361

Table des matières

Introduction    9

Une mise en perspective des relations
entre économie et histoire   15

Les crises se succèdent mais ne se ressemblent pas   15

L’alliance originale des Annales   15

Les sentiers divergents de l’après-guerre   17

Le temps présent :
et si l’économie était la fille de l’histoire !   21

Aux temps heureux de la cliométrie   24

Du temps historique au temps logique :
le paradoxal succès de l’analyse économique   24

Une floraison de contributions originales
à l’histoire économique   28

Que de progrès… Mais où est donc passé l’histoire ?   32

Les formes d’organisation, pas seulement le marché   33

Des démarches rigoureuses, des résultats stimulants…   38

… Mais une histoire immobile   41

Les années quatre-vingt-dix.

Le retour de l’historicité   46

Le noyau dur de l’analyse économique en question   46

Un nouvel épisode dans le changement
à long terme des modes de régulation ?   51

1929 et 1987 : crises et krachs…
ou le retour de l’histoire   55

Pour une nouvelle analyse économique de l’historicité   61

Au-delà de la dépendance,
vers une interaction symbiotique ?   63

362

Les sept piliers d’une nouvelle alliance    67

Forger des notions ou objets intermédiaires.    67

Vérifier les hypothèses,
pas seulement les prédictions des théories.    70

Une multiplicité de logiques
non un principe unique de rationalité    75

Assumer la variété des configurations
du lien social…    78

… qui correspondent
à autant de modes de régulation    80

Cerner l’émergence des configurations
radicalement neuves    83

Prendre en compte les effets de mémoire et d’oubli    88

Le temps long de l’historien,
antidote à l’impatience de l’économiste
comme conseiller du prince    95

Vers une grande bifurcation ?   100

La poursuite d’une divergence
entre théorie et histoire économiques…   101

… Ou l’histoire économique,
comme lieu d’une alternative ouverte
sur les sciences sociales   102

Trois chantiers pour un renouveau
de l’histoire économique   105

Réinvestir le thème du développement économique   106

Analyser le processus de sortie des grandes crises,
sans illusion téléologique   106

Pour une approche englobante de l’économique :
une contribution majeure de l’historien   108

Un pari !   110

LES innovations qui font époque

Un défi adressé aux économistes   111

Introduction.

Un paradoxe au cœur de la discipline économique   111

La démarche scientifique suppose la répétition
et la reproduction des phénomènes…   112

363

… Mais les grandes questions économiques
dérivent souvent de phénomènes sans précédent   113

Un dilemme qui parcourt
l’histoire des théories économiques   114

Les historicistes soulignent que le capitalisme
induit des changements endogènes
dont la théorie devrait rendre compte   115

Les logiciens s’attachent à analyser la reproduction,
l’équilibre et les états stationnaires   115

Des changements contemporains en quête de théories   116

Un programme de recherche   117

La grande transformation russe.

Des approches Kaléidoscopiques
d’un changement systémique   119

Les modèles d’équilibre général calculables :
que l’économie russe serait prospère si elle avait
les mêmes propriétés que son homologue américain !   120

Les institutions nécessaires et suffisantes
à la viabilité d’une économie de marché :
un domaine incomplètement défriché   122

Des analyses partielles d’une transformation
à caractère systémique   124

Le temps long de la transformation des institutions,
des coordinations et des comportements   126

L’imbrication du politique et de l’économique   129

La possibilité et le futur de l’Euro   131

Diversité des conclusions des programmes de recherche
en macroéconomie…   132

… Ambiguïté des leçons que l’on peut tirer
des précédentes intégrations monétaires   134

Un fédéralisme original en quête de théorie   137

Nature et conséquences de la « New Economy »   141

Les approches statistiques et économétriques :
pas de rupture significative   142

Un simple redéploiement des outils de la théorie
microéconomique est suffisant   144

