Introduction à la troisième partie
- Prix Jeunes Chercheurs de la Fondation des Treilles en 2018
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Marginalité et communauté dans le roman. Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz
- Pages : 371 à 371
- Collection : Perspectives comparatistes, n° 144
- Série : Littérature et mondialisation, n° 8
- Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
- EAN : 9782406165538
- ISBN : 978-2-406-16553-8
- ISSN : 2261-5709
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16553-8.p.0371
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 03/04/2024
- Langue : Français
Introduction à la troisième partie
Cette troisième partie interrogera les apories auxquelles aboutissent ces récits. En effet, les textes se caractérisent par un mouvement contradictoire de construction et de déconstruction de l’imaginaire de la communauté. Ils reconduisent ainsi au sein de la fiction les difficultés posées par le concept : entre l’idée que ses actualisations ne peuvent que trahir la notion abstraite de communauté, en faisant de la cohésion une coercition, et la fascination qu’il suscite, témoignant peut-être de la persistance d’une aspiration à la Communauté. Dans des univers romanesques marqués par une grande violence, tout récit sur la fondation de la communauté est frappé de soupçon et renvoie à la façon dont les communautés imaginées ont forgé leur cohérence en supprimant l’altérité. Les liens entre territoire, communauté et enracinement sont dès lors questionnées, dans des romans où l’imaginaire social se caractérise par l’instabilité. La communauté se présente dès lors comme un processus continuel de liaison et de déliaison. Dans celui-ci, l’idée même de structure est mise à mal et l’imaginaire de la communauté s’accompagne de celui du délitement. Comment ces romans exposent-ils ces tensions contradictoires ? Dans quelle mesure la mise en échec d’un imaginaire stable de la communauté ouvre-t-elle la voie à un renouvellement de ses formes ?