteur de traités politiques et des Pensées sur léducation. Son Essay concerning Human understanding (1689 – il y eut beaucoup de versions remaniées ensuite –) est considéré comme lun des ouvrages fondateurs de lempirisme.

Malebranche, Nicolas (Paris, 1638 – 1715), philosophe, prêtre oratorien et théologien français, est connu pour avoir tenté de concilier les apports des philosophies augustinienne et cartésienne et pour avoir systématisé deux thèses fortes : loccasionalisme et la vision en Dieu.

Malpighi, Marcello (Bologne, 1628 – Rome, 1694). Médecin italien qui a développé lanatomie fine, ou microscopique, et lanatomie comparée (voir en particulier le De viscerum structura, 1666 et lAnatomes plantarum pars, 1675).

Ménuret de Chambaud, Jean-Jacques (né Jean-Joseph Ménuret, Montélimar, 1733 – Paris, 1815) a soutenu sa thèse de doctorat De generatione dissertatio physiologica en 1758 à Paris. Il a rédigé pour lEncyclopédie des articles majeurs (« Mort », « Inflammation », « Pouls », « Observateur », « Oeconomie animale » …), il constitue à ce titre un collaborateur médical de première importance pour lEncyclopédie. Il a également publié le Nouveau traité du pouls (1768) et la même année Avis aux mères sur la petite vérole et la rougeole en faveur de linoculation, qui montre son intérêt pour les questions de santé publique.

Moreau de la Sarthe, Jacques-Louis (Montfort, 1771 – Paris, 1826), médecin et anatomiste français, son Histoire naturelle de la femme (1803) décrit la femme comme un être que tout oppose à lhomme.

Perrault, Claude (Paris 1613 – 1688), médecin parmi les membres fondateurs de lAcadémie royale des sciences, fut remarqué à la fois comme anatomiste, physicien et architecte.

Platner, Ernst (Leipzig, 1744 – 1818), philosophe et médecin, fut professeur de physiologie et de philosophie à luniversité de Leipzig.

Regius, Henri, dit aussi Le Roy (Utrecht, 1598 – 1679) accéda à la chaire de médecine et de botanique de lUniversité dUtrecht en 1638. Il fut le premier à diffuser la physique cartésienne à partir du Discours de la méthode et, surtout, des Essais qui accompagnèrent sa parution en 1637.

Riolan, Jean (Amiens, 1577-1657), anatomiste et médecin, occupe la chaire de Professeur Royal dAnatomie et de Botanique au Collège Royal, puis le décanat de la Faculté de Paris. Il découvre les appendices graisseux du colon, participe à la querelle de lantimoine, défend les privilèges de la Faculté de Paris, critique la découverte de la circulation sanguine par Harvey.

Stahl, Georg Ernst (Ansbach, 1659 – Berlin, 1734) exerce les plus hautes

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fonctions médicales auprès du roi de Brandenburg-Prusse, puis de lempereur Friedrich Wilhelm I. Il publie la Vraie Théorie médicale en 1708 à Halle. Il récuse les modèles iatromécanistes ou iatrochimiques de lépoque. Il considère en effet que la médecine traite dun objet spécifique, lorganisme qui ne peut se réduire ni à son fonctionnement physique en tant quagrégat, ni à ses opérations chimiques en tant que mixte. Cette thèse suscite une célèbre controverse avec Leibniz.

Steensen, Niels [Sténon, Nicolas] (Copenhague, 1638 – Schwerin, 1686) est un anatomiste formé à luniversité de Leyde qui fut remarqué à la fois pour ses travaux sur les glandes (lacrymales et parotide, Leyde 1662), sur les muscles (Florence, 1667), sur la formation des fossiles (Florence, 1669) et sur les œufs des vivipares (Copenhague, 1675).

Tulp, Nicolas (né Pieterz, Amsterdam, 1593 – La Haye, 1674), médecin et bourgmestre dAmsterdam, représenté par Rembrandt dans la Leçon danatomie (1632), dirigea la première Pharmacopoeia dAmsterdam (1636). Ses Observationes medicae (1641, 16522), recensant 164 cas cliniques remarquables répartis en trois livres, marquèrent durablement la postérité.

Van Helmont, Joan-Baptista (Bruxelles, 1579 – Vilvorde, 1644) est un médecin et chimiste flamand. Après sa mort, son fils Franciscus Mercurius publia à Amsterdam cent dix-huit courts traités rédigés par son père vers la fin de sa vie, sous le titre de Ortus medicinae.

Whytt, Robert (Édimbourg, 1714 – 1766), médecin docteur de luniversité de Reims. Il fut membre de la Royal Society, contribua aux Philosophical Transactions. Il présida le Royal College of Physicians, mena des études expérimentales rigoureuses sur le pouvoir nerveux, quil attribua à un principe actif immatériel.

Willis, Thomas (Great Bedwyn, 1621 – Londres, 1675) est nommé titulaire de la chaire de philosophie naturelle à Oxford en 1660. Il y dispense des leçons consacrées à la question des sens internes et externes, leçons suivies par John Locke. Il fait partie du cercle des « physiologistes dOxford », reconnaissant limportance de la découverte de la circulation sanguine par Harvey et joue un rôle actif dans la fondation de la Royal Society.

Winslow, Jacques Benigne (Odense, 1699 – Paris, 1760) est un médecin dorigine danoise qui a fait sa carrière en France. Converti au catholicisme, il est démonstrateur danatomie et de chirurgie au Jardin du roi avant dentrer à lAcadémie royale des sciences. Ses travaux portent principalement sur le cœur : La Disposition des fibres musculaires du cœur (1711) et Description dune valvule singulière de la veine cave (1717) avant son Exposition anatomique de la structure du corps humain (1732) et sa Dissertation sur lincertitude des signes de la mort et labus des enterrements et embaumemens précipités (1742).

1 Nous nindiquons ici que les auteurs (ou éventuels contributeurs) des ouvrages dont nous donnons les extraits.