Résumé :Le Prophète (1923) de Khalil Gibran est, on le sait, un livre-culte, auquel Schehadé s’est intéressé de près et qu’il a même, à deux reprises, commencé à traduire. Cette étude propose de retracer la présence en filigrane de la figure du prophète dans deux textes de Schehadé, Monsieur Bob’le (1951) et Poésies VII (1998), et le déplacement de cette figure du pouvoir énonciatif vers des formes fantomatiques, fragiles et évanescentes.