364

Une nouveauté radicale qui appellerait
un programme de recherche original   145

Un modèle normatif qu’il suffirait d’adopter   146

Les « esprits animaux » plus que le calcul rationnel ?   147

Les limites de l’analyse économique
face aux innovations qui font époque   147

Des hypothèses commodes mais irréalistes   150

Des interprétations qui ne cadrent pas
avec l’observation   152

Face à des innovations qui font époque,
de quels outils dispose l’économiste ?   156

L’économétrie des changements de régime   156

La ré-interrogation d’épisodes analogues
de l’histoire économique et sociale   160

Rechercher des mécanismes partiels invariants
dans l’histoire longue   161

La recomposition d’outils antérieurs
au sein d’une modélisation spécifique   163

Développer de nouveaux concepts et méthodes   164

La modélisation comme économie fiction   165

L’innovation radicale comme prophétie auto-réalisatrice   167

Conclusion.

Un changement de cap de la théorie ?   169

Des théories de régimes permanents
face à des changements structurels   169

Des théories implicitement
plus normatives que positives   170

Les théories naissent locales et historiquement situées   170

Les théories sont filles de l’histoire   171

Quatre hypothèses fondatrices
d’un programme de recherche   172

L’économie a été… et sera politique   173

Formaliser et tester en permanence
les prédictions des théories   174

365

Hierarchie et conflit des temporalités

Au cœur des crises financières   177

Le regain d’intérêt des économistes
pour l’histoire des crises financières   178

Les grandes crises comme moment de haute théorie   180

Les crises sont des analyseurs du capitalisme   183

Le piège du temps calendaire face
à la multiplicité des temporalités   186

Le temps de plus en plus court de la finance
contre la temporalité propre de l’économie   189

Le conflit des temporalités est à l’origine
des petites comme des grandes crises   192

Une tension qui se répète
dans l’histoire longue du capitalisme   195

Mémoire des crises, apprentissage puis oubli.

Le ressort de la répétition
des crises économiques et financières   200

Les crises se succèdent et changent de forme.

Un autre niveau d’historicité   204

Conclusion.

L’articulation d’une multiplicité de temporalités,
un programme de recherche pour les sciences sociales ?   209

L’économiste, conseiller du prince,
face à l’histoire   213

Introduction. Un moment critique   214

Aux temps heureux de l’économiste, Conseiller du Prince   215

Les années trente :
le creuset des avancées théoriques contemporaines   215

L’après-guerre : une contribution significative de l’analyse
économique à la reconstruction et modernisation   216

Une série d’approches et de modèles complémentaires   218

Un outil de gestion de l’économie mixte…
expression d’un compromis sociopolitique fondateur   221

366

La paradoxale réaction de la profession
à la crise du modèle de croissance de l’après-guerre   223

Une malencontreuse simplification
de la complexité de la Théorie Générale par les modèles   223

Des anomalies par rapport au keynésianisme,
occasion d’un aggiornamento théorique   226

Un long tâtonnement
avant que s’affirme l’orthodoxie
des fondements microéconomiques
de la macroéconomie   229

Une crise inattendue, sectorielle et partielle,
qui semble venue d’ailleurs   230

Une dramatique sous-estimation
des changements institutionnels,
technologiques et géopolitiques   231

La grande divergence des décennies 1990 et 2000.

Affirmation des principes fondateurs
au péril de la pertinence   233

Les limites de l’intervention
de l’État confortent la croyance
en l’efficacité intrinsèque des marchés   233

Une recherche orientée vers la cohérence
par rapport à la logique d’une économie pure   234

Un surprenant chassé-croisé :
impossibilité d’extension de la Théorie de l’Équilibre Général mais son adoption par les macro économistes   237

Une marche à l’irréalisme
malgré l’importation d’hypothèses néokeynésiennes   238

Une crise qui n’aurait pas dû survenir.

Le cœur des théories macroéconomiques pris de court   239

Un cadre analytique qui rendait impossible
la détection de la crise ouverte en 2008   239

La discipline économique met-elle
en œuvre une démarche scientifique ?
Des critères particulièrement exigeants   242

367

La science comme capacité de prévision ?

