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Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: Marguerite Duras et les Amériques
  • Pages: 239 to 243
  • Collection: Crossroads of modern letters, n° 16
  • CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN: 9782406138037
  • ISBN: 978-2-406-13803-7
  • ISSN: 2494-7520
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13803-7.p.0239
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 11-30-2022
  • Language: French
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Résumés

Laurent Camerini, « Avant-propos »

Cette introduction met en avant les enjeux dune réflexion autour des relations possibles entre Marguerite Duras et les Amériques (influences sur limaginaire de lauteur tant au niveau poétique quéthique voire politique, intertextualités, dialogues sur le plan cinématographique ou théâtral). Sont également présentées lensemble des contributions contenues dans le recueil.

Florence de Chalonge, « De quoi lAmérique est-elle le nom chez Duras ? »

Dans lœuvre de fiction de Marguerite Duras, les vocables relatifs à lAmérique impliquent une quinzaine de titres pour cinquante occurrences environ qui concernent presque exclusivement lAmérique du Nord. Ce sont les œuvres daprès-guerre qui accordent à ce nom dAmérique la plus grande importance. Singulièrement, Le Marin de Gibraltar en propose un traitement original, bien quon y retrouve nombre des clichés à laide desquels lEurope libérée désignait alors le continent américain.

Walter Romero, « “LAmérique, on disait”. Emily L., límites del viaje y la escritura »

Il sagit de repousser les limites du voyage et de lécriture autour de lévocation fantasmatique de lAmérique dans Emily L. (1987) de Marguerite Duras. Si sa littérature encourage une herméneutique qui « se détache plus tard » dans la construction dune topographie figurative particulière, Emily L., dans laporie quelle fonde sur lénigme dun poème « non achevé en ses centres », construit une poétique de lécriture qui – entre chemin et graphème – pense lAmérique comme un espace de limprobable.

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Lucía Vogelfang, « Duras enAmérique. Deux scènes éditoriales »

Il est indéniable quen ce qui concerne Marguerite Duras, vie et œuvre sentremêlent et construisent un personnage complexe et une figure dautrice particulière. Il sagit danalyser deux « scènes éditoriales » afin de voir comment la posture de Duras sest construite en Amérique et quelle position elle a occupée dans ce champ culturel. Laccent est mis sur deux éditions de lœuvre durassienne, lune provenant des États-Unis et lautre dArgentine. 

Laurent Camerini, « Duras-Guevara ou lutopie dun “homme nouveau” »

En 1967, de nombreux intellectuels dont Marguerite Duras se rendent à Cuba à linvitation de Fidel Castro. À la même époque commence à prendre forme le personnage dErnesto. En quoi ce séjour dans les Caraïbes a pu avoir un impact sur la création durassienne mais également au niveau dune prise de position éthique qui saffirmera progressivement, en lien étroit avec la notion didentité ? Il sagit également de voir quelles connaissances avait Duras de certains textes de Che Guevara.

Vincent Tasselli, « La destruction du capitalisme. Échos du séjour cubain de Marguerite Duras dans Yes, peut-être et Abahn Sabana Savid »

Les idéaux politiques de Marguerite Duras, portés par son adhésion au mouvement communiste, seffondrent brutalement dans les années 1960. Les mensonges et les crimes du stalinisme viennent confirmer le désenchantement. Désormais, pour lauteure, il faut tout détruire, communisme comme capitalisme, et surtout ne rien rebâtir à la place. Cette soif de destruction réclame le vide, le néant et labsurde, et se retrouve notamment dans deux textes obscurs, Yes, peut-être et Abahn Sabana David

Dominique Villeneuve, « “Les brothers et les sisters au Prisu”. Marguerite Duras et la cause noire américaine »

La récurrence de lutilisation, par Marguerite Duras dans La Pluie dÉté, de lexpression les brothers et les sisters pourrait être considérée comme un intérêt de lauteure pour le combat des Black Panthers. Cette étude tente de montrer que, plus que par des prises de position, son attachement à cette cause peut être prouvée par le regard particulier que Duras pose sur la condition humaine.

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Lauren Upadhyay, « “Écrire dans cette espèce de globalité”. Marguerite Duras à Montréal »

Dans Marguerite Duras à Montréal, alors que lintervieweur cherche à parler de lœuvre et à théoriser sur la création durassienne, lauteure semble esquiver les questions posées afin de diriger la conversation sur des événements mondiaux et lexpérience de lêtre humain face à linjustice. Il sagit ici de tracer le discours sur les événements de lépoque, et de démontrer le développement dune notion décriture « globale ».

