Résumé : Le langage religieux est disséminé partout dans le texte de La Soirée des proverbes, sans constituer de piste de sens immédiatement lisible. Au lecteur attentif aux signes et prêt à l’aventure de l’interprétation, il apparaît que la mort d’Argengeorge ne se réduit pas à un suicide motivé par l’amertume de l’existence, mais résonne avec la symbolique biblique de la crucifixion et de la résurrection. La poésie de Schehadé travaille à empêcher une lecture platement désespérée et évite d’imposer un sens chrétien.