Résumé : La crainte du mauvais air des lagunes est un véritable leitmotiv dans la plupart des récits de voyageurs français séjournant à Venise au siècle des Lumières. D’abord définie comme un élément menaçant et dévastateur, siège des épidémies les plus redoutées, l’eau des canaux et des lagunes se voit progressivement investie de puissants pouvoirs curatifs. Venise devient alors le siège d’une expérience physique et n’est plus seulement perçue comme un miracle d’art et d’histoire.