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Classiques Garnier

Bibliographie

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Linguistique de la strophe et du vers
  • Pages : 199 à 208
  • Réimpression de l’édition de : 1988
  • Revue : La Revue des lettres modernes
  • Série : Victor Hugo, n° 2
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406067153
  • ISBN : 978-2-406-06715-3
  • ISSN : 0035-2136
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06715-3.p.0205
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 13/08/2018
  • Périodicité : Mensuelle
  • Langue : Français
205 AAE, Gustaf. Le Trimètre de Victor Hugo. Lund (Suède), Ph. Lindstedts Universitetsbokhandel (A & O. Schedin), 1909.
Ouvrage souvent cité et pillé, mais peu lu. Paradoxalement, bien qu'Aae soit l'un des rares chercheurs (avec Rochette) à distinguer avec soin entre « le rythme schématique et le rythme phraséologique » (p. 20) et donc entre structures métrique et syntaxique, il présuppose que le schéma métrique de l'alexandrin est passé de 66 avec accent sur la 6° et la 12° syllabes à 444 avec accent sur les syllabes 4, 8 et 12. Sa conclusion est que des vers du type 4 4 4, même avec pause syntaxique médiane (« Homme, tu mens! ~ Soleil, tu mens! ~ Cieux, vous mentez [C, III, xv]), « ne sont pourtant pas des alexandrins, car l'accent de la qua- trième et de la huitième syllabes est renforcé par une pause (logique) assez importante pour ne laisser aucun doute sur le mouvement par dipodies iirmbiques » (p. 190). Définis ou non comme trimétres, les recensements comparatifs complets des 12-syllabes des Feuilles d'au- tomne, de Châtiments et de L'Année terrible (résumé-tableau, pp. 176- 183) sont un précieux instrument de travail. (Voir n. 1, supra.)
BECKER, Ph. Aug., « Zur Geschichte des Vers Libres in der neufranz. Poesie », Zeitschrift für Romanische Philologie, 12, 1888, pp. 89-125. Cette « Contribution à l'histoire du vers libre dans la nouvelle poésie française »contient une utile table comparative des types de vers utilisés au x~x° siècle (p. 121), que nous citons dans l'Introduction ci-dessus.
BECQ DE FOUQUIÈRES, Louis. Traité général de versification française. Paris, Charpentier, 1879
Chapitre 7 sur le vers romantique. Alors que, selon Becq, 22~ des vers classiques ont une concordance parfaite au schéma abstrait 3 3 3 3 de l'alexandrin, chez Hugo a la formule 3333, qui est cependant encore la plus fréquente, ne régit plus que quinze pour cent des vers » (p. 147).
BONNARD, H.. Notions de style, de versification et d'histoire de la langue française. Guéret (Presses du Massif central), Société universitaire d'édition et de librairie, 1953.
Compare (p. 81-2) le rejet (à la césure) et l'enjambement chez Corneille (Le Cid), Racine (Andromaque) et Hugo (Ruy Blas) et constate peu de différences.
199
206 CARMOUCHE, Pierre Frédéric, DU COURCY et DUPEUTY. N, I, NI ou Le Danger des Castilles. Amphigouri-romantique en cinq actes et en vers sublimes mêlés de prose ridicule. Paris, Bezou, 1830.
Parodie d'Hernani. Le titre sur la page de garde et à la première page est « N,I, NI. » La liste des personnages donne « N.I. NI » et le texte m@me « N.i. Ni ». La parodie contient trois césures «romantiques »marquées comme telles par les auteurs (pp. 31, 32, 37 ;vers cités dans l'Introduction).
CHAUSSERIE-LAPRÉE, Jean-Pierre, «L'Architecture phonique du vers » ,

L'Information littéraire, 25, n°4, 1973, pp.170-8.
Discute «l'harmonie » du vers à partir de «Booz endormi ».
