Résumé : Si la réinvention est un leitmotiv de l’œuvre de Cocteau, La Belle et la Bête (1946) a une place à part : c’est un art poétique, un film sur l’art de faire un film. Métamorphose d’un texte qui dit la métamorphose, La Belle et la Bête se donne comme le modèle de toute adaptation. Cocteau inscrit le conte dans une pratique esthétique qui traduit une poétique de la perméabilité ; le conte lui fournit le matériau d’un film à la croisée entre cinéma expérimental et cinéma conventionnel.