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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Marguerite Duras . Passages, croisements, rencontres
  • Pages : 467 à 476
  • Collection : Colloques de Cerisy - Littérature, n° 6
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406082804
  • ISBN : 978-2-406-08280-4
  • ISSN : 2495-2788
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08280-4.p.0467
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 02/04/2019
  • Langue : Français
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Résumés

Bernard Alazet, « Lécrit en passage »

Il sagit dans cet article dinterroger ce lieu de lécrit conçu comme passage, ses conditions esthétiques, la nécessité qui lhabite pour que de « lécrit non écrit » puisse naître lécrit ; mais cette interrogation invite aussi à renverser le processus, observer le passage de lécrit au non écrit en un mouvement de correction continuelle, dépanorthose généralisée dont témoignent les manuscrits : lécrit est « en passage » comme les personnages sont « en allés ».

Carol Murphy, « Écrire à linfinitif. Des territorialités durassiennes »

La déterritorialisation au sens deleuzien implique la fluidité dune écriture faite de multiplicités et traversée de différences, filtrée dun flux de percepts et daffects, de couleurs et de sons. Ces idées offrent une belle perspective sur la fluidité dune écriture durassienne fondée comme elle lest sur des territoires « liquides » actuels et imaginés, éléments qui imprègnent en particulier le décor du Vice-consul, permettant ainsi à lauteur dy écrire à linfinitif (Écrire).

Mireille Calle-Gruber, « Ce qui de la tombe du livre fait œuvre »

Partant du théorème de Duras selon quoi « aucun amour au monde ne peut tenir lieu de lamour », cest-à-dire du désir absolu qui confère aux amants une singularité spirituelle, le texte sattache à analyser les formes décriture capables de déplacer les savoirs, de peupler la littérature du souffle vivant des morts, et de faire que la lecture soit un rapport apocalyptique à toute chose, fusse la plus humble. Où lon voit que lécriture du livre nest pas un tombeau : cest lendroit où garder à labri de loubli et de linexister. Rendre « adorable » la vie.

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Danielle Bajomée, « “Aujourdhui jécrirais encore sur ses yeux, sur sa peau, sur sa marche, sur sa voix”. Portraits et autoportraits chez Marguerite Duras »

Discrète à ses débuts, Duras apparaît, portraiturée, dès les années 1960, avec une accélération de la spectacularisation de soi. Amie dun Maurice Blanchot qui veut leffacement de lécrivain au profit de lœuvre seule, elle sacrifie pourtant à la tyrannie de la visibilité, en livrant, sur des supports divers, une profusion dimages delle. Pourquoi ce besoin de surexposition médiatique ? Pourquoi collaborer à une cristallisation fétichiste et collective – sinon mystique – de sa personne ?

Lauren Upadhyay, « “M. D., lInsupportable” »

Cet article explore laspect « insupportable » de lécrivain Marguerite Duras et de son écriture par lintermédiaire de ses écrits et de ses entretiens. En se rendant insupportable à la critique et au public, lécrivain exige le contact, incitant des réactions et des réflexions. En ce quil permet à lécrivain scandaleux de percer le monde extérieur, l« insupportable » se révèle comme le point de rencontre sans lequel la littérature ne se produirait pas.

Hélène Volat, « Duras par la bibliographie »

Deux bibliographies imprimées et annotées (1997 et 2009) ainsi quune version en ligne qui les a suppléées en 2012 ont servi à établir la bibliographie qui accompagne lédition de la Pléiade. Les statistiques présentées au Colloque de Cerisy révèlent lintérêt croissant pour lœuvre de Duras et témoignent de son rayonnement grandissant : alors que la bibliographie Duras de 1997 répertoriait 1300 références, il y en a un tiers de plus en 2015 avec un index général de 1850 noms dauteurs.

