Résumé : Une comparaison à partir de la question du mal entre Bayle et l’auteur anonyme du Theophrastus redivivus (1659), un auteur proche sur de nombreux points mais radicalement athée, permet de proposer une hypothèse à propos du « pessimisme » de Bayle et de « l’optimisme » de l’Anonyme. Cette différence anthropologique a une conséquence paradoxale sur le plan politique : Bayle sera plus tolérant à l’égard de l’athéisme, tandis que l’Anonyme reste enfermé dans l’idée de l’utilité morale de la religion en politique.