Résumé : La première Vie des Pères reflète l’une des questions posée par la bourgeoisie émergente du xiiie siècle : comment concilier gain et salut ? Tout en différenciant marchand et usurier, le conteur appelle à une conversion de la vie citadine sur le modèle du monastère. La ville héberge ainsi une tension emblématisée par deux figures : l’usurier, incarnation du règne de l’argent dans un espace né des échanges monétaires ; le reclus, représentant d’une spiritualité nourrie par l’oubli de soi en Dieu.