Résumé : Née à Londres de parents mauriciens, Natasha Soobramanien revisite, dans Genie and Paul, le roman de Bernardin de Saint-Pierre, à travers une « traduction anthropophage », appropriation nourricière de la culture occidentale par une culture indigène ou soumise, dans un rapport non pas d’engloutissement et de mutilation mais d’amour et de respect. Revu depuis Londres, passée de centre colonial au statut de périphérie, l’hypotexte français, profondément bouleversé, montre son infinie richesse.