Maria Cristina Vianna Kuntz, « Duras et Lispector. Délaissements chez Lol et Laura »

Le Ravissement de Lol V. Stein (1964) présente des aspects de lâme féminine que lon trouve également chez certains personnages de Clarice Lispector. Hélène Cixous reconnaît des similitudes entre lœuvre de Marguerite Duras et celle de Lispector. Dans ce travail, à partir dune vision freudienne et lacanienne, il sagit dexaminer la situation de surprise émerveillée, suivie de délaissement, dans lequel se trouvent Laura – le protagoniste du conte Limitation de la rose – et Lol V. Stein.

Lorena Rojas, « La lengua exhausta. Apuntes sobre la traducción de Pizarnik y de Bignozzi de La Vie tranquille de M. Duras »

Sont analysées deux traductions de La Vie tranquille par les poétesses argentines, Alejandra Pizarnik et Juana Bignozzi, en partant de lidée que ces traductions sont avant tout une opération de lecture, empreinte de thèmes présents dans les poétiques des deux auteures. Ces traductions sont analysées également en tant que dialogue entre trois femmes qui ont cherché à trouer le langage jusquà le disloquer, et ce afin de le réinventer et de mettre en scène labandon en tant que puissance narrative.

Facundo Martínez, « La construcción del cuerpo en Marguerite Duras. Puntos de apoyo en la teatralidad de Copi »

Chez Marguerite Duras ou Copi, les corps se désirent, se regardent, se fragmentent et construisent des identités nouvelles. Cet article analyse la construction du corps durassien, corps segmenté, lacéré par les inclémences du 242sexe et du mot dans Lhomme assis dans le couloir et La Maladie de la mort, tout en essayant de mettre en avant les liens possibles avec la Eva Perón de Copi.

Yann Mével, « Réécriture et réinvention dans La Muerte de Marguerite Duras »

Dans la pièce dEduardo Pavlovsky, La Muerte de Marguerite Duras, multiples sont les échos au texte de Marguerite Duras Écrire, en particulier à lépisode de la mouche. La transposition, entre comique et tragique, combine convergences et divergences, mais, dans la primauté quelle donne au poétique, tend à reconfigurer plusieurs motifs-clés dans lœuvre de Duras, au-delà même dÉcrire : la solitude et la folie, la capacité détonnement et le désespoir, la sauvagerie du fou rire.

Virginie Podvin, « Marguerite Duras – Joseph Losey. Récit dune rencontre manquée »

Des affinités particulières se dessinent entre Marguerite Duras et Joseph Losey ainsi quen témoigne leur échange épistolaire soutenu. De multiples propositions, de lui à elle, sont émises. Les projets prennent peu à peu corps, des noms dactrices sont évoqués. Malgré cela, aucune collaboration ne verra le jour. Cette étude se propose déclairer – à la lecture de plusieurs lettres – les tenants et aboutissants de cette rencontre manquée.

Michelle Royer, « Marguerite Duras et Wanda (1970), le film miraculé de Barbara Loden »

Alors que peu de spectateurs avaient vu le film de Barbara Loden, Wanda, à sa sortie, Marguerite Duras fut immédiatement séduite par le film quelle voulait distribuer. Cest cependant bien plus tard que le filma été redécouvert en France (2004) et est devenu un véritable film culte. Cette étude montre linfluence de Duras sur la distribution de ce film nord-américain en France et met en évidence les liens qui unissent les films de Duras et celui de Loden tant du point de vue narratif que stylistique.

Françoise Barbé-Petit, « Apocalypse Now Redux, “On se croirait chez Marguerite Duras”. Conrad, Coppola, Duras »

Épris de littérature, Francis Ford Coppola offre avec son filmune mise en images de Heart of darkness de Joseph Conrad. Or, il semble impossible de 243commenter Apocalypse Now Redux sans inviter Marguerite Duras tant elle semble avoir été incorporée dans le corpus du cinéaste. En effet, tous deux partagent des interrogations communes : la question de lIndochine, la conception de lœuvre comme processus inachevable à jamais modifiable, la perception de la vie comme navigation vers le noir, la nuit et linconnu.

Eugénie Matthey-Jonais, « Imaginaires durassiens de lécriture dans Les Marguerite(s) de Stéphanie Jasmin »

La pièce Les Marguerite(s), (Stéphanie Jasmin et Denis Marleau, Montréal, 2018) donne à voir des représentations de femmes transgressant, à travers lhistoire, les limites de lespace qui leur est réservé, par leur écriture, leur pensée ou leur pouvoir politique. Le spectacle est construit autour de Marguerite Porete, auteure mystique du xive siècle, mais le personnage de Marguerite Duras apparaît, instillant dans la pièce un imaginaire durassien de lécriture. 

Angela Verdejo Navarro, Henrique Fontes, Rita Grillo, Laurent Camerini, « Mettre en scène Duras en Amérique latine. Entretiens »

Grâce à des entretiens avec des acteurs et des metteurs en scènes (Angela Verdejo, Henrique Fontes, Rita Grillo), il sagit de cerner la perception et la réception de lœuvre durassienne aujourdhui en Amérique latine.