Les piètres résultats des macro-économistes   243

Une évaluation des mécanismes conduisant à la crise ?
Un consensus impossible car les préconceptions
et les idéologies gouvernent les débats   246

Une méthode pour vérifier
la cohérence logique de constructions théoriques ?
Autant de modèles d’économie fiction
que de sous-disciplines !   248

Conclusion   251

L’oubli des pandémies désarçonne
les macroéconomistes   255

Introduction   255

Des épisodes qui se répètent
mais dont la mémoire s’estompe   256

Des durées et des gravités très inégales   256

L’invention des méthodes de lutte
contre les pandémies qui persistent dans l’histoire   257

Des effets durables sur les systèmes de santé,
sur l’économie et à certaines époques sur la société   260

Innovations et transformations
des systèmes de santé : des récurrences   260

Par le passé des effets à long terme sur l’économie   261

Certaines épidémies ont amorcé
un changement de régime socio-économique   262

Le coronavirus.

Continuités et nouveautés   263

Une forte différentiation des réponses nationales   264

Certaines sociétés apprennent
de leurs crises, d’autres non   265

Rapidité de réaction, nature du lien social
et complémentarité des mesures   267

Les pandémies frappent des modes
de régulation contrastés   270

368

Le coronavirus va aggraver les inégalités,
surtout dans les capitalismes dominés
par le principe de concurrence   270

Conclusion   273

Le capitalisme transnational de plateforme

L’histoire continue   275

Introduction   275

Plateformes et formation de marchés mondiaux   278

Le rôle des marchands au xvie siècle   279

Alfred Marshall :
le commerçant est au cœur de l’économie,
et non le commissaire-priseur   279

Un intermédiaire peut réaliser
un profit en créant un marché   281

L’anonymat des offreurs et des demandeurs,
prémisse d’un marché parfait,
nécessite l’intervention d’un tiers   282

Les mécanismes qui expliquent le succès
d’une place de marché   283

Les rendements d’échelle croissants par adoption   283

La tendance à la formation de monopoles   284

La sélection par la concurrence n’implique pas
que la configuration finale soit la meilleure   284

L’originalité des plateformes contemporaines   285

Le marché peut rapidement devenir mondial   285

Les clients remplissent une grande partie
des tâches administratives   286

Les plateformes génèrent un flux continu
de données, nouvelle source de profits
et de business modèles originaux   287

Cette capacité d’intermédiation entre clients
et fournisseurs redistribue le pouvoir de marché
du capital matériel vers le capital immatériel   288

Les marchés financiers dérégulés deviennent
les alliés du capitalisme de plateforme   290

369

Des modèles d’affaires cohérents et viables ont-ils émergés ?   294

À l’origine des plateformes :
imaginer un nouveau marché de masse
rendu possible par les TIC   294

Une grande diversité de modèles économiques   295

Ces modèles sont-ils résilients et viables à long terme ?   298

Les plateformes peuvent-elles
définir une nouvelle configuration du capitalisme ?   299

Revisiter le destin des régimes socio-économiques
émergents depuis les années 1970   299

Une leçon : contre le déterminisme technologique   302

Une pluralité de futurs   304

Trois scénarios contrastés   304

Les relations sociales et le pouvoir comptent   308

Conclusion   311

Conclusion   315

L’ignorance de l’histoire a précipité la crise
de la nouvelle macroéconomie classique   315

Le retard dans l’analyse d’une économie-monde
en voie de formation   316

La domination de la finance affecte les régimes d’historicité   317

Les obstacles institutionnels
à un regain de l’histoire économique   319

Normativité du politique, doutes sur les leçons de l’histoire   320

Les enjeux contemporains appellent une nouvelle génération
de recherches en histoire économique   321

Bibliographie   325

Index des noms propres   347

Index thématique   349

Index des lieux   355

Table des figures   357