Résumé : Deux penseurs dits « libertins » du XVIIe siècle, l’auteur du Theophrastus redivivus et Cyrano de Bergerac, s’ils se réfèrent à l’épicurisme pour fonder leur athéisme et la morale naturelle, utilisent non pas l’atomisme mais, respectivement, la physique d’Aristote et celle de Descartes, en les coupant de leur racine métaphysique, pour fonder un matérialisme athée. Celui-ci apparaît alors non pas comme une notion de la physique mais comme l’équivalent d’un fondement métaphysique de l’athéisme.