Chloé Chouen-Ollier, « “Dans ses propres ténèbres abandonnée”. Le sommeil comme spectacle du vide »

À la croisée de la vérité et du mensonge, le sommeil constitue un passage de lessence à lapparence, devient un masque falsifiant les signes, rend la passe vaine. Espace de la feinte, il éloigne à jamais la rencontre avec lautre, écarte la mise en danger, invitant à un spectacle du vide. Dormir ensemble apparaît ainsi tout à la fois comme un enjeu ontologique, esthétique et poétique.

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Yann Mével, « Marguerite Duras, par tous les temps »

Les météores, dans limaginaire durassien, sinscrivent dabord, chronologiquement, dans une esthétique réaliste. Au-delà, ils entraînent une réflexion sur les rapports humains comme sur les valeurs, et deviennent lobjet dun défi pour lécriture, confrontée à lalliance du fugitif et de léternel. Ils peuvent être le lieu de projections qui relèvent de lhistoire du sujet. Leur représentation engage un « mouvement vers le tout » qui, pour Duras, est celui de lamour.

Catherine Rodgers, « De la balade à la bagnole dans lœuvre durassienne »

La marche traverse toute lœuvre de Duras. Dans les premiers romans plus réalistes, les marches utilitaires côtoient des marches enfiévrées correspondant à des crises existentielles. Au fur et à mesure que la diégèse se déréalise, la marche acquiert une dimension temporelle et mentale. Puis, comme la promenade en voiture prend le relai de la marche, les rapports au corps, au temps, et au monde en sont changés, et ces changements sont reflétés à la fois dans les films, mais aussi dans lécriture.

Neil Malloy, « Faire trembler la langue. Traduire LAmant du français en anglais »

À lappui de limage du tremblement, cet article appréhende les écarts qui adviennent dans le passage dune langue à une autre, entre LAmant et la traduction anglaise quen propose Barbara Bray, The Lover. À travers la traduction, laccent se modifie, le sens sinfléchit, notamment dans lécriture du savoir et du sexe. Une intimité paradoxale fondée sur la distance et la différence sélabore, si bien que lacte de traduire se révèle être lui-même un acte épistémique et érotique.

Laurent Camerini, « Traduction et images interculturelles. Analyse comparative de LAmant en espagnol et en portugais du Brésil »

Comment tenir compte des différences interculturelles, transposer dans un univers sociolinguistique donné celui de lautre sans interférer, sans altérer les deux univers ? Comment rendre le caractère impalpable de photographies « absentes », transmettre ce sentiment au lecteur étranger, dans son étrangeté ? Une analyse de LAmant, en espagnol et en portugais (Brésil), permettra de 470percevoir limpact des différences culturelles sur le sens et la musicalité, sur les images suggérées par le texte.

Mattias Aronsson, « Le passage de LAmant en suédois »

Larticle étudie quelques extraits de LAmant et de sa traduction suédoise. La disparition de la « cadence mineure » et les ajouts lexicaux dans le texte cible, dont certains semblent introduits pour « réparer » le texte source et le rendre plus neutre sont évoqués. Dans le passage voué à la beauté dHélène Lagonelle, la répétition des phonèmes [ɛl] est un trait stylistique fréquemment utilisé par Duras, or ces effets poétiques du texte dorigine sont le plus souvent perdus dans la traduction.

Akiko Ueda, « LAmant et “la circulation du désir”, du français au japonais »

Comment peut-on rendre à travers la traduction la passion, le transport, la perte de soi, ou la contradiction, caractéristiques de lécriture de lauteure ? En exploitant toutes les potentialités des modes de transcription japonaise, le traducteur invente une langue plurivoque. Il introduit lidée de la différence sexuelle là où elle nétait pas explicite et souligne le thème de la lecture-écriture.

