Résumé : Cet article explore les modalités et l’impact d’un des traits caractéristiques du théâtre de M. Duras : la frontalité. Le théâtre est le lieu où l’écriture s’expose et circule à condition d’organiser un face-à-face où s’évanouit l’illusion fictionnelle, se reconsidèrent la narration et l’adresse et s’éprouve l’irréductibilité des présences. Le textocentrisme durassien appelle ainsi non une représentation mais un dispositif d’écoute et de division, fondant une expérience esthétique singulière.