Résumé : Pour Locke, nous ne serons peut-être jamais capables de savoir si un être matériel pense ou non. Pour Bayle, une telle possibilité entraînerait la matérialité de l’âme et sa mortalité. Dans son Mémoire, Meslier donne une réponse aux doutes de Locke, et, de la lecture de Malebranche, en tire les mêmes conséquences que Bayle, mais il les défend. Notre objectif est d’examiner les arguments de Meslier dans le contexte des débats métaphysiques du XVIIe et du XVIIIe siècles.