Résumé : Au début de sa carrière littéraire, André Gide fait conjointement l’expérience de la maladie et du voyage, événements racontés dans L’Immoraliste (1902), sous l’influence de la pensée nietzschéenne de la Grande Santé que l’écrivain découvre à la même époque. Les deux motifs sont investis de valeurs intellectuelles, éthiques et esthétiques, qui subsument le vécu et font du récit gidien un texte polémique dirigé contre toutes les formes de morbidité.