Caroline Proulx, « La malédiction comme posture de vérité. Là où ça passe, ça traverse, ça respire »

Durant plus de cinquante ans, Marguerite Duras a édifié une œuvre dense, faite dune écriture qui, assez tôt dans son histoire, na pas connu de frontières génériques et qui devient le lieu où se déploie une pensée singulière. Cest cette pensée devenant un véritable « contre »-savoir que cet article se propose dexplorer afin de montrer quelle sérige dans une forme de malédiction aux côtés dautres écrivains et penseurs de notre modernité.

Mirei Seki, « La Maladie de la mort de Marguerite Duras au cœur de la pensée contemporaine (Bataille, Nancy, Blanchot) »

Marguerite Duras a consacré sa réflexion à la relation humaine dans le cadre dune communication discursive qui conjugue communauté et altérité, surtout dans le cycle de La Maladie de la mort. En analysant lévolution de sa 471conception de laltérité, ainsi que son traitement littéraire, on tente de mieux comprendre la problématique philosophique dans lécriture durassienne, tout en élargissant la prise en compte dobservations esthétiques.

Maud Fourton, « Esthétique lazaréenne, écriture césaréenne. Coïncidences »

Lhistoire concentrationnaire a humilié la littérature ; une humiliation qui peut être propre à la re-susciter si cette dernière se résigne à dire lhumiliation. Avec Cayrol et Duras, la littérature se dit mortelle tout en se retenant den mourir. Ainsi se profile un écrit paradoxal qui ne peut advenir quà condition dexhiber sa propre mortalité.

Michel David, « Marguerite Duras passeuse de Jacques Lacan »

Jacques Lacan et Marguerite Duras se connaissaient. Au-delà de son célèbre « Hommage fait à Marguerite Duras, du ravissement de Lol V. Stein », Lacan a en outre trouvé chez elle matière à redéplier son enseignement sur la féminité dès 1970. Subjugué, Lacan appréciait la femme de lettres Marguerite Duras, supposant à lécrivain un savoir mystérieux sur la féminité, lamour et le ravissement, problématiques auxquelles tous les deux conférèrent, face à limpensé féminin, leurs lettres de noblesse.

Michelle Royer, « Lexpérience spectatorielle à laune des neurosciences. Les films de Marguerite Duras »

Les études récentes dans le domaine cinématographique se fondent sur les nouvelles découvertes en neurosciences et montrent que lexpérience spectatorielle ne consiste pas en une simple perception audio-visuelle mais en une expérience corporelle où tous les sens sont mobilisés. À la lueur de ces travaux, cet article se penche sur les zones de contact entre les films de Duras et leurs spectateurs, lélaboration de lespace haptique et les phénomènes synesthésiques suscités par les films.

Christophe Meurée, « “Il ma fallu vingt ans pour écrire ce que je viens de dire là”. Lentretien comme “déplacement de la littérature” (1974-1996) »

Duras a largement contribué au mouvement dinclusion du genre de lentretien au cœur de lœuvre littéraire, au point de lui faire jouer un rôle 472clef dans la mutation générique du texte littéraire. Ce « déplacement de la littérature » met en place une double dynamique de transfert de propriétés génériques, qui se traduit par une référentialité, une discursivité et une temporalité spécifiques, ainsi quune confusion entre fiction et réalité.

Lou Merciecca, « Poétique de la lecture dans les entretiens de Marguerite Duras »

Dans les entretiens médiatiques, Marguerite Duras se livre souvent à des lectures de ses textes et commente le procédé. Ces moments lui permettent de relancer le mouvement créateur et de représenter le processus de lécrit. Lécriture correspond au déchiffrement de ce que lécrivain a déjà en soi, elle équivaut à la lecture dune écriture première et à lécoute dune voix intérieure. Dès lors, la lecture permet que sallient écriture et oralité et savère fortement déterminée par ce qui la nie.

