Aller au contenu

Classiques Garnier

Chronologie de Laurent de Aymon de Franquières

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Lettres familières. Correspondance avec Jean-Jacques Rousseau
  • Pages : 17 à 19
  • Collection : Correspondances et mémoires, n° 23
  • Série : Le dix-huitième siècle, n° 2
  • Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
  • EAN : 9782812434167
  • ISBN : 978-2-8124-3416-7
  • ISSN : 2261-5881
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3416-7.p.0017
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 24/11/2015
  • Langue : Français
17

CHRONOLOGIE DE LAURENT AYMON
DE FRANQUIÈRES

20 juin 1744 : « B[aptême] de Laurent, fils de Louis Aymon de Franquières, conseiller honoraire au Parlement, et de Laure Planelli ; parrain, noble Laurent Planelli-Mascrany de La Valette de Charly, oncle maternel de lenfant » (A.M. Grenoble, GG 1744). Sa mère est Laure Planelli de La Valette, épousée en secondes noces.

Sa sœur, née six ans plus tôt, le 24 avril 1737, entretiendra avec lui une longue amitié. Leur mère veille très attentivement sur leur éducation (A.D. Drome, 1E 71-76).

Il fait ses études au collège dHarcourt à Paris. Il a comme condisciple Charles Alloys dHerculais, avec qui il restera lié pendant toute sa vie.

Par testament, le 7 août 1764, son oncle Gabriel de Franquières la désigné comme son futur héritier. En 1766, il est nommé conseiller au Parlement avec dispense dâge. En 1767, il retrouve à Grenoble son ami Herculais.

Durant lété 1768, il rencontre à Grenoble Jean-Jacques Rousseau. En novembre, il correspond avec Rousseau, retiré à Bourgoin ; il lui fait part de son dégoût pour le métier de parlementaire et de ses doutes en matière de religion.

Le 15 janvier 1769, Rousseau lui adresse une longue lettre sur lexistence de Dieu et sur son propre parcours religieux.

Le 1er novembre 1769, Franquières entreprend son premier voyage, dans les provinces méridionales de la France ; il séjourne chez son oncle Gabriel de Franquières à Pézenas, puis visite Toulouse, Bordeaux, Bayonne, Avignon, Toulon, Marseille, Valence. Il est de retour à la fin de janvier 1770. Il communique à Rousseau ses observations sur les rapports entre le climat et les mœurs. Il projette daller voir la Sicile et la Grèce. Rousseau lui répond le 26 février 1770, puis le 23 mars.

18

Il effectue en octobre-novembre 1770 un court voyage dans lOuest de la France, il passe par La Flèche, Orléans, Saint-Malo, Brest, Nantes et revient par la vallée de la Loire.

Nouveau voyage en mai-juin 1771. Le 5 mai, à Ferney, il rend visite à Voltaire et à Mme Denis, puis au docteur Tissot à Lausanne, au pasteur De Felice à Yverdon. Il visite les grandes villes de lEst : Strasbourg, Metz, Nancy, Besançon, Dijon, et revient par Lyon. En novembre, il donne sa démission de conseiller au Parlement de Grenoble, fonction quil affirme avoir détestée ; une permission royale lautorisera à en garder le titre.

Quatrième voyage en 1772, de nouveau dans le midi ; il part de Béziers le 1er mars, se rend à Barcelone, puis à Valence et à Madrid, où il séjourne quinze jours. Il rentre en France, visite de nouveau Bordeaux, puis le pays basque et revient à Béziers par Toulouse au milieu de juin.

Court voyage de printemps, en avril-juin 1774, qui le mène à Bordeaux, La Rochelle, Poitiers et Clermont.

Sixième voyage, plus long, dans le Nord : il se rend à Lyon et Dijon en mai 1775, et gagne Reims pour le sacre de Louis XVI, le 18 juin. De là il gagne Lille, Bruxelles, Amsterdam et revient par Amiens et Paris, où il est le 30 août.

Septième voyage, de cinq mois, en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Il est à Genève le 31 août 1776, visite Saint-Gall, puis se rend à Mannheim, à Francfort, Bruxelles et Calais ; il embarque pour se rendre à Londres, où il séjourne près dun mois. Au retour, il se rend dans sa famille maternelle à Thorigny-sur-Marne.

1779 : Mort de Louis Aymon, son père, qui lui laisse un héritage considérable et le titre de comte.

1780 : Nouvelle longue absence, de juillet à novembre 1780. En juillet-août, il est à Béziers, et de septembre à décembre, à Thorigny, où il passe lautomne, puis à Paris. En août, mort de son oncle Gabriel de Franquières, qui lui lègue tous ses biens.

1781 : Franquières fait un don de 1200 £ aux pauvres de la paroisse Saint-Louis, le curé étant chargé de les répartir. Il constitue sa mère son unique héritière, par testament daté du 28 août 1781.

En octobre 1781, il entreprend avec son ami Herculais un neuvième et dernier voyage, en Italie ; sa sœur Marie-Françoise les accompagne jusquà Turin. Ils visitent Gênes, prennent le bateau pour Livourne, visitent Florence (17 novembre – 1er décembre), Sienne, Rome

19

(7 décembre – 8 janvier), Naples (12 janvier – 28 février 1782), Paestum, Pompéï, Rome (7 mars – 7 avril), Bologne, Parme, Milan, Turin. De retour à Chambéry en juillet, vraisemblablement ils se séparent : F. rentre à Franquières ; Herculais revient par la Suisse et fait le tour du Mont-Blanc (juillet-août). Herculais se charge de rédiger leur journal de voyage.

À partir de décembre 1782, Franquières séjourne le plus souvent à Paris. Il sy trouve en mars 1789 ; il suit de près les événements politiques jusquà la réunion des États généraux et revient rapidement à Grenoble.

Le 3 février 1790, il est élu maire de Grenoble par 813 voix sur 1012, mais démissionne une semaine plus tard pour raison de santé : une « fièvre quarte » due à un air vicié (A.M. Grenoble, LL 39). Il meurt le 30 mars suivant.

« Ce 31 mars 1790, jai donné la sépulture à messire Laurent Aymon de Franquières, conseiller au parlement de Dauphiné, fils légitime de feu messire Louis Aymon de Franquières, aussi conseiller au même parlement, et de dame Laure Planelli de La Valette, mariés, décédé hier âgé denviron quarante cinq ans, muni des sacrements » (A.M. Grenoble, GG 188).

Sa sœur, Marie-Françoise de Franquières, fait exécuter par Houdon le buste de son frère, avec, sur le piédestal, linscription suivante : « Laurent Aymon de Franquières, Amateur des Sciences et du Bonheur des hommes, né le 20 juin 1744, mort le 30 mars 1790 ». Peu après la mort de son frère Marie-Françoise recueille sa correspondance. Sa mère, Laure Planelli de Franquières, meurt en février 1793 en lui léguant sa fortune. Son héritage, évalué à 500 000 £, passera à la branche de Bressac, issue de Jean-Baptiste de Bressac, époux dAnne-Marie de Franquières, née dun premier mariage de Louis Aymon.

J.S.