Résumé : L’analyse comparée du traité anonyme Theophrastus redivivus et des romans de Cyrano de Bergerac permet de mettre en évidence un double usage de l’imagination : en tant qu’illusoire, elle permet de critiquer les superstitions et la religion, mais son enracinement naturel et matériel lui permet aussi d’avoir un rôle éthique dans le Theophrastus et même, chez Cyrano, scientifique grâce à la physique cartésienne : l’imagination serait-elle un outil du matérialisme et, plus particulièrement, du mécanisme ?