Joëlle Pagès-Pindon, « Le Livre dit. De la voix qui sexhibe à la voix qui fait voir »

Larticle sappuie sur une archive éditée par nos soins dans laquelle apparaît la formule énigmatique de « livre dit ». Il étudie le surgissement dune poétique propre aux années 1980 à travers deux dimensions de la voix durassienne, qui se présente tantôt comme une « voix actée » tantôt comme une « voix agissante ». La première pose un nouveau « sujet Duras », caractérisé par lexhibition dune posture auctoriale ; la seconde révèle le processus même de la création, entre lecture et écriture.

Anne Cousseau, « La traversée dErnesto »

Cette étude sattache au cheminement dErnesto depuis lalbum Ah ! Ernesto (1971) jusquà La Pluie dété (1990), en passant par le film Les Enfants (1984), et montre comment le parcours dErnesto vise à dévoyer le langage pour construire des liens inédits. Ernesto est celui qui veut com-prendre pour aborder linconnu du monde, au risque de se perdre. De cette trajectoire, lillustratrice Katy Couprie offre une magnifique relecture dans lalbum réédité par Thierry Magnier en 2014.

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Françoise Barbé-Petit, « DEmily Brontë à Emily Dickinson à Emily L. Croisements entre “des femmes qui ne se ressemblent pas” »

Dans Emily L., Duras donne hospitalité à un poème dEmily Dickinson par le biais de trois vers extraits de Theres A Certain Slant of Light. Citée bien que jamais nommée, Dickinson occupe une place de choix dans lopus durassien ; toutefois au-delà de lhommage rendu à la poétesse américaine, que pouvait bien partager, à un siècle de distance, celle qui fut surnommée la recluse dAmherst avec lécrivaine du désir ? Cest à cette question que sefforce de répondre cet article.

Elahe Aghazamani, « Pour une lecture kabbalistique de linceste dans La Pluie dété de Marguerite Duras »

Quand Ernesto va sasseoir au pied dun arbre, le lecteur reconnaît larbre de la connaissance. Sous la parabole, ny aurait-il pas une allusion à la Kabbale ? Ainsi larbre, véritable métonymie du livre biblique, est compris par Ernesto hors tout cadre scolaire et valorise une dimension ésotérique (au sens dune connaissance de lintérieur). On montrera alors que linceste est dans ce roman une variante de la parabole de lAndrogyne. 

Julia Waters, « La vraie “géographie fausse” du cycle indien »

Quelle est la relation entre les noms de lieux évoqués dans limaginaire « indien » de Duras et les réalités historiques de la région géographique que ceux-ci désignent ? Cet article analyse Le Vice-consul et India Song à la lumière dune perspective postcoloniale. Une telle relecture révèle les traces dhistoires coloniales oubliées ou occultées (perte de lInde Française, guerres dIndochine et du Vietnam) qui méritent dêtre mises au jour.

Sylvie Loignon, « “Comme une vague qui se recouvre delle-même”. Le discours sur lart de Marguerite Duras »

Si le discours sur lart constitue un autre de la littérature, il prolonge la relation de lécrivain à lécriture, lexplique, donne à voir un mouvement paradoxal : lœuvre est espace du passage et invitation à un détour par les autres arts, quand le discours sur lart interroge son inscription – et celle de lécriture – dans lhistoire et dans une forme de spectralité. Mouvant, traversé 474de métaphores, ce discours fait surgir au cœur de lécriture le pouvoir de fascination de lœuvre regardée.

Cécile Hanania, « Marguerite Duras rencontre Joe Downing »

Larticle sattache aux trois textes que Duras a consacrés au peintre Joe Downing. Ces textes traduisent une expérience de la peinture qui nest pas sans impact sur lécriture de Duras. Non seulement leur rédaction engage de la part de lécrivaine une esthétique scripturale singulière, mais elle met en scène certains enjeux de sa création. Larticle met au jour les caractéristiques formelles de chacun des textes et léchange créatif qui sy déroule entre le peintre et lécrivaine.

