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Classiques Garnier

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  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Maeterlinck, le théâtre du poème
  • Pages : 7 à 9
  • Collection : Études sur le théâtre et les arts de la scène, n° 3
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812450020
  • ISBN : 978-2-8124-5002-0
  • ISSN : 2275-2978
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5002-0.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 13/07/2016
  • Langue : Français
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Cet essai a paru la première fois aux éditions Laurence Teper, en 2005. Pour cette deuxième édition, accueillie par la collection « Études sur le théâtre et les arts de la scène » des éditions Classiques Garnier, le texte a été amendé et augmenté par des ajouts de développements inédits et dautres parus postérieurement à la première édition.

La première édition souvrait sur le constat de lintérêt grandissant dont lœuvre de Maeterlinck – essentiellement le premier théâtre, jen reparlerai – faisait alors lobjet. Jai conservé cette entrée en matière, dans la mesure où les années qui ont suivi la parution du présent essai ont amplement confirmé ce sentiment. Pour la seule année 2014, ont été joués, en France : Intérieur, Aglavaine et Sélysette et Les Aveugles par deux compagnies différentes1. Si lon met de côté lopéra Pelléas et Mélisande, qui reste en tête des œuvres représentées de Maeterlinck, mais dont le succès doit beaucoup à la partition de Debussy, Les Aveugles se place en numéro un des textes mis en scène dans les années 20002, suivi par Intérieur, « lancé » par Claude Régy en 1985.

En outre, linscription dIntérieur et de LIntruse au programme de littérature comparée de lagrégation de Lettres modernes, en 2005, et lemprunt du titre de lessai « Le tragique quotidien » comme thème général pour une lecture des œuvres dIbsen, Strindberg, Witkiewicz et Maeterlinck, représentent une manifestation institutionnelle de cette notoriété, tout comme la célébration, en 2011, du centenaire de la remise du prix Nobel à Maeterlinck en 1911.

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Alors que Vsevolod Meyerhold, en 1907, constatait labsence de succès des pièces de Maeterlinck3, ce théâtre a fini par trouver son public, ou, plus exactement, par linventer.

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Il me semble que la pièce de théâtre doit être avant tout un poème.

« Conversation avec Maurice Maeterlinck4 »

Aussi nest-ce pas dans les actes, mais dans les paroles, que se trouvent la beauté et la grandeur des belles et grandes tragédies.

« Le tragique quotidien5 »

Ce danger, littéralement, monstrueux et mortel pour ceux qui ne savent pas lire, au sens essentiel de la phrase.

Carnets6

Deux hommes qui se parlent, ne parlent pas de ce quils disent.

« Menus propos7 »

1 Intérieur, mise en scène de Claude Régy, Compagnie du Shizuoka Performing Arts Center (création au Festival dAvignon) ; Aglavaine et Sélysette, mise en scène de Célie Pauthe (création) ; Les Aveugles, mise en scène de Daniel Jeanneteau, Compagnie du Studio-Théâtre de Vitry et Ircam (création) ; mise en scène de Bérangère Vantusso, Compagnie Trois-six-trente (reprise).

2 De 2003 à 2014, je comptabilise en France, sauf oubli de ma part, neuf représentations des Aveugles et, de 2001 à 2014, cinq représentations dIntérieur.

3 « Depuis de nombreuses années, les pièces de Maeterlinck nont aucun succès » (Vsevolod Meyerhold, Écrits sur le théâtre, t. 1, Lausanne, Lâge dhomme, 1973, p. 106).

4 « Conversation avec Maurice Maeterlinck [I] », (Jules Huret), Introduction à une psychologie des songes et autres écrits (1886-1896), textes réunis et commentés par Stefan Gross, Bruxelles, Labor, 1985, p. 155.

5 Maurice Maeterlinck, « Le tragique quotidien », Le Trésor des Humbles, Bruxelles, Labor, 1998, p. 107.

6 Maurice Maeterlinck, Carnets de travail (1881-1890), édition établie et annotée par Fabrice Van de Kerckhove, 2 tomes, Bruxelles : AML-Labor, 2002, t. 2, p. 1115. Dans le contexte du propos, le danger désigne la destruction, par un jeu réaliste, de la part de rêve que contient lœuvre.

7 Maurice Maeterlinck, « Menus propos », La Jeune Belgique, janvier 1891, Œuvres I, édition établie et présentée par Paul Gorceix, Bruxelles, Complexe, 1999, p. 193.