COHEN, Jean. Structure du langage poétique. Paris, Flammarion, 1966. Chapitre 2 sur la versification (pp.53-104). Voir, en particulier, les tableaux comparatifs (xviie, romantiques, symbolistes) sur l'accroisse- ment des pauses métriques non ponctuées (p. 70) et des rimes non caté- gorielles du type adverbe/verbe plutôt qu'adverbe/adverbe (p.85).
CORNULIER, Benoît DE, « Le Vers français classique », Le Français moderne, 45, 1977, pp.97-125.
Cite Hugo faisant des fautes de grammaire pour éviter des fautes de métrique :ainsi, pour éviter le hiatus : «Voici l'heure où je vais, aussi moi, m'en aller» (~C, XVI, 106) (p.98).
CORNULIER, Benoît DE. 77téorie du vers. Rimbaud, Verlaine, Mallarmé. Paris, Seuil, 1982.
Analyse nouvelle de la versification française qu'il présente et applique aux trois auteurs du titre. La bibliographie met à jour celle de Thieme (op. cit.).
ELWERT, W. Theodor. Traité de versification française des origines à

nos jours. Paris, Klincksieck, 1965.
L'ouvrage de base sur le sujet.
GAUTHIER, Michel. Système euphonique et rythmique du vers français. Paris, Klincksieck, 1974.
GRUTIER, Théophile. Histoire du romantisme. Paris, Charpentier, 1874. Chapitre 12 (pp. 109-14) sur l'enjambement dans les deux premiers vers d'Hernani : « — Eh !quoi, dès le premier mot l'orgie en est déjà là ! On casse les vers et on les jette par les fenêtres, dit un classique admirateur de Voltaire avec le sourire indulgent de la sagesse pour la folie » (p. 109).
GRAEF, Karl. Die wirkungsvollen Abschlüsse in der Lyrik Victor Hugos. Würzburg, 1931.
« Clausules dans les poémes lyriques de Victor Hugo ». Comprend une discussion du rythme et des sons en fin de vers.
200
207 GRAMMONT, Maurice. Le Vers français. Ses moyens d'expression, son harmonie. Paris, Champion, 1913.
Innombrables exemples de Hugo (heureusement nombrés, par poème, dans son Index des exemples).
GRAMMONT, Maurice. Petit Traité de versification française. Paris, Armand Colin, 1965.
Chapitres 6-7 sur le vers romantique et le trimètre. Tenant de la théorie devenue traditionnelle : a On appelle vers romantique un vers de douze syllabes employé surtout par Victor Hugo et depuis lui, qui n'a pas d'ac- cent rythmique sur la sixième syllabe. Ce vers n'a généralement que trois accents rythmiques et par conséquent trois mesures au lieu de quatre. Aussi l'appelle-t-on trimètre, alors que l'on nomme tétramètre l'alexan- drin classique » (p. 55).
GRIMAUD, Michel, «Métrique et stylistique chez Victor Hugo : Apolo- gie du e dit muet », French Review, 51, 1977, pp. 15-21.
Défend, à partir de a Booz endormi » en particulier, l'importance pour l'interprétation et le rythme d'une lecture métriquement solide de l'alexan- drin.
GRIMAUD, Michel, «Trimètre et rôle poétique de la césure chez Victor Hugo », Romanic Review, 70, 1, 1979, pp.56-68.
Reprend la thèse de Rochelle (op. cil.) selon laquelle, si on ne confond pas une division ternaire syntaxique et une structure métriquement ter- naire, il n'y a pas lieu, quant à la césure, de lire les vers romantiques comme métriquement différents des vers classiques. Exemples montrant les conséquences de cette perspective pour l'interprétation des poèmes de Hugo.
GUIRAUD, Pierre. Langage et versification d'après l'cpuvre de Paul Valéry. Paris, Klincksieck, 1953.