Robert Harvey, « Partage du passage. Texte et image dans La Mer écrite de Marguerite Duras »

Notre passage étant inéluctable, nous le subissons. Subir sans être assujetti, est-ce donc possible ? Notre défi est de constituer lentente, la paix, léchange et lempathie. Assujettir jamais : jamais assujetti. Cet article se destine à démontrer ces propositions à partir du rapport étroit entre le texte de Marguerite Duras et les images photographiques dHélène Bamberger qui, ensemble, constituent La Mer écrite – ouvrage écarté des Œuvres complètes de lauteur dans lédition de la Pléiade.

Sabine Quiriconi, « Face à Face. La frontalité au théâtre chez Marguerite Duras »

Cet article explore les modalités et limpact dun des traits caractéristiques du théâtre de M. Duras : la frontalité. Le théâtre est le lieu où lécriture sexpose et circule à condition dorganiser un face-à-face où sévanouit lillusion fictionnelle, se reconsidèrent la narration et ladresse et séprouve lirréductibilité des présences. Le textocentrisme durassien appelle ainsi non une représentation mais un dispositif découte et de division, fondant une expérience esthétique singulière.

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Annalisa Bertoni, « Le dialogue hors-champ entre Duras et Antonioni »

Sans jamais aboutir à de réelles collaborations, les parcours de Marguerite Duras et de Michelangelo Antonioni se sont souvent frôlés. Cet article cherche à identifier les liens que leurs recherches tissent « hors-champ », dans lespace hypothétique que le dialogue entre leurs œuvres dessine. Ces cinéastes ont pour intérêt commun lélaboration de récits où lévénement est posé en énigme, une radicalité dans lexpérimentation, ainsi quune affirmation de la dimension autoréflexive du récit.

Jean Cléder, « Rencontres autour de LAmant. Éléments pour une cinémato-graphie »

Organisés autour du projet dadaptation de LAmant, les entretiens entre Duras et Berri de 1987 opposent « texte » et « récit », narration et poésie, fiction et biographie, littérature et cinéma, image optique et image verbale, production et réalisation, élites et grand public, projet de « trois milliards » et lectures filmées. À travers ces entretiens, cet article réexamine la conception du cinéma de Duras, pour comprendre comment se prépare collectivement la formule dune cinémato-graphie singulière.

Liz Groff, « Les Navire Night et lespace liminal chez Duras »

Dans le texte-film Le Navire Night, les séparations entre lintérieur et lextérieur du texte et/ou du film disparaissent. Jétudie trois types de séparations : intérieur et extérieur dans lespace visuel ; son et image ; narration par le film et narration par le texte. Ainsi nous saisirons linterdépendance entre les deux Navire Night et lailleurs quintroduit chaque medium dans lautre, et la manière dont certains glissements synesthésiques se réalisent chez le lecteur-spectateur.

Huang Hong, « Wang Xiaobo (王小波), écrire à la durassienne »

En lisant lœuvre de Wang Xiaobo, on pourrait découvrir combien Duras joua un rôle de maître spirituel pour son disciple chinois, non seulement au plan du langage, du style, mais aussi au plan des thèmes et du processus décriture. On est invité à reconnaître les emprunts et à établir les liens sous-jacents entre lécriture durassienne et celle de son brillant élève chinois 476à travers LÂge dor, La Majorité silencieuse, Le Plaisir de penser, Le Monde futur, East Palace West Palace

Najet Limam-Tnani, « Atiq Rahimi et Salwa El Neimi. Une réception multiculturelle et interculturelle de Duras »

Dans Syngué Sabour et La Preuve par le miel, Atiq Rahimi et Salwa El Neimi renvoient explicitement à Duras et empruntent leurs thèmes et leurs procédés décriture à LAmant. Ils citent également Bataille, Sade et Baudelaire, Rumi et Tifachi, poursuivant par ces interférences le travail interculturel entamé par Duras, et amplifiant le jeu déchange et déchos quelle a établi entre un Orient et un Occident séparés, selon Corme, par une « fracture imaginaire ».