Résumé : Bayle et Spinoza ont en commun un regard sur l’histoire, dont la causalité est comprise comme passionnelle, et sur les écrits historiques, davantage façonnés par les affects de leurs auteurs que par le souci des faits. Aussi utilisent-ils l’interprétation comme une méthode permettant de corriger les distorsions introduites dans leur reconstitution. Cependant, les principes de Bayle appliqués à ses propres textes révèlent les limites de sa méthode ainsi que les différences qui existent entre Spinoza et lui.