Cet ouvrage capital est une sorte de traité non pas normatif mais pra- tique sur la nature du vers. Il bouscule nombre d'idées reçues et prétend, arguments à l'appui, que Valéry, Du Bellay, Ronsard et Vigny sont les
quatre grands "versificateurs" de notre langue » et qu'ils sont, entre autres, de plus riches rimeurs que Hugo (p. 117). (Mais voir Martinon (op. cit.) sur les strophes.) Le texte de Guiraud comprend des tableaux comparatifs sur Hugo et les poètes du xlxe siècle
— nombre de mots accentués dans l'alexandrin de Ronsard à Valéry (Hugo deuxième, après Ronsard) (p.34);
— fréquence de l'e muet post-tonique chez divers romanciers et poètes (mots à la rime et à la césure non compris) (p.60);
— fréquence de la césure féminine (p. 66) ;
— richesse de la rime (pp. 116-7);
— fréquence relative des parties du discours (p. 190).
201
208 GUIRAUD, Pierre. La Versification. Paris, P.U.F., 1973.
HALARY, Pierre, «Remarques sur la versification et discussion d'une erreur prosodique dans Victor Hugo », Mercure de France, 73, 16 juin 1908, pp.593-604.
À lire les remarques ingénues, biaisées et perspicaces de Pierre Halary, on se prend (presque) à regretter une certaine subjectivité moralisatrice remplacée, aujourd'hui, par un discours sophistiqué et tout aussi fausse- ment éternel. La seconde moitié de son article, celle, moins utile, qui lui fournit son titre, concerne l'étymologie et la métrique des verbes à la troisiéme personne du pluriel.
HUDSON, Margaret Elizabeth. The Juxtaposition of Accents at the Rime in French Versification. Philadelphie, 1927.
« Le heurt des accents à la rime dans le vers français. »Nombreux exem- ples tirés de Hugo : «Elle vint. Jésus dit :Pourquoi pleures-Tu, FEMME ? » Statistiques comparatives.
.TOURNET, René et Guy ROBERT. Notes sur "Les Contemplations ". Paris, Les Belles Lettres (Annales littéraires de l'Université de Besançon), 1958. Les éditions critiques de Journet et Robert contiennent toutes d'utiles annotations pour l'étude du vers. Voir, surtout la «Table des Notes concernant les faits de grammaire, de style et de versification » (pp. 395-8) et les notes pour « Réponse à un acte d'accusation » (pp. 45-9) et « Quelques mots à un autre » (pp. 65-7).
LE Dù, M. A.. La Répétition symétrique dans l'alexandrin de Victor Hugo (de 1815 à 1856). Paris, Hachette, 1929.
Introduction :résumé des opinions de Hugo sur la métrique et Conclu- sion :Hugo et la nature de l'alexandrin romantique. La première moitié de l'ouvrage va des vers d'enfance à Cromwell (1827). Malgré la paren- thèse du titre, les recueils postérieurs ne sont pas étudiés mais simplement cités dans la seconde partie sur les répétitions de type binaire (66), ter- naire (444), quaternaire (3333) et sur la quinque et le sénaire.
LE Dû, M. A.. Le Rythme dans la prose de Victor Hugo. Le groupe- ment ternaire de 1818 à 1831. Paris, Hachette, 1929.
LE HIR, Yves. Esthétique et structure du vers français d'après les théo- riciens du xv~e siècle à nos jours. Paris, P.U.F., 1956.
Long chapitre sur les théoriciens du dix-neuvième siécle, y compris Wilhem Ténint (op. cit.) (pp. 119-24).
LEGouv~, Ernest. La Lecture en action. Paris, Collection Hetzel, 1881. Au Chapitre 10 (pp. 108-22), il compare des vers de «L'Art poétique » de Boileau à d'autres tirés des Contemplations (I, 7 : « Réponse à un acte d'accusation ») : « Le parallèle d'un article du code civil et d'un chapitre du droit coutumier ne marquerait pas mieux la différence » (p. 110).
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209 LOTE, Georges. En préface à Hernani. Paris, Librairie Universitaire J. Gamber, 1930.
