Résumé : Bayle a entretenu des relations avec les « libertins érudits » : en témoignent sa correspondance, les articles dédiés à La Mothe le Vayer et à Guy Patin, ou son édition des Naudaeana et Patiniana (1703). On trouve trois sujets communs entre Bayle et les auteurs du « libertinage érudit » : celui de la critique historique, celui de la distinction entre raison et foi et celui de l’athée vertueux. Bayle n’opère pas un simple rétablissement de ces thèmes ; il les réélabore dans le nouveau cadre de la philosophie post-cartésienne.