Présentation des auteurs

Docteur en histoire politique et sociale, Luca Addante enseigne actuellement à l’université Ca’ Foscari de Venise et poursuit ses recherches à Turin. Ses travaux portent sur les dissidences politiques et religieuses du xvie au début du xixe siècle. Son livre Eretici e libertini nel Cinquecento italiano (Rome, 2010) a obtenu le prix Federico Chabod (Accademia Nazionale dei Lincei).

Francesco Paolo Adorno est professeur de philosophie morale à l’université de Salerne. Il a consacré sa thèse de doctorat à l’œuvre de Foucault et a publié plusieurs essais sur Port-Royal, Pascal, Arnauld, Nicole et la dimension morale et politique de la théologie janséniste. Actuellement, il s’intéresse au corps dans la philosophie contemporaine.

Luce Albert est maître de conférences en littérature du xvie siècle à l’université d’Angers. Sa thèse à paraître porte sur la polémique entre Calvin, Farel et les libertins. Elle poursuit ses recherches sur la dissidence et la rhétorique des discours polémiques au xvie siècle.

Thomas Berns est professeur de philosophie politique à l’université libre de Bruxelles, directeur du centre de recherche en philosophie (PHI) et secrétaire de l’institut interuniversitaire Renaissance et humanisme. Ses travaux actuels concernent la guerre, les nouvelles normativités et le contrôle statistique. Il est l’auteur de Gouverner sans gouverner : une archéologie politique de la statistique (Paris, 2009).

Jean-Pierre Cavaillé est maître de conférences à l’EHESS. Ses recherches portent essentiellement sur les dissidences religieuses, politiques et morales de la première époque moderne en Europe. Il est l’auteur notamment de Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis Machon et Torquato Accetto, Religion, morale et politique au xviie siècle (Paris, 2002).

Après une licence en philosophie à l’université Saint-Joseph de Beyrouth et un master spécialisé en phénoménologie (Erasmus Mundus) à l’université catholique de Louvain, Gemma Daou rédige une thèse de doctorat en philosophie sur les techniques de méditation (Descartes, Husserl et Bataille) sous la direction du professeur Marc Maesschalck.

Enseignant en classe préparatoire à Poitiers, Jean-Michel Gros a publié Pierre Bayle : pour une histoire critique de la philosophie : choix d’articles philosophiques du Dictionnaire historique et critique (Paris, 2001), De la tolérance : commentaire philosophique de Bayle (Paris, 2009) et Les dissidences de la philosophie à l’âge classique (Paris, 2009).

Professeur d’histoire de la philosophie classique à l’université de Rennes 1, Jacqueline Lagrée dirige l’équipe de recherche « Philosophie des normes ». Ses études portent sur Spinoza, le milieu spinoziste, Érasme, Juste Lipse, Herbert de Cherbury, Grotius, Clauberg, le néostoïcisme et l’éthique médicale. Elle a notamment traduit, avec P.-F. Moreau, le Traité théologico-politique de Spinoza (Paris, 1999).

Gianni Paganini est professeur ordinaire d’histoire de la philosophie à l’université du Piémont oriental. Il a notamment édité le Theophrastus redivivus (Florence, 1981-1982) et écrit Les philosophies clandestines à l’âge classique (Paris, 2005), Skepsis. Le débat des modernes sur le scepticisme (Paris, 2008), Introduzione alle filosofie clandestine (Rome, 2008) et la première traduction italienne de Hobbes, Moto, luogo et tempo (Turin, 2010).

Docteur et enseignant-chercheur à l’université de Munich, Martin Schmeisser poursuit ses recherches sur la philosophie et la littérature entre les xve et xixe siècles, l’histoire des sciences, l’histoire intellectuelle, sociale et politique, l’hétérodoxie et la critique de la religion.

Anne Staquet est professeur à l’université de Mons. Elle poursuit actuellement ses recherches sur l’époque moderne. Ses principaux livres sont La morale et ses fables. De l’éthique narrative à l’éthique de la souveraineté (Zurich/Québec, 2000), L’utopie ou les fictions subversives (Zurich/Québec, 2003), Descartes et le libertinage (Paris, 2009) et La ruse du Léviathan (Paris, 2013).

Frédéric Tinguely est professeur de littérature française des xvie et xviie siècles à l’université de Genève. Spécialiste de la littérature de voyage et des relations interculturelles à l’époque pré-moderne, il a progressivement abordé l’étude de la culture libertine, en privilégiant la question de la prise en charge des savoirs par le texte littéraire.

Monique Weis est docteur en philosophie et lettres (depuis 2001) et chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique (depuis 2005). Elle s’est spécialisée dans l’étude des rapports entre politique et religion pendant la première modernité. Elle est directrice du centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité à l’université libre de Bruxelles.