Chapitre 6 sur « La facture d'Hernani » (pp.90-106). Cite les parodies pour souligner les audaces de Hugo : il cite un vers de N.i. Ni (voir notre Introduction) et Harnali (V, 4) : Comilva (don Ruy Gomez), en brandis- sant son cor, vient réclamer sa dette. Harnali alors demande un délai, ce qui lui attire cette réponse : «Quoi ! remettre à demain ! Tu voudrais donc que j'eusse / Trompetté pour Sa Ma-jesté le roi de Prusse ! » (p. 91). Et Lote de souligner que le tiret qui insiste sur la césure impossible est bien sûr dans le texte même de la parodie. (Noter que cet exemple prouve qu'on n'accusait pas les romantiques d'un tel affront à la versification; d'où l'humour par hyperbole de ce qui ne serait autrement qu'une constatation.)
LIOU, Kin-Ling. Étude sur l'art de Victor Hugo dans "La Fin de Satan ". Paris, Les Presses modernes, 1939.
Chapitre 4 (pp.68-114) sur le rythme, les rimes et l'euphonie de La Fin de Satan. Sur la césure : « En résumé, disons que la coupe constitutive de l'alexandrin 66 a été conservée par Victor Hugo, et parce qu élle corres- pond àl'une de ses manières de penser, et parce qu'elle possède une plus grande valeur plastique. Mais cette valeur plastique est une innovation de Victor Hugo, car elle résulte d'un désaccord profond entre syntaxe et rythme (c.-à-d. métrique!). Là où Corneille dit "Et déjà de son front la funeste pâleur" Victor Hugo dirait "Èt déjà la pâleur funeste de son front", mettant l'adjectif en rejet et lui donnant une valeur qu'il n'a pas dans le vers de Corneille » (p. 82). Sur la rime : a Une petite statis-tique montrera que la proportion des rimes riches n'a pas sensiblement varié dans l'ceuvre de Victor Hugo [...]. Or, ce n'est pas tellement au point de vue phonétique qu'au point de vue sémantique, qu'on dénote un progrès dans les rimes de Victor Hugo » (pp. 101-2).
MARTIN, Eugène-Louis. Les Symétries de la prose dans les principaux romans de Victor Hugo. Paris, Les Presses Universitaires, 1925.
MARTINON, Philippe. Les Strophes. Étude historique et critique sur les formes de la poésie lyrique en France avec une bibliographie chro- nologique et un répertoire général. Paris, Champion, 1912.
Vaste et indispensable ouvrage de 611 pages. Nombreux exemples tirés de Hugo (voir l'Index). L'Appendice V contient un «Tableau comparatif des strophes employées par Marot, Ronsard, Desportes et V. Hugo » (pp.459-67). Importante section sur les strophes au xix° (pp.65-77). Martinon note, par ailleurs, que Hugo emploie le quatrain à rimes alter- nées (abab) une soixantaine de fois, mais quatre fois seulement avec des strophes dites féminines (mfmf) (p. 98; cf. 436-7). Il fournit d'impor- tantes généralisations sur l'histoire du vers : a Lamartine n'a employé [le quatrain à rimes embrassées abba] qu'une fois, Musset jamais [mais voir la conclusion de notre introduction], V. Hugo cinq ou six fois (y compris un quatrain à finale féminine d'un grand ejfer dans Cont. III, 4). Cinq ou
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210 six fois contre soixante : on voit la différence qu'il fait entre le quatrain croisé et le quatrain embrassé. II se trouve seulement que parmi ces cinq ou six fois se rencontre un de ses plus beaux chefs-d'ceuvre, "Booz endormi" » (p. 100). (Voir n. 1, supra.)
MARTINON, Philippe. Dictionnaire méthodique et pratique des rimes françaises. Précédé d'un traité de versification. Paris, Larousse, 1915.
