Résumé : La notion de faction fut un enjeu pour l’historiographie de la Fronde. Avant d’être le produit d’une lecture des Mémoires par les Lumières, l’interprétation des troubles de la minorité comme une guerre de factions sans consistance politique et balayées par un pouvoir fort, fut largement programmée par les premières histoires du conflit. Or le discours de la faction y favorise l’émergence de nouvelles leçons morales et politiques, compliquant la relation entre écriture de l’histoire et service du pouvoir.