Résumé : D’emblée, L’Attentat de Yasmina Khadra commande d’y lire la stylisation de la barbarie d’une tueuse de sang-froid éprise du sang versé au prétexte de sauver des âmes. Mais à bien y voir, l’enjeu réel de ce roman ne réside-t-il pas dans la rhétorique de l’attente vicieuse offerte comme stratégie de démythisation de la militance suicidaire dans un univers empuanti où tout reste à refaire ? En trois parties, l’article montre qu’il vaut mieux attendre d’encenser la vie plutôt que de sublimer la mort.