Le traité (pp. 1~1), qui varie tout au long des éditions, aborde les ques- tions de césure et de trimètre. Martinon (5° éd., p. 22) attribue le vers en épigraphe au début de notre Bibliographie à Hugo et le commente ainsi « II peut y avoir trois accents dans l'hémistiche, comme il peut n ÿ en avoir qu'un : «Des eaux, ~ des monts, ~ des bois, de la terre ~ et des cieux. » « La respiration de Booz ~ qui dormait ». [En note : Il faut noter cependant que, dans les mots de plusieurs syllabes, la première est affectée d'un léger accent, ce qui permet en somme de diviser ici le premier hémistiche en 24.) On ne saurait dépasser trois, et quand Victor Hugo écrivait, dit-on, [l'alexandrin en épigraphe] c'était une de ces facéties énormes et massives dont il avait le secret mais ce n'était pas un vers » (p. 22).
MAZALEYRAT, Jean, «Aux limites de deux formes métriques :Rejet
interne et rythme ternaire dans l'alexandrin de Victor Hugo »,
Travaux de linguistique et de littérature, 4, n° 1, 1966, pp. 333-8. L'auteur présuppose qu'il existe deux formes métriques et se demande «dans quelle mesure on peut être amené — et autorisé — à maintenir, pour rendre un effet incontestable, le rythme binaire avec rejet, et dans quelle mesure le vers recevra le rythme ternaire, avec maintien, pour marquer l'effet, d'un accent sixième de caractère secondaire. C'est le ncsud même du problème de l'alexandrin ternaire chez Hugo. On n'en saisit que mieux son rapport étroit avec celui de la discordance à la "césure" entre syntaxe et mètre » (pp. 337-8).
MESCHONNIC, Henri, « La Poésie avant l'exil », pp. xxxv-Lxvl in, ~C, VII.
Outre quelques pages, dans cet essai de Meschonnic, sur le rythme et l'accent (voir Écrire Hugo), on ne trouve, dans l'édition Massin, que des remarques éparses sur la prosodie (VIII, xxtt; XIII, 20-1).
MESCHONNIC, Henri. Écrire Hugo (Pour la poétique IV). Paris, Galli- mard, 1977.
Tome I :Passim (par exemple, pp. 232-5) et «Comme des chevaux dans la rivière » (pp. 160-86) sur le rythme et la prosodie (heurts d'accents, contre-accent). Tome II : «Recommencements de l'inachevable » (pp. 7-42) où l'auteur cite ce vers « surrythmé » de La Fin de Satan (Hors de la terre, i, 22) : « Il attendit mille ans, l'a?il fixé sur les astres ».
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211 MOREAU, Pierre et J. BounouT. ouvres choisies de Victor Hugo. Choix et commentaires. 2 volumes. Paris, Hatier, 1950.
« Remarques sur la langue, le style et la versification », pp. 1039-52 (tome I) et pp. 1021-48 (tome II). Sous forme alphabétique.
MORIER, Henri. Dictionnaire de poétique et de rhétorique. Paris, P.U.F., 1975.
Cite fréquemment Hugo. Voir, par exemple, l'article sur les rimes et celui sur les strophes (pp. 1004-5 sur l'alternance).
NEBOUT, Pierre. Le Drame romantique. Paris, Société française d'im- primerie et de librairie, 1897.
La versification (pp. 321-9) :rime et césure; période classique et période romantique dans l'alexandrin.
NIST, Otto. Wiederkehrende Strukturelemente in den Gedichtanfdngen Victor Hugos. Munich :UNI-Druck, 1968.
« Éléments structuraux récurrents au début des poèmes de Victor Hugo ». Chapitres sur le vers d'ouverture isolé, interrogatif, avec répétitions, etc..
OLOVSSON, Halvar. Étude sur les rimes de trois poètes romantiques Alfred de Musset, Théophile Gautier, Charles Baudelaire. Lund (Suéde), Carl Bloms, 1924.
Peu de références à Hugo, mais cet ouvrage détaillé est un trésor d'idées.
