Résumé : Cet article étudie conjointement deux traductions médiévales françaises des Remedia amoris, celle insérée dans Les Eschés amoureux d’Évrart de Conty (composés dans les années 1370-1380) et une traduction anonyme inachevée datant du début du xve siècle. L’article analyse la façon dont est assumée l’instabilité du texte ovidien : la mise en scène de l’autorité du doctor amoris s’assortit dans ces textes d’une réflexion sur les pouvoirs du livre et d’effets de polyphonie savamment entretenus.