PELLISSIER, Georges, Le Réalisme du romantisme. Paris, Hachette, 1912. Le Chapitre 2 sur la langue et la versification se termine ainsi : « Ce que Malherbe et Boileau tiennent pour le triomphe de leur art, c'est un vers exprimant la raison avec une droiture parfaite, à laquelle ne nuisent ni les dfftcultés de la mesure ni celles de la rime; et Victor Hugo, lui, parle d'un alexandrin qui "ose tout exprimer", qui "parcoure toute la gamme poétique, aille de haut en bas, des idées les plus élevées aux plus vul- gaires" (Préface de Cromwell). Ce vers-là est le vers d'une poésie réa- liste. » (pp. 139-40).
PINEAU, Joseph. Le Mouvement rythmique en français. Principes et méthodes d'analyse. Paris, Klincksieck, 1979.
PROULX, Alfred, «Les Sonnets de Victor Hugo », Revue de l'Université d'Ottawa, July—Sept. 1960, pp.275-80.
Cite et commente (non sans naïveté) cinq sonnets de Hugo : «Jolies femmes » (~C, XIV, 920), le «Roman en trois sonnets » (XVI, 143-4) et « Ave, Dea : moriturus te salutat » (XVI, 127) —mais ignore son pre- mier sonnet, «Tous les noms du seigneur me viennent à la bouche » (VII, 523) récité parle comte Fernandina à Maglia dans un fragment du « Théâtre en liberté »Ouvres complètes, Théâtre V [Paris, 011endorff, 1911], p. 326). (Liste établie d'après Maurice LEVAILLANT, L'ouvre de
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212 Victor Hugo [Paris, Delagrave, 1938], p. 676.) Ce que Hugo pense du sonnet (que les romantiques n'aiment guère; Lamartine n'en a jamais écrit) se résume en deux vers : «Donc il faisait des vers. Ce serpent à sonnets / Se glissa chez la belle et fascina cette âme » (X, 1188).
RENOUVIER, Charles. Victor Hugo, le poète. Paris, Armand Colin, 1932.
Chapitre 13 sur « La Révolution du rythme poétique ». Longue discussion de la césure et du vers ternaire dans la poésie et le théâtre (pp. 269-307). L'auteur semble confondre (p. 279) métre et syntaxe. Sur la rime (pp. 307- 314).
RIFELJ, Cai01 DE DOBAY, «Diction and Figure in Hugo's "Réponse à un acte d'accusation" », Romanic Review, 70, 1979, pp.346-56. « Diction et figure dans "Réponse" de Hugo ». Montre que «Réponse » ne doit pas être pris au mot comme l'ont fait certains. L'article a le mérite de soulever des questions à propos d'un texte fondamental de Hugo, souvent cité mais peu étudié.
RIGAL, Eugène. Victor Hugo, poète épique. Paris, Société d'imprimerie, et de librairie, 1900.
Chapitre 7 (pp. 179-208) sur la versification. Présence de la césure clas- sique chez Hugo. Discussions utiles du ternaire, du rythme, de la logique de la rime et du groupement des vers.
ROBERT, Guy. «Chaos vaincu » :Quelques remarques sur l'ceuvre de Victor Hugo. Paris, Annales littéraires de l'Université de Besançon, Les Belles Lettres, 1976.
Chapitre vt sur « Le Mouvement » (pp. 275-95) avec, évidemment, le
classique commentaire sur le vers à rythme (métre?) tripartite.
ROCHETTE, Auguste. L'Alexandrin chez Victor Hugo. Paris, Hachette, 1911.
C'est pour Le Hir (op. cit.) « le type parfait de la thèse technique, vivifiée par un juste sentiment du beau ». C'est en effet le meilleur ouvrage et le plus complet dans ses dénombrements sur la versification de Hugo. Citons Le Hir citant Rochette (p. 191) : «Son analyse du trimètre, si neuve et si forte, a tout de méme le caractère des négations :trop d'ab- solu : "le ternaire de V. Hugo ne relève point du rythme, mais de la syntaxe. II n'est que [e développement normal de l'ancienne formule ` Venez, seigneur, venez ;sous l'influence de la triade... Nous nous refu- sons absolument à voir un seul ternaire rythmique (c.-à-d. métrique) chez V Hugo"... Son étude de l'harmonie s'appuie évidemment sur les idées de Grammont qu'il expose du reste d'une manière plus éclairante à nos yeux. »
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213 SCHAETTEL, Marcel, «Vision, rythme et mouvement dans quelques vers de Victor Hugo », Travaux de linguistique et de littérature (Uni- versité de Strasbourg), VI, 2, 1968, pp. 115-24.
Sur la fin des c Lions » (Légende des siècles, II, 4).
SOURIAU, Maurice. De la convention dans la tragédie classique et dans le drame romantique. Paris, Hachette, 1885. (Genève, Slatkine Reprints, 1970.)
Chapitre 3 sur le vers et le style romantiques au théâtre.
SOURIAU, Maurice. L'Évolution du vers français au dix-septième siècle. Paris, Hachette, 1893.
Quantité, hiatus et cacophonie, rime, césure, enjambement, licences, che- villes et lyrisme chez Malherbe, Corneille, La Fontaine, Moliére, Boileau et Racine.
STAFFER, Paul. Racine et Victor Hugo. Paris, Armand Colin, 1907.
Les deux derniers chapitres sont sur la réforme de la langue poétique et de la versification (pp. 259-312). Dans le chapitre sur le vers, l'argument est traditionnel : Hugo a assoupli l'alexandrin (enjambement, rejet) et restitué son importance à la bonne rime (pas simplement la rime riche). Comme Rochette, il défend l'obligation qu'il y a à présupposer une césure sixième chez Hugo (pp.287-95).
T>NtxT, Wilhem. Prosodie de l'école moderne. Paris, Didier, 1844. Noter l'orthographe des nom et prénom de l'auteur. L'ouvrage est « pré- cédé d'une lettre à l'auteur par Victor Hugo et d'une préface d'Émile Deschamps ». Du fait de l'importance de ce texte, considéré par les métriciens de la seconde moitié du xIx° siècle comme un manifeste du romantisme, nous reproduisons la Préface de Hugo mais aussi des extraits du texte lui-même dans Michel GRIMAUD, Pour une métrique hugolienne (Paris, Lettres Modernes, 1989).
THEYS, Abbé A. J. Métrique de Victor Hugo. Liège, Jacques Godenne, 1896.
Suit à peu prés les catégories habituelles d'un traité de versification pour discuter la métrique de Hugo (harmonie, rythmes, strophes, etc.). Ouvrage
peu lu et moralisateur mais encore utile sur la rime et la césure.
THIEME, Hugo. Essai sur l'histoire du vers français. Paris, Champion, 1916.
Indispensable bibliographie chronologique annotée sur la versification du xIv° siécle à 1913-14 (pp.203-357) et Table raisonnée (pp.359-87). Le tout précédé d'un long essai sur l'histoire du vers français (pp. 1-202) qui résume l'essentiel des textes recensés et aborde à peu prés tous les sujets mentionnés dans la présente Bibliographie.
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214 TISSEUR, Clair. Modestes observations sur l'art de versifier. Lyon, Ber- noux et Cumin, 1893.
Entre autres, bonnes remarques sur Victor Hugo et la césure romantique (PR 74-86).
VIANEY, Joseph (éd.). Victor Hugo. "Les Contemplations". Paris, Hachette, 1922.
L'Introduction contient quelques pages importantes (pp. xL1i-xt.vii) sur la genèse de la série de poèmes sur le vers, la poésie et la révolution pages qu'on semble n'avoir guère lues ou relues.























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